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En cette belle fin d’année, pleine de promesses d’amour,
Que la joie recouvre sa place comme une corne d’abondance.
Par cette carte je t’embrasse avec les saints de tous les jours,
Pour t’apporter un peu de moi et pour bénir ta descendance.
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Je t’envoie tous mes meilleurs vœux
Et surtout ces deux seins magiques
Qui veilleront sur tes cheveux
Et rendront tes nuits énergiques !
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Quand je vois tes jolies boules et tes charmantes guirlandes,
Mon bel arbre de Noël, tu es vraiment la plus belle !
Dès que minuit sonnera, j’ôterai ta houppelande
Et décorerai ta crèche de mon goupillon rebelle !
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J’ai décoré mon sapin avec quelques mots d’amour.
J’ai accroché mes pensées à ses rameaux grand-ouverts.
365 bougies qui brilleront tous les jours.
365 baisers de mon cœur à découvert.
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Tous tes souhaits de Noël seront ensemble accordés.
Je t’envoie mille présents à déballer chaque jour.
Chaque jour je te dévoile l’amour qui a débordé
Pour te donner de la joie à chaque heure et pour toujours !
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À force de regarder cette télévision,
Je me sens bien meilleur et je me sens moins con !
J’y ai confié ma tête pour ma déformation
Qui devient plus légère encore qu’un flocon.
Pour simplifier ma vie de robot imparfait,
J’abandonne ma tête et la cervelle avec.
Et tout ce qu’on me dit, aussitôt je le fais ;
Demain, je donne mon cœur ; il n’est pas con, le mec !
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Marie Noëlle, reine des fées et des forêts
Que j’aime ta nature et surtout ta parure
Lorsque tu la mets sur le valet, en bois décoré,
Et que tu m’offres tes deux seins boules et ta jolie cambrure !
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Plus la mer est forte et plus ses eaux la mouillent.
Plus la fille est belle et plus les garçons douillent.
Plus elle est mouillée et plus, eux, ils bafouillent.
Plus elle est souillée et plus, eux, ils dérouillent.
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Pour lutter contre l’insomnie, la nuit je fais valser les heures.
Le cavalier Petite-Aiguille invite dame Grande-Aiguille
Dans un tempo un peu osé, dans un tango un peu baiseur
Mais je n’ai rien d’autre à compter et ça soulage mon anguille.
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C’étaient Isis et Osiris, le duo d’oiseaux contrôleurs.
Ils se tenaient toujours perchés sur les colonnes d’Anubis.
Ils arrêtaient les migrateurs, ils se faisaient un peu voleurs
Et imprégnaient leurs souvenirs de chocolat au cannabis.
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Dans mon p’tit nid, il y a un bel œuf ;
Dans mon p’tit œuf, il y a un enfant ;
Mon p’tit enfant, c’est une meuf ;
Ma p’tite meuf, c’est mon p’tit faon !
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Mes petites fleurs d’hiver n’ont pas à en avoir honte,
Car à partir de demain, leurs pétales de jours s’allongent
Tandis que leurs vieux sépales rejoindront tous les gérontes
Et que toutes les étamines vers le pistil se prolongent…
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Si mes pensées polissonnes vous paraissent un peu osées,
C’est que ma chute d’airain m’a bien disproportionné.
Car si l’âme a un beau cul et des seins bien composés,
Je suis dans l’obligation d’y demeurer passionné !
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Je connais les marsupiaux au fin fond de l’Australie ;
Ces animaux à trois pattes autrefois champions de boxe.
Je les ai combattus hier entre bois et floralies ;
Où j’ai admis qu’ils restaient des challengers paradoxes.
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Avez-vous senti passer cette vague de chagrin ?
Comme un épais chagrin bleu chargé de lourdes ténèbres ?
Annonçant la fin du monde et ses exécrables grains
Prédisant la solitude et ses afflictions funèbres ?
Il m’a rongé trop de nuits, des nuits toujours sans sommeil ;
Il m’a si écartelé que mon corps en est gravé.
J’ai vu passer les saisons, j’ai vu les jours sans soleil ;
J’y ai perdu la raison en vertiges aggravés.
C’est la vague bleue qui passe, qui balaie toute l’audace ;
C’est un tsunami de peine qui emporte l’inutile.
Et ces constructions humaines ne sont plus que des carcasses,
Des échos de vanités et de réflexions futiles.
Mais la vague n’a pas d’âme et sa sagesse est bien folle ;
Elle n’a de compte à rendre ni de raison à fournir.
Peut-être que si les hommes arrêtaient leurs fariboles
Et cessaient d’ancrer leurs lois, ils cesseraient d’agonir.
J’ai laissé tout s’envoler dans le déluge de glace ;
Je n’ai voulu retenir ni passé ni expérience ;
Je me suis retrouvé nu, laissé sans aucune classe ;
Prêt à accueillir l’écho de la divine invariance.
Tableau de Fabienne Barbier
Je parcours le labyrinthe de mes rêves et mes mémoires.
Parfois une porte s’ouvre sur un chemin qui s’enfonce ;
Le passage est assez clair mais au fond les enfumoirs
Assombrissent le dédale de ces rues qui se défoncent.
Venez, tenez-moi la main, empruntons cette ruelle !
Au début les souvenirs peignent les façades en clair,
Mais, au fur et à mesure, la facture devient cruelle
Et la mémoire se perd à la vitesse de l’éclair.
Quelquefois le chemin croise celui d’un autre souvenir ;
Quand on remonte l’enfance bien avant l’adolescence ;
Les émotions familiales s’entrecroisent à devenir
Une toile hypnotique aux multiples arborescences.
Souvent dans ces perspectives surgit une ou deux personnes ;
Personnages de valeurs ou pantins de mes défauts.
Ni l’un ni l’autre n’est dupe d’être l’âme polissonne
Qui me guide dans la vie et m’entraîne à l’échafaud.
Dans l’arène de ma tête, mille portes sont ouvertes ;
Elles s’ouvrent sur des voies qui changent de dimensions.
Je m’y perds et m’y retrouve comme sur la piste verte
Qui me relie au divin et crée toutes mes intentions.
Tableau de Fabienne Barbier
J’y suis retourné ce matin dans l’air glacé de la saison ;
Il est resté fidèle aux rêves et souvenirs de ma jeunesse.
La nature a repris ses droits, elle a envahi toute la maison,
Mais le cœur de mon palais bat, silencieusement de vieillesse.
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Quand je veux m’échapper, fuir le bruit de la ville,
Je retourne à mon île, là-bas, en Forêt noire.
Pas de loi imbécile, pas de règle servile,
Mais pour y arriver, il faut oser y croire !
Le lac Bled en Slovénie.
Les cours d’eaux aux peintures glacées de l’été
Me renvoient le reflet de mes rêves incertains.
Comme un billard optique du soleil allaité,
Les couleurs se mélangent dans les flots libertins.
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Qui te rend si hardie d’aller baiser ton âne ?
Sont-ce ses grandes oreilles ou son sexe étonnant ?
Pourquoi cinq filles nues lui préfèrent sa banane ?
Il faut dire qu’en amour, l’art est si détonant !
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Ouvrez grand la cage d’amour,
Prenez la clef qui est cachée,
Donnez-la à quelqu’un autour ;
Celui-là vous sera attaché.
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Les ruelles se perdent dans la fin de l’année,
Les ruelles se tordent dans une éternité,
Les ruelles s’effacent dans cet instantané,
Les ruelles me mentent dans ma paternité.
La maison familiale a perdu son attrait ;
Les rires se sont tus dans un silence vague.
Les larmes ont lavé les souvenirs abstraits ;
Les parents se dispersent et les enfants divaguent.
Le café des amis ne chante plus le soir ;
On ne sait que réchauffer toujours la même soupe.
Les marginaux d’antan se disent à peine bonsoir
Et la jeunesse est vieille et s’englue dans les groupes.
Mon village s’en va et perd de sa substance ;
Tous les murs se lézardent et puis tombent en ruines.
Déjà je n’en vois plus la moindre consistance
Et les toits des maisons laissent passer la bruine.
Mais je connais la fée qui pourrait transformer
La grisaille en couleur et le flou en solide.
Puisse-t-elle m’aimer à savoir performer
Un village de vie agréable et valide !
Tableau de Fabienne Barbier
La fille de Lune est à sa fenêtre ;
Juste un petit signe avant de disparaître ;
Rien ne la retient, rien ne peut paraître ;
Ni la capturer ni même la soumettre.
La fille de Lune est un peu coquine
Dans sa robe légère toute en popeline.
On lui voit ses seins sous la moleskine ;
Elle le fait exprès dans l’indiscipline.
La fille de Lune est une arnaqueuse ;
Elle sème l’amour à la remorqueuse.
Avec ses amants, elle est très moqueuse ;
Avec ses amours, elle est escroqueuse.
La fille de Lune est bien capricieuse ;
Sous ses nombreux masques elle est facétieuse.
Elle joue des tours, elle est malicieuse ;
Elle triche un peu, elle est disgracieuse.
La fille de Lune a failli m’avoir.
Je l’ai trop aimée, c’est mon désespoir.
Elle m’a menti sans même le savoir.
Je vais la tuer, c’est mon seul espoir.
Tableau de Fabienne Barbier
Message à tous les matous ! Prenez garde aux souris blanches !
Elles nous attaquent en bande alliées aux rats des champs !
Alertez tous nos cousins pour parer cette avalanche !
Moi, je cours me protéger chez mes maîtres attachants !
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Il rame toute la journée pour fleurir les jolies filles.
Quand c’est un beau mariage, sa barque est au raz de l’eau.
Lorsque c’est une naissance, il se charge de jonquilles
Mais pour un anniversaire, là, c’est un sacré boulot !
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Attention au petit oiseau qui va se faire gober tout cru !
Félix-le-chat est aux aguets et il guette le bon moment.
Dans un instant il va bondir, dans un bref instant, qui l’eut cru,
Il va s’envoler sur sa proie, félinement, on ne sait comment !
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Regardez-moi dans les mains jusque dans le blanc des ongles !
Accrochez-vous à mes pouces, ancrés aux monts de Vénus !
Ne quittez pas le regard au bout de mes doigts qui jonglent !
Oubliez tous vos soucis, dégagez bien vos sinus !
Laissez-moi vous emporter dans un tourbillon magique !
Laissez-moi vous entraîner dans mon chœur à quatre bras !
Laissez-moi vous envoûter dans ma danse nostalgique !
Laissez-moi vous embrasser dans mes abracadabras !
Vos yeux se sont refermés sur la musique des songes.
Vos oreilles sont scellées à l’arôme de mes rêves.
Votre bouche s’est ouverte sur le velours des mensonges.
Votre corps est agité dans le flux des couleurs brèves.
Je vous ouvre le chemin, laissez-moi vous satisfaire.
Je vous ôte ces habits qui retombent en poussière.
Je vous ouvre le passage comme un puissant somnifère.
Le voyage est sans retour ; vous en êtes bénéficiaire.
Vous pouvez ouvrir les yeux, vous éveiller à présent.
Le concerto est fini mais l’initiation commence.
Vous avez été admis à l’amour omniprésent.
Regardez, vous êtes nus et le plaisir est immense !
Tableau de Fabienne Barbier
Je t’ai tant désirée qu’aujourd’hui tu t’envoles
Et je t’ai tant aimée que tes ailes s’agitent.
Au revoir mon aimée, tu étais si frivole
Que mon sexe se tend et prend un peu de gîte.
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Ô ma douce Tannenbaum, reine des bois et forêts
Ta parure est magnifique, tes apparats sont appâts.
Laisse-moi donc découvrir tes plus beaux fruits arborés ;
Tes deux seins boules d’amour qui réjouissent le papa.
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Il fait toujours trop chaud dans ces palais de luxe,
Alors munissez-vous de soufflets, d’éventails !
Aidez-moi mes chers anges, toi Castor, toi Pollux !
Ventilez à tout va, dieux des épouvantails !
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C’est peut-être demain ou peut-être aujourd’hui ;
Je n’ai pas très envie de la voir s’en aller.
Mais c’est la destinée qui mène et nous conduit,
Qui nous ouvre la route et nous ferme l’allée.
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La photo se déforme, le rêve se transforme,
C’est l’hiver à présent qui succède à l’automne.
Et les maisons blanchissent en oubliant leurs formes
Sous les couches de givres de la gelée gloutonne.
Les toits perdent leur rouge et s’embrument au soleil
Mais le soleil n’est plus qu’une lueur blafarde.
Et les habitations tombent en demi-sommeil
Offrant pour seul témoin la fumée des bouffardes.
Tous mes arbres sont nus et tremblent de leurs branches
Seuls les oiseaux des champs les décorent de vie.
La forêt est d’argent dans la saison qui tranche
Et sépare l’année comme d’un pont-levis.
Les sapins se préparent, car ils sont à la fête.
Pour célébrer le roi qui revient en comète.
Mais après les galas, resteront sur leur faîte
Et rejoindront les autres comme bois d’allumettes.
Les maisons disparaissent nappées dans le brouillard,
Ma vision se limite et mon temps est compté.
Bientôt tout le village sera sur le billard
Et il m’entraînera dans les eaux du comté.
Tableau de Fabienne Barbier
Sortie du bain de Lune et nimbée de reflets,
Elle laisse dériver ses pensées les plus amères.
Les soucis et les regrets s’ajoutent aux pamphlets
Et grossiront les eaux des fleuves vers la mer.
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Tu te dis que ton bonheur sera peut-être éphémère.
Tu te dis que ton futur n’a aucune garantie.
Mais dis-toi que le présent est plus sûr que les chimères,
Que c’est cet instant présent que ton âme a pressenti.
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Après avoir connu le secret de l’amour,
La reine est bien pensive quand elle pense à demain.
La vie est-elle faite de petit bonheur d’un jour,
Ou bien est-elle une joie sans aucun lendemain ?
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Juste avant que la nuit commence, elle s’en va se baigner de Lune
Mais vous ne la pourrez pas la voir car elle sera nue, l’ingénue.
Et tous les anges de lumière feront écran dans la lagune
Afin que la reine des ombres pour demain nous soit revenue.
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Sur ton trône de roses parfumé des arômes,
Tu médites, sereine, sous un rayon de Lune.
Quand l’astre descendra dans ses quartiers à Rome,
Ton âme aura volé au-dessus des callunes.
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Sur ton lit de fougères tu t’es abandonnée
Loin de toute souffrance et de toute tristesse.
Tu t’y es isolée le temps de pardonner
À celui qui est parti amasser ses richesses.
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Quand elle s’en va discrète au sommet des collines
Sans prévenir personne pour être solitaire,
Seul le vent confident, dans sa robe crinoline,
Connait ses sentiments et ses affinitaires.
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Elle a le cœur à l’envers et la rate de travers,
En a gros sur la patate et son âme broie du noir !
Une catastrophe inhumaine, un accident, un calvaire ?
Pas du tout ! C’est son amant qui a boudé son manoir.
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À quoi pensent-donc-t-elles, ces jolies amoureuses ?
Au prochain rendez-vous lorsqu’il va apparaître ?
À sa robe coquine et un peu vaporeuse ?
À l’enfant de l’amour qui bientôt va leur naître ?
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Reprends ta flûte enchantée, ma jolie impératrice,
Et joue-nous des airs charmeurs qui nous ouvrirons les portes ;
Celles des rêves oubliés, dont tu es l’inspiratrice,
Dont je me souviens encore, même au temps des feuilles mortes.
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Dis, tu m’emmènes avec toi sur ton bateau tout blanc ?
Je te ferai chavirer tous les vaisseaux de ton cœur !
Dis, tu me rechanteras tous ces jolis chants troublants ?
Sur les cordes de ton luth et moi je ferai les chœurs !
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Je suis la bateleuse et vous n’y verrez rien !
Je ferai apparaître le bonheur dans vos yeux !
Je ferai disparaître vos fardeaux galériens !
Je changerai le mal en amour merveilleux !
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C’est si facile d’ouvrir la cage de l’oiseau,
C’est moins facile d’ouvrir la porte de mon cœur.
Quel est mon doux geôlier ou mon beau damoiseau
Qui saura m’enlever et m’ouvrir au bonheur ?
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Ce soir, c’est mon offrande et je veille sur toi,
Petite maman chérie qui est autour de moi.
C’est bientôt la naissance de notre roi des rois
Et tu m’apparaitras tout comme à chaque fois !
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Lorsque j’émerge du sommeil à peine sortie de ma bulle,
Tous mes petits anges de vie raniment mon âme en silence.
Je vais retrouver mes esprits dispersés par les noctambules,
Comme un petit feu de brindille qui me redonne ma vigilance.
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Sur le seuil de la porte, ni dedans, ni dehors,
Je suis la girouette et j’agite le vent !
Croyez-en mon credo et mon confiteor,
Avec mon éventail sous le soleil levant !
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Pour faire une berceuse, il faut prendre son luth.
Pour faire un gros dodo, il faut jouer en Do.
Une mélodie douce sur un accord en Ut.
Et le sommeil vous gagne allongée sur le dos.
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Du bon côté du miroir, l’impératrice gouverne,
Mais derrière le pouvoir, sa couronne est surfaite.
J’en avais bien fait le tour avec affection paterne ;
J’ai découvert ses défauts, ma passion est satisfaite.
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