Catégorie : Reflets Vers inédits

Les maladroits, les trop osés, les non satisfaisants, les « à revoir » et tous ceux qui auraient sans doute dû finir à la poubelle.
Ils n’ont pas été choisis. Trop vifs, trop mous, trop bruts, trop flous.
Mais ils sont là. Fragments d’élan, chutes de vers, éclats d’essai.
Ils ne brillent pas toujours… mais parfois, ils clignent de l’âme.

  • Double vie

    Double vie

    On dit que j’ai une double vie… c’est un peu vrai, c’était écrit.
    Je suis déjà mort plusieurs fois, ressuscité sans le savoir.
    Je possède une option « survie » qu’on m’a dit être « dernier cri »
    Mais je ne peux pas toutefois l’user de mon propre pouvoir.

    Illustration de Jacek Yerka sur https:www.yerkaland.comprojects .

  • Les chats bleus

    Les chats bleus

    Les chats bleus semblent assez peureux devant l’inconnu qui les guette.
    Les chats bleus sont, paraît-il, gris quand vient la nuit, c’est ce qu’on dit.
    Les chats bleus seraient-ils heureux d’être exposés en vedette ?
    Les chats bleus seraient-ils aigris d’être des chats de paradis ?

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Chevaux de saison

    Chevaux de saison

    Pour concourir avec la mode et ne pas se laisser dépasser
    Je me faisait des écheveaux de projets et de lancement.
    Aujourd’hui j’ai changé le mode de fabrication déclassée
    En laissant courir les chevaux, eux-mêmes, leurs propres élancements.

    Tableau de Malwina de Brade.

  • Le cavalier à carreaux

    Le cavalier à carreaux

    Lassé des piques des dames de cœur qui l’ont laissé sur le carreau,
    Le cavalier peu cavalier est parti sans tourner le dos.
    Par ses talents de chroniqueur, il écrit pour Le Figaro
    Et son chien, son meilleur allié, l’aide à supporter son fardeau.

    Tableau de Malwina de Brade.

  • Escale à Paris

    Escale à Paris

    Dans son petit appartement qui faisait aussi atelier,
    Elle peignait des Sacré-Cœur, des Tour Eiffel et Notre-Dame.
    D’un style lui appartenant mais qui lui payait l’hôtelier
    Qui aurait, la main sur le cœur, offert autre chose à Madame.

    Tableau d’Elena Khmeleva ici https:poramoralarte-exposito.blogspot.com201806elena-khmeleva.html?m=0&hl=es_419 .

  • En attendant Noël

    En attendant Noël

    Parmi ses rêves orangés parsemés de nuages roses,
    Elle attendait voir arriver le chevalier Casse-Noisettes
    Car il n’était pas étranger à ses pressentiments moroses
    Dont elle discutait en privé avec sa poupée Louisette.

    Tableau de Jessie Wilcox Smith.

  • Les trois-là rousses

    Les trois-là rousses

    J’aime la rousse des noms propres, très classe, sélect et si probe.
    J’aime la rousse au noms communs, chacun des siens est opportun.
    J’aime la rousse des langues étrangères, au début un peu mensongères
    Mais j’y tourne sept fois ma langue pour lui chercher ses virelangues.

    Comme celle-ci :
    Douze rousses douces troussées sur mousse poussent douze secousses, trémoussent et toussent de douze frousses.

    Tableau d’Elena Khmeleva ici https:poramoralarte-exposito.blogspot.com201806elena-khmeleva.html?m=0&hl=es_419 .

  • La fée des saisons

    La fée des saisons

    Au printemps l’effet vert démarre et fait éclater les bourgeons ;
    En été, l’effet d’or flamboie sur les fleurs de première classe ;
    En automne l’effet rouille s’amarre aux feuilles qui s’apprêtent au plongeon ;
    En hiver l’effet blanc chatoie les sapins de givre et de glace.

    À chaque saison son effet, selon la couleur du moment,
    Selon la chaleur du soleil, selon la tiédeur de la nuit.
    Je vous en présente la fée, la fée aux cheveux de froment
    Qui nettoie, embellie, balaye tout ce qui brille et qui reluit.

    Collage de Kanchan Mahon sur https:www.deviantart.comkanchancollagegallery?catpath=%2F&offset=240 .

  • Masque bleu

    Masque bleu

    Elle se peignait le visage avec ses peintures de guerre ;
    Elle traversait toutes les nuits des champs de roses et de lys.
    Malgré tout, dans le paysage, elle ne se détachait guère
    Car tous les bleuets, quel ennui, la regardaient avec délices.

    Collage de Kanchan Mahon sur https:www.deviantart.comkanchancollagegallery?catpath=%2F&offset=240 .

  • L’épaule adorable

    L’épaule adorable

    Elle cousait elle-même ses robes à partir de décorations
    Issues d’anciennes tapisseries tissées par les sœurs du couvent.
    Elle aimait lorsque se dérobe une épaule en adoration
    Avec la beauté d’égéries du temps passé bien émouvant.

    Collage de Kanchan Mahon sur https:www.deviantart.comkanchancollagegallery?catpath=%2F&offset=240 .

  • Les roses de reconnaissance

    Les roses de reconnaissance

    Il avait dit : « Sous les étoiles, attendez sous le firmament
    Avec un petit bouquet de roses en signe de reconnaissance ! »
    Elle ne porte pas de voile lorsqu’elle sort avec son amant,
    Juste un soupçon de couperose qui trahit son adolescence.

    Collage de Kanchan Mahon sur https:www.deviantart.comkanchancollagegallery?catpath=%2F&offset=240 .

  • La maîtresse d’armes

    La maîtresse d’armes

    J’ai longtemps pratiqué l’école de la célèbre maîtresse d’armes,
    Celle-là même qui enseignait la pire des bottes secrètes.
    Elle utilisait une étole croisée sur sa poitrine de charme
    Et brusquement elle vous saignait votre œillade trop indiscrète.

    Tableau de Joshua Burbank.

  • La folle d’amour

    La folle d’amour

    Une tueuse sans scrupule, une exécutrice de charme.
    On l’appelle « Amante religieuse » car elle assassine d’amour.
    Vous la croisez au crépuscule, elle vous aborde chargée de larmes,
    Votre déférence est prodigieuse mais vous mourrez au petit jour.

    Tableau de Joshua Burbank.

  • La papesse de papier

    La papesse de papier

    Titrée de l’Église de Rome et du Sacré-Cœur de Jésus,
    La papesse établit son règne sinon sur Terre, sur le papier.
    Tous les chemins menant aux hommes, elle repère de visu
    Ceux dont sa volonté s’imprègne pour conjurer que le pape y est.

    Tableau de Joshua Burbank.

  • Ici, l’impératrice

    Ici, l’impératrice

    Sa vie lui fut un sacrifice car sa famille était ruinée.
    Vieille branche aristocratique pour qui les guerres furent fatales.
    Elle devint impératrice alors qu’elle était la puînée ;
    Sa vie fut très acrobatique, sa mort évidemment létale.

    Tableau de Joshua Burbank.

  • L’aveugle et son chion

    L’aveugle et son chion

    Mon voisin ne peut pas me voir ni en peinture ni en nature ;
    Aussi aveugle que distrait, son animal me fait pitié.
    Le lion ne peut pas savoir qu’il le prend pour chien d’imposture
    Mais la bestiole s’y soustrait en toute honneur, toute amitié.

    Tableau de James Christensen.

  • La cavalière

    La cavalière

    Cheveux au vent lorsqu’elle chasse, le corps collé à sa monture,
    La cavalière s’enhardit à la poursuite de la meute.
    Quelle que soit la proie qu’elle pourchasse, respectueuse à la nature,
    Elle ne s’en ragaillardit qu’avec une main thérapeute.

    Tableau de Joshua Burbank.

  • Idées de contrebande F1

    Idées de contrebande F1

    J’ai mes denrées de contrebande que je vais glaner sur les ports
    Où le monde entier y trafique mille tableaux, mille pensées.
    Hommes et femmes arrivent en bande pour crier de plus en plus fort ;
    Je ferme les yeux et je pique ce que je ne peux dépenser.

    Tableau de James Christensen.

  • Chappartement – 2

    Chappartement - 2

    À l’inverse d’un appartement qui vous offre un vaste salon,
    Une salle-de-bains suréquipée, trois chambres et surtout la cuisine.
    Le chat se couche peinardement partout où il peut s’ mettre en long,
    Partout où il peut s’agripper et parfois même chez la voisine.

    Tableau de Sulimov Dmitriy Aleksandrovich.

  • Lucky Lucette

    Lucky Lucette

    Lucky Lucette a remplacé son cheval par une bécane,
    La cigarette par une guitare mais pense toujours vers l’Ouest.
    Or, à force de se déplacer suivant la route des caravanes,
    Un soir en rentrant en retard, elle a fini dans un oued.

    Tableau de Solène Debiès.

  • Plongée dans l’image

    Plongée dans l’image

    Une fois que l’image est ouverte, je n’ai plus qu’à plonger dedans
    Pour y vivre mon aventure personnelle à partager.
    Chaque fois, j’y fais des découvertes qui apportent du répondant
    À mes questions sur la nature où je me sens avantagé.

    Tableau de Cyril Rolando.

  • Sortie de l’image

    Sortie de l’image

    Trouver d’abord, ce qui réveille en moi l’écho d’un souvenir
    Dans le reflet de cette image qui m’a choisi comme écritoire.
    Ensuite laisser les merveilles se dégager et devenir
    Le plus fantastique voyage et la plus belle des histoires.

    Tableau de Cyril Rolando.

  • La sonate au clair de lune

    La sonate au clair de lune

    Dans la « sonate au clair de lune », les notes n’ont pas d’importance.
    Du moins le son qu’elles produisent mais plutôt chaleur et couleur.
    Lors d’une soirée opportune, écoutez-en donc la portance
    Lorsque les lumières en traduisent leurs exceptionnelles valeurs.

    Tableau de Cyril Rolando.

  • Les sœurs Ribouldingue – 3

    Les sœurs Ribouldingue - 3

    La sœur au cul nu parlait peu ; elle écoutait tout sans mot dire.
    Elle s’exprimait plutôt par gestes, massages, baisers et caresses.
    Sans doute, il eût été pompeux – et j’ n’ai pas eu à l’en maudire –
    D’en traduire tout le contexte en l’imitant avec paresse.

    Un jour elles ont déménagé ou bien c’est moi, je ne sais plus.
    J’ai conservé juste un jupon que seule Joséphine a porté.
    Depuis le temps s’est dégagé, il a venté puis il a plu ;
    De l’eau a coulé sous les ponts et le vent a tout emporté.

    Tableau d’Alexander Sulimov.

  • Les sœurs Ribouldingue – 2

    Les sœurs Ribouldingue - 2

    Les sœurs m’ont expliqué comment elles ont fait pour m’appâter
    Depuis qu’elles ont emménagé, elles ont cherché à m’ conquérir.
    Elles ont sondé l’appartement, elles ont cherché à m’épater
    En parlant d’un air dégagé, agrémenté de petits rires.

    Celle aux seins nus a l’ouïe fine, elle épie ma façon de vivre.
    Elle a trouvé ça naturel puisque les murs ont des oreilles.
    Elle s’appelait Joséphine et parlait un peu comme un livre
    D’une manière structurelle à faire l’amour sans pareille.

    Tableau d’Alexander Sulimov.

  • La gamme bleue

    La gamme bleue

    Un merle bleu donne le La en accord à la musicienne
    Et les bleuets, à l’unisson, vibrent au son de la gamme bleue.
    Entendez-vous ici et là souffleter la brise aoûtienne ?
    Ce sont les arbres et les buissons qui forment un chœur un peu frileux.

    Tableau d’Alexander Sulimov.

  • Les sœurs Ribouldingue – 1

    Les sœurs Ribouldingue - 1

    Entre les murs de ma maison, je suis tombé en pâmoison ;
    J’entends des rebondissements suivis de maints chuchotements.
    Pour en deviner la raison, je colle l’oreille à la cloison ;
    Après approfondissements, j’écoute des suçotements.

    Mais l’architecte a tout prévu ; il y a un trou dans la cuisine
    Et à travers cet objectif, je vois deux filles à moitié nues.
    Cela demande une entrevue. Je cours sonner chez mes voisines
    Qui m’ouvrent d’un air suggestif et je n’en suis pas revenu.

    Tableau d’Alexander Sulimov.

  • La collation

    La collation

    Ce soir, nous nous contenterons d’un plateau de fruits de saison
    Poires, grenades et cerises et un cocktail à l’ananas.
    D’alcool, nous nous enchanterons avec la maîtresse de maison
    Pour donner un goût de surprise à la plus belle des nanas.

    Tableau d’Alexander Sulimov.

  • L’aube du lion

    L’aube du lion

    L’aube du signe du lion embrase la cime de la montagne
    Qui tend son flanc humide et rose pour en embrasser les rayons.
    Le soleil, ce grand pygmalion, s’incline alors sur sa compagne
    Et nous, sur les terres moroses, peu à peu nous nous réveillons.

    Photo de Monica Carvalho.

  • La baigneuse

    La baigneuse

    Quand elle sort de l’eau agitant ses grelots,
    Je suis tout langoureux, je suis tout amoureux.
    Elle est toute mouillée, moi tout émoustillé
    De folie trépigneuse pour la jolie baigneuse.

    Illustration de Richard Zielenkiewiczr.

  • En voiture, Fabienne !

    En voiture, Fabienne !

    Qui veut voyager loin, ménage sans monture.
    Oui mais nous, dans le coin, n’avons pas de voiture.
    Je cherche un side-car, une bonne occasion
    Pour partir au hasard notre grande évasion.

    Illustration de Fred Calleri.

  • Fin d’après-midi

    Fin d’après-midi

    Toi, tu es toujours nulle part ou ailleurs, je ne sais jamais.
    Moi, je suis devant ma fenêtre, dehors déjà la nuit tombe.
    Toi, tu es toujours sur le départ comme si ta vie t’affamait.
    Moi, j’attendrai le jour renaître, tant pis si l’amour succombe.

    Là-bas dans l’immeuble en face, quelqu’un ouvre les rideaux.
    Il m’observe, je suis nue et j’ai très envie de lui.
    Il me fait signe dans la glace, je me lève rapidos.
    Que serai-je devenue s’il ne sonne pas à mon huis ?

    Photo d’Oleg Gabisov plus connu sous le pseudonyme Karman Verdi.

  • Sophie et les cigognes

    Cigogne, cigogne mon amie, ne vois-tu vraiment rien venir ?
    Quand m’apporteras-tu l’enfant que je commande au fil des mois ?
    Cigogne, es-tu mon ennemie ? Pourquoi ternir mon avenir
    Si tu n’as pas l’air triomphant et ta livraison atermoies ?

    Cigogne, cigogne, ce matin me procureras-tu enfin
    L’enfant qui fera le bonheur et le soleil dans la maison ?
    L’oiseau tient un sac de satin, arrive comme un jour sans fin
    Et pose le fruit d’une teneur d’au moins neuf mois de couvaison.

    Tableaux de Rezzan Ganiz.

  • Les amours contrariées

    Les amours contrariées

    Parce que l’amour coule de source, on croit qu’il suffit de s’aimer.
    Eh non ! L’amour ne se construit que si les cœurs sont accordés.
    Il faut savoir ouvrir sa bourse, ensemencer, laisser germer
    Et puis, laisser mûrir le fruit et aux saveurs se raccorder.

    Tableau de Roza Goneva.

  • Le réseau rural

    Le réseau rural

    Dans les campagnes, pas de réseau ? Je vais vous confier un secret :
    Chez nous les vaches et les oiseaux échangent des avis discrets
    Sur les nouvelles des forêts qui se disent sur la planète
    Dont les humains sont ignorés, jugés cruels et malhonnêtes.

    Illustration de Jan Pashley.

  • La fuite dans la nature

    Entre les cris d’enfants braillards et les chiens qui hurlent à la mort,
    Je suis parti dans la nature pour d’autre atmosphère essentielle.
    J’ai vu des vaches, l’air gaillard, paître sans le moindre remords
    Et leurs compagnes miniatures parées de fleurs providentielles.

    Une âne, coiffé d’un beau chapeau, volé à quelque épouvantail,
    Parlait de pluie et de beau temps, informé par des papillons,
    Avec son ami l’escargot, les antennes en éventail.
    Quant à moi, j’en ai fait autant et j’ai piqué un roupillon.

    Illustration de Jan Pashley.

  • L’affaire du collier

    L’affaire du collier

    En ce temps là, aller au bal nourrissait son réseau social.
    On y rencontrait des amis ou des amants épistoliers.
    La politesse était verbale, monotone ou bien glaciale
    Selon si ses pires ennemies lorgnait un peu trop son collier.

    Tableau d’Olga Kondakova sur http:kids-pix.blogspot.com201111blog-post_7208.html#more .

  • Au temps des hommes libres

    Au temps des hommes libres

    C’était au temps des chevaux libres, quand les plaines n’étaient à personne ;
    C’était au temps des hommes braves, avant la mondialisation.
    C’était au temps de l’équilibre entre la nature et la faune ;
    C’était au temps où nulle entrave gênait la civilisation.

    Tableau de Penelope Bushman.

  • Les histoires du chas percé

    Les histoires du chas percé

    Dans les vagues de ma mémoire, j’ai retrouvé le chat Moka.
    Et ce chat siamois de ma tante par ses yeux bleus me transperçait.
    Ils sont restés dans l’écumoire des jours où la vie m’évoqua
    Quelques périodes de détente dans mes histoires du chas percé.

    Illustration de Kelly Beeman.

  • La gardienne des clefs

    La gardienne des clefs

    Clef du bonheur ou clef des champs ? Elle en possède plusieurs copies.
    Clef de voûte ou bien clef de sol ? Elle en détient l’usage unique.
    Son trousseau paraît aguichant tellement il ouvre d’utopies
    Mais notez telle une boussole : La clef des cœurs sur sa tunique.

    Tableau de Mamuka Didebashvili.

  • Le mathématicien

    Le mathématicien

    Sa tête, un ensemble d’ellipses qui lui quadraturent le cercle.
    Regard carré, observateur qui met ses yeux en équation.
    Si parfois l’attention s’éclipse, il soulève juste le couvercle
    De l’inconnu dérivateur de sa parfaite adéquation.

    Tableau de Mamuka Didebashvili.

  • Le leader

    Le leader

    Le crâne aux pensées étriquées ressemble au bâton de parole
    Dont il abuse sur nos têtes dont il accuse nos esprits.
    Fureur de mener imbriquée à sa passion des jeux de rôles,
    Il a choisi d’être en vedette et leader quel qu’en soit le prix.

    Tableau de Mamuka Didebashvili.

  • Derrière le masque

    Derrière le masque

    Tout nu ou presque, derrière leurs masques, ils en ont fait leur profession.
    On les croit semblables à nous-mêmes, pas du tout, ce sont des larrons.
    On leur donne, à leurs airs fantasques, le bon dieu presque sans confession.
    Mais qui sont-ils donc ? Quel dilemme ! Comment ils nous rendent marron !

    Tableau de Maia Ramishvili.

  • Joli masque

    Joli masque

    Son joli masque, mascarade, qui lui sert à dissimuler
    Un regard un peu trop timide ou l’œil qui se met à pleurer.
    Un face-à-main qui fait parade peut-être bien pour simuler
    Des sentiments qui intimident par un loup qui aide à leurrer.

    Tableau de Maia Ramishvili.

  • L’illumination

    L’illumination

    Trouver, finir ou aboutir, ne représente qu’une fin.
    En revanche, l’illumination signifie parcours et chemin.
    L’important est de ressentir, connaître la soif et la faim
    Joindre l’esprit et l’intuition et recommencer dès demain.

    Tableau de Marti Fenton.

  • Le visionnaire

    Le visionnaire

    L’œil qui ne voit que l’illusion ne perçoit qu’une image plate ;
    L’œil qui perçoit sa profondeur voit au-delà de la vision.
    Derrière le monde en collusion, lorsque le rideau se dilate,
    Est un rayon échosondeur qui révèle les collisions.

    Tableau de Marti Fenton.

  • Trop tiède !

    Trop tiède !

    Le matin, trop grise et trop froide ; l’après-midi, bleue et trop chaude ;
    Le soir assombrie et trop tiède ; la mer paraît cyclothymique.
    Les vacanciers grisés et roides ; les estivantes qui minaudent
    Avec leurs toutous quadrupèdes ; l’été devient paroxysmique.

    Illustration de Fred Calleri.

  • Miss Dalton

    Miss Dalton

    Toujours ses quatre Pitbull-Terrier tenus d’une main draconienne,
    Elle allait calmer les douleurs de son cœur auprès des grands arbres.
    À sa manière contrariée, je sus qu’elle était daltonienne
    Car lorsqu’on hissait les couleurs, mademoiselle restait de marbre.

    Illustration de Fred Calleri.

  • Sur la route des vins

    Sur la route des vins

    Sur la route des vins clairets, elle guettait le compagnon
    Qui lui ferait goûter l’ivresse autre que des spiritueux.
    Un demi sourire éclairait son regard câlin et mignon
    Qui allait crocher d’allégresse son bel amant talentueux.

    Illustration de Fred Calleri.

  • La carte du vin tendre

    La carte du vin tendre

    Comme elle a pris goût aux tanins que le vin rouge donne au sexe,
    Elle a décidé d’établir sa propre carte du vin tendre.
    D’un geste noble et féminin, elle trempe le bout de l’index
    Puis elle caresse, pour l’anoblir, l’amour qui ne saurait attendre.

    Illustration de Fred Calleri.