
Dans la foule à Venise, dans le flot des humains,
Je me sens étourdi, je me sens étranger.
Dans le flux des valises, les touristes en chemin
Me donnent le tournis aux langues mélangées.
Tableau d’Olivier Suire-Verlay.
Les maladroits, les trop osés, les non satisfaisants, les « à revoir » et tous ceux qui auraient sans doute dû finir à la poubelle.
Ils n’ont pas été choisis. Trop vifs, trop mous, trop bruts, trop flous.
Mais ils sont là. Fragments d’élan, chutes de vers, éclats d’essai.
Ils ne brillent pas toujours… mais parfois, ils clignent de l’âme.
Dans la foule à Venise, dans le flot des humains,
Je me sens étourdi, je me sens étranger.
Dans le flux des valises, les touristes en chemin
Me donnent le tournis aux langues mélangées.
Tableau d’Olivier Suire-Verlay.
Elle avait entendu l’appel d’une voix qu’elle reconnaissait
Comme appartenant à son fils disparu depuis des années.
Elle descendit à la chapelle où elle allait se confesser
Pour participer à l’office des renaissances instantanées.
Illustration de Jerome Podwil.
Les chats n’ont pas vraiment neuf vies mais ont un ange fort efficace
Qui, neuf fois, leur sauve la mise sauf la dixième. Fatalité ?
C’est vrai qu’il n’a pas l’air ravi de devoir être perspicace
Pour que chaque mort soit remise à Pâques ou à la trinité.
En vérité l’ange gardien, neuf fois sauvé son protégé,
Deviendra un chat à son tour et le chat deviendra un ange.
C’est le miracle circadien que réalisent ces potes âgés
De dix-mille ans au compte-tours depuis que dure cet échange.
Tableaux de Yanin Alexander.
Elle s’était construit son nid toute seule et sans l’assistance
Des oiseaux lui tournant autour pleins de bons conseils avisés.
Mais leurs propositions honnies ne brisèrent pas sa résistance ;
Elle fit son œuf sans le concours du moindre mâle ravisé.
Tableau de Jennifer Yoswa.
Comme il s’était tranché l’oreille et donné la langue à sa chatte,
Van Gogh lui laissa sa palette et son pinceau puis, son béret.
Un oiseau la trouvant pareille au maître lui serra la patte
Et Vincent peignit les starlettes le regarder, l’air sidéré.
Tableau de Jennifer Yoswa.
Juste drapée d’étoffe blanche autour des reins comme une cape
Elle attendait sur le rivage une rencontre, un inconnu.
Il était très tôt ce dimanche sur la jetée, au bout du cap
La brise fraîche sur le visage faisait frissonner son corps nu.
Tableau d’Omar Ortiz.
Dès lors qu’elle danse avec son ange, elle attrape le diable au corps
Et ne supporte aucun vêtement, juste ses bas et ses chaussures.
Lorsque vous apercevrez l’étrange duo qui, d’un parfait accord,
Danse un tango indécemment, ne leur faites aucune censure.
Tableau de Kees Van Dongen.
Aussitôt que la femme est nue, elle se retransforme en ange
Comme si des ailes invisibles se dégageaient de son bassin.
Son gardien lui a convenu d’être présent dans le mélange
De son auréole sensible et l’aréole de ses seins.
Tableau d’Omar Ortiz.
De la famille Jolinichon, j’avais croisé ces deux gamines,
Inséparables comme à la ville et comme au lit ; ce fut grandiose !
Nous faisions sauter les bouchons de champagne aux amphétamines
D’une façon presque servile, une véritable symbiose.
Elles m’invitèrent à la campagne dans leur vieille maison de famille
Où je fus reçu par leur mère qui portait aussi bien son nom.
Elle fut vite ma compagne et ses enfants, mes belles-filles,
Joignirent leurs glandes mammaires à ma collection de canons.
Tableaux de Kees van Dongen.
La Töss ouvre en grand ses deux rives pour accueillir les estivants
Avec îles pour les sirènes et barbecues pour les gourmands.
Toute la journée elles arrivent, avec le soleil motivant,
Les belles naïades sereines qui m’éliminent mes tourments.
Illustration de Kailey Whitman.
Derrière la Töss, près des collines de jolis prés poussent en attente
Des campeurs et de leurs copines qui viendront s’aimer sous la tente.
Les papillons et libellules vous souhaiteront la bienvenue
Mais gare aux tiques qui pullulent surtout si vous dormez tout nu !
Illustration de Kailey Whitman.
Plus de poisson dans la rivière malgré toutes les tentatives
Les humains ont mis des barrières et des cascades entre les rives.
Tant pis pour le héron qui pêche et tant pis pour les canetons.
Je ne dis pas que ça m’empêche de dormir mais c’est trop thon !
Illustration de Kailey Whitman.
Tôt le matin, elle revient ponctuelle à l’heure coutumière
De l’aurore saupoudrée des rêves que les anges ont fait de leurs mains.
Lentement son âme devient tout illuminée de lumière
Pour la diffuser sur la grève et la répandre sur les humains.
Puis vers le soir, sur le départ, les épaules chargées des souffrances
Qu’elle a recueillies en échange des rêves d’or qu’elle a donnés,
Vêtue d’argent, elle repart pour transformer en délivrance
L’ouvrage réservé aux anges qui sauront bien les pardonner.
Tableau de Sulamith Wulfing.
À partir d’un cristal de roche aussi pur que de l’eau limpide,
Les fées mettent des anges au monde par une cristallisation.
En pleine lune, elles l’accrochent sous la nitescence sapide
Aux branches d’un arbre à losanges sacrés pour l’angélisation.
Tableau de Sulamith Wulfing.
Lorsque la lune est bleue de nuit et que nous avons fait l’amour,
Elle prend sa douche lunaire pour aider la fécondation.
Toujours est-il que ça ne nuit ni au plaisir ni au glamour
Car c’est assez spectaculaire de voir Vénus en pleine action.
Illustration de Lou Shabner.
En traversant la pataugeoire, j’ai proposé à Marie-Ange
De s’envoyer en l’air tantôt après quelques brasses dans l’eau.
Mais elle est montée au plongeoir et m’a dit : « Fais le saut de l’ange »
Alors je m’ suis pris un râteau et passé pour un rigolo.
Illustration de Lou Shabner.
J’aimerais changer de regard et reconnaître un nouveau monde
Avec les yeux des animaux de toutes les catégories.
Voir comme un chat perché hagard, comme une mouche vagabonde
À en avoir les lacrymaux remplis de fantasmagorie.
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Le petit trou de la serrure devient un œil qui se diffracte
Lorsque la fente rétrécit jusqu’à devenir une loupe.
Les rayons percent les ferrures et brusquement se décontractent
Et leur finesse déprécie tant qu’on croirait une entourloupe.
La lumière garde ses secrets dans l’art dont elle se comporte
À la fois comme particule et onde électromagnétique.
Dieu a voulu rester discret sur les miracles qu’il apporte
Et il serait donc ridicule d’en traiter l’éclat d’hérétique.
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Si les nuages étaient carrés plutôt que n’importe comment,
Nous verrions l’ange Pythagore nous expliquer son théorème
Par des cumulus bigarrés sur un ciel d’un bleu assommant
Et nous comprendrions l’égrégore de l’hypoténuse suprême.
Tableau de Gianni De Conno.
Qui aurait cru que sous la robe se cachait un corps tatoué
Dont les dessins enchevêtrés forment une bande dessinée ?
Lorsque le public se dérobe, j’aime lire, je dois l’avouer,
Ses aventures empêtrées dans l’amour de sa destinée.
Tableau de Ray Caesar.
Toutes ces machines ensemble qui nous soulagent des travaux
Forment une drôle de famille surtout les machines-à-laver.
Comme la plupart se ressemblent, je ne dirai qu’un mot : « bravo »
En revanche, lorsqu’elles dégobillent, l’eau se répand sur le pavé.
Tableau de Ray Caesar.
Quand le rouge entre dans le noir, le sang ne se mélange pas
Car la sève blanche qui sort reste cependant incolore.
Monet, Van Gogh, même Renoir n’ont pu franchir ce mauvais pas
Et mélange en plein essor donne un enfant versicolore.
Tableau de Leonor Fini.
Cette nuit-là, le chat botté ne semblait pas dans son assiette ;
En chemise de nuit, ma femme ne semblait pas très réveillée
Mais ses seins de pure beauté semblaient lui crever la nuisette
Et je compris qu’un rêve infâme semblait me faire dérailler.
Tableau de Dorothea Tanning.
La porte s’ouvrît sans un bruit et le soleil la pénétra
D’abord d’un rayon adressé directement à sa maîtresse.
Puis la lumière ouvrit le fruit et tout son jus se perpétra
Dans l’ombre sauvage agressée mais qui la remplit d’allégresse.
Amy Adams photographiée par Boe Marion pour So-it-goes-magazine 2018.
Comme je passais sous un arbre, l’odeur me monta à la tête
Et j’entendis une voix frêle dire : « S’il vous plaît embrassez-moi ! »
Tandis que je restai de marbre, des lèvres semblables aux fleurettes
D’un arôme de thym et de prêle mirent mon cœur en émoi.
La reine des forêts – discrète à l’ordinaire dans ces bois –
M’est apparue avec sa traîne faite de fleurs et de fougères.
Je connus des amours secrètes telles qu’elles me laissèrent sans voix
Et depuis ce jour je m’entraîne à biser la reine fourragère.
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Je vis partout à la fois dans la tête de chacun,
Je suis moi et je suis toi, je suis lui et je suis elle.
Je connais tous les émois et je n’en regrette aucun,
Des soupirs entre les toits et des rires dans les ruelles.
Je ris, je pleure et je chante à chaque instant, tous les jours ;
Je passe du rire au larme, du bourreau à sa victime.
Je surprends et m’épouvante de la haine et de l’amour
Et je pousse un cri d’alarme d’une intimité ultime.
« Têtes suspendues » exposées au Glasgow’s Art Gallery and Museum, Kelvingrove, en Écosse.
J’avoue je n’ai pas voyagé à Bali,
Je ne connais pas le levant où pâlit
Le soleil sur les passagers du Mali
Qui se sont tous enfui devant l’hallali.
J’avoue je n’ai jamais dansé à Bali,
L’ensemble de mes connaissances a pâli
Devant le malheur condensé du Mali
Et les guerres en tumescence, l’hallali.
Tableau de Vladimir Tretchikoff.
Je pourrais regarder ma vie par la fenêtre,
Laisser la pluie frapper les carreaux protecteurs,
M’enfermer, me garder à l’abri et renaître
Hors du monde happé par le flot destructeur.
Cette étrange impression quand j’entends les nouvelles
Du monde à l’extérieur résonne dans ma maison.
Toutes ces dépressions toujours se renouvellent
Et moi, de l’intérieur, il pleut dans ma raison.
Tableau de Vladimir Tretchikoff.
Tous les matins le pont s’écarte, du moins son mouvement ressemble
À une gymnastique de pierre, un étirement de tablier.
Vous n’ le verrez pas sur les cartes, mais quand les bateaux s’y rassemblent
Sur les barques fument les soupières sur les planches d’érabliers.
Tous les soirs le pont se referme, du moins les ombres le resserrent
Comme pour rapprocher des mains les rives jumelles opposées.
Le jour s’étire et puis s’enferme sous un ciel noir qui se lacère
De lassitude mais dès demain d’autres heurs seront proposés.
Tableau de Dusan Djukaric.
Il pleut ce matin à Paris, déambulent les parapluies,
À pas pressés, à pas mouillés, à pas chassés par les bottiers,
Les gens de tous les gabarits, passants entre gouttes de pluie,
Sur les trottoirs déjà souillés par un printemps primesautier.
La Tour Eiffel sous les nuages gratte le ciel qui la démange,
Le champ-de-Mars joue les miroirs et montre les gens à l’envers,
Dans la foule en plein remuage, on se confond, on se mélange
Personne ne semble s’émouvoir qu’aujourd’hui le temps est couvert.
Tableau de Dusan Djukaric.
Ô chat orange, roi des forêts,
Que j’aime ta fourrure !
Quand, par tes crocs, rats et souris
Sont dévorés, tu t’en nourris,
Mon beau matou, roi des forêts,
C’est pour ta nourriture.
Toi qu’ le hasard mena chez nous,
Pour une vie entière !
Joli chaton, comme il est doux
Ton corps de félin blanc et roux !
Toi qu’ le hasard mena chez nous
Par une drôle de chatière !
Mon beau matou, ton blanc collier,
Ainsi que tes chaussettes !
Que ton cri résonne à jamais
Sur les montagnes et leurs sommets !
Mon beau matou, tes blancs souliers,
Roi du Massachussetts !
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.
Silencieusement juste avant l’aurore,
Officieusement dans la nuit encore,
Chaleureusement les oiseaux pérorent.
Sentencieusement le bateau s’avance,
Tendancieusement le pêcheur devance
Fallacieusement les eaux de jouvence.
Consciencieusement les poissons approchent
Malicieusement au-devant des croches,
Délicieusement passent sous les roches.
Tableau de Dusan Djukaric.
Je t’aimerai dans la mer bleue, dans la mer chaude et savoureuse
Dans la mer Méditerranée et dans les mers occidentales.
Parmi les rivages sableux et dans les dunes amoureuses
Qui ne seront jamais surannées de nos étreintes sentimentales.
Je t’aimerai dans la mer noire, dans la mer sombre et ténébreuse
Et aussi dans la mer Caspienne et dans les mers orientales.
Dans des voyages aux mémoires de nos amours les plus scabreuses
Dont les odyssées olympiennes restent à jamais fondamentales.
Tableau de Lorenzo Mattotti sur http:www.mattotti.com .
Tout est question de point de vue, d’observation et de patience.
L’image peut paraître trompeuse quand la perspective s’absente.
Est-ce un homme ou une femme nue qui met en doute votre défiance ?
Or si cette pose est pompeuse, elle me paraît bien relaxante.
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Puisque la nuit aimait le jour, un jour ils ont fait une fille
Le temps d’une éclipse de lune dont les comètes tenaient le voile.
Ils nommèrent leur fruit de l’amour pour concrétiser leur famille :
« Terre pour les gens de fortune et qui dorment à la belle étoile. »
Tableau de Riccardo Guasco.
Si vous aimez les douches froides, alors adoptez un verseau
Plutôt qu’un vierge insipide qui n’a pas inventé l’eau tiède.
Ça vous fera le membre roide qui pénétrera le berceau
De velours doux, tendre et humide de son sexe qui vous obsède.
Illustration de Mike Willcox.
Les amoureux du temps jadis faisaient l’amour tout simplement
Dans le berceau de la nature ou bien dans l’écrin d’un bosquet.
De peur que Monsieur s’affadisse, Madame l’embrassait humblement
Là où s’implante la mâture du gaillard pour le provoquer.
Les amoureux des temps modernes font l’amour trop sophistiqué
Pour revivre dans les palaces la Dolce Vita embrasée.
De peur que Madame le materne, Monsieur doit avant s’astiquer
Pour réchauffer les seins de glace de sa partenaire blasée.
Illustration de Mike Willcox.
Jouez-moi quatre notes blanches intercalées de notes noires
Et faites-moi rythmer le tout en douceur et décontracté !
Faites-moi danser sur les planches ou encore sur une patinoire
De jolies femmes nues partout car j’aime bien m’en délecter.
Illustration de Mike Willcox.
Quand tout le monde est en prison au jeu de l’oie, décidément,
On se retrouve tous ensemble à se savonner sous la douche.
On préférerait d’autres horizons en liberté, évidemment !
Tant pis alors, on se rassemble et on s’embrasse sur la bouche.
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.
Lorsque la coquille de nuit s’ouvre dans la forêt des rêves,
Les lucioles sortent de leurs voiles, les fleurs font tinter leurs clochettes
Et toute la clairière luit d’un million de lumières brèves
Qui clignotent comme des étoiles pour émerveiller les fillettes.
Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.
La nuit, quand la femme aux yeux d’or ferme doucement les paupières,
Un rayon de même couleur fuse à travers l’obscurité.
Je ne le vois pas car je dors d’un sommeil lourd comme une pierre ;
Seule peut en capter la lueur, la lune pleine de maturité.
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.
Cerf bleu je suis au fond des bois la nuit quand vous rêvez de moi ;
Lorsque la biche est aux abois, Cerf bleu aussi je suis, ma foi.
Daim bleu, renne bleu, n’importe quoi, du moment qu’à chaque fois
Vous vous retrouvez chaque mois sous la pleine lune en émoi.
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.
Je l’ai poursuivie cette nuit mais je n’étais pas le chasseur.
J’étais ce loup, toujours jaloux, fou amoureux du chaperon
Qui était vert, c’est là l’ennui, j’ai dû confondre avec ma sœur
Qui s’est prise dans un piège à loup en volant des potimarrons.
Le pire pour un loup daltonien qui mange de la viande rouge,
C’est de naître dans un chou vert et d’en être traumatisé.
Voici pourquoi, quand la nuit vient, je cours après tout ce qui bouge ;
Notamment mon côté pervers envers les filles stigmatisées.
Photo de Nastya Kusakina par Yumi Lambert.
Jolie fleur bleue, l’étiez-vous donc quand vous rêviez à la maison
De vos parents à la campagne lorsque le printemps arrivait ?
Auriez-vous dessiné adonc des myosotis de saison
Afin que vos yeux accompagnent tout le bonheur à raviver ?
Jolie fleur jaune, où étiez-vous quand vous vous perdiez dans les bois
Pendant vos journées de vacances lorsque l’été vous animait ?
J’aurais aimé, je vous l’avoue, être le soleil qui flamboie
Et faut s’épanouir l’enfance des jeunes filles affinées.
Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.
Madame Seguin, étrangement n’a jamais connu de problème
Avec sa chèvre Bérengère qui n’aimait pas trop la montagne.
« Il y a trop d’éboulements et puis, le loup reste un dilemme ! »
Répondait-elle à la bergère dont elle était la seule compagne.
Tableau de Hans Dahl.
Va-t-on casser les violons blancs pour avoir accompagné le blues ?
Va-t-on brûler les violons noirs à cause de leur bois d’ébène ?
C’est « blanc-bonnet et bonnet-blanc » mais pas un problème de tarlouze
Sinon bientôt on va vouloir l’abolition du droit d’aubaine.
Photo de Guy Bara.
Un quatuor bat la campagne parmi les roses en boutons
Et ont trouvé un auditoire parmi les gars du pâturage.
Alors compagnons et compagnes, joignez-vous au chœur des moutons
Pour écouter le répertoire des chanteurs à tout l’entourage.
Photo de Dzmitry Shyroki.
Une star s’est électrocutée avec sa guitare électrique,
Personne ne s’en est aperçu (quelle infortune) on croyait qu’elle était en transe.
Son dernier cri répercuté sur les médias volumétriques
S’est tant vendu qu’elle a perçu (une fortune) après cette mort à outrance.
Tableau de Bruce Langton.
Si l’printemps était une fille, je la fiancerai d’argent ;
Si l’été était une femme, je me la marierais en or ;
Mais si l’automne me titille, je me vois mal la partageant
Avec l’hiver et ses infâmes fesses de glace qui l’honorent.
Jessica Stam – Jean Paul Gaultier Haute Couture – printemps-été 2007.
Bonne nouvelle pour les gémeaux dont le conjoint est sagittaire !
L’amour va de plus en plus loin et dépasse même les pensées.
Même prononcés à demi-mot, vos billets doux prioritaires
Dont nous nous porterons témoins seront demain récompensés.
Bonne nouvelle pour les gémeaux dont le conjoint est un cancer !
Si sa Vénus est en gémeaux, leurs amours iront de concert.
Mais attention, mauvaise pioche si le conjoint est capricorne !
Il vous mettra vite en brioche et vous fera porter des cornes.
Tableau de Douglas Klauba.