Étiquette : Anniversaire

Anniversaire des poèmes écrits au fil des années au quantième du jour

  • Soupirs de fin d’année

    Soupirs de fin d’année

    Voilà les flocons incolores qui recouvrent l’herbe des prés ;
    Voilà le vent qui accumule les congères aux bords des fossés ;
    Voilà le corbeau jusqu’alors qui trouvait pitance tout près
    Faire des cercles et se stimule de cris d’une voix de fausset.

    Voilà les arbres qui éclatent sous le poids de la neige lourde ;
    Voilà le soleil maladroit qui lutte au-dessus des nuages ;
    Voilà la mare toute plate, gelée sous la froidure sourde
    De l’hiver et ses passe-droits pour l’inexorable glaçage.

    La saison où tout paraît mort ou tout endormi pour cent ans
    Guettant le prince du printemps qui réveillera la nature.
    Et l’on sent la bise qui mord dont le baiser mortel s’entend
    Entre les arbres s’éreintant de rhumatismes et courbatures.

    Tableau de Brigitte Berweger.

  • Adieu décembre, bonjour janvier

    Adieu décembre, bonjour janvier

    Décembre va toujours trop vite dès le premier jour de l’avent
    Comme une bougie allumée qui brûle comme un feu de paille.
    D’ailleurs en principe j’évite de travailler dorénavant
    Puisque les nuits ont consumé les jours en fonction de leur taille.

    Moins de neuf heures de soleil et un temps couvert permanent
    Contraignent à faire hiberner le vieil ours qui sommeille en moi.
    Heureusement le vent balaye et siffle un signal rémanent
    Qui me permet de discerner que c’est bientôt la fin du mois.

    Et se produit la distorsion du temps tout le mois de janvier
    Où les minutes sont des heures qui deviennent interminables.
    Ce début en disproportion avec tout ce que j’enviais
    En fin d’année est, sauf erreur, un paradoxe abominable.

    Illustration de June Leeloo sur https:havengallery.comportfoliojune-leeloo-imaginarium .

  • La main verte

    La main verte

    Je fais l’effet d’un drôle d’oiseau aux gens pleins de lucidité
    La première fois sur les réseaux lorsqu’ils lisent mes absurdités.
    Mes bleus de l’âme souvent pervers sont une sorte de béquilles
    Afin de pondre mes reflets vers qui m’font sortir de ma coquille

    Heureusement j’ai la main verte qui commande à mon porte-plume
    Et le cœur à la découverte des rêveries à plein volume.
    Quand l’âme est triste cependant, j’invente contre l’adversité
    Des poèmes en y répandant dérision et perversité.

    C’est mon intuition féminine qui est incarnée par ma muse
    Qui m’envoie la sérotonine qui me distrait et qui m’amuse.
    Et si je suis mélancolique, elle s’insinue par derrière
    Pour donner un coup symbolique à mes fesses aventurières.

    Illustration de Nicole Claveloux.

  • Fairy Lucy

    Fairy Lucy

    Je ne sais si c’est une femme qui se transforme en louve
    Ou bien s’il s’agit d’une louve qui se transformerait en femme.
    Quoi qu’il en soit, je les évite l’une humaine comme l’autre bête
    Car soit elle me fait tourner la tête, soit elle me suce un peu trop vite.

    Fairy Lucy, tel est son nom, erre et parcourt bois et forêts
    Surtout quand ils sont décorés par des farfadets de renom.
    Hélas, comme elle est ma voisine, elle entre comme dans un moulin
    Dans mon univers masculin où elle vient hanter ma cuisine.

    C’est après avoir fait l’amour, avec frénésie et tendresse,
    Qu’elle s’est transmutée en tigresse car elle ne manque pas d’humour.
    Je suis alors devenu tigre – étant incompatible au loup –
    Et la belle m’a dit : « Mon Loulou, désormais tu es un homme libre ! »

    Tableau de Lucy Campbell.

  • L’année nouvelle

    L’année nouvelle

    L’année nouvelle me procure une bourse de découvertes
    Que je vais pouvoir dépenser j’espère le plus adroitement.
    L’année se révèle sinécure avec toutes portes ouvertes
    Lorsque je suis récompensé de ses meilleurs appointements.

    Mais pour cela, pas de mystère. Je dois chevaucher la prudence
    Qui véhicule mes désirs en louvoyant entre les choix
    Délaissant les plus terre-à-terre pour privilégier l’abondance
    Et les plus subtils des plaisirs selon ce que le cœur m’échoit.

    Évidemment tout se complique dans la folie de notre monde
    Qui joue de l’insécurité et jongle avec l’adversité.
    Inutile que je vous explique comment fuir les pièges immondes
    Si ce n’est par témérité, confiance et fidélité.

    Des pièges, il y en aura toujours – toute la vie en est pavée –
    Alors je dois les assumer et en absorber l’expérience,
    Puis continuer au jour le jour mon chemin sans cesse entravé
    Mais sans me laisser consumer par l’afflux de désespérances.

    Tableau de 25kartinok sur https:www.deviantart.com25kartinok .

  • Adieu année ingrate !

    Adieu année ingrate !

    Je ferme la boîte de Pandore que l’année a alimentée
    Avec ses guerres et ses combats, ses crises et ses désolations,
    Les vrais-faux amis qui m’adorent mais ne font que complimenter
    Ce qui me tire par le bas pour leur propre consolation.

    J’arrête de me lamenter sur l’argent et le temps perdu ;
    Mieux vaut repartir de zéro que ressasser mes illusions
    Qui continuent de pimenter et laissent à ma bouche éperdue
    Le résidu du braséro de la flambée des collusions.

    Je fais le vide autour de moi de l’extérieur à l’intérieur
    Comme si j’avais un nouveau cœur qui va consumer mon passé.
    Très lentement sera ce mois où, à chaque degré supérieur,
    Je me poserai en vainqueur de chaque seconde passée.

    Le temps alourdi de remords n’existe plus ; il est passé,
    Emporté par le lâcher prise qui me libère de mes peurs.
    Qu’importe l’approche de la mort, les autres jours seront placés
    Sous une vie pleine de surprises. Plein gaz et à toute vapeur !

    Tableau de 25kartinok sur https:www.deviantart.com25kartinok .

  • Le temps, c’est de l’amour en balance

    Si les saisons révélatrices de la révolution solaire
    Marquent la Terre de couleurs et diverses températures,
    L’horloge mystificatrice dont le temps est protocolaire,
    Semble un passage sans douleur, inconsistant et sans structure.

    Même les religions s’opposent dans la mesure de l’année ;
    Les unes la veulent solaire quand d’autres l’exigent lunaire.
    On dit que Dieu, on le suppose, nous aurait ainsi condamnés
    À affronter avec colère sa dimension imaginaire.

    Ainsi la frontière des ans n’est qu’une conception humaine ;
    Heure d’été, heure d’hiver ne sont que des valeurs abstraites.
    Finalement c’est au présent que l’amour va et se promène
    Et rythme dans notre univers nos heures les plus guillerettes.

    Tableau d’Oleg Shupliak sur https:arts.centerukOlegShupliak .

  • Un petit tour en féérie pour 2024

    La fin d’année, comme une femme apparaît au bain de minuit
    Et laisse miroiter son corps d’un sex-appeal plein de promesses.
    Abusant d’artifices infâmes pour nous charmer toute une nuit,
    Mirifique et bien plus encore, le nouvel an fait sa grand-messe.

    Non pas des vœux superficiels, des résolutions infidèles,
    Ni de santé enjolivée de bonheur pour faire bon poids,
    En ce bout d’an interstitiel qui disparaît à tire d’aile,
    Qu’est-ce qui pourrait mieux motiver qu’un spirituel je-ne-sais-quoi ?

    Sous le regard impitoyable du temps qui mesure les ans,
    Je vois son sablier qui file fixant son nouveau numéro.
    Douze mois, aussi incroyables soient-ils, vont suivre dès à présent
    Pour un combat qui se profile et dont nous serons les héros.

    Photos de Ryan McGinley sur https:www.doctorojiplatico.com201312ryan-mcginley-body-loud.html .

  • Lâcher prise aux résolutions

    Lâcher prise aux résolutions

    Pas trop de bonnes résolutions qui alourdiront chaque jour
    Et feront trembler dès janvier les mois de la nouvelle année.
    Et je propose en solution aux promesses que l’on fait toujours
    Des simples journées conviées aux p’tits bonheurs instantanés.

    Le petit bisou du matin pour déclencher la bonne humeur ;
    Le p’tit bonjour à la voisine pour faire fleurir un sourire ;
    Ni gros discours ni baratin qui alimentent les rumeurs
    Mais juste ce qui emmagasine la joie de vivre et les fous rires.

    Illustration du calendrier d’Olga Ert sur https:www.behance.netgallery186943calendar .

  • Sur plusieurs niveaux – 2 – L’âme-sœur

    Sur plusieurs niveaux – 2 – L’âme-sœur

    Je rencontre en chassé-croisé, l’âme-sœur qui meurt quand je nais
    Et quand je meurs je l’aperçois brièvement naître à la vie.
    Deux existences apprivoisées, mais compartimentées à jamais,
    Dont les croisements ne sursoient jamais, l’une à l’autre asservie.

    Dans ce présent je suis ici, mon autre moi dans l’autre monde ;
    Je suis actif, il est passif ; je suis de chair, il est d’éther.
    Au cours de mes péripéties, il m’épaule et il me seconde
    Comme un ami inexpressif, un ange-gardien solitaire.

    Nous nous passerons le témoin quand je pousserai mon dernier cri ;
    Ainsi ma vie continuera mais dans une nouvelle instance.
    Je vivrai toujours néanmoins dans l’autre univers circonscrit
    Vers un chœur qui s’insinuera dans la divine intermittence.

    Tableau d’Andrej Mashkovtsev sur https:ghoti-and-us.tumblr.compost180996938912andrej-mashkovtsev-her-good-friend-mackerel .

  • Lucy dans mes racines sylvestres

    Au plus profond de la nuit longue, la plus longue nuit de l’année,
    Mon horloge s’est déclenchée et mon cœur s’est remis à battre.
    Je sens mes racines oblongues s’étirer pour aller glaner
    Le sel de la Terre épanchée dans ses renfoncements saumâtres.

    Comme une Lucy végétale prête à marcotter tout l’espace,
    La longue nuit m’a fait muter sous un halo de pleine Lune.
    Je quitte l’écorce létale de mon ancienne carapace
    Pour une couche transmutée, nouvelle, hybride et opportune.

    Peu à peu les journées s’allongent, les rayons de soleil accouchent
    Des premières pousses de cheveux de mes bourgeons solliciteurs.
    Mon corps tout entier se prolonge, j’étends mes branches et je touche
    Le ciel pour transmettre les vœux de ma mère à mon géniteur.

    Demain je porterai leurs fruits riches en graines missionnaires
    Qui, parmi la planète en fête, produiront la manne terrestre.
    Ce soir tous mes arbres instruits de mes germes expéditionnaires
    Dresseront fièrement la tête pour célébrer la Saint-Sylvestre.

    Gravures d’Albín Brunovský.

  • Sur plusieurs niveaux – 1 – Fluctuat nec mergitur

    Sur plusieurs niveaux – 1 – Fluctuat nec mergitur

    Entre deux eaux, sous la surface, parmi le monde du silence,
    Les poissons règnent sous l’octroi accordé par le dieu des mers.
    Au fond des eaux, par contumace, ruines et décombres en vigilance,
    Guettent le plongeur maladroit noyé dans le bleu outremer.

    Au fil de l’eau, c’est l’aventure au gré des courants maritimes,
    Au gré de la force des vents et du temps qui peut se couvrir.
    Au fil de l’air, dans les mâtures, les voiles sous la caresse intime
    Poussent le bateau au-devant de l’inconnu à découvrir.

    Entre l’existence et la mort, l’âme se conduit en passagère
    Le corps en guise de navire, le cœur en guise de moteur.
    L’esprit suit sans aucun remords sa divination messagère ;
    Parfois l’équipage chavire mais force reste à ses flotteurs.

    Tableau d’Andrej Mashkovtsev sur https:ghoti-and-us.tumblr.compost180996938912andrej-mashkovtsev-her-good-friend-mackerel .

  • Le secret des pyramides

    Le secret des pyramides

    Si je devais faire le bilan de deux années de pandémies,
    Je devrais soulever un couvercle bien empesé par les médias
    Pour découvrir l’horripilant complot d’un état ennemi
    Dont les membres appartiennent au cercle qui nous effraie dans l’immédiat.

    Celui qui se hisse au sommet en défenseur de l’humanité
    Et plonge le peuple dans l’ombre pour le protéger des virus,
    Celui-là devra assumer le titre de criminalité
    Lorsque l’on comptera le nombre des victimes d’adénovirus.

    Au sommet de la pyramide, seule la pointe restant visible,
    Il nous faudra tout démonter pour en découvrir la machine.
    Aux collaborateurs timides et leurs exécutants nuisibles
    Leur seront alors décomptés leurs accointances avec la Chine.

    Tableau de Rafal Olbinski sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201612Rafal-Olbinski.html .

  • Autant en emporte le chat en coup de vent

    Autant en emporte le chat en coup de vent

    Terminer l’année en beauté ? Pourquoi pas seule avec mon chat
    Qui n’a jamais contaminé quoi que ce soit dans la maison !
    À part mes meubles rabotés ainsi que mes derniers achats
    Bousillés par l’affreux minet juste pour jouer, sans raison…

    Au menu, foie gras de souris et toast de saumon en pâtée
    Et pour moi juste une bouteille de champagne millésimé.
    À minuit chacun se sourit avant de se carapater
    Chez la pharmacienne de veille car le foie était périmé.

    Tableau de Rafal Olbinski sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201612Rafal-Olbinski.html .

  • Mémoires d’une crocheteuse

    Mémoires d’une crocheteuse

    Je préfère vivre du crochet que vivre au crochet de quelqu’un
    Car ainsi, de fil en aiguille, les mailles seront mieux gardées.
    Maille que maille, j’ai approché les bourses de tout un chacun
    En n’y piochant qu’une peccadille s’il n’y a pas trop regardé.

    Maille à l’endroit, maille à revers, je couds, je file et puis, j’embrouille
    Et je crochète à l’infini à contrefil, sans faux-semblants.
    Ma vie se repasse à l’envers à froid ou à la pattemouille
    Et qu’est-ce qu’on dit quand j’ai fini ? « Tout ça c’est cousu de fil blanc ! »

    Sculpture au crochet de Yulia Ustinova.

  • Mélusine

    Mélusine

    Celui qui n’a jamais péché, jamais menti, jamais volé,
    Jamais blasphémé ni trahi, jamais convoité sa voisine,
    Celui-là sera repêché, celui-là sera consolé
    De n’avoir été envahi par les délices de Mélusine.

    Car Mélusine n’est pas méchante ; elle nous ment pour notre bien,
    Elle nous trahi pour notre cœur, elle nous pousse à l’œuvre de chair,
    Elle nous occis de mort violente par des subterfuges macrombiens
    Pour son élite et ses vainqueurs ou bien ses victimes, peuchère !

    (Mélusine est une Fée ayant une queue de serpent quand elle se baigne.
    Illustration de Charles Santore.)

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Second bilan

    Je reviens sur l’année zinzin, a posteriori alarmante
    Et ses remèdes administrés de façon assez équivoque.
    On se méfie de son voisin par des techniques infamantes
    De délateurs en sinistrés, comme on fit dans une autre époque.

    Bientôt pour pouvoir voyager il faudra montrer patte blanche,
    Avoir un passeport qui confirme un corps saturé de vaccins.
    Les labos vont esclavager le monde sous une avalanche
    De mutations qui nous affirment que les traitements sont succincts.

    Tableaux de Jamel Akib.

  • Premier bilan

    L’année zinzin me paraissait, a priori, communicante
    Elle le fut par un virus de manière grandiloquente.
    Tous les chinois sont harassés, européens, américains,
    Enfin unis avec les russes, les iraniens, les africains.

    S’harmoniser, communiquer, partager les informations
    Sont devenus la plus profonde caution pour les générations.
    Tous les humains ont paniqué d’ouvrir la boite de Pandore
    On s’aperçoit que notre monde était notre poule aux œufs d’or.

    Tableaux de Jamel Akib.

  • Attentes urbaines

    Pourquoi toujours chercher ailleurs quand l’amour est entre les murs ?
    Pourquoi chercher la solitude quand on est si bien entouré ?
    Mais aujourd’hui, on est railleur et on se plaint dans un murmure
    De vivre dans l’incertitude d’une sécurité ajourée.

    Le confinement un remède ? Serait-il pire que le mal ?
    Il ressemble à une prison où l’on nous traite comme des veaux.
    Après le temps d’un intermède, est-ce que tout redeviendra normal ?
    Ou verrons-nous à l’horizon se lever un ordre nouveau ?

    Illustrations de Pascal Campion.

  • La solution

    J’ai résolu tous mes problèmes en m’arrêtant de calculer
    Au fil des jours et des journées comme un esclave formaté.
    J’ai solutionné mes dilemmes en m’arrêtant de fabuler
    De l’importance des tournées et des horaires acclimatés.

    J’ai donc arrêté de mentir, j’ai donc arrêté de courir,
    Arrêté de porter un masque, cessé de me voiler la face.
    Et mon cœur de se repentir a sitôt cessé de mourir
    Et toutes mes couleurs fantasques sont remontées à la surface.

    Illustrations de W. Scott Forbes.

  • Les arbres mères

    Les arbres mères

    Tandis que dort la renaissance dans le secret des arbres-mères
    Que les dernières feuilles quittent comme celles du calendrier,
    La sève transmet son essence comme mille pousses mammaires
    Afin que Nature s’acquitte du rôle responsable-ouvrier.

    Tableau de Puliaro.

  • L’année Tristounette

    Si l’année était une femme, je l’appellerais Tristounette
    Et si ses mois étaient des hommes, ils s’appelleraient Monotones.
    Alors cessons, Messieurs Mesdames, de vivre pour des clopinettes
    Et ne soyons plus économes d’originalité qui (dé)tonne !

    (Tableau de Izumi Kogahara.
    « Être gai, c’est déjà changer de visage » Tahar Ben Jelloun.)

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • L’année vingt-vingt

    L’année vingt-vingt

    Comment sera l’année vingt-vingt ?
    Un peu bizarre, un peu zinzin ?
    Bling-bling et tout le Saint-Frusquin ?

    Pour les riches et les aigrefins
    Combien d’avoir, combien de gains,
    Combien d’intérêts sur les biens ?

    Pour les retraités, c’est Tintin !
    Les pauvres restent sur leur faim
    Et hachent leurs pensions fin-fin-fin.

    Attendant le mot de la fin.
    Fais dodo mon petit quinquin,
    Demain matin, on verra bien…

    Tableau de Silvio Porzionato.

  • Bonne année et merci pour les noisettes !

    Les flamants roses doivent leurs teintes aux crevettes qui vivent encore
    Et tout le poids excédentaire des écureuils est superflu.
    La nourriture laisse une empreinte indélébile dans le corps
    Car l’industrie alimentaire nous rendra obèses et joufflus.

    Photo d’un écureuil géant malabar d’Inde.

  • L’art naturel

    J’aime quand la nature exprime ses capacités artistiques
    Par la couleur des éléments et son alchimie organique.
    Un coucher de soleil imprime tant de sentiments fantastiques
    Comme un génie du firmament doublé d’un esprit volcanique.

    Tantôt de feu, tantôt de terre, tantôt de l’eau, tantôt de l’air,
    Tantôt d’amour métamorphosent en unissant leurs dimensions.
    Tantôt du feu élémentaire ou de la lumière solaire
    Viennent imprégner d’anamorphoses mon cœur en totale ascension.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • Réveillonnez-moi dans les yeux !

    Puisque le langage amoureux ne s’échange qu’avec les yeux,
    Pourquoi ne pas parler d’amour dans de beaux habits de velours ?
    D’abord un regard langoureux si vous m’aimez un petit peu,
    Puis votre chair à découvert si vous avez goûté mes vers.

    Tableau de Chie Yoshii.

  • Les réveillons capricornes

    Les réveillons capricornes

    Ce soir, parez-vous donc de cornes, seules relatives défenses,
    Car vous vous ferez dévorer par l’amour qui a trop langui.
    Alors avis aux capricornes, il n’y aura aucune offense
    Si vous vous faites déflorer quand vous passerez sous le gui.

    Tableau de John Truong.

  • Réveillon surprise

    Réveillon surprise

    Surprenez-moi au réveillon et donnez donc un coup de fouet,
    Si vous en connaissez un rayon, à toutes les idées reçues !
    Ce soir nous nous émerveillons à fantasmer tous nos souhaits ;
    Demain nous nous réveillerons avec les sens dessous-dessus.

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  • Ne me réveillonnez pas avant demain midi !

    Ne me réveillonnez pas avant demain midi !

    Puisque on a déjà fait la guerre cette année dans tous les pays,
    L’amour, qui n’a pas de frontières, réclame sa part du gâteau :
    Revivre l’hymen de naguère quand on s’embrassait ébahis
    Et dormir une nuit entière même si on le mène en bateau.

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  • La Porte-au-bois-joli

    La Porte-au-bois-joli

    Chez nous, la Porte-au-bois-joli ne s’ouvre qu’une fois par an ;
    Juste quand celui-ci finit et juste quand l’autre commence.
    D’un côté, c’est du bois poli, de l’autre des troncs apparents,
    Comme un symbole d’infini ouvert à toutes performances.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • L’année lumière

    L’année lumière

    La nuit, sur la ville-lumière, baisse le rideau du spectacle
    Qui s’est produit toute l’année de la Concorde à Notre-Dame.
    Demain, l’année sera première, vierge de toute débâcle,
    Intacte pour s’y pavaner, alors entrons, Messieurs-Mesdames !

    Lithographie « Illuminations au Champs de Mars » de Peeters Schuiten.

  • Esprit corne de brume

    Esprit corne de brume

    Bien que son palais soit grandiose et que rien ne le concurrence,
    Le capricorne aime glaner ses collections de souvenirs.
    Ainsi, il se sent en symbiose avec le monde en l’occurrence
    Qui leur apporte toute l’année le bon sens pour son avenir.

    Il ne dépense son argent que de manière intelligente
    Afin de rester au sommet et voir les choses comme elles sont.
    Envers ses proches, en partageant avec une conduite indulgente,
    Il leur apporte à consommer une cuisine à sa façon.

    Tableau de Anna Silivonchik.

  • Le bac du solstice

    Le bac du solstice

    Nous pénétrons dans l’interstice de l’espace entre deux saisons
    Où la nature fait silence pour respecter la transition.
    Tout doucement vers le solstice qui subdivise l’horizon
    Entre les nuits en vigilance et les jours dans l’opposition.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Une Terre pour tous

    Une Terre pour tous

    Puisque la Terre est condamnée et nous par la même occasion,
    Pour souhaiter la nouvelle année faudra trouver la solution…
    Un monde par habitant serait nettement moins périlleux,
    Mais ce serait bien embêtant et, pour tout dire, bien ennuyeux !

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • L’an prochain si tout va bien

    L’an prochain si tout va bien

    Sous les volutes lunaires, nous partirons cette nuit
    Pour une nouvelle année pleine de belles promesses.
    Toutes les autres furent lacunaires car je n’ai pu, quel ennui,
    Réparer mes satanées petites erreurs de jeunesse.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Les jours de Panurge

    Les jours de Panurge

    Les jours, c’est comme les moutons si je les franchis un par un
    En espérant qu’un précipice passera mieux si on est nombreux.
    Alors j’arrête le bouton qui me fait faire des emprunts
    Sur un avenir d’artifice et des mysticismes scabreux.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Le dernier étage

    Le dernier étage

    Enfin nous y sommes arrivés à monter ce dernier étage !
    Du moins c’est ce que nous avons cru pendant toute l’ascension.
    Mais demain nous serons privés de redescendre l’héritage
    Des jours passés car nous bravons une nouvelle dimension.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Les traces du temps

    Les traces du temps

    Aussitôt que le vent efface toutes mes traces sur le sable,
    Il emporte toutes mes peines qui n’appartiennent qu’au passé.
    L’année qui vient montre en surface les terres vierges indispensables
    Pour que mes flèches que j’empenne visent les buts à dépasser.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Incroyable mais vrai

    Incroyable mais vrai

    Il n’y aura plus jamais de guerre, plus de famine sur la Terre !
    Il n’y aura jamais plus de pleur, plus de souffrance, plus d’intérêt !
    Plus jamais de pensées vulgaires, pas plus de religions austères !
    Je vais prier avec ampleur pour que l’incroyable soit vrai !

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  • Fin de la croisière 2016

    Fin de la croisière 2016

    Adieu mon vieux deux mille seize qui a un peu trop navigué
    Dans des eaux assez agitées et trop souvent même assez troubles.
    Mais Bonne Année « à la française » car je vous souhaite d’endiguer
    Tous vos problèmes à cogiter et réussir dans votre couple.

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  • La partie en colimaçon du Capricorne

    La partie en colimaçon du Capricorne

    Ceux qui sont nés dans l’escalier, juste sur la dernière marche,
    Doivent voir la vie autrement que juste un tunnel alangui.
    En se penchant sur le palier, ils comprennent mieux comment ça marche
    Et ils savent si tendrement vous embrasser dessous le gui.

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  • Le dernier pour la route

    Le dernier pour la route

    Toi qui va prendre la route pour une longue traversée,
    Laisse-moi chauffer ton cœur en acceptant l’amitié
    Qui saura mettre en déroute toutes les larmes versées
    Et rendra ton bras vainqueur de ce dont tu es héritier.

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  • Quoi de neuf pour demain ?

    Quoi de neuf pour demain ?

    Quand je me retrouve au seuil d’une année toute nouvelle,
    Je laisse mon cœur percevoir ce qu’il sent de ma fenêtre.
    Certes, il y aura des écueils et des coups de Machiavel,
    Mais il suffit de savoir que seul l’amour peut renaître !

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  • La fée des rameurs

    La fée des rameurs

    La fée des bateaux m’a accompagné
    Au long de l’année sans se faire voir.
    C’est pas du gâteau d’être empeigné
    Et d’être tanné soumis au devoir.

    La fée des rations m’a pris sous son aile
    Je ne suis plus seul à mener ma barque.
    Ma libération est exceptionnelle !
    Fais pas ta bégueule et bien vite embarque !

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  • Le blues de l’année

    Le blues de l’année

    C’est toujours le cœur gros que je finis l’année ;
    Les plus beaux souvenirs résonnent dans mon âme.
    Sur un air allegro je vais vous chantonner
    Mes souhaits à venir et que l’amour enflamme.

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  • L’avenir d’un renouveau

    L’avenir d’un renouveau

    Ce soir le soleil enflamme le flanc des fières montagnes
    D’un jet de feux d’artifice pour célébrer l’an nouveau.
    Voyez-vous ces oriflammes, mes compagnons et compagnes ?
    C’est pour vos filles et vos fils, l’avenir d’un renouveau.

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  • Les sentinelles enlacées

    Les sentinelles enlacées

    Les arbres encore teintés des ornements de Noël
    Semblent dresser mille bras pour fièrement embrasser
    Ceux dont le cœur sait tinter cet amour continuel.
    Saluons tous d’un « Hourra ! » ces sentinelles enlacées.

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  • Une voie dans la nuit

    Une voie dans la nuit

    Attention dans toutes les chaumières, ça se passera vers minuit
    Quand le soleil sera couché sur les enfants bien impatients.
    Alors ce sera la lumière d’une voie qui s’ouvre dans la nuit
    Que le champagne débouché baptisera à bon escient.

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  • Au fil du temps

    Au fil du temps

    Au fil du temps, en remontant tout le courant,
    J’ai fait mon tour sans un détour sur mon pourtour.
    L’anniversaire m’a juste offert le nécessaire
    Pour repartir vers l’avenir sans repentir.

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  • L’adieu à l’année

    L’adieu à l’année

    Dans nos châteaux bien calfeutrés, les préparatifs sonnent l’aube
    Et le soleil dilue son or, blessant la cime des montagnes.
    Et moi je marche à pas feutrés, embarrassé, l’âme penaude
    En écoutant l’adieu sonore de l’année qui bat la campagne.

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