Sol do mi, sol do mi, trois notes répétées ; Une invite à l’amour, un appel de la vie. Bonhomie, bionomie, tel l’écho reflété Qui pointe au petit jour quand le soleil revit.
Sol do mi, sol do mi, sérénade à la Lune ; La femme qui séduit l’homme qui s’introduit. Endormis, rendormis, dans la couche commune La musique conduit, la vie se reproduit.
Vous me croirez si vous voulez, je m’ suis retrouvé à cheval Devant les portes consacrées à protéger le Paradis. Mais je n’en fut pas refoulé et, dans une sorte de carnaval, J’entrai dans la forêt sacrée dans un Éden de parodie.
Pas de houri à l’horizon en référence à Mahomet, Ni de lait, de vin ou de miel mais une jungle inextricable. Chevauchant dans cette prison végétale, en quête d’un sommet, Je pensais, atteignant le ciel, appréhender l’inexplicable.
Puis une femme fit son entrée sur sa somptueuse monture Tonnant : « Maintenant je suis Dieu et toi, l’humain, ma créature ! Ensemble, dans cette contrée, nous allons peupler la nature Et recommencer l’insidieux cycle de notre progéniture ! »
Tableaux de Esben Hanefelt Kristensen http:www.knudgrothe.dkalbum.asp?kunstner=89&vb=3489 .
Refusée à l’entrée de l’Arche selon on ne sait quel critère, La sirène put se réfugier auprès d’un dauphin, son cousin. La fuyarde et son patriarche prirent la barque pour Cythère Et, dans ces eaux privilégiées, vécurent auprès de leurs voisins.
Charmants compagnons de fortune, les poissons la prirent pour reine Auprès des cétacés-barons dans le royaume des abysses Du territoire de Neptune, Dieu procréateur des sirènes Et tous les tritons fanfarons qui naquirent sous ces bons auspices.
Fécondée pas son étalon, elle enfanta l’homme-poisson Qui lui donna une descendance obscure à la taxonomie. Si les chrétiens tournent les talons à leur accorder sans façon Le salut par condescendance, ils pèchent avec parcimonie.
Du fleuve de l’imaginaire, en explorant mes propres sources, J’ai gravi l’enfance à l’envers jusqu’à mes premières lectures Pour lesquelles l’extraordinaire dont j’économisais ma bourse Me révélait tout l’univers et mes plus belles aventures.
Au fil des bandes dessinées, des inventions de Jules Verne, Et de la bibliothèque verte, j’ai semé de l’or dans mes rêves. Au fil des pages disséminées qui m’auront servi de gouverne Ont fleuri toutes mes découvertes qu’encor je cultive sans trêve.
Évidemment j’aurais rêvé d’obtenir la plus belle table Au cours des épreuves requises pour mon admission à la vie. Mais lorsque je suis arrivé, les places les plus confortables Avaient déjà été conquises par ceux qui les avaient ravies.
J’aurais pu naître bien avant mais ç’aurait été similaire ; L’opportunisme n’attend pas pour disqualifier les novices. Or patienter jusqu’au suivant prendrait des années séculaires Et je manquerais le repas pour avoir loupé le service.
Les meilleurs tables étant prises que reste-t-il à espérer ? Attendre qu’une se libère, contester quitte à m’énerver ? Je peux les prendre par surprise, crier « au feu ! » désespéré Ou dire à l’oreille du cerbère… « Que j’avais pourtant réservé ! »
La mythologie nous raconte autant d’exploits que de prouesses Que les héros doivent aux femmes, véritable énergie divine. Le demi-dieu reçoit l’acompte accordé par une déesse, Puis échappe aux pièges infâmes grâce au soutien de sa copine.
Si tout un cirque on fait de Dieu, on célèbre autant la beauté Des plus belles femmes du monde auxquelles un culte est consacré. Les concours les plus fastidieux, mariages en principautés, Font l’adulation vagabonde sur tous les tabloïds sacrés.
Morgane, Viviane, sorcières ou Vierge-Marie divinité, Le charme est traité de diablesse ou d’immaculée conception. Je possède une âme sourcière qui connaît une infinité De ruisseaux qui jamais ne blessent le cœur sinon de déception.
Les femmes, ondes de beauté, transmettent le charme dans le temps. Du bout du nez de Cléopâtre jusqu’aux yeux de la Du Barry, S’enchaîne une charibotée de dames aux appas envoûtants Résonnant dans l’amphithéâtre qui fait jaser le Tout-Paris.
Chacun y reconnait la vague qui lui bouleverse le cœur, Qui le stimule et qui l’agrée à lui conquérir son sommet. Et lorsqu’elle accepte la bague qui lui donne un air de vainqueur L’onde atteint le plus haut degré de l’amplitude à consommer.
Puis la fréquence redescend et se transfère à ses enfants Qui propageront à leur tour l’onde du féminin sacré. Ce pic tantôt évanescent revient sans cesse triomphant Car il fait des aller-retours auxquels l’amour est consacré.
Si je devais recommencer et pouvoir choisir à la carte, Je resterais d’abord heureux comme un poisson dans l’au-delà, Puis suivrais la voie romancée que toutes les religions écartent En optant pour un chaleureux corps de félin au walhalla.
Puisque choisir, c’est renoncer, j’explorerais toutes les pistes ; Pourquoi pas devenir sirène et rester dans mon élément ? Puis un ange viendrait m’annoncer qu’il ferait de moi une harpiste Et me produirait dans l’arène pour un public plutôt clément.
Tour à tour, je m’incarnerais dans tous les animaux du monde, Jouant plus souvent de gibier que de prédateur sanguinaire. Sans doute je m’épargnerais la création la plus immonde Qui fait de la Terre un bourbier au bout de quelques millénaires.
La face cachée de la Lune serait tout envahie de roses Depuis qu’un certain petit prince y aurait un jour fait escale. Par quelques graines inopportunes, quelques comètes qui les arrosent Et des vents solaires qui rincent plus l’aide d’un agneau pascal.
Lorsqu’un jour il est revenu à la demande du renard, Il a vu les roses éclatées et disséminées dans l’espace Par la floraison obtenue grâce à trois anges goguenards Dont les exploits sont relatés par les étoiles en messe basse.
Quarante jours, quarante nuits, on a ramassé des pétales ; Certains écrits parlent d’un déluge ou d’une inondation florale. Quoi qu’il en soit, cela ne nuit en rien à l’histoire fatale Car le prince a trouvé refuge dans une roseraie littorale.
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Par des vents venus d’occident et qui ont traversé les mers, Des flots de graines immigrantes viennent se chercher un foyer. Un peu de pluie par accident, un peu de soleil éphémère Offrent une manne équilibrante qui va les aimer, les choyer.
Aussitôt les tiges fleuries, toutes ensemble se mettent en transe Au moindre souffle ou courant d’air qui leur rappelle leurs origines. De jour en jour, la soufflerie excite les fleurs à outrance Comme les amours légendaires de cent mille fées sauvagines.
Par des vents arrivés d’orient qui ont franchi les continents, Des semences d’autres essences vagabondent dans l’air rebelle. Par ce concours luxuriant, anciens et jeunes s’acoquinant Nous enrichiront de naissances en femmes-fleurs encore plus belles.
La jeune fille à peine éclose fleurit un matin de printemps Humide en perles de rosée, un collier précieux d’eaux célestes Dont chaque goutte tombe, explose sur ces butineurs s’apprêtant À goûter son cœur arrosé du nectar dont ils la délestent.
La jeune femme épanouie s’ouvre sous un soleil d’été Aux abeilles et aux papillons qui vont lui féconder le cœur. Si au soir elle s’évanouit après de trop longues tétées À l’aube après son roupillon, elle renaît par l’astre vainqueur.
La femme mûre aux fruits charnus attire oiseaux de toutes sortes Qui retransmettront à la Terre ses graines d’enfants assumés Qui, par des chemins biscornus ou par le vent qui les emporte, Deviendront l’image planétaire de la femme-fleur parfumée.
Pour trouver marin à son goût, elle décide de voyager Dans une bouteille à la mer, un mobil-home bienséant. Il lui faudra du premier coup trouver l’adresse apanagée D’une piscine bleu-outremer, vue imprenable sur l’océan.
Comme j’habitais à Marseille une maison en bord de mer, Elle jeta son dévolu sur ma villa « le Montfaucon ». Bien que ma prudence conseille d’éviter la pilule amère, Après une année révolue, j’ouvris le mystérieux flacon.
De l’amour je connus l’ivresse car elle m’a dévoré le cœur Qui, tel le foie de Prométhée, ressuscite au soleil levant. Elle le croqua avec tendresse et en absorba la liqueur, J’en éprouvai l’ébriété d’un orgasme des plus émouvants.
Comme elle n’a plus vu de marin depuis bien longtemps maintenant, Elle ouvre une correspondance, bouteilles jetées à la mer. Encre au parfum de romarin, joli papier, beau contenant, Elle espère bien faire bombance de beaux matelots doux-amers.
Au centre de tri des sirènes, les receveuses sont perplexes… « Tout ce courrier exagéré va nous rameuter trop de monde ! » Elles prennent conseil de leur reine qui les retourne sous prétexte Que les bouchons sont altérés et rendent l’encre nauséabonde.
Tout son courrier est renvoyé avec une carte costale : « Aucun destinataire n’habite à l’adresse lue sur l’étiquette. » Contre les postières employées et leur maudite censure postale, Malgré sa déception subite, elle n’enverra nulle requête.
Elle a tendance à s’isoler dans la protection de sa bulle Pour s’y laisser mourir d’amour suite à sa fracture du cœur. Elle se forge un mausolée où des Cupidons somnambules Viendront pleurer son désamour et s’en lamenteront en chœur.
Dans la bulle, une petite voix résonne au plus profond de l’âme : « Le cœur ne fait pas de faux pas, il évolue, tout simplement. Ce n’était pas la bonne voie, mais sur d’autres brille la flamme De personnalités sympas dont l’une est ton prince charmant ! »
Enfin un jour la bulle éclate, le cœur entre en convalescence, Il suit sa rééducation, il panse et soigne ses blessures. Toutes les amours le relatent : après la mort, la renaissance Et arrive une relation qui rétablit et qui rassure.
Mieux vaut souffrir que ne pas souffrir du tout. Bien que l’amour soit une force, on ne peut pas forcer l’amour Car l’amour par définition n’existe que s’il est partagé. Quand un chagrin griffe l’écorce du cœur qui bat d’un rythme lourd, Il en oublie la punition et s’en retrouve encouragé.
Les flèches du Cupidon. Laisse donc Cupidon planter dans ton corps ses flèches adressées Car ton cœur fait feu de tout bois et devient de plus en plus fort ! Mais ne te laisse pas supplanter par ton amour-propre blessé ; Ce n’était pas la bonne voie, demain tu feras plus d’efforts !
Un « non » les fâchera sans doute mais tu resteras libre. Quand l’amour devient ton gardien, ton isolement, ta prison Alors l’annonce d’une rupture devient clef de ta liberté. Tu as tranché le nœud gordien qui contractait ton horizon Et désormais, c’est l’aventure pour un amour de vérité.
Bleu de nuit sous la Lune, vert émeraude la forêt, Rouge sang les lapins, d’or les yeux affolés, Ô couleurs opportunes, fluorées, phosphorées, Crépuscule là peint à coups de feux follets !
Une nuit spécifique pour un peintre sorcier Qui n’use de couleurs qu’issues du fond des bois Mais ce soir mirifiques, sans doute associées Aux intimes douleurs d’une Terre aux abois.
Voyez, frères humains qui vous sentez privés, Les vrais fils de la Terre n’ont pas besoin de vous Pour préparer demain la prochaine arrivée Des vrais propriétaires que Gaïa leur dévoue.
Alors le chat de Schrödinger, est-il avec nous ou ailleurs ? Est-il défunt ou bien vivant, figé dans l’immortalité ? S’amuse-t-il d’un air blagueur à nous duper d’un ton railleur Avec son mystère captivant au risque d’irréalité ?
Cet état de vie suspendue doit faire plaisir au minet Qui peut ainsi chasser ses proies perversement d’une main preste. Et ses victimes prétendues deviennent ainsi contaminées Par ce virus qui nous fait croire à la vie, la mort et le reste.
Le jour occulte son trépas, la nuit nous cache ses atomes ; Chaque moment de la journée reste une énigme à l’existence. Faut-il lui donner un repas sinon chasse-t-il les fantômes ? En fait, il poursuit sa tournée avec totale inadvertance.
Le Chaperon, entre chien et loup, s’éclipse subrepticement Pour rejoindre « vous-savez-qui » au fond des bois sous la pleine Lune. Son amant est un peu jaloux de la voir clandestinement, Méfiant de prendre pour acquis ces précautions inopportunes.
Peau-d’âne a le blues du départ ; qui sait ce qui peut arriver Au cours des jours avec un père qui se montre si entreprenant ? Quand plus de vingt ans vous séparent, l’amour du même sang privé Est-il l’existence qu’elle espère malgré l’effet contrevenant ?
La Belle au Bois-Dormant s’endort pour cent ans et bien plus encore ; C’est pour son bien lui a-t-on dit ainsi que pour son avenir. Elle fera cent mille rêves d’or sous un dôme autour de son corps, Bien à l’abri des maladies, gage des meilleurs souvenirs.
Cendrillon vient juste de rentrer tout essoufflée après sa course ; Désolée, elle est au taquet et s’effondre sur sa paillasse. À présent toute concentrée, elle a épuisé ses ressources ; « Adieu carrosse, adieu laquais bonjour espoir, salut l’audace ! »
Le Chaperon se fait du mouron ; l’amant n’est pas au rendez-vous ; Sans doute un chasseur à l’affût l’a buté au nom de la loi. Tant pis si demain nous mourrons d’amour pour un grand méchant loup Dont les histoires font un raffut dans les villages de bon aloi !
Peau-d’âne se fait du souci ; Papa n’est pas un bon parti ; Sans doute le qu’en-dira-t-on alimente aussi les rumeurs. Lorsque l’amour sent le roussi, il faut trouver la répartie Afin de pouvoir dire non tout en gardant sa bonne humeur.
La Belle au Bois-Dormant s’inquiète ; comment sera-t-elle dans cent ans ? La trouvera-t-on démodée ce jour-là, au premier regard ? Car après un siècle de diète – doublé d’anorexie s’entend – Sa beauté tout incommodée réclamera beaucoup d’égards.
Cendrillon se fait un sang d’encre vermillon, rouge incandescent Le stratagème du chausson n’est pas le meilleur qui lui sied. Toutes les chinoises qui s’échancrent les pieds sous leurs rites indécents Peuvent lui chanter la chanson « en amour, fait ce qui te pied ! »
De fait, Papyrus étant scribe et Mamyrus ayant bon dos, Ils écrivirent un journal sur les potins illégitimes. Comme bien souvent sa diatribe, trop longue, occupait tout l’endos, Les titres, sous les fosses rénales, descendaient aux parties intimes.
Mamyrus n’avait pas le choix et sortait nue pour exposer Annonces et publicités affichées aux endroits sensibles. Que la même idée nous échoit de nos jours va indisposer Tous les prudes de la cité mais l’impact sera ostensible.
Tableau d’Andrej Mashkovtsev sur https:mashkovtsev.livejournal.com?skip=100 .
Mon petit jardin intérieur ne siège pas dans ma cervelle Mais dans l’abdomen près du cœur qui fait office de soleil. Parfois aux niveaux supérieurs, là où les poumons s’échevellent, Passent des nuages de rancœur que quelques coups de vent balayent.
Tout ce qui remonte des tripes et que je n’ai pas digéré Vient décanter dans la forêt des projets encore à bâtir. Souvent juste au bord s’y agrippe mon petit oiseau préféré Qui est l’avatar phosphoré ce celle dont j’aime compatir.
Car ton souvenir est en moi malgré l’image déformée Que j’ai oubliée en chemin mais peu m’importe l’apparence. Tu vis toujours au fil des mois comme un fantôme réformé Qui me soutient, main dans la main, dans mes jours de désespérance.
Tableau d’Andrej Mashkovtsev sur https:mashkovtsev.livejournal.com?skip=100 .
Fortuitement une ammonite, découverte au bord du chemin Traversant une forêt suisse, me mit sur la piste aux fossiles. Mais je ne trouvai qu’amanites qui me saluaient de la main Ressemblant autant qu’elles puissent à des créatures aux faux cils.
Sans doute sous l’effet des spores, volatiles hallucinogènes, L’une d’elle ôta son chapeau – regard coquin sous le chignon – J’en transpirais de tous mes pores sous l’effet des lacrymogènes Qui me rubéfiaient la peau où me poussaient des champignons.
Je n’sais où est la part du vrai – vous me croirez si vous voulez. Grosse truffe me suis-je trouvé parmi ces femmes vénéneuses. Ce n’est pas tout ; ce qui m’effraie, ce sont tous ces petits bolets – Mon portrait craché approuvé – qui croissent en sylve résineuse.
Le chat accorde ses miaulements au La de ses ronronnements Et devient fidèle instrument dont la musique crispe les mœurs. Et lorsqu’il joue de piaulements, lamentations et grognements, L’interprète cherche incongrûment un partenaire pour les chœurs.
Le chat ressemble à un violon par la taille, le timbre et les cordes Qui seraient faites de boyaux, heureusement pas du matou. Allons, minous, minets, miaulons en cris de joie ou de discorde Mais miaulons bien, miaulons royaux et miaulons juste, un point c’est tout !
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Chat échaudé craignant l’eau froide, j’ai du mal à imaginer Un paradis sur pilotis pour matous en quête d’houris. Pourtant je les vois, la queue roide, se levant dès potron-minet Accompagnés de sifflotis s’en aller pêcher les souris.
Quand l’homme aura été banni de sa planète appropriée, Aura-t-il droit au repêchage sous forme de réincarnation ? Quelle vexation, quelle avanie de se trouver exproprié ! Mais pour échapper au lynchage, moi, j’ai choisi ma damnation :
Mon choix du paradis félin, si j’y ai droit, est légitime ; J’ai toujours adoré les chats surtout les plus indépendants. Dieu aurait été plus malin, sans que cela lui coûte un centime, De créer sans prêchi-prêcha le félin comme surintendant.
J’ai pris la route du bord de mer pour ma quête envers la sirène, De la branche des femmes-poissons qui chantent dans le vent du large. Mais la belle, l’air doux-amer, se comportait comme une reine Parmi une foule de polissons dont elle leur assumait la charge.
Comme une anémone-chimère et ses poissons-clowns à la ronde, Elle régnait dans le silence du monde profond des abysses. Dans cette obscurité outremer, là où seul le mystère gronde, Je gardais toute vigilance de peur que danger ne subisse.
Elle a ouvert sur moi les yeux, m’a observé sans dire un mot, Ses sujets se sont rapprochés pour défendre leur souveraine. D’un geste noble et religieux, elle a chassé ces animaux Et je goûtai dans ses crochets le vrai baiser d’une sirène.
J’ai cherché dans les lacs profonds, vert émeraude de Bavière, J’ai recherché dans l’or du Rhin les Lorelei, les Walkyries, J’ai plongé au cœur des siphons jusques aux sources des rivières, Mais hélas les fonds sous-marins m’ont noyé dans un daïquiri.
J’ai alors remonté les fleuves et me suis jeté dans la mer Où les eaux froides et profondes abritent les belles légendes. Mais je n’ai ni trouvé de preuve ni pêché la moindre chimère Jusqu’à ce que je me morfonde au fond d’une fosse normande.
J’ai dérivé dans les mers chaudes qui rougissent au soleil couchant, J’ai rencontré un dragon vert, roi des océans et sa reine, Puis de peur que je ne m’échaude d’un quiproquo effarouchant, Elle me mit la tête à l’envers et j’ai reconnu ma sirène.
Do Ré Mi Fa Sol La Si Do, l’ami Pierrot est en retard ; Veuillez pardonner les paroles qui sont restées dans l’encrier. J’ai la musique en crescendo qui remonte de ma cithare Mais pour danser la barcarole, j’aimerais des chœurs appropriés.
Do Ré Mi Fa Sol La Si Do, l’ami Pierrot m’a prise au mot Et m’a composé de sa plume une sérénade à la Lune Que je vous joue decrescendo, pizzicato, fortissimo Jusqu’à pincer à plein volume mes cordes qui vibrent à la brune.
Do Ré Mi Fa Sol La Si Do, l’ami Pierrot m’a fait l’amour ; Il m’a dit que je serai sienne et la mère de son enfant. Tandis qu’il fabrique un landau, j’observe le lever du jour Et ma lyre égrène l’antienne que chante mon cœur triomphant.
Couleurs fébriles pour le félibre † qui sait lire dans la palette Les caractères rouge et or inscrits sur trame violacée. L’esprit serein et le cœur libre, le poète a dans sa mallette Un nuancier d’une pléthore de tons d’alcools et opiacés.
Mais c’est surtout dans le reflet que l’âme trouve la substance Qui échappe aux lois de la science et rejoint la métaphysique. Alors l’inspiration soufflée fait renaître la persistance Des songes dont la subconscience en était restée amnésique.
† Le félibre est un poète qui écrit en occitan ou bien en auvergnat, gascon, languedocien, limousin ou provençal – selon Wikipedia.
La Pieuvre par l’Icare est âgée ; je viens d’en découvrir l’histoire. Un poulpe ailé fuyant, de Crète, le labyrinthe du Minotaure, S’échoua dans la mer Égée pour un accueil prémonitoire D’une sirène, fille secrète, de Neptune et d’une Centaure.
Ils connurent des amours célèbres au cœur des abysses profondes Dont les échos retentissaient en des flots de littérature Qui résonnaient dans les ténèbres sous les clairs de Lune féconde Dont le halo garantissait une nombreuse progéniture.
On l’appelait « L’Attentacule » dans les légendes en bleu-marine Et dans certains contes pervers qui font rougir les péronnelles. La sirène aux huit tentacules, à la queue couleur azurine, À la peau rose et aux yeux verts, demeure une énigme éternelle.
Tableaux de Hillary Luetkemeyer, Tristan Elwell et Janae Corrado.
L’appel de la Lune fait vibrer tous les arbres de la forêt Qu’ils transmettent par leurs antennes au-delà des lieues collinaires. Galactique et équilibré par le flux de l’astre doré, Des fées arrivent par centaines pour répondre à « l’appellunaire ».
Or une seule sera choisie pour présider leur assemblée ; Celle dont l’aura brillera du même degré de lumière. Vêtues de robes cramoisies, d’azur et d’étoiles rassemblées, L’une se déshabillera – sans doute était-ce la première.
Elle s’offre en toute humilité au Saint Halo qui la couronne Reine durant quatre semaines pendant lesquelles, consacrée D’un don de juvénilité, allouée d’une voix qui claironne, Elle envoie à toutes les humaines la force du féminin sacré.
Tableaux de Lisbeth Cheever-Gessaman sur http:www.shewhoisart.com .
Je suis comme l’heure qui passe et est impossible à citer Puisqu’elle est aussitôt passée à peine qu’elle soit indiquée. Mes propres photos me dépassent et me donnent l’air excité, Trop vieux, trop jeune, trop compassé avec le ventre alambiqué.
Mais j’ai trouvé le stratagème des métaphores sous-entendues Pour me décrire un peu comme ci, un peu comme ça, par ci par là. C’est par ce système que j’aime le portrait le moins prétendu Qui montre un visage indécis, sans éclat et sans tralala.
Tableau d’Aaron Jasinski sur https:www.taringa.net+arteaaron-jasinski-pinceladas-nostalgicas-parte-2_hrdb0 ainsi que sur https:www.aaronjasinski.com .
Dans les villages de Pagnol, sur la place de la fontaine, Là, je perçois Manon-des-Sources et les santons de sa légende ; Le vieux menuisier espagnol, la boulangère assez hautaine, L’appel du café-de-la-bourse pour l’apéro et sa provende.
Parfois le robinet crachote dans un silence religieux Pour rappeler à ses fidèles combien l’eau leur est généreuse. Et dans les familles on chuchote les secrets les plus litigieux Qui se transmettent à tire-d’aile aux rumeurs qui en sont acquéreuses.
Illustration de Willy Maltaite extraite de l’album « Le jardin des couleurs ».
La mode un jour va nous prétendre que la beauté se renouvelle Par une peau d’opalescence et nudité surexposée. Bien sûr, il fallait s’y attendre, il y eut retour de manivelle Par une réaction intense diamétralement opposée.
Des femmes nues se rencontrèrent un peu partout au coin des rues Afin de revendiquer leur sexe par leurs tenues déshabillées. La censure, au début sévère, s’y plia et puis disparut Mais ce ne fut pas unisexe car les hommes restèrent habillés.
Ah oui, j’ai omis de vous dire qu’on vota une loi bien stricte Empêchant les hommes de bander lorsqu’ils sont sur la voie publique. Comme on aurait pu le prédire, ils durent cacher la vindicte De leur phallus vilipendé derrière des refuges éthyliques.
Tableaux d’Andrej Mashkovtsev sur www.soseul.pe.krxeAura141472 .
La Lune voyage en première comme voyageuse attitrée Par le grand réseau ferroviaire des trains de nuit homologués. Émettant très peu de lumière derrière les cloisons vitrées, Toutes les étoiles convièrent à s’y trouver cataloguer.
Des contrôleuses aux seins nus organisèrent ces convois Avec porteurs assermentés pour la sécurité des astres. Il fut de surcroît convenu qu’il était important qu’on voie L’organisation exemptée du moindre insignifiant désastre.
J’ai connu ces compartiments souvent dans les wagons de queue Isolés des têtes du train et du bruit des locomotives. La Lune montait hardiment avec un porteur obséquieux Qui l’installait avec entrain d’une prévenance émotive.
Bien sûr, le soleil fut fâché et se cabra avec colère Des chemins de fer lacunaires qui jetaient la consternation. Dès l’aube, on l’voyait rabâcher toutes ses imprécations solaires Envers l’Orient-Express Lunaire filant vers les constellations.
Tableaux d’Andrej Mashkovtsev sur www.soseul.pe.krxeAura141472 .
Je l’ai plutôt vu majestueux s’envoler soudain sans un bruit Où arriver d’je ne sais où et atterrir dans le silence. Quant à son pas présomptueux ou son long cou d’oiseau instruit, Sa tête, cachée entre les houx, ondulait avec vigilance.
Il vit sur l’île d’eau-l’héron baptisée ainsi en l’honneur Du grand Oiseau-Roi blanc et gris qui règne sur tous ses canards Qui nagent en faisant des ronds, puis plongent au petit bonheur Pour gober un insecte aigri d’être dévoré au plumard.
Quand les estivants abandonnent l’île après avoir trop nagé, Celle-ci attend le retour du pauvre monarque exilé. Il reste paisible et s’adonne à son plaisir apanagé : Guetter ses proies aux alentours, hélas les poissons ont filé.
(Photo de Viktor Lyagushkin et fable de Jean de La Fontaine « Un jour sur ses longs pieds, allait, je ne sais où, le Héron au long bec emmanché d’un long cou. ».)
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J’ai un ami imaginaire – mais, après tout, est-ce un ami ? – Qui m’a longtemps apprivoisé depuis mon enfance timide. Mon caractère, plutôt lunaire, s’est-il forgé un ennemi Qui, en le faisant pavoiser, l’entraîne dans les zones humides…
…De la peur bleue, des idées noires, des échecs, des actes manqués ? Je reconnais là le démon de ma plus mauvaise conscience ! Il m’empoisonne la mémoire, de tous ses coups tordus, flanquée Et dans des traquenards sans nom avec ses faux puits de science.
Eh non, ce n’est que l’intuition qui souffle dans le moulin à vent De l’épouvantail à moineaux dans mon cerveau aux courants d’air. Désormais en coalition, nous marchons ensemble de l’avant Car « chi va sano va piano » avec cette âme secondaire.
Tableau de Nicoletta Ceccoli sur https:ilmondodimaryantony.blogspot.com201308gli-incubi-celesti-di-nicoletta-ceccoli.html .
Parfois je parais narcissique lorsque je parle de moi-même Comme si je m’interrogeais auprès du miroir de mon âme Qui me renvoie l’amour classique car il est normal que je m’aime Et comme si je me prorogeais dans un égocentrisme infâme.
Heureusement tous les oiseaux sont connectés à la nature Et me chantent que tout va bien et que ma quête n’est pas vaine. Par leur incroyable réseau je retrouve la signature De mes ancêtres amphibiens qui coulent dans mes propres veines.
Finalement je reste à l’écoute et j’apprends à me pardonner Ainsi qu’aux autres, tous les maux ou le bien que j’ai mal compris. J’y crois tout autant que je doute mais c’est ce que Dieu m’a donné En créant tous les animaux savants fors moi-même, l’incompris.
D’abord je plonge entre les lignes et mon esprit quitte la ville Dans les wagons de mon roman et ses chapitres dessinés Dont les images entre les signes fuient la réalité servile Afin de vivre un bon moment loin de cette vie confinée.
Comme il arrive lors des voyages, je rencontre une foule d’âmes Qui m’échange de leurs nouvelles contre une tranche de ma journée. Les nues parlent de foudroyage, la Lune d’histoires de dames ; Leurs petits secrets se révèlent tandis que se poursuit ma tournée.
L’arrivée en gare des rêves m’affranchit des destinations Et des paysages aperçus mêlés aux circonlocutions. Je note toutes ces idées brèves avant leur élimination Par l’aube qui souffle au-dessus des bribes en circonvolution.
Mon cœur épistémologique ne fonctionne pas à la logique Car ma raison suit l’intuition au risque de déperdition. J’évite Proust et l’infini de ses phrases mal définies Qui s’éparpillent en chemin, remises toujours à demain.
J’agis comme un Petit Poucet sauf que je sème de mon gousset Tableaux, photos, belles images – un genre de scénarimage – Sur la voie que j’ai commencée d’une vie sans doute romancée Depuis déjà plus de dix ans insolites et euphorisants.
Tableau de Nicoletta Ceccoli sur https:ilmondodimaryantony.blogspot.com201308gli-incubi-celesti-di-nicoletta-ceccoli.html .
Lundi matin, j’avais apporté quelques roses ; Les nœuds ont éclaté, les roses envolées. Mardi matin, plutôt ai-je apporté ma prose ; L’encre a dégouliné, le papier gondolé.
Puis Mercredi j’avais rapporté des bonbons ; Le sac était troué, les bonbons dispersés. Jeudi, chez le boucher, je t’ai pris du jambon Un gros chien affamé m’a tout fait renverser.
Vendredi, j’ai cueilli de jolies marguerites ; Les pétales effeuillés tombaient sur « pas du tout ». Samedi au marché comme tu le mérites, J’ai acheté du vin, j’en ai versé partout.
Dimanche j’ai compris, je suis trop maladroite À trop chercher d’idées mes flops font rebelotte. Je sais quoi t’apporter, j’ai mis ma robe droite Et pour faire une surprise, j’ai ôté ma culotte.
Tableau de Li Guijun sur https:www.cuded.compaintings-by-li-guijun .
Les sirènes aux ailes papillons se sont libérées de l’entrave Des lois de la gravitation et la mécanique des fluides. Leur dos arbore deux pavillons ondulant aux vents qu’elles bravent Pour passer en lévitation sur toutes interfaces liquides.
Icare tombé en mer Égée aura fécondé sa sirène Qui accoucha de la lignée des femmes poissons et oiselles. Neptune aura su protéger tous les enfants nés de leur reine ; Éole les aura désignées comme éternelles demoiselles.
Car elles ne cherchent pas d’amant, ni marin ni aviateur ; Heureuses comme un poisson dans l’eau, elles ne jouissent que par le vent. Elles inspirent évidemment poètes, peintres, illustrateurs Qui les évoquent mélimélo volant dans le soleil levant.
Quitte à braver les interdits qui censurent la nudité, Que j’aime pouvoir m’isoler dans mon invisible cocon, Loin des regards abâtardis qui ne sont que stupidité Et qui souhaiteraient m’immoler sur leur autel des plus abscons !
Seul mon chat et seules mes sculptures ont le droit de m’admirer nue ; Ils n’ont pas à se résigner et m’acceptent telle que je suis. Mon corps exprime la culture physique innée et ingénue D’un pur langage pour désigner mon cœur et tout ce qui s’ensuit.
Bien sûr, parfois j’invite un homme à sacrifier à mon corps Une dévotion naturelle envers mon clitoris de nacre. Cette religion, je la nomme « Ma Féminité » en accord Avec les amours rituelles que j’accorde à qui me consacre.
Ce strip-tease de mon physique est avant tout spirituel ; Je dénude aussi bien mon âme, mon cœur, mon esprit que mon corps Jusqu’à ce que deviennent amnésiques les pigments individuels Des organes intimes d’une femme qui s’est fondue dans le décor.
« Nu au Masque » Lithographie de Jacques de Loustal sur https:www.melpublisher.comfroeuvredetails2137jacques-de-loustal-nu-au-masque-2017 .
De la Anse de la Fausse-Monnaie, à pied jusqu’au Vallon des Auffes, Passant la Anse de Maldormé et longeant le port de Malmousque, Tu sentiras t’époumoner les grosses vagues dont la voix off Saturent le chant déformé des sirènes du petit port ousque…
…Tu découvriras chez Fonfon le secret de la bouillabaisse D’un cotre ayant appartenu au Comte de Monte-Cristo. Plonge, le fond n’est pas profond, tu trouveras le tiroir-caisse Du contrebandier parvenu au titre du Roi des Cuistots.
Le Vallon des Auffes, petit port célèbre à Marseille.
Lorsque le lièvre prend sa revanche – sans que La Fontaine l’ait su – C’est bien dommage car la tortue possède d’autres stratagèmes. Par exemple, elle suspend aux branches des chronomètres à son insu Dont le mécanisme s’évertue à donner un temps hors barème.
Ou bien elle laisse gagner le lièvre tout exalté par sa victoire Cependant disqualifié pour un dopage scandaleux Car la tortue, lors de la fièvre du départ, lui avait fait boire Un café noir tonifié par des stimulants frauduleux.
Dernièrement il a gagné mais sa réussite est amère Car la tortue est décédée – elle serait morte de vieillesse. Alors triste il a regagné après son triomphe éphémère Son gîte d’un air excédé par cette fausse gentillesse.
Tableau de Kevin Sloan sur http:art-et-cancrelats.blogspot.com201106kevin-sloan.html?m=1 .
La demoiselle d’Avignon poursuit les œuvres délaissées Notamment celles inachevées qui squattent les murs des musées. Alors elle rajoute des lorgnons, paupières et mentons rabaissés, Caricatures parachevées de ridicule pour s’amuser.
La Joconde se voit arborer un large sourire édenté ; L’homme à la pomme de Magritte n’a plus qu’un trognon sur la poire ; Escher et Gustave Doré voient leurs gravures enchantées Garnies de couleurs hypocrites et graffitis ostentatoires.
Elle déguise les femmes nues sous de grotesques accoutrements Et verse des seaux de peinture avec ses adeptes activistes. Elle dégrade sans retenue les œuvres de détournements Sous prétexte d’art immature qu’elle améliore à l’improviste.
Tableaux de Cesar Santos sur http:www.juxtapoz.comnewssyncretism-by-cesar-santos .
Heureusement les papiers-peints de nos années soixante-dix Ont été relégués au stock des gabegies les plus grotesques. Avec l’orange sans pépin, rouilles et citrouilles qui verdissent Et l’ambre dégoulinant flic-floc en ridicules arabesques !
Sans doute après un mauvais vin, nos grand-mères complètement saoules Ont dû faire valser les couleurs en improvisant un tango Argentin fougueux et divin jusqu’à c’qu’un espagnol déboule Et les renverse sans douleur mais sur un air de fandango.
Je ne sais pourquoi de nos jours, les couleurs sont assez fadasses Sur les t-shirts et les polos, les bermudas, les pantalons. Je repense encore et toujours à ces tapisseries tiédasses Mais dont les motifs rigolos égayaient tout de même les salons.
Cartes postale sur https:nuala-art.nlenproduct-categoriepostcardspostcards-inge-look-old-ladies .
Photos jaunies de souvenirs, photos fuchsia ou noir et blanc Marquent un rappel de mémoire à la couleur des sentiments Vers une époque en devenir où l’on vécut sans faux-semblants Et qui finit dans une armoire dans la boîte aux ressentiments.
Tous ces moments-là partagés mais pour ainsi dire perdus Remontent comme la vérité sortant du puits de souvenance. Parmi les amours passagers et les amitiés éperdues Qui n’auront pas démérité des fantômes en rémanence.
Pourtant tous ces instants volés à l’oubli de la nuit des temps Semblent revenir outre-tombe pour revivre en deux dimensions Le soir derrière les volets quand l’atmosphère se détend Dans le crépuscule où succombent toutes les vaines prétentions.
Illustration de Lisa Aisato sur https:www.boredpanda.comsurreal-illustrations-lisa-aisato?media_id=3057449&utm_source=pinterest&utm_medium=social&utm_campaign=organic .
À cinq heures chez les chats anglais, on boit sa soucoupe de lait Avec un soupçon de bon thé et une souris escomptée. Toutefois chez les chats allemands, alsaciens et suisses romands, Cinq heures, c’est l’heure du bretzel et d’une tranche de schnitzel.
À cinq heures chez les chats français, bien que ça n’soit référencé, On mange des langues de chat étendu comme des pachas Sur les sofas les plus moelleux qui deviendront des plus poileux Et pour finir, ravis au lit, souris fourrées aux raviolis.
En revanche, pour les chats chinois, comme je n’en ai pas chez moi Je donne aux siamois ma languette s’ils mangent avec des baguettes. Plus loin à l’est, les chats nippons, ce n’serait ni mauvais ni bon ; Les souris se font des soucis pour n’pas s’fourrer dans les sushis.
(Tableau de Hannah Silivonchyk sur https:www.livemaster.rutopic980417-dobrota-i-trogatelnost-v-kartinah-anny-silivonchik Le Schnitzel est une escalope ; « Das paniert Schnitzel ist eine österreichische Spezialität. Es wird dann Wiener Schnitzel genannt. ».)
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.
Œdipe alors fit la rencontre du Sphinx, légendaire animal, Personne entourée de mystères mais aussi femelle vicieuse. Souvent les mythes vont à l’encontre de la vérité minimale Exercée par un magistère d’historiens aux sources douteuses.
Sachez qu’on l’appelait la Sphinge, égérie de toutes les chimères Dont l’abondante connaissance s’étendait sur tous les domaines. Mais Œdipe, malin comme un singe, projeta sur elle sa mère, Lui parla d’avant sa naissance au sein même de son abdomen.
La Sphinge écarquilla les yeux, perdit la tête et la raison ; Ainsi le faux-fils l’enfourcha et devint lui-même un oracle. Il serait parti pour Lisieux, serait apparu à Thérèse Qui le voyant s’effaroucha croyant que c’était un miracle.
Illustrations de Lou Benesch sur https:www.thisiscolossal.com202302lou-benesch-watercolor-illustrations .