Auteur/autrice : Maryvon Riboulet

  • Bien ancré à mon rocher

    Bien ancré à mon rocher

    Bien ancré à mon rocher, je laisse le fleuve dériver.
    Mon bateau est à quai et je reste aux aguets
    Prêt à repartir au moindre signe,
    Prêt à t’écrire quelques lignes.

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  • Les plus beaux

    Les plus beaux

    Les plus beaux animaux courent libres dans la nature.
    Les plus beaux hommes vivent libres dans leurs rêves.
    Les plus belles femmes aiment librement dans leur coeur.

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  • Le bisou bec-à-bec

    Le bisou bec-à-bec

    Et si on se faisait un bisou bec-à-bec ?
    On s’envole vers la plus haute branche,
    On prend un bain de lune,
    On s’asperge d’étoiles,
    On se baigne de paradis,
    Le coeur serein !

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  • Le fleuve du silence

    Le fleuve du silence

    Sur le fleuve du silence je plonge ma pagaie
    Et j’avance sans bruit dans la nuit.
    Je parcours les rives de mes rêves.
    Je sais où je vais et mon ange me guide.

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  • Mon double et moi

    Mon double et moi

    Mon double et moi menons nos vies en parallèle,
    Nous ne nous rencontrons jamais.
    Peut-être avant la naissance ?
    Peut-être au bout de la vie ?
    Nous cheminons ensemble et rions de concert.

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  • J’ai ramené cette fleur pour toi

    J'ai ramené cette fleur pour toi

    J’ai ramené cette fleur pour toi.
    J’ai cherché la toison d’or à l’autre bout de la Terre.
    J’ai trouvé le Soleil de la vie.
    J’ai cueilli sa fille baignée d’or et de lumière.

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  • La nuit, tous les élémentaux

    La nuit, tous les élémentaux

    La nuit, tous les élémentaux s’activent en secret.
    Quand l’aube darde ses rayons, on aperçoit les retardataires ;
    Ceux qui voulaient bien faire leur travail.
    Remercions-les !
    Nous leur devons les plus belles merveilles…

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  • Pour apprendre à chanter

    Pour apprendre à chanter

    Pour apprendre à chanter, l’oiseau écoute la Terre
    Pour entraîner sa voix, il se gorge d’étoile
    Pour affermir son chant, il se nourrit de rosée
    Pour séduire sa belle, il exhale l’amour.

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  • Sur les eaux dormantes du lac

    Quand l’aube luit sur les eaux dormantes du lac,
    J’ancre tous les bateaux de mon corps,
    J’encre toutes les lignes de ma vie.
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  • Le Voyageur, le Conquérant, le Maître et le Sage

    Le Voyageur décide son chemin dès l’aube.
    Le Conquérant marche d’un pas confiant à midi.
    Le Maître parcourt son domaine le soir.
    Le Sage expérimente la nuit.

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  • Sur le dos de la Dune

    J’aime marcher sur le dos de la Dune.
    J’aime courir au reflet de la Lune.
    J’aime rire et chanter sur les beautés de la Terre.

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  • Dans la quiétude du moment

    Un soir dans la quiétude du moment,
    Immobile avec les oiseaux de passage,
    Transporté par la beauté immobile,
    Pénétré de la lumière d’or.

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  • L’ange de l’onde

    L’ange de l’onde

    Vers la gauche il regarde et se tient sur ses gardes,
    Vers la droite il s’attarde hésitant par mégarde.
    Le cœur de l’ange hasarde, cet ange, l’âme hagarde,
    Oscille entre avant-garde et entre sauvegarde.

    C’est le prince de l’onde à l’humeur furibonde.
    D’une allure faconde pour commencer sa ronde
    Et d’une âme féconde à la même seconde.
    Son esprit vagabonde, sa nature est profonde.

    Ange de l’eau, tu mens ! Tu vis l’atermoiement !
    Ange de mer, suspends ta pendule d’argent,
    Ange de l’océan, tes quarante rugissants,
    Ange des grands courants, l’éternel louvoiement !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La femme à soixante ans

    La femme à soixante ans

    La femme à soixante ans est toujours attirante.
    Elle a, au fil des ans, acquit l’âme vaillante.
    Elle va souriant dans sa vie rayonnante.
    Elle vit patiemment dans la voie souriante.

    Elle a, évidemment, une humeur chancelante.
    Elle a mille tourments mais jamais défaillante.
    Tous ses millions d’enfants dont elle est bienveillante
    Lui rappellent tout le temps sa nature accueillante.

    J’ai pour elle vraiment une pensée charmante.
    Elle est belle et pourtant restera flamboyante !
    Dans mon cœur cet enfant demeurera brillante
    Car elle est maintenant à jamais pétillante !

    La femme à soixante ans est toujours attrayante.
    Son cœur a soixante ans, son âme est clairvoyante.
    Elle offre à ses amants une peau croustillante.
    Ses soixante printemps la rendent émoustillante !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La femme-flamme

    La femme-flamme

    Femme-flamme, dans la douceur de ton foyer brûlant,
    Je t’ai vue émailler plein de jolis enfants.

    Femme-flamme, dans l’atelier, sur le tour du potier,
    Je t’ai vue façonner des fils sur ton chantier.

    Femme-flamme, dans la chaleur de ton four rougeoyant,
    Je t’ai vue embraser des filles en chantant.

    Femme-flamme, tes mains de feu connaissent leur métier,
    Alors fais-moi l’amour, je vais te marier.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Les mâts

    Les mâts

    Je les vois tous tordus, je le juge foutus,
    Ils sont tous distendus comme un malentendu.
    Mais quels sont ces fichus mâts sûrement mordus,
    Par je ne sais quel gus, sinistre individu ?

    Mais ce n’est qu’un reflet que je vois s’agiter.
    Je n’ai pas observé que la réalité !
    Ce que je vois courbé n’est pas vraiment l’objet,
    Mais l’image immergée dans une ambiguïté.

    Il ne faut pas prétendre à toujours tout comprendre.
    Car il vaut mieux attendre que se laisser surprendre.
    Ce qui n’est que méandre et illusion à prendre
    Permet parfois d’apprendre à connaître et entendre.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Popoterie

    Popoterie

    Je change de crèmerie pour la popoterie :
    Impasse papeterie, pressez la sonnerie
    Pour un charivari à la toile émeri !
    On papote et on rit comme des canaris !

    Quand le vin est tiré au début de l’été,
    Il faut rire et chanter et pas se lamenter
    Si je t’ai invité(e), c’est pour ton amitié
    Et pour nous préserver un peu d’intimité.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La vague étendue

    La vague étendue

    J’avais la cervelle qui faisait des vagues.
    Arrivait le sac comme un coup de dague,
    Venait le ressac, comme écho de drague,
    Comme des chars russes au printemps de Prague.

    De la marée haute dont les flots m’emportent,
    À la marée basse, comme feuille morte,
    J’avais dans la tête des émotions fortes
    Broutant mon cortex comme une cohorte.

    La vague déferle les vertiges opèrent
    Des effets de gerbes, perte des repères.
    La vague s’étale et je désespère.
    La vague reflue j’appelle mon Père !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le Pot-aux-roses

    Le Pot-aux-roses

    Ce n’était pas grand-chose, juste un vieux pot-aux-roses.
    Pour mes pensées moroses, mes moments de psychose.
    À toute petites doses ou jusqu’à l’overdose.
    Priant que ça éclose, pour la métamorphose.

    Hier j’étais offensé lorsque tu m’as blessé.
    J’y ai alors déversé mes mauvaises pensées
    Arrosées d’un’ pincée des glandes sébacées,
    Fuyant les opiacées car j’en avais assez.

    Je laisse ainsi croupir les mauvais souvenirs.
    Je les laisse pourrir sans regret survenir.
    Je laisse ainsi mourir pour ne rien retenir.
    Je m’en vais me nourrir, je vais m’entretenir.

    Le miracle s’opère sans que je désespère.
    Je m’adresse à ma mère, ma vie n’est plus amère.
    Je m’adresse à mon père, je n’ai plus de repère.
    Je lâche mes colères pour que mon cœur prospère.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Assis sur le rebord du monde

    Assis sur le rebord du monde,
    Je pense à la Terre où j’appartiens
    Et j’entreprends mon voyage
    Qui a déjà commencé.

    « Whistling Winds » par Enjo Mathew .

  • Les couleurs de la Terre

    Les couleurs de la Terre nous montre comment plaire.
    Les couleurs de la Terre nous montre comment apprécier la beauté.
    Comment partager les plus belles choses.
    Comment accueillir les couleurs du temps.

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  • La fraternité des hommes

    La fraternité des hommes en marche est plus puissante que le vent.
    L’amour des hommes est plus fort que les eaux du ciel.
    L’amitié des hommes est plus solide que la Terre
    Et leurs femmes sont leur Soleil.

    Image Masai sur https://galeri.uludagsozluk.com/g/masai/8 .

  • Seul sur le fil de la vie

    Je marche seul sur le fil de la vie qui me relie vers toi.
    Tantôt ballotté par le vent,
    Tantôt fouetté par la pluie,
    Mais je reste déterminé à arriver !

    Photo d’Izidor Gasperlin sur https://izidorgasperlin.com/clanki .

  • Les filles de la Terre

    Les filles de la Terre portent l’eau de la vie !
    Les filles de la Terre apportent la joie dans les cœurs !
    Les filles de la Terre tissent l’amour dans la vie !

    Image trouvée sur Google sans indication de provenance. Source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Les ressources de la Terre

    Les ressources de la Terre nourrissent le Corps.
    Les forces du corps nourrissent le Cœur.
    L’amour du Cœur nourrit l’Esprit.
    La compassion nourrit l’âme.
    La méditation nourrit Dieu.

    Image issue de “Master of Gold Medals”, Chine – Photo de Xiaoxi Liao sur https://fr.slideshare.net/slideshow/master-of-gold-medals-chinese-photographer-xiaoxi-liao/73717215 .

  • Tombée d’Automne

    Tombée d’Automne

    Pour une nouvelle fois encore, la nature meurt et puis s’endort.
    Dans un ultime dernier effort, elle éteint tous ses miradors.
    Les fleurs des champs, les boutons d’or, elle les met au coffre-fort.
    Dans un instant des météores vont sonner l’heure de la mort.

    Ne craignez rien ! N’ayez pas peur ! Tandis que tout va s’endormir.
    Les sentinelles surveillent l’heure et restent en éveil sans faillir.
    Fidèlement soldats d’honneur ils conservent les souvenirs.
    Et sauront rendre les couleurs sans les avoir laissé vieillir.

    Sachez mourir et renoncer, au bonheur d’un jour, agonir.
    C’est la confiance, ténacité qui vous fera enfin grandir.
    Lâchez-prise et abandonnez les fantômes des souvenirs.
    Vous devez vous en détacher et à vous seul appartenir.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Verrerie fruitée

    Verrerie fruitée

    Pendant mes rêveries, je perçois des images
    Comme des photographies, des photos de voyage.
    Sous une verrerie, l’admirable étalage
    Me propose des fruits du dernier arrivage.

    De toutes les couleurs, infinité de teintes,
    M’offrant mille saveurs, alcools et absinthe,
    Associées d’odeurs jasmin et jacinthe,
    Parfument l’intérieur sans autre contrainte.
    Version Maryvon
    Et pendant que je dors jusqu’au prochain réveil,
    J’entasse ces trésors, toutes ces merveilles,
    Elles nourrissent mon corps durant tout mon sommeil
    Et me rendent plus fort comme nulle autre pareille !
    Version Georges Laurent 01.06.2022
    Et pendant que je dors d’un bienheureux sommeil
    J’amasse ces trésors et toutes ces merveilles.
    Elles nourrissent mon corps avant que je m’éveille
    Et me rendent plus fort comme nulle autre pareille !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Bouquet Bonheur

    Bouquet Bonheur

    Aujourd’hui, tu es revenue
    Avec un bouquet de fleurs bleues,
    Bleues pour la couleur de tes yeux.
    Hier tu étais une inconnue
    Mais aujourd’hui, comme un symbole,
    Tu m’apportes des tournesols.
    Pour me souhaiter la bienvenue,
    Tu as ajouté cette étrange,
    Cette gerbe de fleurs orange.
    C’était une idée saugrenue,
    Je les ai dressées dans ce vase
    Incrusté de rares topazes.
    Tu m’avais déjà prévenu,
    Tu aimes les couleurs du temps
    Ce sont les couleurs des amants.
    Alors moi je t’ai retenue
    Je t’ai déposée dans mon lit
    Comme une perle d’Italie.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Nature musicale

    Nature musicale

    C’est pendant mes voyages quand j’entends les échos,
    Au hasard des mouillages le soir dans les bateaux,
    Que les plus beaux ramages depuis l’Eldorado
    Font les aréopages des airs de Mexico.

    Vêtues de coquillages et de fins caracos,
    Quelques beautés sauvages, sous ces lieux tropicaux,
    Pratiquent l’effeuillage derrière les paréos,
    Ôtent leur maquillage, m’ouvrent leur libido.

    Tous ces enfantillages, tous ces points cardinaux
    Sont un déverrouillage de mes plaies, de mes maux.
    Pour fuir le mitraillage des médias, des journaux,
    Je reprends l’air du large, terres, eaux, feux, zodiacaux.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Cubiquement vôtre

    Cubiquement vôtre

    C’est un évènement, une bonne aventure
    C’est le couronnement, une investiture
    Voici le firmament, notre candidature
    C’est notre avènement, juste à notre pointure.

    À dater de ce jour, il n’y a plus de tuteur.
    Nous sommes au carrefour d’une vie de labeur.
    L’illusion n’a plus cours, j’en suis réprobateur.
    Les impairs tournent court, pour les triomphateurs !

    Je suis co-créateur, si cubiquement votre !
    Le bon prédicateur et le bon apôtre.
    Tous les navigateurs, commandant leur cotre,
    Seront ce soir vainqueurs, ils seront des nôtres !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Cruche, Pichet, Bouteille

    Cruche, Pichet, Bouteille

    J’ai mis mon cœur en cruche, mon esprit en pichet
    Le corps dans la bouteille car l’âme est consignée
    Je ne suis plus qu’un fluide qui s’écoule en goulée
    De la cuve au pichet, du pot au gobelet.

    Trouverai-je ma place dans ce monde impossible ?
    Je ne sais qu’adapter ma personne au possible !
    Trouverai-je où aller, où installer ma cible ?
    M’ajuste aux contenants, je suis très disponible !

    Je n’ai pas de rigueur encor’ moins de structure.
    Je suis juste gazeux, je n’ai pas d’armature.
    Je suis venu au monde avec une âme pure.
    Je ne pourrai jamais me faire aux dictatures.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Nature aux pommes

    Nature aux pommes

    Une nature aux pommes c’est tout simplement comme :
    Accorder tous les hommes ; la quiétude « at home » ;
    La paix avec les mômes sans du mercurochrome ;
    La paix dans son royaume sous son beau toit de chaume.

    C’est un monde d’axiomes ; couples en parfait binôme ;
    Tout juste un peu de baume mis au creux de la paume
    L’harmonie sous les dômes et dans les vélodromes ;
    Ça fait briller les chromes et remiser les heaumes.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le Port d’automne

    Le Port d’automne

    Emmène-moi sur la Licorne !
    Ce soir mon cœur est en automne.
    Laisse-moi mettre mon tricorne !
    Appareillons pour l’Amazone !

    J’ai marché dans les salicornes,
    Piétiné quelques belladones,
    J’ai attendu sonner ta corne,
    Anxieusement, l’âme chiffonne.

    Destination, ça vous étonne :
    Le tropique du Capricorne !
    Là où le soleil d’or rayonne
    Sur des milliers d’îles sans bornes.

    Emmène-moi, mon âme est morne
    Emporte-moi, ma pharaonne
    Au-delà des mers du Cap Horn
    Ce soir mon cœur est monotone.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La main tendue

    La main tendue

    Version 1 (refusée)

    Tu m’as tendu la main pour un seul baisemain.
    C’était trop incertain… sans autre lendemain…
    Pour tenter le destin, j’ai pris l’autre chemin ;
    J’ai caressé tes seins puis cajolé tes reins…

    En remontant le long de ton bassin fécond
    J’ai ôté le bouton fermant ton pantalon
    Découvrant les vallons de tes hanches aux talons
    Pendus aux mamelons devant ce tourbillon…

    Je me suis attardé, ma main a câliné
    Tous les endroits secrets que tu m’as révélés.
    Cette main étalée sur ta peau excitée
    M’a appris les accès au plaisir sublimé !

    Que cette main phallique comme une basilique
    Soit la plus héroïque et la plus angélique
    Pour la touche exotique ou bien psychédélique,
    Pour l’amour idyllique tout à fait symbolique !


    Version 2 (acceptée)

    J’ai étendu la main pour rallier le ciel.
    Pour chercher le chemin, le canal sensoriel.
    Je suis un être humain, mais un être pluriel.
    J’ai fait mon examen, je me sens fusionnel.

    Je sens à travers moi plein de comportements.
    Ce sont ces petits « moi » qui font complètement
    Ce qu’ils veulent de moi ; ils sont tous différents.
    Mon être en cet émoi n’est pas indifférent.

    Mais je sens dans mon corps un appui, un support.
    Et je sens dans mon cœur un canal intérieur.
    Je perçois mon esprit comme un outil précis.
    Et je vois dans mon âme : l’émetteur haut-de-gamme !

    J’ai étendu la main dans un appel d’amour ;
    Un divin baisemain qui me répond toujours.
    Qui crée mes lendemains sous un tout nouveau jour
    Et construit pour mon train le chemin le plus court.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’invitation aux fruits

    L’invitation aux fruits

    J’ai répondu présent à ta fête aujourd’hui
    Je t’avais apporté cette coupe de fruit
    C’était une attention, juste un acte gratuit
    Ma participation sans un mot sans un bruit

    Pour ton anniversaire, j’avais choisi les fruits
    Parmi tes préférés, dans les meilleurs produits.
    Je les avais dressés en corbeille Feng shui,
    Achetés au marché ce matin à Pertuis.

    Quand tu m’as invité, la fête terminée,
    À finir la soirée tout autour d’un diner,
    Je pensais partager sans ambiguïté
    Ces fruits mûrs à souhait avec félicité.

    Sans que je m’y attende tu t’es montrée méchante.
    J’ai lâché les commandes ; ta voix était tranchante.
    Tu m’as mis à l’amende de manière effrayante.
    Sévère réprimande ! Destruction foudroyante !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le blues des chaloupes

    Le blues des chaloupes

    J’ai ancré ma barque andalouse
    Dans cette crique près de Toulouse.
    Ce soir ma chaloupe a le blues,
    Ce soir ma chaloupe est jalouse.

    J’ai retrouvé ta canotière
    Abandonnée près des fougères.
    En ramassant ton aumônière,
    J’ai pleuré des larmes amères.

    Tu es partie sur la méprise,
    Ce n’était rien qu’une bêtise,
    Dès lors la leçon est comprise,
    Ainsi j’ai perdu ma promise…

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le port de plaisance

    Le port de plaisance

    Tout au bout de ma route,
    La fin que je redoute
    Ne me laisse aucun doute :
    Ma vie au compte-goutte…

    Resterai-je à l’écoute ?
    Aurai-je l’âme scoute ?
    Aller en avant toute
    Pour continuer mes joutes ?

    Alors lève ton ancre !
    Ouvre grand les écoutes !
    Ma plume est gorgée d’encre,
    Il en pleure des gouttes !

    Largue donc les amarres !
    Emmène-moi au large !
    Sonne le tintamarre
    Et emporte ma charge !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La flambée des fleurs

    La flambée des fleurs

    Aujourd’hui tu es venue
    Me souhaiter la bienvenue.
    N’en déplaise à l’ingénue,
    Tu t’es mise toute nue…

    Au matin tu es partie ;
    À ta place dans mon lit,
    J’ai trouvé ces floralies
    Au soleil de l’Italie !

    Je les ai bien rassemblées,
    Je les ai mises en bouquet,
    Ma maison est enchantée
    Et mon cœur désorienté !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Salade de fruits

    Salade de fruits

    Tous les plaisirs de la vie sont offerts
    Comme une coupe de fruit pour dessert.
    Nous traversons notre part de désert,
    Nous avons tous notre part de misère.

    Quelquefois un accident nous empreint
    De gravité par un choc incertain.
    Mais si nous savons demeurer sereins,
    Nous devenons un petit peu plus humains.

    La vie, c’est comme une coupe de fruits :
    Hier amer et sucré aujourd’hui,
    Hier du pain sec, aujourd’hui des biscuits…
    Tout est payant mais les coups sont gratuits !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le coup de pot bleu

    Le coup de pot bleu

    J’ai caché pas mal de choses
    Hier, dans mon vieux pot-aux-roses,
    Déversé mes sinistroses,
    Toutes mes pensées moroses.

    Arrosé de mes déboires
    Égouttés de mon mouchoir,
    Cette nuit il était noir
    Couleur de mon désespoir.

    Ce matin le pot est bleu
    De ce bouquet merveilleux
    Transformé et lumineux,
    Mon cœur devient harmonieux !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le tournesol étendard

    Le tournesol étendard

    Cette flamme éternelle brille dans la lumière.
    Toujours elle rappelle mes plus fortes prières.
    Tous mes désirs secrets, mes soifs particulières,
    Ainsi représentés par cette chevalière.

    Tu es mon étendard, le témoin qui annonce
    Que j’ai déjà reçu mes plus belles réponses.
    Tu étends mon regard et jamais ne renonce
    Ni ne s’avoue vaincu et jamais ne s’enfonce.

    Chaque fois je te vois tourner vers le soleil ;
    À chaque heure du jour tu demeures en éveil.
    Quand les ténèbres tombent, tu te mets en sommeil,
    Mais quand tu sors de l’ombre, tu sonnes le réveil !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Cœurs de tournesols

    Cœurs de tournesols

    Cœurs de feu, flamboyant, de soleil !
    Fleurs de terre, émergeant du sommeil !
    Filles d’eau, absorbant la bouteille !
    Courants d’air, éclatant sans pareil !

    Cœurs de terre, nourrissant mon éveil !
    Fleurs de l’eau, séduisant mon oreille !
    Filles d’air, suscitant mon réveil !
    Flots de feu, scintillant de vermeil !

    Cœurs de l’eau, navigant sans pareil !
    Fleurs de l’air, butinant les abeilles !
    Filles de feu, méditant mes conseils !
    Fruits de terre, produisant des merveilles !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le bateau-Lune

    Le bateau-Lune

    Viendras-tu sous la Lune, dans le secret des dunes ?
    Mon bateau de fortune mouille dans la lagune.
    La nuit est opportune, j’ai l’accord de Neptune !
    Viens sans frayeur aucune, viens, rejoins-moi ma brune !

    Ce soir dans la brume sans autre costume,
    Toi, l’encrier d’écume et moi le porte-plume.
    Et comme de coutume, cette nuit sous les plumes,
    Que l’amour nous consume à son plus fort volume !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La femme rousse

    La femme rousse

    Celle que j’ai aimée, que j’ai presque épousée,
    A beaucoup de chagrin depuis que j’ai quitté
    Son lit et son foyer, qu’elle m’a jalousé.
    Aussi je reconnais ma responsabilité.

    N’ai-je pas de la peine, moi qui ai traversé
    Océans d’aversions et d’amour transpercé ?
    Veux-tu voir les raisons qui m’ont bouleversé,
    Arrêter les griefs qui t’ont controversée ?

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’atlante amarante

    L'atlante amarante

    Accueillante, avenante, tu m’étais apparue
    Nimbée de gentillesse et tes mots un peu crus
    Ne me dérangeaient pas ; ils étaient bienvenus ;
    Et tu m’as embrassé et montrée toute nue.

    Mais petit à petit cette rigidité
    A grandi et rompu toute l’intimité.
    Rien ne te convenait ; tu m’as court-circuité
    Invitant à trahir toute notre amitié.

    Et je suis à la rue …
    … mais j’ai ma dignité.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La vague déferlante – 2

    La vague déferlante - 2

    Savez-vous où est le peintre, le maître de la palette ?
    Mais où est passé l’artiste, disparu aux oubliettes ?
    Il a laissé ses couleurs s’échapper de sa mallette
    Maintenant tout se mélange, tout échappe à sa houlette.

    Soudain le bleu de la vague attaque avec les goélettes.
    Mais quand sonne la retraite, c’est le retour des sablettes,
    Les dunes de sable jaune dominent sur la plagette ;
    Puis c’est à nouveau l’assaut commandé par les mouettes.

    Puis soudain le jour faiblit, lentement la marée monte.
    Le sable blond disparait et sans demander son compte !
    Puis le soleil qui se couche enflamme le ciel de fonte ;
    La nuit met son couvre-feu sur ce monde noir de honte.

    Mais où est passé le peintre ? C’est lui le vrai responsable !
    Savez-vous où est l’artiste ? On recherche le coupable !
    Il a laissé ses couleurs dans un chaos effroyable.
    Maintenant c’est les ténèbres, c’est fini, c’est pitoyable.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La délectation

    La délectation

    J’ai traversé mille dangers, j’ai reçu mille tentations,
    Mais je n’ai jamais reculé, j’ai accepté l’humiliation.
    Je continue à avancer malgré les dénonciations.
    Et je m’attache à progresser en évitant l’aliénation.

    Mais après mon initiation, j’ai l’âme en paix et reposée.
    J’ai reçu l’illumination, tous les dangers sont oubliés.
    Mon cœur vit une association, l’esprit serein est détaché.
    Je suis la réconciliation, je suis vainqueur et je suis prêt !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le conseil de Bouddha

    Le conseil de Bouddha

    Il montre un visage impassible, tout en lui parait immobile.
    Il garde les yeux entre-ouverts mais il entend, il assimile.
    Il nous regarde à l’intérieur avec la vision dans son cœur.
    Il nous entend de l’extérieur tout en gardant un air songeur.

    Il reste calme, indifférent, mais enregistre tous nos mots.
    Il prend tout, ne rejette rien, il ingurgite tous nos maux.
    Il digère en son intérieur et nous décharge des douleurs
    Il régurgite à l’extérieur toutes nos peurs et nos rancœurs.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le flambeau floréal

    Le flambeau floréal

    Devant ma fenêtre au soleil, j’ai exposé mon idéal :
    Un bouquet de fleur éclatant, mon altier flambeau floréal.
    Il illumine ma maison comme une aurore boréale.
    Il est témoin de ma passion de Marseille jusqu’à Montréal !

    Ce bouquet expose un appel, il formule de belles intentions.
    Un flambeau de fleurs immortelles, un témoignage de l’impossible.
    Aucune fleur n’est délaissée, chaque fleur a la prétention
    De réaliser le bouquet et percevoir tous les possibles.

    Il montre le côté actif, la destination infinie,
    Il chasse les peurs et les doutes, il les extrait de votre cœur.
    Il veille pendant votre sommeil, vos rêves deviennent plus définis
    Vos rêves se changent en inventions et vous devenez des sauveurs.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Chanson lucide (lue Cid)

    Chanson lucide (lue Cid

    Percé jusqu’au fond du cœur
    D’attaque multiples aussi bien que cruelles,
    Misérable anima qui cherchait la querelle,
    Malheureux animus d’une injuste rigueur,
    Je demeure immobile, et mon âme abattue
    Cède aux coups qui me tuent.
    Si près de voir ma vie renouvelée,
    Ô Dieu, la douleur intestine !
    En ce combat mon cœur est l’offensé,
    Et l’offenseur le cœur de Martine !
    Que je sens de rudes sauts !
    Contre mon propre destin mon désir s’intéresse :
    Il faut calmer les envies, et perdre les caresses.
    L’un m’anime le cœur, l’autre retient mes assauts.
    Réduit au triste choix de me trahir moi-même,
    Ou de vivre un dilemme,
    Des deux côtés mon mal est infini.
    Ô Dieu, la douleur intestine !
    Faut−il laisser mes efforts anéantis ?
    Faut−il punir celle qui les ruine ?
    Dans mon corps, dans le sien, dans mon âme, dans mon cœur,
    Noble et dure torture, aimable dictature,
    Tous mes désirs sont morts, et mes espoirs ternis.
    L’une me rend malheureux, l’autre fou de douleur.
    Cher et cruel espoir d’une âme généreuse,
    Mais ensemble amoureuse,
    Digne ennemi de mon plus grand bonheur,
    Dard qui cause ma ruine,
    M’as-tu frappé pour pousser mon malheur ?
    M’as-tu frappé pour perdre Martine ?
    Il vaut peut-être mieux mourir dans l’immédiat.
    Je le dois à Martine aussi bien qu’à moi-même ;
    J’attire en la quittant sa haine et ses problèmes ;
    J’attire mon mépris en ne me respectant pas.
    À mon plus doux espoir l’un me rend infidèle,
    Et l’autre indigne d’elle.
    Mon mal augmente à le vouloir guérir ;
    Tout redouble ma déprime.
    Allons, mon âme ; et puisqu’il faut mourir,
    Mourons du moins pour oublier Martine.
    Mourir sans bâtir ma maison !
    Rechercher un départ si mortel à ma gloire !
    Endurer que l’histoire impute à ma mémoire
    D’avoir mal soutenu l’honneur et ma raison !
    Respecter un amour dont mon âme égarée
    Voit la perte assurée !
    N’écoutons plus ce mental suborneur,
    Qui ne sert qu’à ma ruine.
    Allons, lâchons, abandonnons nos valeurs,
    Puisqu’après tout il faut m’éloigner de Martine.
    Oui, le mental s’était déçu.
    Je dois tout à mon cœur avant qu’à ma maitresse :
    Que je meure en sautant, ou meure de tristesse,
    Je rendrai l’âme pure comme je l’ai reçue.
    Je m’accuse déjà de trop de négligence ;
    Agissons avec diligence ;
    Et tout honteux d’avoir autant lâché,
    Ne soyons plus dans la ruine,
    Puisqu’aujourd’hui mon cœur est l’offensé,
    Si l’offenseur est le cœur de Martine.

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