Catégorie : Reflets Vers inédits

Les maladroits, les trop osés, les non satisfaisants, les « à revoir » et tous ceux qui auraient sans doute dû finir à la poubelle.
Ils n’ont pas été choisis. Trop vifs, trop mous, trop bruts, trop flous.
Mais ils sont là. Fragments d’élan, chutes de vers, éclats d’essai.
Ils ne brillent pas toujours… mais parfois, ils clignent de l’âme.

  • Le chat bleu

    Le chat bleu

    La queue lovée autour d’une patte et l’autre posée sur son trône,
    Sa Majesté Chat Bleu Persan s’amuse à nous intimider.
    Mais ne soyez pas psychopathe, il n’a pas peur qu’on le détrône
    Mais inféode un œil perçant, ainsi règnent les félidés.

    Tableau d’Amedeo Modigliani.

  • La loi de l’embrasure

    La loi de l’embrasure

    Liberté de darder un œil sur un crépuscule fragrant,
    Égalité du bleu d’azur et de l’océan abyssal,
    Fraternité mêlée d’orgueil des petits poissons et des grands,
    Telle est la loi de l’embrasure et son regard paradoxal.

    Photo de Jason Fenmore.

  • Les quatre chemins

    Les quatre chemins

    Je n’irai pas par quatre chemins mais toutes les éventualités
    Qui se présentent dans ma vie jamais ne se recouperont.
    Pourtant il y a des lendemains où je revois ces dualités
    D’une manière qui me ravit mais jamais ne se renoueront.

    Tableau de Neil Simone.

  • L’évasion

    L’évasion

    Par les rimes de mes poèmes, je me bâtis un escalier
    Qui me permet de m’évader et d’y construire le bonheur.
    Peu m’importe s’il est bohème ou s’il n’est pas très cavalier ;
    Nul besoin de jérémiader, j’ai juste un esprit ronchonneur.

    Tableau de Rafal Olbinski.

  • Le cadeau ébouriffant

    Le cadeau ébouriffant

    J’la prends ! Pouvez-vous l’emballer dans un joli papier de soie ?
    Vous comprenez, c’est pour offrir comm’ cadeau à mon cœur d’enfant.
    Ce soir j’ vais la lui déballer et il en restera sans voix,
    De, finalement, découvrir ce beau visage ébouriffant.

    Photo d’Angie Lopez.

  • Madame Reflets Vert et Prose

    Madame Reflets Vert et Prose

    Je ne vous ai jamais présenté Madame Reflets Vert et Prose ?
    La voici en déshabillé tout comme elle aime le porter.
    Elle paraît un peu absentée car elle cherche la rime morose
    Qui pourrait lui remaquiller la touche de bleu rapportée.

    Photo de Kate Blainey.

  • L’œil de la nature

    Si la lumière me regardait, son œil serait couleur forêt,
    L’iris teinté de mille fleurs et le blanc comme un ciel laiteux.
    Si la lumière se fardait, d’émeraude et de mordoré,
    J’aurais le coup de foudre au cœur puissant, en même traps velouteux.

    Si la Terre-Mère me regardait, son œil serait couleur rubis,
    Turquoise, diamant et topaze de toutes ses pierres précieuses.
    Et si le ciel se rencardait comme il en a tant la lubie
    Leur couleurs mêleraient d’extase …

    … toute une harmonie audacieuse.
    … toute une symphonie gracieuse.
    … toute une flore délicieuse.

    Photo de Ben Dauré.

  • Les petits grains de bonheur

    Les petits grains de bonheur

    Toutes les poussières d’étoiles qui s’accumulent dans mon cœur
    Forment un trésor à dépenser, pas un magot à conserver.
    Rien ne sert de mettre sous le voile tous les petits grains de bonheur
    Qui peuvent à leur tour compenser les amitiés à préserver.

    Illustration d’Alex Nabaum.

  • Tortue-Taxi

    Une fois le lièvre parti pour de rapides aventures,
    La tortue s’est mise à son compte et fait le taxi au marais.
    On lui paie en contrepartie, salade ou un peu de verdure,
    Et, en échange, elle vous raconte comment elle a pu se marrer.

    Illustration de Virginia Frances Sterrett.

  • Les pompes en verre

    Les pompes en verre

    Le truc qui coince, dans Cendrillon, ce sont les « pantoufles de verre ».
    « La citrouille changée en carrosse » ne me paraît pas très compliqué
    Pas plus qu’un « chien en portillon », ce n’est vraiment pas un calvaire !
    Mais le coup qui me paraît rosse, ce sont ces pompes inexpliquées.

    Tableau de Michael Cheval.

  • L’horloge de mes envies

    L’horloge de mes envies

    Chacun voit midi à sa porte à l’horloge de ses envies.
    La mienne, pourtant, n’a ni aiguille ni mécanisme compliqué.
    Seul le fil de l’histoire apporte son eau dans le cours de ma vie
    Et l’avenir fait la béquille avec un foi inexpliquée.

    Tableau de Michael Cheval.

  • Et voguent les caravelles

    Et voguent les caravelles

    Beaucoup d’enfants font apparaître des arcs-en-ciels dans les jets d’eau.
    Moi je rêvais des caravelles qui surgissaient du fond des mers.
    Même si cela peut vous paraître idiot, c’était l’Eldorado
    Qui m’apportait dans la cervelle des aventures d’outremer.

    Tableau de Rafal Olbinski.

  • Chiqué !

    Chiqué !

    Trop facile, le coup des cartes qui se transforment en colombes,
    On apprend ça dès le berceau avec des rats mélancoliques !
    Plus difficile, lorsque s’écartent les jolies jambes qui surplombent
    Pour faire sauter dans son cerceau l’éléphant et toute sa clique.

    Tableau de Michael Cheval.

  • La voix de sa mère

    La voix de sa mère

    La conque provenait sans doute de la soute du Nautilus
    Et faisait partie du trésor de Barberousse, roi des sept mers.
    Quoi qu’il en soit, elle y écoute dans un silence d’angélus
    Une voix plus précieuse que l’or, le doux gazouillis de sa mère.

    Tableau d’Ernesto Arrisueño.

  • Chasseur-lapin

    Chasseur-lapin

    Parmi les corps d’armées alpestres, chaque année le lapin sylvestre
    Nous fait l’honneur d’un défilé à fond la caisse dans les vallées.
    Tous ses plus grands exploits pédestres, inscrits sur les parois rupestres,
    Forment la fierté profilée que le chasseur a dévalée.

    Tableau de Rudi Huzlmeier.

  • M’as-tu vu nu ?

    M’as-tu vu nu ?

    Chose promise, chose due,
    Voici un’ photo de moi nu.
    Les mains croisées derrière la tête
    Vous en admir’rez le squelette.

    Si vous n’ voyez pas le zizi
    Ce n’est pas qu’il est trop petit
    C’est pour n’ pas donner de complexe
    À tous les obsédés du sexe.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Les moulins paravents

    Les moulins paravents

    Elle aimait bien se baigner nue sous l’approbation des moulins
    Qui montraient beaucoup de respect sans brasser pourtant trop de vent.
    Mais l’un eut l’idée saugrenue de souffler comme un margoulin.
    C’était le meunier circonspect qui se rinçait l’œil, émouvant.

    Tableau d’Ernesto Arrisueño.

  • Nostalgie en Si mineur

    Nostalgie en Si mineur

    Au son des notes en trémolos, elle dirige son bateau ;
    On l’appelle la nue-capitaine car c’est sa nue-propriété.
    Elle compose au fil de l’eau en jouant piano, staccato,
    Des mélodies napolitaines dont sa péniche a hérité.

    Tableau d’Ernesto Arrisueño.

  • L’apprivoisement du coucou

    L’apprivoisement du coucou

    En Forêt Noire, les coucous sont difficiles à capturer
    Et l’on confie aux petits anges le soin de les apprivoiser,
    Ce qui fonctionne à tous les coups et qui n’est pas trop facturé
    Mais en revanche, en échange, tous les poids sont ratiboisés.

    Tableau de Vladimir Rumyantsev.

  • Le jour des rois

    Le jour des rois

    Tout le monde voulu être Roi ; les pions, les fous et les évêques
    Même les tours, les cavaliers et les reines, quelle absurdité !
    Les rois qui n’ sont pas maladroits réussirent à leur clouer le bec
    En montrant à ces fous à lier que c’était prématurité.

    Tableau d’Ernesto Arrisueno.

  • Zen Ô ma zénitude !

    Zen Ô ma zénitude !

    Pour être zen, il faut trois mains pour donner, prendre et espérer.
    Comme trois yeux pour percevoir les dimensions qui sont cachées.
    Que faire alors s’il vient demain une solution désespérée ?
    Faut-il croire qu’on va recevoir la zénitude
    … et tout gâcher ?
    … et nous fâcher ?

    Tableau de Jean-Manuel Duvivier sur http:www.margarethe-illustration.comjean-manuel-duvivier.html .

  • Pomme Ô ma pomme !

    Pomme Ô ma pomme !

    Enfin, la vérité éclate car nous ne sommes plus des pommes !
    Si on nous a manipulés c’est que nous sommes manipulables.
    Et alors ? Ça vous épate que parmi les femmes et les hommes
    Ces dieux aient tant gesticulé qu’ils nous voient comme contribuables ?

    Tableau de Jean-Manuel Duvivier sur http:www.margarethe-illustration.comjean-manuel-duvivier.html .

  • Loup Ô mon loup ! 2

    Loup Ô mon loup ! 2

    Le coup de montrer patte blanche, ce n’est que de la comédie !
    Les loups n’ont plus besoin de peau d’ailleurs ils n’ont plus de boutons.
    Ils arrivent beaux comme un dimanche puis ensuite, ils vous congédient ;
    Votre retraite passe aux impôts, vous à la broche, comme un mouton.

    Tableau de Jean-Manuel Duvivier sur http:www.margarethe-illustration.comjean-manuel-duvivier.html .

  • Loup Ô mon loup ! 1

    Loup Ô mon loup ! 1

    On nous a trompé sur les contes, notamment le chaperon rouge
    Qui s’était vite amourachée du loup et de sa longue queue.
    Ne croyez pas ce qu’on raconte, ce sont des légendes qui bougent
    Les vrais faits qui sont recrachés par trop de mensonges visqueux.

    Tableau de Jean-Manuel Duvivier sur http:www.margarethe-illustration.comjean-manuel-duvivier.html .

  • L’ambition

    L’ambition

    Tous ces objets de tous les jours, tout cet ensemble d’habitudes,
    Formatent l’esprit aux couleurs d’une vie qui a tout prévu.
    L’enfance à travers le séjour d’une école de certitudes
    Par un enseignement sans douleur me gardera de l’imprévu.

    Dans dix ans, je ferai l’amour dans ma vie de béatitudes
    Avec le bonus des valeurs j’amasserai à perte de vue
    Toutes ces richesses que je savoure qui récompensent mes aptitudes
    À me préserver du malheur dont je me suis bien dépourvu.

    Tous ces objets de tous les jours, toujours les mêmes habitudes,
    M’oppressent de mille douleurs et je n’ai plus de goût à rien.
    Je m’ennuie, là, dans mon séjour au milieu de ma solitude
    Je ne vois plus que la couleur d’un épicurien stoïcien.

    Tableau des Balbusso Twins sur http:www.margarethe-illustration.combalbusso-twins.html .

  • Les illusions du passé

    Les illusions du passé

    Quand je revois dans mon passé le reflet de mes illusions,
    Elles sont restées exactement comme j’aurais aimé les voir.
    Mon corps actuel compassé d’y avoir trop fait allusion
    Se voit lui, éternellement, enfermé dans sa tour d’ivoire.

    Tableau de Guy Billout sur http:www.margarethe-illustration.comguy-billout.html .

  • Un trou dans ma bibliothèque

    Un trou dans ma bibliothèque

    Le trou dans ma bibliothèque finalement restera ouvert
    Car j’apprends plus entre l’espace entre les livres qu’en leurs volumes.
    J’ai un voté un peu métèque, un peu sauvage, un peu pervers
    Et je vois tout ce qui se passe là où s’ sont envolées les plumes.

    Tableau des Balbusso Twins sur http:www.margarethe-illustration.combalbusso-twins.html .

  • Cuvée 62

    Cuvée 62

    Au bout de soixante-deux années, tout bascula dans l’organisme
    Qui se sentit empoisonné par sa manière de regarder.
    Son voisinage basané, la perte de son humanisme,
    Les uns, les autres cloisonnés et chacun de s’en brocarder.

    « Comment vas-tu ? » Dis-je au voisin « As-tu le temps de prendre un verre ? »
    « Je vais venir ! » Répond-il donc mais en fait, il ne vient jamais.
    On se verra au magasin ? Mais il est fermé, quel calvaire !
    Tant pis, j’en demande pardon, qu’ont-ils donc tous à me blâmer ?

    Tableau des Balbusso Twins sur http:www.margarethe-illustration.combalbusso-twins.html .

  • Ils avaient pris ce pli

    Ils avaient pris ce pli

    Leurs regards avaient pris ce pli avec des yeux exorbités
    Pour avoir l’air de regarder partout ailleurs s’ils n’y sont pas.
    Et devant ce fait accompli, tous les voisins de la cité
    Firent de même sans tarder et chacun fit son premier pas.

    Tableau de Michael Sowa sur http:www.margarethe-illustration.commichael-sowa.html .

  • L’infini déformé

    L’infini déformé

    Il regardait par la fenêtre qui avançait tant qu’il ramait
    Et regardait pendant ses pauses pour s’arrêter lorsqu’il dormait.
    Mais c’est lorsqu’il se vit renaître dans l’infinité à jamais
    Qu’il comprit que sa vie repose sur cette vision déformée.

    Tableau de Michael Sowa sur http:www.margarethe-illustration.commichael-sowa.html .

  • L’arche d’Alice

    L’arche d’Alice

    Alice est tombée par hasard, sa jolie jupe déchirée.
    Madame Noé lui a proposé de lui recoudre en arrière plan.
    Monsieur Noé, d’un air hagard, l’aurait comptée dans sa virée
    Et comme mâle, il a osé lui adjoindre un chaud lapin blanc.

    Tableau d’Igor Lazarev.

  • Les animaux antivirus

    Les animaux antivirus

    Lorsque le coronavirus aura jeté l’ masque aux orties,
    L’état nous couvera de quoi nous prémunir, on sera peinards.
    Les animaux antivirus seront désormais assortis
    À faire un couvre-chef de choix et que diriez-vous d’un canard ?

    Tableau de Michael Sowa sur http:www.margarethe-illustration.commichael-sowa.html .

  • Danse avec la mort

    Danse avec la mort

    Pour ce qu’il a servi, je lègue mon cerveau à la mort comme ordi ;
    Pour ce qu’ils ont servi, je lègue mes deux bras aux fantômes du coin ;
    Pour ce qu’elles ont servi, je lègue mes deux jambes aux spectres de la nuit ;
    Pour ce qu’il a servi, je lègue mon pénis aux putes du cimetière.

    On mettra la musique, une marche des morts afin de lancer l’ambiance ;
    On chantera à tue-tête le chant des revenants quand ils n’étaient une six ;
    On dansera à la fête, une danse macabre de Camille Saint-Saëns ;
    Et on mourra d’amour puis, les putes à l’aube, crieront : « Debout les morts ! »

    Tableau de Mark Bryan.

  • Danse avec les singes

    Danse avec les singes

    Plus les étoiles dansent nues et plus les singes applaudissent.
    Ça leur dépasse la raison mais ils s’en fichent, ils sont plus forts.
    Que sont les singes devenus d’ les avoir suivies en coulisses ?
    On ne sait pas mais la maison a reçu de nouveaux renforts.

    Tableau de Mark Bryan.

  • Danse avec les anges

    Danse avec les anges

    Une fois les singes couchés, passons aux affaires sérieuses !
    On abandonne ses habits et ses espoirs de délivrance.
    Une fois qu’les femmes ont accouché de bébés d’étoiles rieuses,
    On les nourrira au débit du lait de la Banque de France.

    Tableau de Mark Bryan.

  • Danse avec les étoiles

    Danse avec les étoiles

    Sorti de l’école des fous qui s’envolent lorsqu’ils sont nus,
    Diplômé pour déshabiller les plus jolies danseuses étoiles,
    Avec mention « plus archifou que vous vous voilà prévenus ! »
    Et sous vos yeux écarquillés, toutes les comètes sont à poil.

    Tableau de Mark Bryan.

  • Danse avec les comètes

    Danse avec les comètes

    Il tape sur la pleine lune comme un tambour à la crever
    Et pourtant toutes les étoiles le considèrent comme leur frère.
    De quelle famille opportune est-il issu pour en rêver ?
    Que le ciel nous lève le voile sur cette question arbitraire !

    Tableau de Mark Bryan.

  • Le marchand de masques

    Le marchand de masques

    Au bout de ma rue des lentilles, un petit cabanon se dresse
    Et propose aux passants des masques pour changer leur photo d’ profil.
    Tout pour les garçons et les filles qui souhaiteraient afficher sans stress
    Une bobine un peu fantasque et même, pourquoi pas, homophile.

    Quant à la boutique, elle existe vraiment mais on y vend des confitures, des légumes du jardin et des chichi-belli.

    Tableau de Mark Bryan.

  • La pose bleue et blonde

    La pose bleue et blonde

    La pause clope, bien détendue, est un grand luxe qui s’ignore.
    J’ai moi-même tété le cigare puis, arrêté par lassitude.
    Du tabac blond, bien entendu, pour snober comme un Monsignore
    Et du bleu mais sans crier gare et sans en prendre l’habitude.

    Photo de Dapperlou.

  • Juste une ombrelle

    Juste une ombrelle

    Là, juste une ombrelle l’habille comme un tout petit paravent
    Qu’elle maintient en protection pour jouer de sa nudité.
    Il couvre à peine ses gambilles, n’était pas là auparavant
    Mais il apporte en projection l’empreinte de sa crudité.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • La folie en cuisine

    La folie en cuisine

    Dès le matin, je fais du sport avec les œufs du frigidaire.
    J’en sors deux pour le déjeuner pour trois minutes de vie réduite.
    Après trois mètres de transport, je prends les deux œufs solidaires ;
    C’est là que vous intervenez : toi le marteau et eux la fuite.

    Tableau de Stephen Gibb.

  • De cœurs et de fleurs

    De cœurs et de fleurs

    Je croyais avoir raconté toutes les filles de mon cœur
    Mais celle-ci s’était raccrochée dans les replis de sa texture.
    Alors je vous l’ai remontée de mes souvenirs et mes fleurs
    Et si vous vous en rapprochez vous sentirez sa chevelure.

    Illustration d’Olga Gouskova.

  • La cuisine en folie

    La cuisine en folie

    Le crâne en forme de casserole, mes pensées tournent comme une horloge
    Et je n’ai plus qu’à rajouter la pincée du sel de l’humour.
    Je lis, j’écris et je rigole selon l’article que je déloge
    Et je me dépêche d’y goûter de tout mon cœur avec amour.

    Tableau de Stephen Gibb.

  • Reproduction

    Le problème avec la Joconde – et d’autres tableaux du musée –
    C’est que les femmes rivalisent en imitant la même pose.
    C’est alors qu’on voit tout le monde prendre en photo, l’air médusé,
    Ces filles qui revitalisent les tableaux le temps d’une pause.

    Poursuivons la comparaison et observons l’imitatrice
    Qui ne cessera de lorgner sur celle prétendue « sa rivale ».
    « Alors n’avais-je pas raison ? » Dit-elle à cette usurpatrice
    Jalouse, aigrie, l’air renfrogné devant les pensées qu’elle ravale.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • La tartomancienne

    La tartomancienne

    Elle lisait mon avenir avec les cartes entre les seins ;
    Je devais y plonger ma main et tirer une seule carte.
    Je ne pouvais pas m’y tenir, je caressais et le bassin
    Et ses mamelles pour l’examen et je me prenais une tarte.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • À cœur plongé

    À cœur plongé

    Hier, j’aimais les jolies filles le cœur perdu dans un bouquin
    Qui laissait échapper un sein dans le feu d’un amour intense.
    Aujourd’hui, celles-ci sourcillent sur leur téléphone coquin
    Avec un regard assassin si j’les gêne avec insistance.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • L’amour stroboscopique

    L’amour stroboscopique

    Au-delà de l’espace-temps dans lequel existe un sourire,
    Au-delà de la dimension de la matière qui le compose,
    L’amour outrepassera d’autant toutes ces lois jusqu’à en rire
    Car je n’ai pas de prétention lorsque mes lèvres s’y déposent.

    Tableau d’Alvaro Tapia Hidalgo.

  • Séparation

    Voilà, je quitte mes années passées ; voilà, je rejoins mon futur.
    Je dis adieu au train de vie qui nous sépare comme deux montagnes.
    Je ne pourrais outrepasser ce fait mais ce dont je suis sûr ;
    Mon côté masculin survit car son féminin l’accompagne.

    Tableau de Shelby McQuilkin.

  • Le jour du 12 juillet

    Le jour du 12 juillet

    Le jour du quatorze juillet, les fanfares hissent les couleurs
    Mais le jour du douze juillet, Facebook clame haut ses valeurs.
    Tous mes amis les plus précieux me souhaitent un bon anniversaire
    Et mes amies de leurs plus beaux yeux m’embrassent d’une amitié sincère.

    Tableau de Josef Kote.

  • La tête d’anniversaire

    La tête d’anniversaire

    Le jour de son anniversaire, l’extérieur ne modifie rien
    Mais l’intérieur se met en fête de toutes les cellules unies.
    Les neurones font le nécessaire avec un goût épicurien
    Pour animer toute la tête jusqu’à en avoir le tournis.

    Tableau d’Autumn Skye.