Catégorie : Reflets Vers inédits

Les maladroits, les trop osés, les non satisfaisants, les « à revoir » et tous ceux qui auraient sans doute dû finir à la poubelle.
Ils n’ont pas été choisis. Trop vifs, trop mous, trop bruts, trop flous.
Mais ils sont là. Fragments d’élan, chutes de vers, éclats d’essai.
Ils ne brillent pas toujours… mais parfois, ils clignent de l’âme.

  • La voix de sa maîtresse

    La voix de sa maîtresse

    J’ai enregistré ma maîtresse sur un disque en microsillon
    Pendant que nous faisions l’amour au moment de l’aboutissement.
    Désormais quand j’ai la tristesse je colle l’oreille au pavillon
    De mon tourne-disque glamour pour entendre ses rugissements.

    Tableau de X.

  • Si les dinosaures n’avaient pas disparu

    Si les dinosaures n’avaient pas disparu

    Si tous les dinosaures n’avaient pas échoué dans l’évolution,
    Nous serions des sauriens-sapiens modernes et intelligents.
    Nous aurions une gueule de navet et résoudrions la pollution
    Avec un cerveau reptilien doté d’un laxisme affligeant.

    Tableau de Mark Roger.

  • Les auberges de rêverie

    Les auberges de rêverie

    Avoir compté mille moutons fatigue plus que de raison.
    Heureusement tout est prévu pour le rêveur accoutumé.
    Pour les sommeils les plus gloutons, les arbres offrent une maison
    Pour faire face aux imprévus selon les nuits noires de fumée.

    Tableau de Lucy Campbell.

  • L’autre tarot

    L’autre tarot

    J’ai rencontré un bateleur égaré dans mes souvenirs.
    En me montrant ses instruments j’ai su à qui j’avais affaire ;
    Comme un tarot ensorceleur qui m’aurait prédit l’avenir,
    Celui-ci m’annonçait crûment que j’avais des progrès à faire.

    Tableau de Mark Roger.

  • Les convois de nuages

    Les convois de nuages

    Premier quartier, premier sommeil, premier départ pour un voyage.
    En gare des songes d’été, les chouettes assurent la surveillance.
    Par les trains privés de soleil, elle observent les nuages
    Des rêveurs encore hébétés qui partent sous leur bienveillance.

    Tableau de Lucy Campbell.

  • L’artiste imaginatif

    L’artiste imaginatif

    La bosse des mathématiques avec les cornes musicales
    Confèrent un sixième sens à l’artiste imaginatif.
    Combien d’animaux poétiques à son cordon ombilical
    Fait-il surgir avec aisance de son concert récitatif ?

    Tableau de Lucy Campbell.

  • Le mouvement cosmique

    Le mouvement cosmique

    Les fleurs obéissent au soleil, certaines soumises à la lune ;
    Les animaux suivent les astres et la Terre orchestre l’ensemble.
    Quant à l’homme, il n’est pas pareil ; il s’inféode à la fortune ;
    Ses actions sèment le désastre et Dieu sait à quoi il ressemble !

    Tableau d’Adélaïde Andreu-Leferme.

  • Perséphone

    Elle est revenue au printemps, elle repartira en automne ;
    Six mois sur la Terre en été, six mois en enfer en hiver.
    Ainsi depuis la nuit des temps, l’aller-retour de Perséphone
    Porte l’abondance répétée autour des dieux de l’univers.

    Tableau de Kinuko Y. Craft.

  • L’œil de paon

    L’œil de paon

    Ouvrant un œil panoramique sur un matin vierge d’envie,
    La plume guide, les yeux fermés, le cœur vers l’initiation.
    Une perception dynamique adaptée aux sources de vie
    Pour se ressentir transformée d’une sainte propitiation.

    Tableau de Mark Harrison.

  • Les matins complémentaires

    Les matins complémentaires

    Juste avant l’aube, les couleurs encore vierges de lumière
    Dans les ombres complémentaires peignent des terres inconnues.
    L’orange et le bleu, sans douleur, côtoient à l’orée des chaumières,
    Sur les terrains sédimentaires, le vol des oiseaux ingénus.

    Tableau d’Annie Soudain.

  • La frontière

    La frontière

    Cette jeune fille ingénue, hier encore garçon manqué,
    Avant-hier une petite fille, demain une femme accomplie,
    M’est apparue à moitié nue, dans l’allée d’arbustes flanquée,
    Comme un guêpier à la cheville des appas qui se multiplient.

    La frontière de son innocence qui s’ouvre à la perversité
    – Si difficile à définir pourtant si facile à franchir –
    Devrait se porter à la connaissance de la biodiversité
    Pour aider à se prémunir de ce dont il faut s’affranchir.

    Tableau de Chie Yoshi.

  • Jusqu’ici mais pas plus loin !

    Jusqu’ici mais pas plus loin !

    La touche infinitésimale apportée au précipité
    De la réaction alchimique donne au dragon sa bonne humeur.
    La moindre erreur de décimale donnerait un air dépité
    À cet égrégore chimérique si j’en crois toutes les rumeurs.

    Mais l’hermine blanche surveille et m’avertir d’une litote
    S’il faut ajouter ou soustraire deux ou trois grammes d’hellébore.
    À l’instant où elle s’émerveille, j’y incorpore l’antidote
    Sauf si elle me dit au contraire que ce n’est pas ce qu’elle abhorre.

    Tableau de Chie Yoshi.

  • Suivez-moi mais pas trop près !

    Suivez-moi mais pas trop près !

    Levez les yeux, bien à niveau ! Plus bas, votre regard s’égare.
    Parlez plutôt, dites trois mots ! Votre silence vous trahit.
    Abandonnez au caniveau cet épouvantable cigare !
    Arrêtez de faire le chameau, vous serez peut-être ébahi…

    Tableau de Joan Dumouchel.

  • Les ailes du matin

    Les ailes du matin

    Juste avant que vienne l’aurore, j’entends le bruissement des ailes
    Des oiseaux porteurs de lumière d’Héméra, déesse du jour.
    Tandis que les mâles pérorent pour émerveiller les oiselles,
    Elle, majestueuse et coutumière, éclaire la terre d’amour.

    Tableau d’Edward Robert Hughes.

  • L’amour avec contacts

    L’amour avec contacts

    Finalement nous continueront l’amour avec ses bons offices
    Avec la téléportation dans de nouvelles positions.
    Alors les sexes s’insinueront à travers tous les orifices
    Par la multi-pénétration dans la quatrième dimension.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • La femme en gestation

    La femme en gestation

    En pleine lumière, elle capte toute la synergie sylvestre
    Que l’arbre concentre au soleil pour bénir la fécondation.
    Déjà son physique s’adapte à la chaîne de vie terrestre
    Dont l’hérédité se relaye dans une femme en gestation.

    Tableau d’Odilon Redon.

  • L’amour sans contact

    L’amour sans contact

    Bientôt la communication se faisant par télépathie,
    Plus besoin de fornication et toutes ses psychopathies !
    Nous ferons l’amour virtuel avec des masques et des gants
    Avec juste un petit rituel qui ne soit pas trop fatiguant.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • La renonciation

    La renonciation

    Il m’arrive de renoncer, de m’alléger de mes fardeaux
    Afin de continuer ma tâche sans la contrainte du passé.
    Je suis plus libre pour avancer car l’attrait de l’Eldorado
    Dès lors à mon cœur ne rattache que des sentiments compassés.

    Illustration de Kay Nielsen.

  • Le renoncement

    Le renoncement

    Lorsque la mer est en colère et que les vents sont furibonds,
    Il faut que tu reconsidères l’instant où tu vas t’embarquer.
    D’autre part, si l’astre solaire se cache sous un ciel moribond,
    Renonce aux désirs suicidaires que ton cœur te fait remarquer.

    Illustration d’Arthur Rackham.

  • La fuite du temps

    La fuite du temps

    Au moment d’être rattrapée par les souvenirs du passé,
    Elle a quitté ses vêtements empreints du parfum du présent.
    La première femme rescapée de l’avenir s’est surpassée
    En exposant son dénuement pour un instant électrisant.

    Tableau de Hu Jun Di.

  • La fuite au prochain numéro

    La fuite au prochain numéro

    La peur, cette bonne conseillère, donne des ailes face au danger,
    Ouvre les portes et les fenêtres quand mon courage reste à zéro.
    Quand le feu atteint la poudrière et qu’je n’y pourrai rien changer,
    J’opte, je fois le reconnaître, pour la fuite au prochain numéro.

    Tableau de Percy Tarrant.

  • La fuite dans les bois

    La fuite dans les bois

    Promenons-nous au bois-joli jusqu’à en perdre le nord ;
    Enfonçons-nous dans les ombres dans le silence des fourrés.
    Vient cet instant de folie d’une panique insonore
    Qui fera les peurs en nombres tourner en échauffourée.

    Illustration d’Arthur Rackham.

  • Coucher du soleil sur la mer d’Iroise

    Coucher du soleil sur la mer d'Iroise

    Le peintre range ses couleurs tous les soirs sur la mer d’Iroise ;
    Le marin prépare ses filets pour la marée demain matin ;
    La mer replie ses flots rouleurs sur un horizon de turquoises ;
    Le vent sur le sable profilé plisse ses dunes de satin.

    Photo de Mathieu Rivrin – https:www.mathieurivrin.com .

  • La création du monde – 2

    La création du monde - 2

    J’ai trouvé cette explication des grandes civilisations
    Qui ont régné et périront puis renaîtront différemment.
    Ainsi, pas de complications concernant son utilisation
    Et tous ceux qui l’apprécieront comprendront tout, évidemment.

    Tableau de Sam Braun.

  • Demain la bouffe

    Demain la bouffe

    Les gens, de plus en plus pressés, deviendront vite habitués
    À nos fast-foods ultra rapides avec cuisine mécanisée.
    Choisissez le menu, pressez ! Dans le guichet attribué,
    Prenez le repas insipide dans nos dînettes urbanisées.

    Illustration de Gerhard Glück.

  • La création du monde – 1

    La création du monde - 1

    Pour expliquer la création du monde et tous ses univers,
    Il faudrait faire une spirale pour en conter tous les exploits.
    Par ailleurs l’interprétation de la série des faits divers
    Aurait une masse sidérale qui s’effondrerait sous son poids.

    Tableau de Sam Braun.

  • La visite

    La visite

    « Excusez-moi, j’me suis trompée, je cherche la chambre de grand-mère! »
    Lui dit d’une voix effrontée celle qui l’avait rossé hier.
    « Hélas, je suis assez clampé par toutes les tractions qui m’enserrent ! »
    Répondit le loup affronté et vaincu par sa tortionnaire.

    Illustration de Gerhard Glück.

  • Sisyphe vainqueur

    Sisyphe vainqueur

    Il était temps qu’il réussisse depuis qu’il passe l’éternité
    À remonter la pente abrupte avec son fardeau accroché.
    Pourvu que Dieu se radoucisse et donne un repos mérité
    À l’homme à la force brute qui a abouti son rocher.

    Tableau de Rafał Olbiński.

  • Au bain, Marie

    Au bain, Marie

    Tandis qu’elle attendait l’enfant, Marie allait baigner souvent
    Les corps qui étaient confiés sous sa responsabilité.
    Ce petit moment triomphant dans l’eau fraiche du lac du couvent
    Offre aux pénitents conviés un air de compatibilité.

    Tableau de Rebecca Dautremer.

  • Le bain des princesses

    Le bain des princesses

    Pour entretenir sa beauté, prendre le temps de barboter
    Dans un bain de fleurs aux couleurs les plus vives comme antidouleur.
    Coquelicots et fleurs des champs fond de teint le plus aguichant ;
    Pour terminer la décoction, un jus des fruits de la passion.

    Tableau de Rebecca Dautremer.

  • Berceuse

    Berceuse

    Les bois et les cuivres dormaient entre les cordes et les vents ;
    Les instruments de percussion ronflaient au rythme des soupirs.
    La berceuse se déformait et s’étendait sur les devants
    D’un public en répercussion qui, lui, venait de s’assoupir.

    Tableau de Rebecca Dautremer.

  • Le son du corps

    Le son du corps

    L’abdomen, ce bel instrument m’accompagne après l’aloyau
    D’une berceuse ventriloque selon les notes consommées.
    Les féculents sonnent indûment dans les cornes de mes boyaux
    Mais la symphonie se disloque quand l’interprète est assommé.

    Tableau de Rebecca Dautremer.

  • Le troisième œil

    Le troisième œil

    Personne ne naît avec trois yeux mais par un regard extérieur,
    On voit un monde merveilleux qui se situe à l’intérieur.
    Si l’on veut en rester le maître, il s’éclipse miséricordieux
    Car l’univers ne peut permettre qu’on voie les coulisses de Dieu.

    Illustration de Paolo Pedroni.

  • L’attrape-rêves

    L’attrape-rêves

    Dès que je prends le train des rêves vers je ne sais quelle station,
    J’oublie toujours le lendemain les découvertes du voyage.
    J’ai bien mis un attrape-rêve pour capturer les sensations
    Mais, des mots sur le parchemin, reste un infâme gribouillage.

    Illustration de Kurt Huggins et Zelda Devon.

  • Les dunes ondulées

    Les dunes ondulées

    Quand le temps monotone impressionne les dunes,
    Je les vois qui moutonnent en silence sous la lune.
    En suivant les sillons sur les crêtes gravés,
    J’entends les tourbillons de leurs plaintes entravées.

    Photo de Nikbarte sur http:nikbarte.it .

  • En déroulant le fil de mes pensées

    En déroulant mon labyrinthe des souvenirs les plus profonds,
    Je rembobine mon fil d’Ariane pour en extraire les douleurs.
    Tressé d’éloges et de plaintes, j’en redécouvre les tréfonds
    Jusqu’à la frontière médiane entre les goûts et les couleurs.

    Après mon bouleversement, je ne sais même plus qui je suis ;
    Je reconnais les environs mais je n’ai plus la même voix.
    Alors je tisse lentement le fil d’où je m’étais enfui ;
    Mon cœur et mon corps grandiront différemment d’une autre voie.

    Illustration d’Edel Rodriguez.

  • La maladie de l’amour

    Quand elle m’a traversé le cœur, la flèche d’amour qui foudroie,
    Tout l’univers s’est transformé et les couleurs ont basculé.
    J’ai hurlé comme un loup vainqueur sous une lune qui poudroie ;
    J’étais pris, j’étais enfermé dans un bonheur immaculé.

    Au fil du temps et des couleurs continue la métamorphose ;
    L’amour ne renonce jamais et se renforce chaque jour.
    Au fil du temps et des douleurs se perpétue la vie en rose ;
    Le cœur est toujours affamé de la maladie de l’amour.

    Illustrations d’Alberto Cerriteño.

  • L’origine des sirènes – 2

    L’origine des sirènes - 2

    D’une pensée pour ses parents, triste, la sirène a rougi ;
    Une larme versée pour sa mère, une flamme dressée pour son père.
    Dans le souvenir apparent du symbole de la bougie,
    Elle a réuni, éphémère, ses origines qui persévèrent.

    Tableau de Victor Nizovtsev.

  • L’origine des sirènes – 1

    L’origine des sirènes - 1

    Génie du feu, génie de l’eau un jour sont tombés amoureux.
    Comme ils étaient mâle et femelle, leurs amours furent souveraines.
    Leur fusion créa un halo comme un égrégore vaporeux
    Et l’on vit sortir des flammes, elle. Une merveille de sirène.

    Tableau de Jen Shearer.

  • Roule le soleil d’or

    Roule le soleil d’or

    Elle est passée en coup de vent perdant ses plumes au passage ;
    Un soleil d’or sur la clairière entre les vignes égrappées.
    Personne ne se tenait devant pour apercevoir son visage,
    Personne n’a couru derrière pour tenter de la rattraper.

    Tableau d’Oleg Tchoubakov.

  • L’amour aveugle

    L’amour aveugle

    La ville aveugle souhaite embrasser une nature sans emploi.
    L’amour éblouit par nature ; on ne vieillit pas toujours ensemble.
    Mais la forêt meurt embrasée par la ville qui se déploie
    Et les cités se dénaturent vers une mort qui les rassemble.

    Tableau d’Oleg Tchoubakov.

  • Tout est bon dans le cochon !

    Tout est bon dans le cochon !

    En voici un qui n’a pas cru qu’on allait le manger tout cru !
    Il a tant mangé qu’il a crû et grossi d’ façon incongrue.
    Il pensait qu’il ferait la fête et ça lui montait à la tête
    Mais quand ladite sera défaite, reconnaîtra-t-il sa défaite ?

    Tableau de Jeremy Norton.

  • La fée des papillons

    La fée des papillons

    Elle devient belle-de-jour, reine des papillons de jour.
    Elle devient belle-de-nuit, reine des papillons de nuit.
    Vous la croiserez sans la voir, une fleur sur un arbre charmant,
    Vous la cueillerez sans l’avoir, elle est restée sur le sarment.

    Illustration de Diana Sudyka sur http:www.dianasudyka.com .

  • Quand les montagnes partiront

    Quand les montagnes partiront

    Un jour les montagnes partiront, lassées du monde en pollution,
    En emportant toute la faune et les dernières feuilles mortes.
    Alors nous nous repentiront d’avoir pris la résolution
    De faire comme une autruche aphone et que le diable nous emporte !

    Illustration de Diana Sudyka sur https:mymodernmet.comdiana-sudyka-paintings .

  • L’amour avec des bulles

    L’amour avec des bulles

    Pour sa parade amoureuse de l’hymen à la grenouille
    Le beau mâle, vert poète, rythme en prose avec des bulles.
    La femelle langoureuse lui tâte un brin la quenouille
    Et dès qu’elle est satisfaite, s’accouple sans préambule.

    Tableau de Vitxy.

  • Barre-toi de mon fil !

    Barre-toi de mon fil !

    Plus de place pour les rêveurs qui planent au-dessus des lois
    Et croient qu’ils vont s’envoler pour rejoindre les voies stellaires.
    Les corbeaux avec ferveur ne sont pas de bon aloi
    Et ne veulent pas convoler avec les plus lourds que l’air.

    Tableau de Vitxy.

  • Dernier apéro

    Dernier apéro

    Dans le calice de l’amour entre Jésus et Madeleine,
    Tous les apôtres sont rassemblés pour un dernier apéritif.
    Judas, toujours avec humour, souhaite des noces de porcelaine
    Aux amoureux qui ont tremblé devant ces vœux répétitifs.

    La fresque de la Sainte Cène de Léonard de Vinci.

  • Du sel dans la vie

    Du sel dans la vie

    La nuit, la reine du zodiaque s’endort au milieu des étoiles
    Pour rêver à nos prophéties dont elle présentera le devis.
    De ses fantasmes aphrodisiaques, qu’elle dessine sur la toile,
    Naîtront mille péripéties qui mettront du sel dans la vie.

    Tableau de Christian Schloe.

  • Les baigneurs

    Que les baignades étaient jolies lorsqu’il n’y avait pas de masque,
    Ni de maillot ni burkini ni radio et ni téléphone !
    Combien les gens étaient polis, garçons et filles un peu fantasques
    S’échappaient en catimini derrière les dunes polissonnes.

    Hélas ce temps est révolu et désormais la loi impose
    Un maillot strict règlementaire et des contrôles de pollution.
    On ne jette plus son dévolu sur les starlettes qui n’exposent
    Plus leurs mamelons pigmentaires qui soulevaient des révolutions.

    Tableau de Paul Cézanne.

  • L’amour en queue de poisson

    L’amour en queue de poisson

    Précieuses perles de sirène, prix de la vie, prix de la mort ;
    Le prix à payer valait bien une nuit d’œuvres aquarelles.
    Je l’avais cédée à la reine des mers de la Côte-d’Armor
    Qui m’rendit l’amour amphibien en queue de poisson corporelle.

    Tableau de Christian Schloe.