Catégorie : Reflets Vers inédits

Les maladroits, les trop osés, les non satisfaisants, les « à revoir » et tous ceux qui auraient sans doute dû finir à la poubelle.
Ils n’ont pas été choisis. Trop vifs, trop mous, trop bruts, trop flous.
Mais ils sont là. Fragments d’élan, chutes de vers, éclats d’essai.
Ils ne brillent pas toujours… mais parfois, ils clignent de l’âme.

  • Les fées catéchumènes

    Les fées catéchumènes

    Ce soir, les baptêmes commencent avec les fées catéchumènes
    Qui vont communier avec qui ? Dieu seul le sait, c’est mieux ainsi.
    Elles vont recevoir la semence de l’eau, ni bête ni humaine,
    Mais qui donne le pouvoir requis pour renaître une fée transie.

    Tableau de Julia Kostsova.

  • Quand la sirène se fait à tendre

    Elle est arrivée en nageant entre deux eaux, par le courant,
    Entièrement nue car ses écailles ne supportent pas le séchage.
    Ils n’ont rien vu, c’était rageant ! Ils étaient venus en courant
    Ils ont dû rentrer au bercail déçus d’avoir raté le repêchage.

    Parfois le temps est engageant, parfois le temps est concourant.
    Je suis revenu vers minuit dans ces marécages doux-amers.
    Ce fut assez encourageant, le temps m’est venu secourant
    Et j’ai passé toute la nuit à goûter les fruits de la mer.

    Tableau d’Anna Vinogradova.

  • Après les humains

    Après les humains

    Depuis que les humains sont morts, tant pis, les animaux s’ennuient !
    Plus de chasseur à redouter, c’est un vrai « abracadabra ! »
    On sent quand même comme des remords dans les forêts, surtout la nuit,
    Car, on aurait dû s’en douter, nounours ne dort plus dans nos bras.

    Illustration d’Ulla Thynell.

  • Tirer la chasse une dernière fois

    Tirer la chasse une dernière fois

    Laissons Grand-Cerf, Roi des forêts, guider nos pas vers l’avenir
    Et promettons-lui que ses biches ne passeront plus à la casserole !
    Tous les chasseurs vont adorer de raccrocher leurs souvenirs
    Et de jeter leurs vieux fétiches, leurs fusils et leurs belles paroles.

    Illustration de Jessie Bayes.

  • Trop poli Mickey

    Trop poli Mickey

    Le roi des rats vient d’abdiquer, c’est fini de polémiquer !
    La reine des souris est tombée, les chats vont bientôt succomber !
    L’empereur des chiens s’est noyé, terminé de s’apitoyer !
    Mickey divorcé de Disney, hélas, c’était la destinée !

    Sculpture de Filip Holdas.

  • Tu t’es vue quand t’es nue ?

    Étrangement la nudité n’affecterait que l’autre sexe
    Comme si l’œil était doté d’un réflexe qui fait disjoncter.
    C’est pourquoi par commodité pour ne pas faire de complexe
    Je conseille aux filles nues d’ôter c’ qui ne nous fait pas déjanter.

    Photo de Dennis Busch.

  • L’agence des roses

    L’agence des roses existe ; je l’ai consultée récemment
    À propos d’un pépiniériste qui vendait des fleurs frelatées.
    Grâce à leur meilleure enquêtrice j’ai pu régler élégamment
    Cette affaire de rose tentatrice que je ne puis vous relater.

    Finalement vous saurez tout ! Voici la clef du pot-aux-rose :
    Ce sont deux fées associées qui tiennent une agence privée.
    Les fleurs sont leurs passe-partout grâce au réseau qui les arrose
    Et leur transmet tous les dossiers par des boutures dérivées.

    Tableau de Sarah Burrier.

  • Sexe nec plus ultra

    Sexe nec plus ultra

    Jolie poupée pour les garçons avec thermostat variable
    Qui permet de les avoir chaudes ou frigides selon vos désirs.
    Dernier modèle anglo-saxon, issu des recherches incroyables
    De gens pervers qui échafaudent comment succomber de plaisir.

    Tableau de Sarah Moon.

  • Olé ! Sombrero !

    Olé ! Sombrero !

    Remplacez-nous burqas et masques par de pudiques sombreros
    Qui voilent aux filles leurs visages mais dévoilent le reste du corps.
    Fesses et mamelons fantasques et entrejambes sidéraux
    S’exposeront à l’étalage, incognitos dans le décor.

    Photo de Pelagea.

  • L’éveillé

    L’éveillé

    Au pays des anges endormis, un petit démon, comme un roi
    S’est réveillé, le bon apôtre, de son cauchemar dispensé.
    Il ouvre des yeux racornis, grand ouverts, en plein désarroi
    Car il ne sait pas si les autres sont le reflet de ses pensées.

    Illustration d’Ulla Thynell.

  • La procession des guerriers de lumière

    La procession des guerriers de lumière

    La lumière, immense pouvoir, requiert un savoir-faire inné
    De celui qui, dans les ténèbres, sait en générer la beauté.
    Ce miracle s’appelle « voir » et sanctifie la destinée
    Des guerriers qui, ce soir, célèbrent la joie dans leur communauté.

    Tableau de Rassouli.

  • Drôles de sorcières

    Drôles de sorcières

    Que faire de tous ces animaux enfermés avec les humains ?
    Heureusement, quelques sorcières, à moitié nues, veillent sur eux
    Et les délivre de leurs maux en faisant griller du cumin
    Sur un grand feu dans la clairière avec des démons sulfureux.

    Illustration d’Ulla Thynell.

  • Papillon de nuit

    Papillon de nuit

    Au cœur de la nuit, elle vint comme un papillon pelucheux
    Qui voletterait gauchement sans savoir comment s’épancher.
    Phalène nocturne divin, qui joue parfois au double jeu
    De l’amour à l’attachement mais sûr de soi et sans flancher.

    Photo d’Anke Merzbach.

  • Comme une plante

    Comme une plante

    Je connais le mode d’emploi qui nous rattache à la planète
    Par le sexe qui nous prolonge jusqu’aux profondeurs de la Terre.
    Et que m’importe si je ploie lorsque soufflera la tempête
    Puisque plus mon désir s’allonge et plus j’en suis propriétaire ?

    Illustration d’Ulla Thynell.

  • Je ne vois que doigts

    Je ne vois que doigts

    Bague à part, je ne vois que doigts mais qui épanchent mon désir
    De voir les iris de tes yeux dans les coloris de mon choix.
    Blague à part, je ne vois que toi qui me dévisage à loisir
    Durant quelques instants précieux où ce simple bonheur m’échoit

    Photo d’Anke Merzbach.

  • Produit de luxe

    Produit de luxe

    La femme, ce produit précieux, consomme avec modération
    Son acquéreur uniquement lorsqu’il croit pouvoir s’en servir.
    Son maniement est capricieux car une mauvaise opération
    Conduit l’homme impudiquement en retour à s’y asservir.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Tombé du ciel

    Tombé du ciel

    Tombé du ciel, fort à propos, la forêt opportunément
    A recueilli les naufragés d’une croisière interstellaire.
    Moderato ma non troppo, pour ralentir le mouvement,
    Le feuillage s’est ombragé et a voilé l’astre solaire.

    Illustration d’Ulla Thynell.

  • Les cités du ciel

    Les cités du ciel

    Bientôt le monde virtuel remplacera notre horizon
    Et nous vivrons dans des maisons dans l’azur du ciel évoquées.
    Et le bon vieux temps actuel laisse sa place à la prison
    Dans laquelle, non sans raison, notre vie sera révoquée.

    Tableau de xxx.

  • Les danseuses flottantes

    Les danseuses flottantes

    Quand la chaleur est moite, l’atmosphère alourdie,
    Les vêtements ressemblent à des voiles ballottante.
    Celles qui sont adroites et même dégourdies
    Par la main se rassemblent en danseuses flottantes.

    Tableau de Robert Heindel.

  • Cloches du soir – 2

    Cloches du soir - 2

    Si votre femme est attirée vers le plafond après l’amour,
    C’est que son cœur a chaviré et réclame un peu de secours.
    Et si elle semble sonner les cloches pour appeler l’esprit divin,
    C’est que votre coup de galoche donna l’orgasme qui lui convînt.

    Tableau de Carlos Schwabe.

  • Perdu sur l’Îlot de Beauté

    Perdu sur l’Îlot de Beauté

    Parfois la vie me semble éteinte et je me sens comme estompé
    Dans une brume de mensonges où mon âme passe à côté.
    Mais voici que l’aube est atteinte et voit sa lumière pomper
    Ce que m’ont révélé mes songes perdus sur l’Îlot de Beauté.

    Tableau de Quint Buchholz.

  • Cloches du soir – 1

    Cloches du soir - 1

    Lorsque j’entends tinter les cloches, tout juste à minuit moins le quart,
    J’écoute le nombre de Bong égrénés par le carillon
    Qui compte le nombre de valoches des anges qui prennent le car
    Qui repart en sonnant le gong au paradis des papillons.

    Tableau de Carlos Schwabe.

  • Le coup de feu des dieux

    Le coup de feu des dieux

    Au coup de feu, servir les dieux, leur cuisiner, leur apporter
    Les sacrifices dans les poêles demandent de l’entraînement.
    Ce ne serait si fastidieux mais en plus on ne doit rien porter.
    On est complètement à poil et tout ça quotidiennement !

    Tableau de Carlos Schwabe.

  • La dame du lac

    La dame du lac

    La dame du lac sur la berge inspecte sa peau délicate
    Car elle attend les chevaliers, nue, en costume de déesse.
    Elle va remettre la flamberge, l’épée aux flammes écarlates
    Et s’ils se montrent hospitaliers, la nuit sera enchanteresse.

    Tableau de Juan Médina.

  • L’érotique préface

    L’érotique préface

    Elle se fait les ongles des pieds toujours toute nue, mais distinguée,
    Car elle sait que par la fenêtre quelqu’un dans l’immeuble d’en face,
    Un homme jeune, un beau pompier, l’observe complètement embringué
    Dans une histoire en train de naître due à l’érotique préface.

    Tableau de Jack Vettriano.

  • L’épouvantail

    L’épouvantail

    L’épouvantable épouvantail invite pour la pleine lune
    Tous ses amis des alentours, oiseaux, biches et lapins d’amour.
    Bien sûr, comme il est sur la paille, ça s’fait à la bonne fortune
    Mais chacun apporte à son tour, et l’amitié, et son humour.

    Illustration de Quint Buchholz.

  • Ginette en perte de vitesse

    Ginette en perte de vitesse

    Ginette, en perte de vitesse au volant de sa Mercedes,
    Brandit brusquement le levier d’un geste ferme de salope.
    Alors l’engin de hardiesse se redressa sous la rudesse
    Mais sans frémir, sans dévier, de ses quatre pneus, des Dunlop.

    Tableau de Joseph Lorusso.

  • Côté jardin ou côté cour ?

    Côté jardin ou côté cour ?

    Côté jardin on y voit clair, côté cour on y perd son blair.
    Côté jardin tout est en ordre, côté cour tout paraît désordre.
    « – J’en ai rêvé, ça me suffit ! Mais votre côté est immonde !
    – Ouais c’est ça, tu l’as dit bouffi ! Mais ce n’est pas la fin du monde ! »

    Tableau de John Falter.

  • Les seins de Salomé

    Les seins de Salomé

    Les yeux fermés, les seins ouverts, qui donc me regardent le mieux ?
    Ces globes tendres aux mamelons semblent me poser la question.
    Cette poitrine à découvert me parle bien plus que ses yeux.
    Je vais baisser mon pantalon pour leur en faire la suggestion.

    Tableau « Salomé » d’Andrzej Malinowski.

  • La danse des mamelons

    La danse des mamelons

    J’aime la danse aux mamelons qui rythment si bien la musique !
    La flûte de pan enchantée y est sans doute pour quelque chose.
    Lorsqu’elles tapent un coup de talon, leurs gros seins défient la physique
    Et je ressens, sans me vanter, le poids de leur métamorphose.

    Tableau de Frank Brangwyn.

  • La Vague

    Quatre figures féminines ou quatre figures de proue,
    Les mains tendues comme menace, peut-être crispées de douleurs.
    La vague puissante et maligne vous effraie-t-elle peu ou prou ?
    À moins qu’elle ne cède la place à une explosion de couleurs.

    Quatre figures de femmes, aux traits convulsés, à la main tendue en un geste de menace, ou crispé par la douleur, et, entre ces figures, d’autres têtes qui apparaissent également effrayantes et hagardes, rendent bien ce qu’il y a de terrifiant et de lugubre dans la vague. Gaspard Vallette.

    Tableau de Carlos Schwabe, 1907.

  • L’amour au fond des bois ?

    L’amour au fond des bois ?

    Les rendez-vous au fond des bois ne sonnent pas du fond du cœur.
    Ni oui ni non, ni blanc ni noir, la belle n’a pas répondu
    À son fiancé Robin Dubois qui est venu à contrecœur.
    L’amour résonne sans espoir parmi les feuilles répandues.

    Tableau de Zorikto Dorzhiev.

  • L’amour avec le bois

    L’amour avec le bois

    Finalement c’était un arbre qu’elle désirait profondément
    D’avec un beau prince sarment feuillu tout en bois d’acajou.
    Et comme elle n’était pas de marbre, elle se mit nue complètement
    Afin de lui prêter serment et de l’embrasser sur la joue.

    Tableau de Zorikto Dorzhiev.

  • À la claire fontaine

    À la claire fontaine

    Dans l’eau de la claire fontaine où elle se baignait toute nue
    Contrairement à l’ami Georges le vent n’était point fanfaron.
    En revanche, les trois capitaines lui ont dérobé sa tenue
    Mais elle les perdit dans les gorges et les larrons furent marron.

    Tableau d’Alexi Zaitsev.

  • Un parfum d’encens

    Un parfum d’encens

    Pour agrémenter la vitrine du rendez-vous avec les dieux,
    La gardienne du feu sacré parfume le temple d’encens.
    Elle dévoile sa poitrine pour que l’accueil soit plus radieux
    Fors une impudeur consacrée et fors à l’amour renonçant.

    Tableau d’Alfonso Savini.

  • Les habits neufs de l’impératrice

    Les habits neufs de l’impératrice

    Toute revêtue de lumière auréolée de chevelure,
    Sa nudité fait mal aux yeux comme un sex-appeal dévoreur.
    Je ne sais quelle costumière a composé cette parure
    D’un tissu aussi merveilleux que les habits de l’empereur.

    Tableau d’Aleksandr Pavlovets.

  • La raison du miroir

    La raison du miroir

    Entre quatre yeux, entre quatre seins,
    Le miroir répond toujours aux questions.
    Quant à la plus belle, belle des réponses,
    Il doit réfléchir sans perdre la face.

    « Tout est merveilleux, ces deux corps sont sains !
    Mais anticipons à la suggestion ;
    Choisir la plus belle, alors je renonce ;
    Ne saurai fléchir entre vos deux grâces. »

    Tableau de William Orpen.

  • Les rêves en famille

    Les rêves en famille

    Tandis que tout le monde dort, il y en a toujours un qui veille
    Comme le berger des beaux rêves qui compte et compte ses moutons.
    Tandis que sous la couette d’or la mère doucement sommeille
    D’une respiration si brève qu’elle en fait sauter ses tétons.

    Tableau de Igor – Krapar – Shcherbakov.

  • Rêve solitaire

    Rêve solitaire

    Un rêve solitaire, tout le corps replié
    Pour écouter le cœur dans le sein de ma mère.
    La joue contre la terre, un moment oublier
    Mes peines et mes peurs un moment éphémère.

    Le corps nu pour trembler aux caresses du vent,
    Les pieds nus pour sentir la brise sur les plantes,
    Afin de ressembler comme j’étais avant
    Avant de ressentir une ivresse troublante.

    Tableau de Igor – Krapar – Shcherbakov.

  • Couleurs d’amour

    Couleurs d’amour

    Nos veines ont soudain bleui mais ce n’était pas de froid,
    Nos corps ont aussi rougi comme la première fois,
    Nos yeux se sont éblouis mais ce n’était pas d’effroi,
    Et nos sexes ont rugi mais comme une seule voix.

    Tableau de Igor – Krapar – Shcherbakov.

  • Le ponton

    Le ponton

    Dans le canton,
    Sur le ponton,
    Nous barbotons
    Jusqu’au menton

    Comme ingénus,
    Nous baignons nus,
    Nus dans la mare
    Aux nénuphars.

    Puis tu viendras
    Entre mes bras,
    Et je viendrai
    Pour engendrer.

    Puisque commence
    Une romance,
    Au petit jour
    Faisons l’amour.

    Puis à la fin,
    Quand on a faim,
    Quelques boissons,
    Quelques poissons.

    Et puis demain
    À quatre mains
    Nous construisons
    Notre maison.

    Alors plantons,
    Sur le ponton,
    Le premier clou
    De notre igloo.

    Igloo de bois
    On peut, ma foi,
    En faire ici,
    Pas de souci !

    Tableau de Igor – Krapar – Shcherbakov.

  • Ma voisine est une sorcière

    Lorsque j’ai sonné à sa porte je n’étais pas un inconnu
    J’étais son tout nouveau voisin et je venais d’emménager.
    Et là, que le diable m’emporte, elle m’a ouvert à demi nue
    Les mains cachant son magasin de mamelles avantagées.

    Comme je lui laissait le temps d’ passer une robe de chambre
    Elle m’offrit comme boisson une bouteille de Chablis.
    Mais une fois fermé le battant de la porte de l’antichambre,
    J’ai vu des milliers de poissons avant de sombrer dans l’oubli.

    Illustration de Bill Sienkiewicz.

  • Ce n’est pas sorcier !

    Ce n’est pas sorcier !

    Comme je suis un peu sorcier, je capte vos cerveaux crédules !
    Tout ça n’est qu’une comédie dictée par des filous fêlés !
    À propos de points négociés sur vos retraites ridicules ;
    Notamment tout ce qu’on vous dit dans les médias et la télé.

    Illustration de Bill Sienkiewicz.

  • Suivez le fil

    Suivez la femme qui dessine directement sur son corps nu
    Et qui exprime ses désirs par une histoire sans parole.
    Une fois partagé son plaisir de passer à la casserole,
    Elle efface tout dans sa bassine pour calmer son mari cornu.

    Tous les jours elle recommence une nouvelle histoire à suivre
    Vous pouvez vous y abonner mais vous y perdrez la santé
    Une fois commencé la romance, vous aurez hâte de poursuivre
    Et dès l’habitude adonnée, vous deviendrez impatienté.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • La sorcière

    Il n’apparaît à contrejour que les traits de sa silhouette
    Qui dévoile un peu de ses charmes mais difficiles à percevoir.
    Vêtue de ses plus beaux atours, la peau que sa mère lui a faite,
    Elle vient sans déclencher d’alarme sans qu’on puisse l’apercevoir.

    Vous l’avez vue ? Il est trop tard désormais pour vous échapper !
    Sa toile est déjà crochetée et vous vous êtes pris dedans.
    Mais si vous êtes un peu fêtard vous n’serez pas handicapé
    Car elle va vous acheter pour danser en tenue d’Adam.

    Illustrations de Marjorie Cameron et de Paul Colin.

  • Paris, Prague et c’est fini !

    Toutes ces images des villes s’enfoncent inexorablement
    Fondues au brouillard de l’histoire et les registres du passé.
    Que le temps me paraît servile, qui passe impitoyablement
    Au moulin de la préhistoire mon patrimoine compassé.

    Les vieux magasins, les boutiques, les vieux troquets, les restaurants,
    L’un après l’autre cèdent la place à la mode contemporaine.
    Et les boulevards nostalgiques sont devenus expectorants
    Par la pollution qui remplace la fumée des fêtes foraines.

    Tableaux d’Alvaro Castagnet.

  • L’étang romantique

    L’étang romantique

    Le flou artistique authentique côtoie les brumes naturelles
    Où la nature féminine déploie tout son charme mutin.
    Mon petit étang romantique se confond dans une aquarelle
    Où dans la lumière minime, s’ébattent nymphes et lutins.

    Tableau de Chris Forsey.

  • L’instrument avant

    L’instrument avant

    Plutôt que ramer en arrière, je préfère l’instrument avant
    Avec lequel je cours les plages dans l’air du temps contre le vent.
    Quand la pluie dresse sa barrière, je joue l’ouverture devant
    Le brouillard et les gros nuages par un prélude bien émouvant.

    Tableau de Jimmy Lawlor.

  • Le compositeur inconnu

    Le compositeur inconnu

    Les mouettes jouent pizzicato tandis que gronde l’océan ;
    Le vent siffle à travers les nues et les coups de tonnerre éclatent.
    Mais quel est donc ce zigoto perché sur ses rochers géants ?
    Le compositeur inconnu dont la partition se dilate.

    Tableau de Jimmy Lawlor.

  • Belle à sa vitrine

    Belle à sa vitrine

    Sans rideau et sans vêtement, laissant les volets grand ouverts,
    Elle s’amuse à poser nue en dodelinant sa poitrine.
    Heureux celui, honnêtement, qui, à visage découvert,
    Demandera à l’inconnue quel est son prix dans la vitrine.

    Tableau de Tito Merello Vilar sur https:imginn.comtagsTitoMerelloVilar?lang=fr .