

La peinture à l’eau de pluie reste empreinte de tristesse
D’avoir autant ruisselé des montagnes à la mer.
Mais dès que le soleil luit d’un feu de délicatesse,
Ton sourire est profilé d’une grâce douce-amère.
Tableau d’Anna Brigitta Kovacs.
Les maladroits, les trop osés, les non satisfaisants, les « à revoir » et tous ceux qui auraient sans doute dû finir à la poubelle.
Ils n’ont pas été choisis. Trop vifs, trop mous, trop bruts, trop flous.
Mais ils sont là. Fragments d’élan, chutes de vers, éclats d’essai.
Ils ne brillent pas toujours… mais parfois, ils clignent de l’âme.
La peinture à l’eau de pluie reste empreinte de tristesse
D’avoir autant ruisselé des montagnes à la mer.
Mais dès que le soleil luit d’un feu de délicatesse,
Ton sourire est profilé d’une grâce douce-amère.
Tableau d’Anna Brigitta Kovacs.
Est-ce que je vous ai racontés comment je suis venu au monde ?
Non pas celui de ma naissance mais celui du fond des océans !
Sur un bateau j’étais montée puis, une grosse vague immonde
M’a fait perdre ma connaissance et je suis sortie du néant.
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.
Grâce aux accords économiques, vous vivons sur une grande échelle.
Puisque le monde nous appartient, puisons-le sans modération !
N’écoutons pas ces polémiques d’une bande de polichinelles
Annonçant, si ça se maintient, demain sa désintégration.
Tableau de Rafel Oblinski.
Pour une journée salutaire j’ai travaillé mon inventaire :
Le porte-monnaie pour l’amour et une fleur pour chaque jour ;
La clef des cœurs pour une union et ciseaux si séparation ;
Un coquillage pour la mer et une amande douce-amère ;
Deux verres à pied afin de boire à l’avenir et ses déboires
Autour d’un petit apéro et tout recommencer à zéro.
Tableau de Vladimir Kush.
J’ai reçu une invitation pour une soirée aux potiches.
Les gourdes sont sollicitées avec les cruches en finalistes.
Moi qui n’ai pas la prétention d’être expert, calé et fortiche,
Devrais-je me féliciter d’être le premier sur la liste ?
Finalement, je suis allé à l’invitation des potiches
Pour tâter, par curiosité, le puits profond de leurs pensées.
Au début, j’étais emballé mais arrivé à l’hémistiche
De cette monstruosité, je m’en suis senti offensé.
Tableaux de Vladimir Kush.
La nuit, l’obscurité totale n’existe pas, évidemment.
Car toutes les âmes éteintes animent des noirs feux follets.
J’y vois des figures létales qui montent dans le firmament
En abandonnant une empreinte qui ne m’a jamais affolé.
Tableau de Rafel Oblinski.
Mâtin, ce soleil à la coque me fournit toute l’énergie
Pour accomplir cette journée l’imprévu qui survient toujours !
Hardi les gars, fiers comme un coq ! Sortons de notre léthargie !
Commençons par une tournée en l’honneur de ce nouveau jour !
Tableau de Vladimir Kush.
Le soleil m’offre son cocktail tous les soirs, presque à la même heure ;
Il est plus ou moins en avance mais fidèle à la fermeture.
Chacun donne un goût immortel avant que la journée ne meure
Et que demain ne recommence à acter son investiture.
Tableau de Vladimir Kush.
Tantôt perdu dans ses pensées, tantôt envoyé sur les roses
Mon cœur d’enfant reste perplexe sur ce qui fait rêver les filles.
Parfois les voici offensées, parfois les voilà l’air morose…
Dieu que le sexe paraît complexe à la lumière de mes pupilles !
Tableau de Karl Witkowski.
Si les couleurs orientales m’étaient contées mille-et-une fois,
J’en écrirais des reflets vers à l’encre de Shéhérazade.
Mais ma prose sentimentale se confronterait toutefois
À l’ombre du grand croissant vert qui serpente sur les croisades.
Photo de Ben Hasset.
Tandis que la gauche s’étire à la recherche du contre Ut,
La droite, sur la corde sensible, redescend vers le chevalet.
L’artiste soupire et respire d’un soubresaut pendant le rut
Jusqu’à la limite extensible de cet érotique ballet.
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.
Mon beau Monsieur, joli flatteur, qui ne survivez qu’aux dépends
De ceux vous qui écouteront, je vous trouve l’air bien morose !
Serait-ce un corbeau délateur dont la nouvelle se répand
Qui vous traiterait de larron en découvrant le pot-au-roses ?
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J’ai rêvé des couleurs indiennes qui n’avaient jamais navigué
Mais revêtu les jeunes vierges en quête d’un amour sauvage.
Et j’ai suivi la méridienne sans jamais être fatigué
Là où l’aventure converge, une fois franchi le rivage.
Tableau de Terry Cooke Hall.
Vêtue de toutes ses histoires comme un patchwork, tout bêtement,
Elle semblait à couteaux-tirés envers ceux qui la critiquaient.
Mais les défaites et les victoires qui composaient son vêtement
Étaient tellement étirées qu’elle en était toute étriquée.
Tableau de Joshua Burbank.
Une fois la pomme mangée, de honte pour sa nudité,
Elle implora son homme à l’aide d’aller chercher pour la couvrir
Un peu de ramure effrangée, pas trop chargée d’humidité.
Mais le serpent trouva remède d’un caducée pour la vêtir.
Tableau de Nicoletta Ceccoli.
Tandis qu’elle marche dans la rivière, tenant la clef de mes douleurs,
Se réveillent mes rhumatismes en plein mitan de ma nuitée.
Alors j’implore, sur ma civière, la fille en robe de couleur,
Pour qu’elle verrouille le mécanisme qui bloque leur continuité.
Tableau de Christian Schloe
Elle adore enclaver des hanches les ouïes de sa contrebasse
Et sentir bourdonner son ventre contre la caisse de résonance.
Une main caressant le manche qui vibre au son des cordes basses
Et l’autre qui sort et qui rentre un chevalet en consonance.
Tableau de Tomasz Rut