Étiquette : Anniversaire

Anniversaire des poèmes écrits au fil des années au quantième du jour

  • La vérité sort de la bouche des enfants

    La vérité sort de la bouche des enfants

    J’ai ouï dire que la vérité sort de la bouche des enfants
    Aussi crue qu’une femme nue dévêtue de tout protocole
    Car seule la sincérité qui jaillit en apostrophant
    L’interlocuteur est connue comme un pertinent cas d’école.

    Entre les garçons et les filles, la vérité est différente ;
    Sans doute la sexualité influe sur la véracité.
    Elle tombe comme un coup de faucille et elle devient belligérante
    Selon l’éventualité d’un désir de voracité.

    La vérité, comme le vent, apporte des désagréments ;
    Elle secoue, elle dévoile ce qui n’était que présumé.
    Si rumeur au soleil levant provoque maints égarements,
    La vérité sous les étoiles la fait disparaître en fumée.

    Tableau de Rafal Olbinski.

  • L’âme en sommeil, l’âme en éveil

    L’âme en sommeil, donc irréelle, n’a pour nous aucune substance ;
    La vie avant la vie échappe aux lois de la philosophie.
    Où donc se cache la surréelle forme de vie sans consistance ?
    Accomplit-elle plusieurs étapes aux lois de la théosophie ?

    L’âme en réserve dans les greniers de la grande ferme de Dieu
    En attendant d’être semée par un ange inséminateur ;
    Mais voici qu’un esprit pionnier s’empare du grain radieux,
    Le plante en terre de l’aimée de son mari germinateur.

    Rien n’a changé sinon l’éveil mais l’âme est encore en sommeil ;
    La vie du début de la vie est végétale et animale.
    Il faudra mille-et-un réveils consécutifs sous le soleil
    Pour l’animer sur le parvis par touches infinitésimales.

    Des milliers de soleils couchant illustreront son épopée
    Et des milliers de pleines lunes illumineront son aura.
    Apprentissages effarouchant, amours sans cesse développées
    Lui amasseront la fortune qui enrichit son mentorat.

    Tableau de Ivo Saliger.

  • Quand tombera le masque

    Il est temps de tomber le masque avant qu’il soit incorporé
    Directement dans notre peau comme prochaine mutation.
    Si un gouvernement fantasque se met à nous corroborer
    Quelques comparables propos, ça craint pour sa réputation.

    Mais le ridicule ne tue pas plus que la pire incompétence
    Et je n’attends plus que le pire sans avoir connu le meilleur.
    Si passer de vie à trépas devient la seule pénitence,
    Permettez donc que je conspire et que je m’en aille voir ailleurs.

    Tableaux de Nadia Waheed sur http:nadiawaheed.com2023627n4cfe7dcab2d8w5o31e72aeooz7c18http:nadiawaheed.com2023627n4cfe7dcab2d8w5o31e72aeooz7c18 .

  • Celui qui cherche, trouve et découvre sa voie

    Celui qui cherche, trouve et découvre sa voie

    Celui qui cherche la vérité n’est pas forcément à blâmer
    Car il ne peut se contenter d’une information répétée
    Avec toute la sévérité d’un pouvoir qui veut proclamer
    Qu’il faut se médicamenter d’après ce qu’il a décrété.

    Celui qui trouve d’autres infos afin d’éclairer sa lanterne
    N’est pas un traître à son pays même si on n’croit pas ce qu’il dit.
    Ne poussons pas sur l’échafaud l’asocial du monde moderne
    Qui reste encore tout ébahi devant toute cette comédie.

    Celui qui découvre sa voie qui n’est pas celle des braves gens
    N’est ni voleur ni criminel mais un dilettante de naissance.
    Or dès qu’il élève la voix viennent le punir les agents
    Car le péché originel est celui de la connaissance.

    Illustration de Marcos Chin.

  • Sirène d’Halloween – 2

    Marins, pêcheurs et capitaines, fermez hublots et écoutilles
    Car les sirènes vont passer pour vous dérober les bonbons !
    Et les baleines croque-mitaines rassemblent toute une flottille
    Qui s’apprête à vous fracasser avec les requins furibonds !

    Quand les sirènes sont parties, pendant ce temps, en profondeur,
    Les pieuvres se mettent à chanter avec tous les monstres en chœur.
    Les poissons, en contrepartie, et les espadons pourfendeurs
    Plombent cette nuit enchantée en un immense crève-cœur.

    Illustrations de Vladimir Stankovic.

  • Sirène d’Halloween – 1

    Ce n’est pas encore Halloween mais on s’agite dans les abysses !
    Les poissons-squelettes secouent leurs arêtes comme des maracas ;
    Ça chuchote et ça baragouine dans les épaves où se blottissent
    Les requins-marteaux casse-cous, les cétacés et les rascasses.

    Bien sûr les sirènes participent à l’effervescence marine
    Et se refont une laideur pour mieux effrayer leurs victimes
    Tandis qu’une odeur se dissipe dans les eaux troubles où marinent
    Les coquillages dont la raideur pique l’ambiance maritime.

    Illustrations de Vladimir Stankovic.

  • Auto-portrait à la Vénus de Milo

    Auto-portrait à la Vénus de Milo

    Les bras m’en tombent le plus souvent quand je réalise une erreur ;
    Je me vois nue et dépouillée de toute trace intelligente.
    Tous ces souvenirs émouvants alimentent alors la terreur
    Qui commence à me barbouiller ma confiance négligente.

    La somme de toutes mes fautes après tout n’est qu’un examen
    Que j’ai complètement déformé pour le décrocher et survivre.
    Pourtant je tiens la dragée haute car ça éclaire le chemin
    De ma personne transformée et j’en fais ma raison de vivre.

    Photo de Andrea Mary Marshall.

  • Auto-portrait démultiplié

    Auto-portrait démultiplié

    Est-ce que je pense avec mon cœur, mes bras, mes cuisses et mon bassin ?
    Est-ce que je rêve avec ma bouche, avec mes pieds, avec mes mains ?
    Mon cerveau n’est que chroniqueur qui consigne tous les desseins
    De tout ce dont mon corps s’attouche par tous ses organes humains.

    Le sexe estime à sa façon comment diriger mes envies,
    Le cœur dirige mes émotions pour en exprimer la couleur,
    Mes mains retiennent la leçon des brûlures au cours de la vie,
    Et le cortex en commotion n’en retient que rires et douleurs.

    Photo de Ahn Sun Mi.

  • Auto-portrait mensonger

    Auto-portrait mensonger

    Quand je m’enfonce dans les limbes de l’eau de mes rêves en couleurs,
    Ma réalité se transforme et fait place à l’absurdité.
    Mon irréalité regimbe contre ce monde de douleurs
    Et l’exprime par toutes les formes d’une folle intrépidité.

    Âme et pensées se liquéfient et passe à travers l’écumoire
    Qui ne retient que le réel et oublie tout l’imaginaire.
    Et le matin solidifie le peu qui reste en ma mémoire
    Et j’en écrit de surréels poèmes au goût d’Apollinaire.

    Tableau d’Alexa Meade.

  • Auto-portrait en pied

    Auto-portrait en pied

    Au pied du mur, on voit le maçon ; au pied du chef-d’œuvre, l’artiste.
    Et peu importe la pointure s’il y a l’ivresse des couleurs.
    Il n’est point de contrefaçon dans l’autoportrait réaliste
    Si le peintre y met sa peinture pour couvrir ses propres douleurs.

    Ainsi je peins ma chevelure juste au couteau selon la coupe
    Que je souhaite mettre en valeur pour un résultat chatoyant.
    Je repasse et je peinturlure en faisant couler sur ma croupe,
    À même la peau, la couleur qui dégoutte en me chatouillant.

    Tableau d’Alexa Meade.

  • La censure

    Il suffit d’un petit bout de sein pour que nous soyons censurés
    Comme si le pervers mamelon faisait déborder la pudeur.
    Je ne sais vraiment quels desseins recherchent ces gens triturés
    Mais leurs faux scrupules félons dissimulent leur propre laideur.

    Que voit vraiment celui qui censure ? Le sein ou son propre trouble face à celui-ci ?
    L’homme cache le corps de la femme sous prétexte qu’elle l’incite au péché comme si l’homme – si fragile – était incapable de résister à ses propres instincts.
    Et l’innocence de l’enfance ? Quel poids la société lui fait-elle jouer ?
    Finalement, tout est question de masque pour se protéger des faiblesses de l’humanité.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • Comme une mouche au plafond

    Quand elle descend du plafond, la vérité paraît infâme ;
    Lorsqu’elle sort du puits sans fond, elle est nue tout comme une femme.
    Tout est question de point de vue et mon poème, pris à l’envers,
    Me prend un peu au dépourvu malgré ses rimes et ses vers.

    Le Nu appelle à la beauté, la Pornographie appelle au sexe. Entre le Nu et la Pornographie, il y a juste la pensée et l’intention. L’un voit de l’art, l’autre de la perversion.
    Toujours est-il que plus le temps passe et plus la censure se resserre.
    Alors le Nu ? Évolution, perversion, révolution ou dégradation ? C’est pourtant notre marque de fabrique !

    Photos de Sam Thies.

  • Sororité mycologique

    Sororité mycologique

    Les sorcières encore demoiselles s’en vont cueillir les champignons
    Dont elles distilleront l’humus en vue d’un philtre démoniaque.
    Puis au printemps, ces jouvencelles sauront séduire leurs compagnons
    En appliquant sur leur phallus cette liqueur aphrodisiaque.

    Tableau de Bocadebra.

  • Le casting de Vinci

    Le casting de Vinci

    Combien de vierges jouvencelles ont défilé devant ses yeux
    Qui lorgnaient leurs chairs délicates et leurs sourires mystérieux ?
    Pour que l’artiste dépucelle leurs Monts de Vénus malicieux,
    Il aurait trempé d’écarlate son pinceau d’un jet victorieux.

    Tableau de Léonard de Vinci.

  • Les petites scorpionnes

    Les petites scorpionnes

    Vivent les petites scorpionnes qui savent métamorphoser
    Ceux qu’elles touchent de leurs doigts jusqu’à les en faire jouir !
    J’aime ces petites championnes qui sont toujours prédisposées
    À exciter, comme il se doit, les ânes pour s’en réjouir.

    Tableau de Nicoletta Ceccoli.

  • L’amour de saison – 2

    Pour arrondir ses fins de mois, Madame rencontre Monsieur ;
    Pour rebondir comme il se doit, Monsieur vient culbuter Madame.
    On entend alors leurs émois, et les coups d’assauts audacieux
    Des couples qui souvent côtoient les petits hôtels de Paname.

    Les samedis après-midi, tandis que les uns font leurs courses,
    Les autres vont secrètement se rencontrer dans une chambre.
    Dans une atmosphère attiédie, on vide galamment ses bourses
    En gardant pour tout vêtement un petit calot sur le membre.

    Monsieur repart discrètement comme un héros de cinéma
    Tout en se montrant généreux pour prouver qu’il est magnanime.
    Madame elle, distraitement, demain matin en pyjama,
    Rêvera d’un autre amoureux pour une aventure anonyme.

    Tableaux de David Martiashvili.

  • Madame en coulisses

    Madame en coulisses

    Pour entretenir ses passions, pour retenir votre attention,
    Madame prépare avec malice tous ses petits tours en coulisses.
    Un peu d’intrigue pour pimenter, de la peine pour se lamenter,
    Un peu d’humeur, un peu d’humour et de belles histoires d’amour.

    Tableau de Michel Cheval.

  • Le puzzle conjugal

    Le puzzle conjugal

    L’amour s’assemble comme un puzzle par ce besoin complémentaire
    De reconstituer le modèle d’une parfaite égalité.
    Dans l’intimité, seul à seule, comme un besoin alimentaire,
    Elle, folle de lui et lui, fou d’elle, fusionnent en conjugalité.

    (Tableau de Nityam Singha Roy.
    http:surajfinearts.co.in )

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  • Le cœur à l’écoute

    Le cœur à l’écoute

    Parce qu’elle est née de la mer, elle revient souvent à l’écoute
    Pour retrouver ses origines et rétablir ses objectifs.
    Car, lorsque la vie semble amère, elle rassemble, coûte que coûte,
    Les souvenirs de ses racines auxquels son cœur est réceptif.

    Tableau de Joséphine Wall.

  • Harcèlement textuel

    Harcèlement textuel

    Je ne vois d’elle que ses jambes qui apparaissent à la fenêtre
    Et c’est idiot mais ça m’agace comme une inhibition sexuelle.
    Je sens dans mes pensées ingambes quelques fantasmes prêts à naître
    Et peut-être un désir sagace d’un harcèlement textuel.

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  • Éclats de rouille

    Éclats de rouille

    Notre bonne Terre est si vieille, elle a eu tellement d’enfants,
    Depuis l’échelle des primates, avec leurs brouilles et leurs embrouilles !
    Ce petit monde la réveille par tellement d’éclats triomphants
    Qu’elle en porte tous les stigmates par ses cicatrices de rouille.

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  • Éclats de vers

    Éclats de vers

    La connaissance ne s’achète nulle part dans notre univers
    Il faut répéter l’expérience jusqu’à ce qu’elle soit acquise.
    Et toutes ces petites bêtes insignifiantes comme les vers
    Recèlent la sainte science sans avoir l’ambition requise.

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  • La tour des chèvres

    La tour des chèvres

    Les chèvres du rez-de-chaussée travaillant efficacement
    N’atteignent le premier étage qu’en progressant élégamment.
    Quand leur carrière est exhaussée, elles deviennent chefs conséquemment
    Et enfin, au dernier étage, c’est la retraite, évidemment.

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  • Raffut Fichu

    Raffut Fichu

    Ils l’ont sorti de son silence, notre bon vieux Machu Pichu,
    Et viennent en mobilisation fouler la cité par milliers.
    Gageons, qu’avec telle insolence, tous ces touristes sont fichus
    D’apporter leur civilisation pour le rendre plus familier.

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  • Madame est coquine

    Madame est coquine (nu

    Madame promène ses seins de chaleur animale ;
    Madame est un essaim d’envies et de fantasmes ;
    Madame a des desseins pour attirer le mâle ;
    Madame à le bassin qui ploie jusqu’à l’orgasme.

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  • La porte d’expériences

    La porte d’expériences

    Comme chaque année tu repasses par la porte d’anniversaire
    Qui est enrichie constamment de tes plus belles expériences.
    La porte est encore plus cocasse aujourd’hui que d’ordinaire
    Car on va fêter instamment encore une année d’espérance.

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  • Bienvenue dans le cercle

    Bienvenue dans le cercle

    Bienvenue dans le cycle de la vie à la mort
    Où la vie recommence à peine s’être arrêtée.
    Et l’âme transmissible recommence sans remord
    Une nouvelle séquence au destin apprêté.

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  • Sur la corde raide

    Sur la corde raide

    Ici, c’est la corde raide ; en ce moment on déménage
    Et toute la vie défile dans les cartons qu’on embarque.
    On a besoin de l’entraide des amis en dépannage
    Et l’on marche sur un fil tiré par une drôle de barque !

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  • Mes paroles s’envolent

    Mes paroles s’envolent

    Mes paroles sont légères et s’envolent dans le vent,
    Mes poèmes sont plus fluides et s’écoulent dans la mer,
    C’est sur l’horizon que j’erre entre ondes et contrevents
    Avec l’âme bizarroïde et le cœur un peu amer.

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  • Dégradés de rochers

    Dégradés de rochers

    Des valeurs de couleurs aux valeurs de matière,
    Des ombres embrumées aux ombres dérobées,
    Vous êtes ma peinture sur la plage côtière,
    Diluée d’aquarelle par la mer enrobée.

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  • Viens Bubulle, viens

    Viens Bubulle, viens

    J’aime quand la pluie mouille et inonde la toile !
    J’aime quand elle goutte sur les fils bien tendus !
    Je l’embrasse en léchant la gouttelette à poil !
    Je l’absorbe et jouit à mon corps suspendu !

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