Catégorie : Reflets Vers inédits

Les maladroits, les trop osés, les non satisfaisants, les « à revoir » et tous ceux qui auraient sans doute dû finir à la poubelle.
Ils n’ont pas été choisis. Trop vifs, trop mous, trop bruts, trop flous.
Mais ils sont là. Fragments d’élan, chutes de vers, éclats d’essai.
Ils ne brillent pas toujours… mais parfois, ils clignent de l’âme.

  • Chaudes lapines aux navettes

    Chaudes lapines aux navettes

    Dans les vieux quartiers de Marseille, à côté du four aux navettes,
    On voit naître à la chandeleur des créatures étonnantes ;
    Ces lapines aux longues oreilles qui se vendent à la sauvette
    Donnent un effet batifoleur aux jolies filles entreprenantes.

    Sculpture de Nikichi – Akihiko Yoshida.

  • La porte d’ambre

    La porte d’ambre

    Les murs de brume impénétrables peinent le soleil de novembre
    Qui nous semble user de patience à vouloir transpercer l’écran.
    Parfois le brouillard vulnérable entrebâille une porte d’ambre
    Et l’on voit l’astre en prescience percer la brume en l’échancrant.

    Tableau de xxx.

  • Martin, maître-pécheur

    Martin, maître-pécheur

    En robe bleue un peu baroque, avec long bec et courte queue,
    L’oiseau Martin, maître-pécheur, niche autour des lacs des forêts.
    Sa plumage turquoise évoque, malgré son esprit belliqueux,
    Un lien d’exotisme accrocheur aux paradisiers décorés.

    Il apaiserait les tempêtes et porterait bonheur aux hommes
    Qui vivent en ces régions humides où brumes et brouillards s’égarent.
    Mais ne vous cassez pas la tête s’il semble absent en son royaume ;
    Par son naturel très timide, il échappe à tous vos regards.

    Photo de Luisa Azevedo.

  • La pirolle

    Au printemps, la pie est frivole, elle a bu plus que de raison
    Avec les beaux paradisiers qui se sont partagés sa chambre.
    À l’automne naquit la pirolle avec ses couleurs hors-saison
    Afin que vous organisiez la fête du mois de novembre.

    Or, la pirolle n’est pas pie, du moins sa lointaine cousine
    Émigrée vers l’Himalaya et même plus loin jusqu’en Chine.
    Douée de chromothérapie, elle fait la une des magazines ;
    Il paraît qu’elle se déploya au Vietnam, ancienne Indochine.

    Photo d’une Pirolle à bec rouge et dessin de Karen Lee.

  • Rendez-vous à Marseille

    Rendez-vous à Marseille

    Si tu veux t’envoyer en l’air avec compagnons et compagnes,
    Viens donc chanter La Marseillaise sous le grand miroir du vieux port.
    Tu décoinceras tes maxillaires qu’on entendra jusqu’à Aubagne
    Et feras trembler, mal à l’aise, la Bonne-Mère sur son support.

    À Marseille au Vieux-Port sous le grand miroir.

  • Chienpossible

    À chienpossible nul n’est tenu s’il demeure irréalisable
    De mener à bien les miracles en dépit de ce qu’on a appris.
    Or, celui qui s’est abstenu de faire des lois égalisables
    Nous promet, à force d’oracles, l’opération du Saint-Esprit.

    Illustration de Shigeo Fukuda.

  • Mais où est Vincent ?

    Mais où est Vincent ?

    Plus on nous parle de Vincent et moins on n’en voit la couleur ;
    On n’ose plus sortir le nez sans conseil des pharmacologues.
    On nous cantonne, nous évinçant de nos proches dans la douleur
    Et nous retrouvons confinés sans plus de papier dans les gogues.

    Tableau d’Oleg Shuplyak.

  • Madame et sa chatte

    Madame et sa chatte

    Madame est exhibitionniste et montre fièrement son minou
    Quand elle fume après l’amour tout en se caressant la chatte.
    Monsieur, plutôt opportuniste, chat-fourré mais chaud lapinou,
    Lui avait dit non sans humour : « Que toutes les deux m’approchâtes ! »

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • J’en pince pour toi

    Parmi les couples indissociables qui restent unis toute leur vie,
    Certains ont toujours du ressort d’avoir lavé leur linge sale.
    L’amour n’est pas plus négociable qu’une famille en indivis
    Qui unit les princes consorts d’une attirance colossale.

    Quand une reine tombe amoureuse de son valet, celui-ci risque de dévaler dans l’arène.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • La famille Galet

    La famille Galet

    Pierre Galet et son épouse semèrent leurs petits cailloux
    Qui ont roulé le long des plages de Normandie à Vintimille.
    Lorsque je vois sur ma pelouse la trace de ces petits voyous,
    J’en reconstitue l’assemblage pour rendre hommage à leur famille.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Morte saison

    Morte saison

    Juste entre l’Halloween d’octobre et le jour des morts de novembre,
    Ceux qui sont partis nous rappellent à leurs plus tendres souvenirs.
    Les feuilles en faire-part d’opprobre laissent un froid qui glace les membres
    Et celles qui s’en vont à la pelle laissent leur place à l’avenir.

    Photo du cimetière des vétérans.

  • Le peintre et son modèle

    Le peintre et son modèle

    Quand le peintre se met à nu pour livrer son œuvre intégrale,
    Il influence son modèle qui le suggestionne avec son tour.
    Et le résultat obtenu est qu’au lieu de trouver le Graal
    Il traduit d’une main infidèle un art qui mérite un détour.

    Tableau d’Antonio Bueno.

  • L’immersion

    L’immersion

    À trop observer l’extérieur, je me confonds dans le décor
    Et mes convictions se dissolvent à vouloir suivre les vainqueurs.
    Aussi je reste à l’intérieur fidèle à ce que je crois encor
    Afin que l’esprit se résolve à prendre le parti du cœur.

    Tableau de Paul Delvaux.

  • Spirales d’automne

    On croit que l’été se meurt mais ce n’est que changement ;
    La nature porte le deuil mais ce n’est que provisoire.
    Le passage se fait sans heurt dans un fol enchantement
    Dont le faire-part de feuilles circule en tons illusoires.

    La spirale des couleurs de l’automne étourdissante
    Virevolte ma vision de la vie dans l’univers.
    Malgré frissons et douleurs aux douceurs engourdissantes
    Dont mon corps fait provision pour traverser son hiver.

    Tableaux de Erin Hanson.

  • Attention, une femme peut en cacher une autre

    Derrière un regard mystérieux se cache une peur refoulée,
    Derrière un menton audacieux, une pudeur encagoulée ;
    Derrière ses lèvres entrouvertes se dissimule un cœur blessé
    Et derrière ses pupilles vertes, une âme qui se sent agressée.

    Lorsque la femme est libérée, c’est tout un univers qui s’ouvre
    Dans lequel l’âme est une étoile et le cœur est omniprésent.
    Lorsque l’homme se met à rêver, il s’en rapproche et il découvre
    Son âme-sœur qui se dévoile en pénétrant dans ce présent.

    Maquillage de Mimi Choi.

  • Marseille haut de gamme

    Marseille haut de gamme

    Les couleurs dans mes souvenirs se décolorent dans la mer
    Et les odeurs dans ma mémoire s’évaporent vers Notre-Dame.
    Alors peut-être qu’à l’avenir, les tons, devenant doux-amers
    Et transformés par l’écumoire, rendront mon tableau haut de gamme.

    Tableau de Paul Signac.

  • Un coin de paradis

    Dans la quiétude de la routine, on aime bien se répéter
    Les mêmes mots, les mêmes gestes du bon vieux temps déterminant.
    Les insouciances qui s’agglutinent autour d’une vie végétée
    Une fois qu’on a tourné sa veste du côté le plus pertinent.

    Entre paradis et enfer, nous vivons dans une antichambre ;
    Entre métro-boulot-dodo et les vacances organisées ;
    Entre bosser et ne rien faire depuis janvier jusqu’à décembre ;
    Entre plaisirs et libido au goût américanisé.

    Tableau de Paul Signac.

  • L’image de soi

    Quand j’ai le moral à zéro et un manque d’envie de vivre,
    Je m’imagine être un héros comme il est écrit dans les livres.
    Toutefois je reste moi-même sans attraper la grosse tête
    Sinon l’esprit en plein dilemme s’en vient jouer les troubles-fêtes.

    Plus je manque de qualités et plus je soigne mon image ;
    Je m’invente un homme parfait ou je cherche la femme idéale.
    En quête d’immortalité, je me raccroche à un mirage
    Sauf si l’ego se satisfait d’être, à son âme, son égal.

    Illustrations de Guy Billout.

  • La fenêtre ou la peur des fantômes

    Après la peur de l’inconnu qui n’est pas forcément l’ennemi,
    Vient la peur d’un parent connu qui n’est pas toujours un ami.
    Celui qui regarde au balcon ne se conduit pas comme un saint
    Mais tout au plus comme un sale con qui se met à mater un sein.

    Tableau de Balthus – alias Balthasar Klossowski de Rola – sur https:www.biographie-peintre-analyse.com20090701balthus-la-fenêtre-1933-analyse-d-oeuvre .

  • Nouvelles lumières

    Bien que toutes les connaissances éclairent mon chemin parcouru,
    Elles ne montrent ni l’avenir ni si mes choix sont judicieux ;
    Les leçons depuis ma naissance et l’enseignement discouru
    Ne laissent dans mes souvenirs que verbiages pernicieux.

    Afin d’éclairer l’avenir et que le futur soit moins sombre
    J’irai placer à l’horizon des phares démultipliés
    Qui guideront mon devenir qui s’avancera hors de l’ombre
    Et sortira de leur prison mes espérances oubliées.

    Illustrations de Quint Buchholz.

  • Attention livre dangereux

    Attention livre dangereux

    Sous le poids d’une introduction ou d’une préface élogieuse
    La partie réelle d’un livre échappe au poids de l’attraction.
    Alors je lis ce que délivre son résumé en contraction
    Pour échapper à l’addiction d’une habitude prétentieuse.

    Illustration de Pawel Kuczynski.

  • Le mur du sexe

    Le mur du sexe

    Quelle vitesse l’imagination doit-elle atteindre pour parvenir
    À enjamber le mur du sexe sans toutefois le pulvériser ?
    Combien de soin et d’attention faut-il doser son avenir
    Pour que, d’aventure sans complexe, s’ouvre un amour favorisé ?

    Tableau de Julien Pacaud.

  • Sous le signe de la vierge sage

    Sous le signe de la vierge sage

    Sous le halo fantomatique de la nuit profonde et lunaire,
    La jeune vierge prudemment pénètre dans l’eau des marais.
    Dans le silence symptomatique d’une rencontre apollinaire,
    Elle se risque incidemment à frissonner des deux jarrets.

    Tableau de Jana Brike.

  • Sous le signe de la vierge folle

    Sous le signe de la vierge folle

    Depuis que nous sommes entrés en vierge, quartier salubre astrologique,
    Mes plaisirs de l’amour convergent vers des rapports physiologiques.
    Les émissions de particules soumises aux lois de l’attraction
    Éjaculées des testicules en subissent la décontraction.

    Après quelques révolutions autour des fesses en orbite,
    Je trouve enfin la solution mais je ne sais plus où j’habite.
    Mais grâce au signe de la vierge, je me repère et m’oriente
    Puis, achemine ainsi ma verge vers une bouche souriante.

    Tableau de Mathieu Seddas.

  • Tendre ingénue – 3

    Une fois que j’aurai rassemblé tous les fragments éparpillés
    Dans tous les poèmes écrits à l’encre des rêves amers,
    Mon dénouement va ressembler devant mes yeux écarquillés
    À la sirène dont le cri m’avait fait tomber à la mer.

    Tableau de Chie Yoshii sur www.chieyoshii.com .

  • Ceci n’est pas une femme à pipe

    Ceci n’est pas une femme à pipe

    Ne confondez pas « Piperade » – d’omelette, poivrons et tomates –
    Et la pipe à ma camarade qu’elle met en bouche quand on la mate.
    C’est sa manière d’affirmer qu’elle n’est point une femmelette
    Et qu’elle préfère la fermer que passer pour une pipelette.

    Tableau de Michael Cheval.

  • Cotte d’émail

    Cotte d’émail

    Les bas résille géométriques ont tellement soigné leurs cotes
    Que les mailles les ont dépassées et sont parvenues aux épaules.
    Mais la tension psychométrique dont les mâles s’emberlificotent
    Les a tellement tracassés qu’elle en a fait fondre les pôles.

    Photo de Reba Maybury par Tim Walker.

  • Mélisse à ravir

    Mélisse à ravir

    Mélisse aurait bu le calice jusqu’à la lie son chocolat
    Et voici que le cacao produit des effets secondaires ;
    En conséquence et sans malice la jeune fille caracola
    Et pirouetta de bas en haut des quatre membres solidaires.

    Photo de Duckie Thot par Tim Walker.

  • Les anges de la régulation

    Que sont les anges devenus du temps de Sodome et Gomorrhe,
    Après l’épuration du vice, du crime et de la corruption ?
    Sont-ils ensuite revenus, ces deux archanges de la mort ?
    Ont-ils donc repris du service avec ordre de destruction ?

    Il semblerait qu’un nouveau Dieu ait décidé la fin du monde
    Pour lutter contre le danger de la surpopulation.
    Si vous entendiez d’insidieux propos et menaces immondes,
    Ce ne serait pas étranger aux anges de régulation.

    Illustrations de Hy Aluronic.

  • La marchande d’étoiles

    Heureux qui, comme le marchand de sable, a pris talentueuse épouse
    Qui glane les étoiles filantes, chues quand l’aube commence à poindre.
    Une récolte indispensable ! Et, pour ne pas faire de jalouses,
    Elle doit se montrer vigilante et ne pas en laisser la moindre.

    Elle accompagne son mari, grand distributeur de sommeil
    Qu’elle nous constelle d’étoiles pleines de beaux rêves triomphants.
    À chaque songe, son gabarit, et plus il brille comme un soleil
    Et plus le tableau sur la toile enthousiasmera les enfants.

    Tableau de Christian Schloe.

  • L’amour en mer – 2

    Les plus beaux endroits de la Terre, pour s’aimer d’amour et d’eau fraîche,
    Méritent de mouiller sa chemise, autrement dit, de la quitter
    Et plonger tout nu dans la mer pour partager là, sur la brèche,
    Le don d’amour à sa promise dont le promis doit s’acquitter.

    Alors l’amour devient peinture, mélanges de flots bleu d’azur
    Avec le vert de l’espérance, des rêves roses et des promesses.
    On se pénètre à l’aventure en mesure et en démesure ;
    On ne connaît ni tempérance ni modération de caresses.

    Tableau de Lorenzo Mattotti sur http:www.mattotti.com .

  • Vive le monde de l’adulescence !

    Vive le monde de l’adulescence !

    Le monde brûle mais tout va bien … le plus grand risque est microbien ;
    La famine étend ses ravages … mais on remplit les étalages ;
    Contre le virus des voisins … il y a des masques au magasin ;
    On tue des gens dans les faubourgs … l’incivilité bat le tambour.

    Les avions incontournables ; la diffusion indiscernable ;
    Le monde en surpopulation ; les dangers de la pollution ;
    Les étrangers et le chômage ; les crises en auto-allumage ;
    Ça sent le gaz, ça sent l’essence … vive le monde de l’adulescence !

    Tableau de Manon Molesti.

  • Le magicien

    Le magicien

    Le magicien sait dérouter les yeux vers ce qu’il veut montrer
    Que nous ne le voyons pas vraiment, juste ses manipulations.
    Auxquelles il aura rajouté du flan pour nous déconcentrer
    Afin de semer le ferment d’un grain de mystification.

    Tableau de Catrin Welz-Stein.

  • Derrière la porte

    Derrière la porte

    Elle écoutait ses deux bonhommes : son amant avec son mari ;
    L’un qui venait la supplier, l’autre qui en réclamait la garde.
    Elle voulait être autonome et se retrouvait fort marrie
    De devoir encore se plier à la peur de sa sauvegarde.

    Tableau de William McGregor Paxton.

  • Le chant de l’aurore

    Le chant de l’aurore

    Mon chat m’a fait cette requête d’une chambre à lui réserver
    Toute plantée de fleurs des champs avec collines et talus.
    Ainsi fut faite une coquette cave de nature préservée
    Où je viens écouter le chant de l’aurore qui me salue.

    Photo de Lammoteh.

  • La Plaine

    La Plaine

    Les dirigeables décollaient jadis du quartier de la Plaine
    Qui offrait une vaste place aux aéronautes hardis.
    Les vieux souvenirs désolés soufflent encore l’âme pleine
    De ces prouesses que déplace un vent qui nous ragaillardit.

    Tableau de Grant Wood.

  • La maison de la Fausse-Monnaie

    La maison de la Fausse-Monnaie

    Pendant l’époque où je montais les grands escaliers de la mer
    Qui m’élevaient vers les sommets du quartier de la Fausse-Monnaie.
    Cette maison me surmontait d’un air austère, presque amer.
    Je me retrouvais assommé par l’emprise qui en émanait.

    Tableau de Georg Janny.

  • La anse de la Fausse-Monnaie

    La anse de la Fausse-Monnaie

    Pourquoi ne m’avait-on rien dit sur l’anse de la de la Fausse-Monnaie
    Dont les escaliers dérobés restaient inconnus aux novices ?
    J’ai découvert ce Paradis tandis que je me promenais
    Par hasard, à la dérobée, poussé par je ne sais quel vice.

    Tableau de Théodore Géricault.

  • Le vol de l’âme bleue – 2

    Le vol de l’âme bleue - 2

    De temps en temps, une ouverture révèle des chemins inconnus
    Que je parcours grâce au courage qu’un rêve hardi m’attribue.
    Mon âme y trouve sa nourriture malgré son aspect biscornu
    Et j’en instruis mon entourage en lui en offrant le tribut.

    Tableau de Leonard Koscianski.

  • Désastrologie – 1

    Désastrologie - 1

    Quand tout va mal sur la planète elle en recherche l’origine
    Les maisons traversent les signes et les étoiles rétrogradent.
    L’astrologie tire les manettes tandis que Lilith s’imagine
    Que transgresser l’honneur insigne du temps le gâte et le dégrade.

    Tableau de Giorgy Kurasov.

  • Désastrologie – 2

    Désastrologie - 2

    Les signes assignent leurs positions comme les chiffres sur l’horloge
    Et ne font qu’indiquer la force qui s’exerce sur la psyché.
    Nous ressentons l’opposition entre les peuples qui dérogent
    À vivre en paix sans une entorse à leurs valeurs et sans tricher.

    Tableau de Giorgy Kurasov.

  • La tête me tourne

    La tête me tourne

    Parfois mes pensées tournent en rond comme un manège ensorcelé
    Par un ensemble de sorcières dont le charme m’aurait séduit.
    Je ne me fais pas de mouron même si je me sens morcelé ;
    Ce sont mes petits « moi » d’hier qui dansent avec ceux d’aujourd’hui.

    Maquillage par Dain Yoon.

  • La femme de Vitruve – 4

    La femme de Vitruve - 4

    Lorsqu’elle passe à la radio, elle nous ravit par les ondes
    Qui rayonnent en harmonie avec sa voix et son sourire.
    Quand je la capte dans mon studio, dans mes oreilles vagabonde
    Un chant qui cause l’hégémonie sur ma cervelle et même pire.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • L’oubli

    L’oubli

    L’oubli est un petit démon furtif qui vient ouvrir à notre insu
    Les tiroirs où notre mémoire conserve tous nos souvenirs.
    Mais ne le jugez pas fautif car il en serait fort déçu
    Car il en compile un grimoire qu’il conserve pour un avenir.

    C’est le « Grand Livre de ta Vie » qu’il archive au fil de tes jours
    En ôtant les images obsolètes ou qui pourraient te compromettre.
    Et s’il en tombe sur le parvis, il ira les chercher. Toujours.
    Cependant – er c’est la boulette – il ne sait plus où les remettre.

    Tableau de Benedetto Cristofani.

  • La route des moutons

    La route des moutons

    Ils font confiance en leur berger qui les a toujours bien traités,
    Ils aiment les chiens du troupeau qui les protègent sans méprise,
    Ce soir, on va les héberger pour des vacances bien méritées ;
    Demain on les conduit à l’entrepôt pour un voyage plein de surprises.

    Tableau de Kate Lynch.

  • Les maisons qui parlent

    Les maisons qui parlent

    Les maisons qui parlent s’affichent en montrant un visage humain,
    Des yeux aux fenêtres observent et une cheminée pour respirer.
    Petites bicoques qui nous aguichent quand nous passons notre chemin
    Par une voix qui nous conserve l’authenticité inspirée.

    (C’est l’une des « maisons Kodra » ou « maisons parlantes » dans la petite ville de Civita en Italie, une sorte d’hommage au peintre albanais mondialement célèbre Ibrahim Kodra. Ce sont de très petites maisons avec des fenêtres et des cheminées, dont les façades rappellent clairement le visage humain
    https:www.google.comurl?sa=t&source=web&rct=j&url=https:en.m.wikipedia.orgwikiIbrahim_Kodra&ved=2ahUKEwitt4jW5JXrAhUFDuwKHdoBCrsQFjAVegQIBhAB&usg=AOvVaw3WQXa3FaPKzpR–0XfohkH .)

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Vivre est un art

    Vivre est un art

    L’art se dérobe à l’œil distrait qui passe sans le regarder ;
    L’art appartient au butineur en quête d’un peu de bonheur ;
    L’art, juste un trou, un mur, un trait, un passé qui s’est attardé
    Qu’un petit ange enlumineur a placé pour ma bonne humeur.

    « Vous n’avez pas à faire quelque chose que les gens appellent l’art. Vivre est une activité artistique, il y a un art à passer la journée » – Viggo Mortensen.

    Tableau de Levan Kiknavelidze et plein d’autres sur https:www.ignant.com20190815the-framed-sea-illusory-photos-that-serve-as-a-metaphor-for-social-medias-artificiality

  • Nuit voilée

    Nuit voilée

    Alors, je lui ai demandé de s’habiller plus décemment
    Pour ne pas déclencher d’alarme chez mes voisins à fleur de peau.
    Je lui ai bien recommandé qu’ils voyaient mon appartement ;
    Levant les yeux, elle rit aux larmes, se leva et mit un chapeau.

    Tableau d’Ute Hadam.

  • La vie sans addiction

    La vie sans addiction

    Mon puzzle, petit à petit, se reconstitue de lui-même
    Une fois que j’ai lâché prise à qui me mettait en émoi ;
    Je suis sorti de l’apathie des habitudes et des dilemmes
    Qui dominaient, par leur emprise, un homme qui n’était pas moi.

    Tableau de Stephan Schmitz sur https:sympa-sympa.cominspiration-psychologie16-illustrations-qui-refletent-la-realite-de-la-vie-591260 .

  • Nuit rosée

    Nuit rosée

    Elle revint le lendemain, toujours vêtue de bas de soie
    Rien d’autre que deux bracelets et des boucles dans ses cheveux.
    Elle enleva en un tournemain mes vêtements, ça va de soi,
    Elle se sentait esseulée et me dit : « C’est toi que je veux ! »

    Tableau d’Ute Hadam.