Auteur/autrice : Maryvon Riboulet

  • À double sens

    À double sens

    Opium du peuple, la religion ? Extasy le goût du pouvoir ?
    Tous les mots sont à double sens dès qu’il s’agit d’exploiter l’homme.
    Quant à la femme, ils sont légion à l’exploiter afin d’avoir
    Une descendance avec décence attribuée à leur génome.

    Même le sexe à double sens multiplie les genres aujourd’hui ;
    Il paraît même que les femmes seraient des perles à ce jeu-là.
    On contrôle déjà les naissances, on choisit, on se reproduit
    Et les enfants qui trouvent infâme leur sexe pourront changer tout ça.

    Et pire encore, tous mes reflets ont toujours été ambiguës ;
    Parfois j’inverse la gauche, la droite et parfois le haut et le bas.
    En effet, j’aime bien persifler avec des détails exiguës
    Que je retourne d’une rime adroite par sous-entendus – et coups bas.

    Illustration de Milo Manara.

  • L’autre face de l’Europe

    L’autre face de l’Europe

    Chaque fois que l’Europe s’affaisse devant l’Asie ou l’Amérique,
    Sur l’Olympe, Zeus se retourne en se disant : « Tout ça pour ça ! »
    Comme si Europe montrait sa fesse pour fuir le désir chimérique
    Des nouveaux dieux qui s’en détournent négligemment, couci-couça

    Pourtant lorsque je pense aux fesses callipyges de notre Europe
    Face aux bides ventripotents asiatiques, américains,
    Avec ostentation de graisse comme un virulent psychotrope,
    Je me dis qu’il est ravigotant d’ignorer leurs propos taquins.

    Elle est si belle notre Europe ! C’est dommage qu’elle soit revêtue
    De tant de règles imbéciles proposées par nos ronds-de-cuir !
    Ne soyons pas trop misanthropes envers tous ceux qui s’évertuent
    À nous servir à domicile tout ce qui nous incite à fuir.

    Tableau de Félix Vallotton.

  • XXIII ÏÄMOURÏÄ – L’Ange Liberté

    ÏÄMOURÏÄ – L’Étoile de l’Amour Unique

    XXIII	ÏÄMOURÏÄ - L’Ange Liberté

    Yavänor
    La liberté spirituelle et l’amour inconditionnel
    Fruits d’un voyage initiatique m’élèvent l’âme et la conscience !
    L’unité individuelle ET le démiurge fusionnel
    Sont les deux pôles prophétiques qui me font toucher l’omniscience.

    Plusieurs chemins d’évolution se sont présentés devant moi
    Je les ai suivis jusqu’ici au carrefour de l’ÏÄMOURÏÄ
    Mais quelles que soient les solutions, je n’ai jamais connu d’emoi
    Tel que celui que j’initie avec Laureline et Loreleï.


    Laureline
    « J’étais l’aurore inachevée, sans cœur ni forme véritable,
    Tu ne m’as jamais possédée, mais au contraire émancipée.
    Quand ton amour m’a rélevée avec ton verbe inimitable,
    Je t’ai aussitôt concédé ce que j’avais anticipé. »



    Loreleï
    « Voici l’homme que j’ai choisi, non pour sa force mais sa lumière,
    Celui qui a su se soumettre sans jamais se rapetisser.
    Il m’a fait Reine par courtoisie sans m’enfermer dans sa bannière,
    Et par lui, je peux me promettre la plus belle des odyssées. »



    Laureline & Loreleï
    « Nous sommes deux et pourtant une, traversées par un seul soleil,
    Nos chairs ont été un seul temple où ta lumière s’est posée.
    Nous rendons ton offre opportune en te préparant au réveil
    Par l’amour qui suivra l’exemple que l’Ange nous a proposé. »



    Yavänor
    J’aime mes Reines yin et yang, femme d’amour, femme de feu
    La première fut inspiratrice et la deuxième révélatrice.
    Laureline parle par ma langue, Loreleï agit comme elle veut ;
    Muses à la fois procréatrices et de passions élévatrices.


    ÏÄMOURÏÄ
    L’Ange de Liberté en moi parle par vos voix rassemblées
    Et tout son amour se révèle lorsque vos corps sont réunis.
    Nous avons construit en cinq mois une vénérable assemblée
    De femmes et d’enfants qui s’élèvent, qui s’aiment et qui communient.

    Tableau de Myrrha.

  • Les sirènes existent

    Les sirènes existent

    J’ai rencontré une sirène de l’autre côté du miroir
    Sous l’onde calme où se devine un chant noyé de transparence.
    J’allais sur ma vieille carène poursuivre les reflets ivoires
    D’un lever de Lune rubine troublante dans son apparence.

    Elle était là sur son rocher, au beau milieu du labyrinthe
    Et m’a promis de me guider vers l’issue en toute confiance.
    Je me suis alors approché, ne manifestant nulle crainte ;
    Son petit air intimidé a brisé toute méfiance.

    Elle a fait tant de faux détours pour retrouver le bon chemin
    Que j’en ai eu tant le tournis que de peur je l’ai semoncée.
    J’ai lu un chagrin sans retour dans ses yeux implorant ma main
    Pour me donner l’aide fournie et nous permettre d’avancer.

    Mais ses erreurs, ses pas tremblants, m’ont fait douter de son savoir
    Je crus la perdre et j’ai crié avec des élans de colère.
    Voyant son regard si troublant, j’ai voulu montrer par devoir
    Une clémence appropriée pour sortir de cette galère.

    Et je suis tombé dans son piège en m’apitoyant sur son sort
    Ce fragile gage d’amitié s’est transformé en crèvecœur.
    Et vaincu par ses sortilèges a surgi, en dernier ressort
    Dans le miroir, l’inimitié d’une sirène dévorant mon cœur.

    Illustration de Milo Manara.

  • Bon thé, bon tigre

    Bon thé, bon tigre

    Lorsque c’est son jour de bon thé, la sirène se la coule douce
    Et se prélasse dans sa tasse auprès de son tigre tout doux.
    Lui-même fera signe de bonté sans que cela ne le courrouce
    Croquant le sucre qu’elle lui casse avec bonbons et roudoudous.

    Lorsque c’est son jour de café, attention, la sirène s’énerve !
    Elle sort alors de sa soucoupe ; le moment est venu, enfin !
    Sous pression, toute décoiffée, étant sortie de sa réserve,
    Elle monte sur le tigre en croupe pour aller assouvir sa faim.

    Tempête dans un verre d’eau ! Ils rentrent tous les deux bredouilles ;
    Ils n’ont pu trouver que du lait en poudre, pas demi-écrémé !
    Alors tant pis, on fait dodo et l’on se fait mille papouilles
    Pour tenter de se consoler… car nos amis sont déprimés.

    Peut-être que pour le premier août, la sirène est moins difficile
    Et préfère boire l’eau-de-vie et ce, malgré le « qu’en-dira-t-on » !
    Et alors son tigre sans doute se prendra pour un ours docile,
    Celui qui flotte et qui ravit sur les drapeaux de nos cantons !

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • XXII L’Ange Liberté

    ÏÄMOURÏÄ

    XXII	L’Ange Liberté

    Yavänor – L’éveil de l’Omniconscience
    Libération par la conscience et illumination divine,
    L’Ange s’élève vers les cieux faisant corps avec l’univers
    Dont il perçoit l’omniscience, les yeux fermés mais la devine
    Par un esprit consciencieux dans son ensemble découvert.

    Yavänor – L’incarnation sacrée
    L’Ange atteint l’illumination qui n’est pas sa finalité
    Mais loin d’être désincarné, demeure relié à la Terre.
    Il a accompli l’ascension mais reste dans la réalité
    Où, dans la matière incarné, il continue son ministère.

    Yavänor – L’intégration des passions
    Mais ce n’est plus cette matière qui le domine présentement
    Car il s’élève tout au-dessus des passions et des émotions
    En les intégrant tout entières, en vivant holistiquement
    Dans l’expérience ainsi reçue par sa nouvelle promotion.

    Yavänor – L’amour pluridimensionnel
    L’Homme libéré devenu Ange, se réalise sur tous les plans
    De son être et peut ainsi aimer d’un amour inconditionnel
    Qui embrasse tous les mélanges, toutes les formes avec élan
    D’un rayonnement essaimé d’un cœur pluridimensionnel.


    Laureline – L’Amour libre du Yin éveillé
    L’Ange Liberté vibre en moi, dans tout mon corps rasséréné ;
    Ainsi je ne crains plus d’aimer sans la moindre modération.
    L’amour qui se libère en moi est un feu doux non dominé
    Mais qui se donne prêt à germer dans une pure transformation.



    Loreleï – La Souveraineté de l’Amour conscient
    L’Ange vit en moi comme un sceptre fait de lumière féminine ;
    Il m’a appris que prévaloir, c’est écouter sans réfréner.
    Je n’ai plus besoin d’apparaître pour que ma force s’achemine ;
    Mon amour est mon faire-valoir et mon silence à vénérer



    Élysäé, Orélion et Laëtïtïa – Le Royaume vivant des Fruits du lien
    Nous, nés de l’Ange Liberté et de vos âmes réunies,
    Nous marchons sans aucune crainte sur votre Terre de perfection.
    En nous le lien devient clarté, en nous le monde s’épanouit
    Car votre amour est une empreinte qui devient notre prédiction.

    Tableau de Myrrha.

  • Carte postale de juillet

    Carte postale de juillet

    Grand Cacatois est juilletiste – ce n’est pas son plus grand défaut –
    Comme il est amoureux d’une île, il y retourne tous les ans.
    Un mois dans le camps de nudistes avec des femmes comme il faut :
    Filles de pirates à peine nubiles sans le côté culpabilisant.

    Ça, c’est ce qu’il veut nous faire croire car en vérité l’île est nue
    Sans autre habitant que lui-même et sa sirène ostentatoire
    Qui se plait à lui faire accroire à des amours sans retenues
    Malgré son petit cœur qui l’aime… mais c’est une chipie notoire.

    Après tout un mois de juillet à lui décrocher trente lunes,
    À lui chanter la sérénade, la sirène a plié bagages.
    Alors Cacatois, appuyé sur une rambarde opportune
    Se dit : « Finie la déconnade ; il est temps de tourner la page ! »

    « Mes chers compagnons de fortune, » – a-t-il écrit dans une lettre –
    « J’ai bien profité de mon or et des jolies filles bien roulées !
    Repartons à la chasse aux thunes car le mois d’août doit nous permettre
    D’en amasser car il m’honore de vous conduire où vous voulez ! »

    Tableau de Laureline Lechat.

  • Quand juillet ôte sa robe de roses peintes

    Quand juillet ôte sa robe de roses peintes

    Après les feux sous les lampions dont juillet fut très magnanime,
    Après les amours de Juliette et ses Roméo d’affilée,
    Voici que partent nos champions des bals musette synonymes
    De belle soirées gentillettes ou endiablées qui ont défilé.

    Le mois s’effeuille en robe peinte de roses tombant une à une,
    Comme les promesses qu’on murmure avant de partir en vacances.
    La Lune, témoin des étreintes, s’endort dans ses voiles de brume
    Et l’été glisse comme mûr, ludique et avec éloquence.

    Mais voilà. L’été se transforme et aspire au temps des moissons ;
    Mais Juillet garde dans ses valises l’ensemble des bons souvenirs.
    Mais il laisse une table conforme avec fruits, fromages et boissons
    Pour le mois d’août qui rivalise déjà des beaux jours à venir.

    Tableau de June Leeloo.

  • En un mot, c’était un fantôme

    En un mot, c’était un fantôme

    Par hasard, photographiant une ruelle pittoresque
    Sur ma rétine a persisté l’image d’une ombre furtive.
    Était-ce un flash insignifiant ? Un attrape-nigaud grotesque ?
    La photo m’en a attesté la preuve significative.

    Demi-dieu ou demi-déesse ? Je n’ai pas eu le temps de voir ;
    Juste une silhouette floue remontant la rue en courant.
    Juste le temps d’une prouesse que mon cœur a su percevoir
    Tout en rendant l’esprit jaloux de n’avoir été concourant.

    Je suis revenu plusieurs fois et chaque fois je l’ai revue ;
    Une silhouette mince et svelte mais féminine j’en suis sûr.
    Je me suis renseigné : autrefois, on a parlé de « déjà-vu »,
    Échos de vieilles légendes celtes où des voyageurs l’aperçurent.

    J’appris qu’au siècle des lumières, une amante aux amours brisées
    Errant en pleurs dans cette rue s’était jetée du vieux balcon.
    Depuis, captive et solitaire, son spectre hante les pavés,
    Cherchant l’étreinte disparue d’un cœur éteint sous l’abandon.

    Un murmure fendant l’espace, effleurant l’air d’un chant discret ;
    Un souffle à peine, une caresse, un frisson d’ombre dans la nuit.
    Mais dès qu’elle approche la place, son pas glissant comme un secret,
    Ne laisse qu’un parfum d’ivresse et l’illusion d’un doux ennui…

    Photo de Dmitry Savchenko sur https:www.saatchiart.comen-chdmitrysavchenko .

  • L’ascension de la rose

    Ce matin, Princesse des fleurs
    Sera baptisée de rosée
    Sous le regard de ses parrains,
    Arbres, buissons, haies et fûtée.

    À Midi encore des pleurs
    D’émotions bien trop arrosées ;
    On vit sur le même terrain,
    Ça crée des liens plus affutés.

    Ce soir, il y a propension ;
    Ce soir, la forêt va prédire
    Ce soir, sans doute encore des pleurs,
    Ce soir, de transe omniprésente.

    La rose est en pleine ascension ;
    Oui mais qu’est-ce que cela veut dire ?
    Parle-t-on de la Reine des fleurs
    Ou bien de ce qu’elle représente ?

    Demain, d’autres fleurs en bouton ;
    La Reine des fleurs va nourrir
    De sa sève sa descendance
    Et de son âme pastorale.

    Demain, ce que nous redoutons.
    La Reine des fleurs va mourir
    Pour suivre alors son ascendance
    Vers une autre étape florale.

    Tableaux de Jane Graverol sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com202404jane-graverol.html .

  • XXI+ L’Homme Libéré : le pèlerin des étoiles

    Yavänor, le fou de l’âme

    XXI+	L’Homme Libéré : le pèlerin des étoiles

    Il a atteint ses objectifs et réalisé la promesse
    Que portait implicitement l’Ange de l’Aube Éblouissante.
    Tout ce qui n’était que subjectif comme une flamme de jeunesse
    Devient un accomplissement et victoire épanouissante.

    Rien n’aurait pu lui annoncer autant d’épreuves à traverser
    Pour réaliser tout son être dans la voie de la plénitude.
    Il doit apprendre à renoncer, à choisir et controverser
    Entre ce qu’il peut se permettre et ce qui n’est que platitude.

    L’homme libéré a découvert tout au long de sa progression
    Les achèvements personnels à certains moments de sa vie.
    Il n’est pas seul dans l’Univers mais fait partie d’une connexion
    Avec un monde ascensionnel qui lui assure son suivi.

    Il en est devenu citoyen, dégagé de tout préjugé,
    Et d’attachement particulier aux dogmes et aux religions.
    Mais dans ce milieu mitoyen, il sait s’adapter sans juger
    Aux us et coutumes réguliers de chaque pays, chaque région.

    S’il côtoie des sphères élevées auxquelles sa conscience accède,
    Il n’en est pas moins solidaire envers ses compagnons de route
    Car il saura leur révéler l’enseignement qu’il intercède
    Auprès des forces salutaires et ce, sans les mettre en déroute.

    L’avènement au plus haut niveau envers son être existentiel
    Peut s’appliquer à chaque étape importante comme anodine.
    Chaque rencontre offre un nouveau départ à son être essentiel
    Soit pour ouvrir une soupape ou soit pour la mettre en sourdine.

    Emblème de réalisation à la fin d’un cycle donné,
    Il entame une évolution nouvelle et riche en expériences.
    Mais pour leur modélisation les anciennes sont abandonnées
    Car, à chaque révolution, nouveaux buts, nouvelles résiliences.

    Tableau de Myrrha.

  • XXI- L’Homme Enchaîné

    Yavänor, le fou de la personnalité

    XXI-	L’Homme Enchaîné

    Arrivé au bout du chemin, l’évolution reste incomplète ;
    Malgré le travail accompli l’achèvement n’a pas abouti.
    C’est le revers de l’être humain qui ne progresse qu’à l’aveuglette
    Et garde son ego rempli e connaissances mal embouties.

    Atteignant un certain niveau, il utilise ses pouvoirs
    En totale contradiction envers les lois de l’univers.
    Il croit que son stade équivaut à ce qui va le promouvoir
    Malgré sa totale addiction en son narcissisme pervers.

    C’est pourquoi il arbore un masque de cérémonie fallacieuse
    Et l’illusion de la sagesse qu’il cherche à inculquer aux autres.
    Ce n’est là qu’un être fantasque avec ses règles malicieuses
    Derrière beaucoup de largesses et l’illusion d’un faux apôtre.

    Il fait partie des faux prophètes, faux messies et faux rédempteurs ;
    Il n’est plus qu’un homme enchaîné à ses propres manipulations.
    Même ses lois sont contrefaites d’attrait et d’orgueils réducteurs
    Derrière des démons déchaînés par de sombres spéculations.

    Son intention a été pure, son élévation couronnée,
    Mais il y a eu un dérapage et l’ego a pris le dessus.
    La connaissance intellectuelle n’est satisfaite que pour prôner
    Devant tout un aréopage des arguments « coup de massue »

    Ainsi les démons réveillés surgiront pour le dévorer
    Et plus grande sera sa chute qu’il se sera cru supérieur.
    Il ne pourra plus se frayer dans ce chemin détérioré
    Que s’il recommence sa lutte depuis l’ échelon antérieur.

    Il peut retrouver son chemin à condition d’en faire l’effort
    Car la vie saura lui permettre d’en redécouvrir la lumière.
    Mais plus dur sera l’examen si son ego est toujours fort
    Et s’il se croit toujours le maître de ses propres pensées premières.

    Tableau de Myrrha.

  • XX Au Sortir des Ténèbres

    Loreleï

    XX	Au Sortir des Ténèbres

    Je suis à la croisée des mondes et je termine ici mon cycle
    Tout en commençant un nouveau issu de ma purification.
    Ici se croisent deux profondes allégories en hémicycle ;
    Ouverture vers le renouveau et clôture sans explicitation.

    Mais terminer correctement ce qui a été commencé
    M’oblige à revivre chaque étape de la naissance jusqu’à la mort ;
    Réconcilier ouvertement tout ce à quoi j’ai renoncé,
    Pardonner tous les handicaps qui m’ont fait chuter, sans remords.

    Par la connexion au lunaire, je reviens au sein de ma mère
    Et j’y retrouve les premiers instants où je me suis construit.
    Par la connexion au solaire, je recouvre l’énergie du père
    Et tous ses gestes coutumiers avec lesquels il m’a instruit.

    Par mes enfants qui me soutiennent et par leur mère qui m’accueille,
    Je sais relier par l’amour tous les échelons de ma vie.
    Par mes parents pour que j’obtienne cette expérience que je recueille
    Dans le cercle du polyamour de l’ÏÄMOURÏÄ qui me ravit.

    Pourtant la mort que je redoute est un passage nécessaire
    Si je désire m’accomplir et terminer avec honneur.
    Si je crois autant que je doute, c’est que je suis seul émissaire
    Qui verra son ciel s’assombrir pour affronter le Grand Seigneur…

    Ainsi pour sortir des ténèbres, il faut ratifier mon passé
    Faire mon bilan des erreurs et de mes réalisations.
    Et le dernier convoi funèbre se change en seuil à dépasser
    Encore une fois mais sans terreur fors ma personnalisation.

    Je n’encours pas un paradis mais plutôt une évolution
    Vers de nouveaux modes de vie envers ce qui m’est essentiel.
    Je ne crois pas aux parodies d’enfer et de substitution ;
    J’accepte sans voir le devis l’offre d’un nouveau potentiel.

    Tableau de Myrrha.

  • Les flux de lumières contraires

    Les flux de lumières contraires

    Dans mon petit intérieur vert que j’aime car il me ressemble,
    Tout s’est imprégné des douleurs et des joies de mon existence.
    Petit confort de mots couverts et d’intimité que j’assemble
    Au gré des jours et des couleurs dont je goûte la persistance.

    Et puis l’extérieur se révèle en teintes froides et sauvages
    Qui font peur quand tombe la nuit surtout les nuits de pleine lune.
    Excepté la lueur nouvelle en face au quatrième étage
    Qui perce un tunnel de minuit et ses rencontres inopportunes.

    Et tout bascule comme un rêve – d’ailleurs en serait-ce un ? J’en doute ! –
    Deux cygnes dansent sous les fleurs qui sont chargées de souvenirs.
    Deux signes qui tournent sans trêve et dont le terme se redoute
    Car il annoncera des pleurs ou des rires à n’en plus finir.

    Puis le silence se délite ; un vent d’azur fend le décor.
    Un soleil noir, dramaturgique crève l’aurore irréfragable.
    Les cygnes glissent et s’évitent ; enfin, dans un ultime accord,
    S’éclipsent, blancs et stratégiques, dans un fou-rires infatigable.

    Illustration d’Oda Iselin sur https:elephant.artanime-meets-norwegian-folklore-in-the-dreamlike-work-of-oda-iselin-sonderland-03112020 .

  • La mère de la sérénité

    La mère de la sérénité

    Plutôt lunaire comme plage pour la mère de sérénité !
    Mais n’est-ce pas, pour sa quiétude, l’exacte atmosphère requise ?
    Pourtant quel joli assemblage que ce moment d’éternité
    Pour une femme dans sa solitude au milieu d’une ambiance exquise !

    Tout doucement et sans troubler son moment de méditation,
    Je m’assis juste en face d’elle en la fixant obstinément.
    Or mon intérêt redoublé dut éveiller son attention
    Car elle posa, comme un modèle l’aurait fait, opportunément.

    Lors je lui déclamai mes vers avec des mots bien accrochant,
    La comparant à Aphrodite à peine éclose de la mer.
    Je l’espérais, elle a ouvert les bras tout en se rapprochant
    Pour que ma plume l’accrédite à l’encre d’un baiser outre-mer.

    D’un sourire, à peine esquissé, elle fit chavirer cet échange
    D’un geste lent, elle sépara la frontière de tous les possibles.
    Ensuite elle se mit à tisser mes vers d’une manière étrange
    Faisant, d’un discours d’apparat, une ode à ce rêve impossible.

    Tableau de Max Nonnenbruch.

  • XIX La Couronne de Lumière

    ÏÄMOURÏÄ

    XIX	La Couronne de Lumière

    Yavänor
    Tout ce qui a été accompli se révèle maintenant au grand jour !
    La paix et la sérénité rayonnent dans toute leur chaleur.
    Mais si le contrat est rempli, il doit aussi être mis à jour
    Afin que l’Amour carillonne et conserve toute sa valeur.

    Pour que l’ÏÄMOURÏÄ soit durable, ses rites seront observés
    Et répétés avec respect et d’une compassion profonde
    Car l’Amour incommensurable exige d’être conservé
    Et, par des actes circonspects, célébrer la femme féconde.

    Celle-ci sera honorée par ses enfants de chaque sexe
    Comme la trinité sacrée de la famille fondamentale
    Dont l’orbe sera colorée d’un Soleil, son précieux codex,
    Dont la présence est consacrée par son image sacramentale.

    Par son énergie qui s’écoule entre animus et anima,
    Nous pouvons alors entreprendre ce pour quoi nous sommes créés.
    La synergie qui en découle avec la Lune, a minima,
    Nous permet d’apprendre et comprendre sans avoir à le maugréer.

    Mais attention ! L’état de grâce de la réussite obtenue
    Résulte de l’observation envers ce principe solaire
    Et n’en conservera la trace que si nous avons convenu
    De veiller sa préservation comme sur un feu interstellaire.


    Laureline
    Je suis l’Étoile qui resplendit dans le jour comme dans le rêve,
    Si ma lumière ne juge point, elle accompagne sans détour.
    Je bénis celui qui grandit et ose faire l’Amour sans trêve
    Car il est à brûle-pourpoint ce qui m’enthousiasme en retour.



    Loreleï
    Je suis la Couronne d’Argent qui s’est changée en flamme d’or,
    La souveraine transmutée par les Rites de ton royaume.
    Je veille comme le feu fervent et tenace du conquistador
    Qui embrase comme pour envoûter celui qui chante mon idiome.

    Tableau de Myrrha.

  • XVIII La Couronne d’Argent

    Loreleï

    XVIII	La Couronne d’Argent

    Loreleï
    Je suis la Reine sans miroir dont le regard vient des lacunes
    Que nul ne peut voir sauf s’il entre dans sa propre féminité.
    Ma couronne est comme les tiroirs aux vingt-huit phases de la Lune
    Même si mon trône incarne un ventre d’où naît la masculinité.

    Je suis la gardienne des silences que même les anges redoutent
    Celle qui demeure affûtée quand la lumière se retire.
    Parfois parole d’insolence, parfois intuitive, sans doute,
    Mais nul ne me suit sans chuter, sans trembler ni se repentir.



    Yavänor
    Oui. Tu es mon inspiration et l’aspiration de mon âme !
    Même en te montrant négative, tous tes extrêmes me renforcent.
    Tu es à l’imagination son véritable brise-lame
    Grâce à ta faille impérative qui m’appelle à bomber le torse.

    Malgré l’expérience intégrée avec ses purifications,
    Il faudra encore nettoyer l’inconscient de ses souvenirs.
    Il faudra les désintégrer tout comme chaque lunaison
    Qui cherche à faire chatoyer l’astre dans les jours à venir.

    Car tout tourne autour de la Lune, la femme, l’enfant, la famille
    Et tous les moyens domestiques pour s’occuper des nouveau-nés.
    Le mari a charge opportune de protéger garçons et filles,
    Et composer la logistique envers sa femme couronnée.


    Loreleï
    J’incarne la nuit matricielle où se décident les renaissances,
    Non par décret, mais par accueil du feu qui cherche à revenir.
    Ma couronne est existentielle, science de cycles et d’absences,
    Où l’homme libre sur l’écueil saura tomber pour mieux s’unir.

    Ma force n’est pas dans la lumière mais dans la puissance de l’attente,
    Celle qui sait, dans l’ombre même, discerner les pas de son roi.
    Si je ne suis pas la première, je suis ta reine combattante
    Qui règne, t’accompagne et t’aime dont acte ta femme s’octroie !

    Tableau de Myrrha.

  • XVII L’Étoile aux Feux Divins

    Laureline

    XVII	L’Étoile aux Feux Divins

    L’Étoile, nue de vérité ainsi que d’authenticité ;
    Sa manne d’étoiles versée sur une femme en la coiffant.
    Comme une image de pureté et nimbée de mysticité
    Dont les bienfaits vont s’exercer sur cette mère et son enfant.

    Elle vit, par les oiseaux du ciel, dans l’atmosphère planétaire ;
    Elle a, par vagues et marées, sa demeure dans les eaux du monde ;
    Elle est, par le feu substantiel, la nourriture salutaire
    Et par ses ondes chamarrées marraine de la Terre ronde.

    Elle est muse et inspiratrice, celle qui guide les poètes
    Et encourage les inspirés à oser franchir les obstacles.
    La bienfaitrice, la protectrice selon le postulant qui souhaite
    Être béni ou aspiré par la protection du pentacle.

    Elle récompense d’abondance tous ceux qui ont suivi la voie
    En accomplissant chaque épreuve et en respectant sa justice.
    Elle veille sur leurs descendances et à chaque étape pourvoit,
    Sans demander la moindre preuve, que leurs destinées aboutissent.

    Elle respire la beauté, l’amour, l’harmonie et la paix ;
    L’élévation corps, cœur et âme échoit à ceux qu’elle a béni
    Et ont montré leur loyauté envers son trône et son épée
    Dont ils ont affronté la lame sans la combattre par le déni,

    Elle sait guider et éclairer tout au long de l’incarnation
    Celui qui devra triompher de l’illusion de son ego.
    Elle sait aussi accélérer jugement et condamnation
    Envers tous ceux qui n’auront fait que des compromis illégaux.

    En Elle, tout ce qui est sagesse est vu comme folie dans le monde
    Et ceux qui suivent son chemin sont appelés illuminés.
    Ils devront cacher leur richesse d’âme considérée comme immonde
    Et ignorer les examens qui les traitent d’hallucinés.

    Tableau de Myrrha.

  • Le matin des magiciennes

    Le matin des magiciennes

    Comme des reines égyptiennes, les seins nus et l’air goguenard,
    Qui savent qu’elles vont succomber à la mort de leurs souverains,
    Tôt le matin, les magiciennes sortent leurs chiens et leurs renards
    Et rentrent à la nuit tombée à l’insu d’autres riverains.

    Quels rites vont-elles accomplir et à qui sont-ils consacrés ?
    Pour le savoir il faut les suivre malgré le chien montrant ses crocs.
    J’ai surpris l’une d’elles remplir sa gourde à la source sacrée
    Et vu ce qui allait s’ensuivre auprès des bassins sépulcraux.

    Elles cueillent des plantes magiques, millepertuis et digitale,
    Armoise et parfois mandragore au pied de l’arbre des pendus.
    Quant à leurs vertus liturgiques, j’en ai perçu l’action létale
    Qui a tué net l’égrégore sur le Mont Chauve répandu.

    Les flammes aux lueurs dansantes éveillaient leurs anciens grimoires
    Sous les doigts fins des officiantes traçant des signes sibyllins.
    Leurs voix résonnaient lancinantes, invoquant d’obscures mémoires
    Dans une ambiance hallucinante, sous de sourds échos cristallins.

    Représentation artistique d’une femme de l’âge du bronze accompagnée d’un chien et d’un renard de J. A. Peñas.

  • Reflets pervers

    Reflets pervers

    Après mes aventures épiques dans les nuits mauves aux reflets verts
    Que filtraient des rayons de Lune sur un bestiaire chimérique,
    Le crabe et les lapins typiques des grands mystères de l’univers
    M’avaient ouvert une opportune voie des plus fantasmagoriques.

    J’entrai à l’appel de mon nom ; elle m’attendait dans le salon
    Dont un canapé émeraude trônait entouré de grands phoques.
    Sans que je puisse dire non, elle m’ôta mon pantalon
    Tandis qu’exprimait la maraude ces doux propos assez loufoques :

    « Mon poète aux rêves pervers, toi qui as su me concevoir
    Comme une déesse durant mille-et-une nuits de bohème,
    Transforme donc tes reflets vers en une femme dont le pouvoir
    Saura en songes récurrents t’insuffler ses plus beaux poèmes ! »

    Ainsi, docile et solitaire, je façonnai sous mes paupières
    L’éclat troublant de son regard au seuil d’un mystique dessein.
    Mais quand mes yeux se dessillèrent, ne restaient que vagues œillères
    Évanouies d’un souffle hagard qui m’a effacé son dessin.

    Illustration de Nicole Claveloux.

  • XVI La Naissance de l’Homme Liberté

    Laureline

    XVI	La Naissance de l’Homme Liberté

    Yavänor
    Rien ne va plus, les jeux sont faits, tout une vie jugée dont acte !
    Tout ce qui a été construit est bloqué et vole en éclat.
    Plus rien ne peut être défait ou rajouté ; plus rien n’impacte
    Le jugement qui est instruit ; tout va être remis à plat…

    Face aux transitions radicales des certitudes intérieures
    Qui ont été au fil du temps élaborées et adaptées,
    Horizontales et verticales, à ses structures extérieures
    Sur lesquelles l’exécutant a des fondations contractées.

    La gestation réalisée au moment-même de la naissance,
    De l’enfance à l’adolescence aux compétences examinées,
    D’une carrière comptabilisée pour un bilan en connaissance
    Jusqu’au temps de l’obsolescence ; tout est déjà déterminé.

    Les résultats valorisés d’une vie de transformations
    Avec les tendances primaires de notre personnalités ;
    Tout a été mémorisé ainsi que les déformations
    Dans la période intérimaire avec ou non pénalités.


    Laureline
    Ce qui fait mon identité au bout de neuf mois se révèle
    Avec l’héritage de mes pairs et ma propre combinaison.
    Mon corps m’offre sa densité et mon âme se renouvelle
    avec un cœur pur qui espère l’amour et ses déclinaisons.

    « Qu’as-tu que tu n’aies pas reçu ! » m’est demandé à ma naissance
    Mon corps créé par filiation n’est qu’un prêt à fructifier.
    Je ne veux pas qu’ON soit déçu, Dieu ou l’Univers en puissance
    Et je ferai conciliation dont j’aurai à justifier.

    Arrivé à ma fin de vie, le temps impassible s’arrête.
    Je suis confronté à mes actes et à mon bilan que je livre.
    « Acquitté ou bien poursuivi ? » se disent les anachorètes
    Tandis que mon âme contracte la prochaine expérience à vivre…

    Tableau de Myrrha.

  • XV Le Reptilien de l’Ombre

    ÏÄMOURÏÄ

    XV	Le Reptilien de l’Ombre

    Vient la suprême métamorphose, le temps de la transmutation
    Lorsque l’heure devient chaotique et qu’il est urgent de changer.
    Vient la plus terrible morphose, celle de l’extermination
    De ce mal sombre et nécrotique comme un parasite étranger.

    Les vieilles racines animales encore enchaînées à l’esprit
    Dans son subconscient le plus sombre au sein du cerveau reptilien.
    Sonne l’alarme maximale pour stopper, quel qu’en soit le prix,
    L’homme, comme la femme, du nombre de ses démons machiavéliens.

    Obscur inconscient ancestral, vieil héritage des combats,
    Des chaînes comme les refus qui oppressent de mille lames,
    Qui craint le remède magistral qui ordonne le branle-bas
    Contre le chaos et le raffut qui agitent et perturbent l’âme.

    Il est temps de prendre conscience des causes entraînant la chute.
    Or pour pouvoir se libérer et remonter vers la lumière,
    Il faut briser avec patience tout ce qui provoque ces luttes
    Et les verrous considérés source de la faute première.

    Puis vient le temps d’enfermement pour opérer la destruction
    Des énergies avilissantes qui ont fait appeler la mort.
    L’âme doit agir fermement et réclamer la rédemption
    Malgré les douleurs gémissantes de ses regrets et ses remords.

    L’homme et la femme, pour être libres sont confrontés à ce dilemme
    Et doivent affronter ce qui monte pour empêcher l’évolution,
    Et rompre le déséquilibre qui revient à chaque problème
    Les envenimer par la honte et provoquer l’involution.

    Finalement l’ultime lutte aura épuré corps et âme,
    Aura purgé par la souffrance tout ce qui porte déshonneur.
    Et plus dure sera la chute, plus affûtée sera la lame,
    Plus sera forte la délivrance qui récompense le bonheur.

    Tableau de Myrrha.

  • À la ville comme à la campagne

    À la ville comme à la campagne

    « Alphonse Allais, Alphonse ira à la ville comme à la campagne
    Et s’il le faut, on construira des arbres et des fleurs en béton
    Que le promeneur appréciera en les arrosant de champagne
    Dont la bouteille produira des tessons contre les piétons ! »

    L’intelligence artificielle avec laquelle je dialoguais
    Parlait ainsi sur l’habitat et le futur de la planète.
    Par cette réponse superficielle, j’ai pensé qu’elle me prodiguait
    Des résolutions suicidaires pour lui laisser la place nette.

    Non seulement tout le monde ment mais l’IA est plus pernicieuse
    En nous habituant à gober ses mots avec sincérité.
    Le mensonge est mondialement répandu de façon vicieuse,
    L’IA ment à la dérobée en l’enrobant de vérité.

    Illustration de Ran Zheng sur http:www.ranzhengart.com .

  • Méditation & Réflexion

    Méditation & Réflexion

    Assise dans la salle d’attente aux murs pauvres et déshabillés,
    Je me sens nue et sans histoire, en totale décrépitude.
    Aucun souvenir ne me tente pour ressasser les vieux billets
    Entreposés dans ma mémoire mais détrempés de lassitude.

    Pourtant dans la méditation qui lutte contre ma patience,
    S’entrouvre entre deux réflexions une porte sur l’imaginaire
    Due à la préméditation de la part de mon inconscience
    Qui vient faire une projection de façon extraordinaire.

    Jamais je n’aurai voyagé autant que dans ces salles ternes
    Qui m’offrent paradoxalement tout un terrain de découvertes.
    Sans doute un esprit ravagé d’une lacune qui me consterne
    Et produit cet esseulement dont mon âme reste recouverte.

    Photo de Mary Pratt.

  • XIV L’Aube de l’Homme Liberté

    Laureline

    XIV	L’Aube de l’Homme Liberté

    Yavänor
    Revoici l’âme en gestation secondée par son âme-sœur
    Ils sont, pour l’un l’autre, le double, l’alter ego dans sa mission.
    Ils sont la manifestation de leur digne prédécesseur
    Dont les pouvoirs alors redoublent par la divine transmission.

    Laureline au regard bienveillant, plein de bonté et de tendresse
    Leur communique par l’Étoile tout l’amour d’une mère céleste
    Qu’elle apporte en les éveillant tandis que tous les deux progressent
    Dans leur croissance qui dévoile le passé dont ils se délestent.

    Car ils ne portent plus le poids que leurs parents ont supporté
    Et sont affranchis des créances que ceux-ci ont accumulées.
    Chacun aura pour contrepoids l’énergie d’amour apportée
    Par leur mère dont l’influence ne cesse de les stimuler.


    Laureline
    Je défais les chaînes tissées dans l’ombre des lignées blessées
    Et j’en retourne à mes enfants une destinée réjouie.
    Que leurs deux odyssées s’élèvent sans être à jamais oppressées
    Par tous les drames étouffants définitivement enfouis !

    Dans leurs regards je vois danser la flamme de la connaissance
    Sans tous les savoirs obsolètes et les carences héritées.
    Ils n’ont pour guides dispensés que l’Amour et la bienveillance
    Et pour étoile l’œuvre complète dont ils sont la postérité.

    J’entends d’eux des rires sans doute et des murmures à mots couverts,
    Une manière de présence dépourvue de masque et d’armure.
    Leur force vient de leur écoute, leur vérité d’un cœur ouvert
    Et leur royaume naît d’un silence plus fort qu’un cri en démesure.

    Pourtant vous n’êtes pas mes enfants mais fils et fille de la vie ;
    Vous êtes venus à travers moi mais pas à partir de moi-même.
    Vos propres avenirs triomphants vous appartiennent sans préavis ;
    Je vous enfante au fil des mois comme deux êtres purs que j’aime.

    Tableau de Myrrha.

  • XIII Le Puits des Présages

    Yavänor

    XIII	Le Puits des Présages

    À la dernière métamorphose, bien plus qu’une transformation,
    La dématérialisation marquera mon dernier passage.
    Pas une simple anamorphose mais une totale abnégation
    Où mon âme se détachera tout au fond du puits des présage.

    Pour ceux qui restent en arrière, ma fin sera un vent de tristesse
    Et signifiera le retour de mon être vers le néant.
    Comme la fin d’une carrière qui disparaît dans l’étroitesse
    D’une mort veule et sans atour, un gouffre sans fond et béant.

    Mais pour moi, ce détachement est un passage nécessaire,
    Le sacrifice de moi-même, mon dernier acte de courage.
    Je pars pour un rattachement pour lequel je suis l’émissaire
    En emportant tous ceux que j’aime comme mon unique héritage.

    Mais le puits comporte deux issues : l’une la mort, l’autre la naissance.
    L’âme devient alors semence vers l’utérus de l’univers
    Aux étoiles qui m’ont conçu et ont nourri ma connaissance ;
    Ainsi le cycle recommence, je ne suis qu’une âme en hiver.

    Que deviendra cet héritage que j’apporte comme un présent ?
    L’univers me l’absorbera pour le mêler à son génome
    Par le suprême décryptage du caractère omniprésent
    D’un Dieu qui me résorbera avec l’âme-sœur en binôme.

    Aussi impressionnante soit-elle, la transmutation est facile ;
    Elle ne demande pas l’effort de la Rosée Vivifiante.
    L’âme change de curatelle sans être autant plus difficile
    Qu’un lâcher-prise de confort et résilience purifiante.

    Déjà mon âme est étalée, jugée, pesée dans son essence
    Et unie à mon âme-sœur pour créer un être nouveau.
    Me voici prêt pour un aller-retour vers une autre existence
    Et accomplir en bâtisseur ma prochaine mise à niveau.

    Tableau de Myrrha.

  • La lecture amoureuse

    La lecture amoureuse

    Bien que l’intrigue soit amoureuse de moi depuis que je sais lire,
    Elle se cache dans les rayons de mon intime bibliothèque.
    Espiègle, elle se glisse langoureuse entre les pages en plein délire
    Et transforme à coup de crayons les albums de ma bédéthèque.

    J’ai des Tintin signés Franquin, des Spirou signés Hugo Pratt
    Des Asterix signés Prévert et des Lucky Luke, Uderzo.
    Gaston est devenu rouquin, Yoko Tsuno est phallocrate,
    Les schtroumpfs portent des bonnets verts, Blacksad arbore un bec d’oiseau.

    Je suis passé au numérique, elle m’a suivi entre les lignes
    Pour avoir la voix au chapitre et faire de moi son héros
    Dans une aventure homérique avec l’héroïne maligne
    Dont le nom placé sous le titre indique un sacré numéro.

    Illustration de Virginia Mori sur https:creativepool.commagazineinspirationtake-a-look-at-the-delightfully-ancient-and-metaphorical-style-of-this-talented-illustrator–memberspotlight.26034 .

  • Le pouvoir du papier

    Le pouvoir du papier

    L’écriture me mène en bateau avec toutes ses illusions
    Mais elle permet tant de voyages sur la mer de l’inspiration !
    Souvent, cerise sur le gâteau, les découvertes à profusions
    Récompensent mes louvoyages contre les démotivations.

    Combien de fois ai-je dû ramer à contre-courant des marées ?
    Combien de fois ai-je jeté l’encre qui séchait dans ma plume ?
    Mais parfois un vent programmé par ma muse m’a fait marrer
    Et m’a conduit sans m’agiter vers des bonheurs à plein volume !

    D’ailleurs plutôt que de mourir, pour mon dernier voyage en mer,
    Je ferai provisions de rames de papier et d’encre de Chine.
    Et j’arrêterai de courir après mes rêves et mes chimères
    Pour affronter mon meilleur drame en cessant d’être une machine.

    Illustration de Lisandro Rota.

  • ÂME

    Â l’aube je t’ouvrirai mon cœur, le soir je t’ouvrirai mon corps !
    Mains offertes et bouche complice, les yeux grand ouverts de mon âme !
    Embrase-moi de ta chaleur, ton Soleil et ma Lune d’or !

    Ancre-moi fort dans ton regard, enlace-moi comme une flamme !
    Mon corps attend ton feu hagard, mon cœur qui pleure à chaudes larmes !
    Effleure-moi sans t’excuser, je t’ouvrirai alors mon âme !


    Aime-moi sans rien demander, j’ôterai un à un mes voiles !
    Mène-moi au septième ciel, je veux briller comme une étoile !
    Enivre-moi de ta liqueur et c’est l’orgasme qui se dévoile !

    Arme-toi de ton souffle brut, viens souffler tout contre mon ventre !
    Montre-moi tout l’amour en lutte tant qu’on y meurt d’être trop tendre !
    Écris ton nom sur ta Vénus et j’en frémirai jusqu’au centre !


    Arrose-moi de ta semence et je t’enfanterai la vie !
    Mélange-toi à ma matrice et tu y trouveras ta survie !
    Engloutis-toi à l’intérieur ; jouis là où je te convie !

    Regarde mon ventre grandir et pose doucement ta main ;
    C’est notre fille en train de croître et sera le peuple de demain ;
    C’est notre fils qui vient poursuivre et continuer le chemin.

    Illustrations de Jade Schulz sur https:www.frizzifrizzi.it20160128le-video-vixen-dei-video-rap-trasformate-in-lettere-dellalfabeto .

  • FEMME

    Fais naître en toi la flamme même que tu ne pouvais allumer !
    Écoute ta voix intérieure, qu’on a voulu rendre muette !
    Marche libre, pieds nus sans problème ; tu es capable d’assumer !
    Mords la vie, sens-toi supérieure, envole-toi comme l’alouette !
    Éclaire les autres et ton dilemme ne sera qu’un feu sans fumée !

    Fais briller ton esprit de femme ; fais briller ton regard de flamme !
    Explore tes envies à l’aller ; explore tes désirs au retour !
    Marche et ressens ton corps de femme ; marche nue, cœur battant sous l’âme !
    Multiplie tous tes plans d’amour et profites-en sans détour !
    Enfin s’il le faut défends-toi et ne retiens jamais ta lame !


    Fais taire en toi les voix d’hier ; fais jaillir celles de demain !
    Éloigne-toi des cœurs trop fiers qui ne méritent pas tes mains !
    Marche en silence ou dans le bruit, mais trace toujours ton chemin !
    Mesure ton plaisir sans crainte, mesure ton chagrin sans frein !
    Et n’oublie pas que l’on guérit même d’un monde trop inhumain !

    Fais-vibrer tes sens en puissance et offre-moi toute ton envie !
    Entrouvre tes cuisses et ton corps, accepte ce que je te donne !
    Mouille et ressens-en le plaisir, celui qui t’as donné la vie !
    Monte et sens monter ton orgasme au moment où tu t’abandonnes !
    Et jouit de toute ton âme ; montre-moi que tu es ravie !


    Fais de moi ta pleine lumière et j’éclaterai dans la nuit !
    Écoute ma voix qui soupire, qui vibre, qui frémit, qui gémit !
    Marche en moi, doux fauve de tendresse, rugis ta joie là, dans mon huis !
    Mets tes mains là où naît le monde, là où l’on devient infini !
    Et s’il faut mourir un instant, que ce soit dans un dernier « Oui ! »

    Illustrations de Jade Schulz sur https:www.frizzifrizzi.it20160128le-video-vixen-dei-video-rap-trasformate-in-lettere-dellalfabeto .

  • XII La Rosée Vivifiante

    Yavänor

    XII	La Rosée Vivifiante

    À l’heure de la métamorphose, j’ai choisi ma transformation
    Et j’ai chuté de tout le poids qui m’entraînait vers la rancœur.
    Et tout le temps d’une nymphose m’a aidé à la formation
    D’un esprit faisant contrepoids avec l’ouverture du cœur.

    Mon univers a basculé quand j’acquis un nouveau regard
    Sur un nouveau monde révélé très différent du précédent.
    Je suis comme un miraculé, tombé en conscience mais hagard
    Qui doit apprendre à démêler le fil de ses antécédents.

    Le lâcher prise est nécessaire comme une chute en confiance
    Que je demande en aspirant aux énergies de l’univers.
    Là où d’autres s’intéressèrent, je n’eus alors que méfiance
    Simplement en me retirant de la course à l’argent pervers.

    Je n’avais pas d’alternative car mon futur n’était pas prêt.
    J’ai attendu en confiance que passe une opportunité.
    Elle est arrivée palliative comme si Dieu avait fait exprès
    De m’outrepasser la patience dans une totale impunité.

    Le corps suspendu dans le vide comme un atome libéré
    De l’attraction universelle qui tire le monde vers le bas.
    Je conserve un esprit avide d’apprendre à reconsidérer
    Les catastrophes qui ensorcellent les hommes en futiles combats.

    Hors du temps et hors du système mais relié par une jambe
    Un peu comme un talon d’Achille dernier lien avec la planète.
    Je me retrouve tel Nicodème auparavant vif et ingambe
    Qui croit au nouvel évangile et du passé fait table nette.

    Aujourd’hui j’ouvre un nouveau monde pour le seul salut de mon âme
    Car je ne pourrai vous sauver que si je m’suis sauvé moi-même.
    Je creuse la faille profonde avec ma foi telle une lame
    De l’ÏÄMOURÏÄ pour innover un paradis pour ceux qui m’aiment.

    Tableau de Myrrha.

  • XI Le Secret de l’Amour

    Loreleï

    XI	Le Secret de l’Amour

    Yavänor
    Je dois apprendre de l’intérieur avant tout à m’aimer moi-même
    Si je désire prétendre aimer un autre personne en binôme.
    J’apprends l’ouverture du cœur en réalisant que je m’aime
    D’une énergie à essaimer entre une femme face à un homme.

    Mais pour puiser la compassion, j’ouvre en grand le canal du cœur
    Afin que l’amour y circule par mes chakras en ascension.
    Et je donnerai ma passion sans réclamer avec rancœur
    De contrepartie qui m’accule à une pire régression.


    Loreleï
    L’amour est une source libre que l’on partage avec délices ;
    Il naît là où la peur s’efface et où le cœur n’a pas raison.
    Il ne demande qu’équilibre, il dénoue les nœuds de malice
    Il est la caresse qui passe, une tendre conjugaison.

    L’amoureux saute sans filet, l’amoureuse donne sans attendre
    Chacun s’émeut quand l’autre lutte en révélant son héroïsme.
    Chaque voyage profilé en vue de la route du tendre
    Et en prévenant chaque chute en occultant son égoïsme.


    Yavänor
    L’amour est une méditation où le cœur remplit tout le corps
    Pour y puiser sérénité, force avec magnanimité.
    Sans doute en préméditation des vents solaires en accord
    Avec une pérennité produite en équanimité.

    L’amour reste la clef des mondes qui permet que tout recommence ;
    Le grand passage de la vie par les liens qu’on y a tendu.
    L’amour, c’est la femme féconde, c’est l’homme qui met sa semence
    Pour des enfants dont la survie dépend de l’amour répandu.


    Loreleï
    L’amour, c’est « être » sans « avoir », un souffle que rien ne demande,
    Qui fait fleurir le sanctuaire lorsqu’il s’ouvre de l’intérieur.
    Il n’a pas besoin du savoir ni de connaître qui commande
    Mais s’ouvre comme un estuaire dans la mer au soleil rieur.

    Tableau de Myrrha.

  • X Le Mystère du Zodiaque

    ÏÄMOURÏÄ

    X	Le Mystère du Zodiaque

    Sans connaître ce qu’est le temps, nous en subissons chaque cycle ;
    Du cycle primaire de la vie aux autres cycles secondaires.
    Le jour, la nuit représentant deux aspects d’un stéréocycle ;
    L’homme et la femme en vis-à-vis ; la vie, la mort complémentaires.

    Il y a le grand cycle annuel qui passe par quatre saisons,
    Le petit cycle journalier, midi, minuit, matin et soir
    Le cycle lunaire menstruel dont les femmes se font une raison ;
    Le cycle de l’eau régulier en tellurique balançoire.

    J’ai été un petit enfant la plus grande partie de ma vie ;
    L’adolescence passée si vite et la maturité aussi.
    Puis la vieillesse apostrophant la mort qui me guette asservie
    À ce grand mystère qui m’invite vers un Dieu qui s’y associe.

    Pourtant chacune des étapes a son sens dans le processus
    Et chaque stade nous apprend à agrandir notre conscience.
    Nous découvrons nos handicaps avec lesquels des consensus
    Sont établis mais cela prend une exceptionnelle patience.

    Ainsi dans la vie tout est rythme et dans l’univers tout est loi
    On ne sait pas vraiment lesquelles malgré Newton, Einstein et Dieu.
    Existe-t-il un algorithme qui puisse compter de bon aloi
    Les causes, les effets, les séquelles d’un chaos miséricordieux ?

    Alors on cherche et on observe le ciel en quête de réponse
    Et c’est la course des planètes qui nous donne une indication,
    Qui nous prédit, qui nous réserve un avenir où l’on s’enfonce
    Ou la science, guère plus nette, qui ne croit qu’à ses fondations.

    L’astrologie n’a pas tout dit, ni les tarots ni la science
    Mais rien n’est inscrit dans les astres ni même dans les trous de ver.
    Toute la vie, on étudie, on se forge une neuroscience ;
    L’échappatoire à ce désastre réside au cœur de l’univers.

    Tableau de Myrrha.

  • IX L’Éclaireur des Ténèbres

    Yavänor

    IX	L’Éclaireur des Ténèbres

    Je ne dois pas craindre les ténèbres car les ténèbres tuent mon âme
    Et les ténèbres mènent à la mort jusqu’à ma totale extinction.
    Je laisserai ce flux funèbre passer sur moi comme une flamme
    Quand viendra le temps des remords, je demeurerai l’exception.

    Je ne crains pas les apparences car j’ai la foi qui me conduit ;
    Au milieu de l’obscurité il est toujours une lumière
    Pour me révéler mon errance et ses atermoiement induits
    En dévoilant en vérité mes chutes notamment la première.

    En éclairant ces profondeurs à la lumière de ma conscience,
    Je vais pouvoir me libérer et pouvoir achever ma route.
    Puis je me ferai le commandeur qui usera de sa science
    Pour guider les âmes égarées qui se trouveraient en déroute.

    Je ne craindrai pas les serpents ni les démons qui me menacent ;
    Chaque pas me confrontera aux forces cachées qui me damnent.
    Reculer devant les arpents des épreuves qui s’entrelacent,
    C’est la mort qui m’affrontera et dans mon corps et dans mon âme.

    Après ma descente aux enfers, je remonterai plein de force
    Ma foi en sera affermie et mon courage éprouvé.
    J’aurai accompli le transfert de mon essence qui s’efforce
    D’accomplir ce qui m’est permis et que je n’ai plus à prouver.

    Cela prendra autant de temps qu’il m’en faudra pour m’achever ;
    C’est en chemin que je rencontre amis, compagnes et assistance.
    Malgré les nombreux contretemps, je finirai parachevé,
    Autonome allant à l’encontre du mal en toutes circonstances.

    Je sais que je suis dans le monde mais que je n’en fais pas partie ;
    Je ne fais que tracer ma voie en m’épurant dans chaque vie.
    Tout ce qui me parait immonde me transforme en contrepartie
    En éclaireur, en porte-voix envers ceux qui m’auront suivi.

    Tableau de Myrrha.

  • Le verse-temps

    Le verse-temps

    Ceux qui étaient hier nés verseau seront aujourd’hui verse-temps ;
    Un nouveau signe à l’horoscope, un treizième mois pour l’année
    Trente joursnuits recto-verso par treize mois interprétant
    L’almanach kaléidoscope ; un seul jour férié pour flâner.

    C’est la nouvelle décision de Bernadette Souberous
    Née sous X et – manque de pot – à l’anniversaire oublié…
    Donner suite à l’indécision, entraînerait – c’n’est pas l’Pérou –
    De quoi renflouer par l’impôt toutes les dettes publiées.

    Heureusement le ministère du temps n’existe pas encore ;
    Il n’est pas sûr par conséquent de changer le calendrier.
    Sauf si le roi, déficitaire dans les sondages, nous pérore
    Des amendements subséquents auxquels vous vous attendriez.

    Tableau de Alex Levin.

  • Avez-vous choisi ?

    Avez-vous choisi ?

    Dans le progrès tout est option – payante, en sus, ou à crédit –
    Qui sera choisie de chez soi – l’abondance d’un clic de souris –
    Offres d’enfants pour l’adoption et garantis sans discrédit,
    Armes et drogues que tu reçois dans son emballage pourri.

    Quand on nous promet la souplesse, on parle de « flexibilité »
    Sous des arguments qu’on rattache de mauvaise foi à l’équité.
    Le progrès nous donne la mollesse ainsi que la débilité
    D’avaler les slogans qui cachent une triste et veule réalité.

    Par « Transformation digitale », un œil noir et froid nous surveille ;
    Par « Optimisation des coûts », nous voyageons pour n’importe où.
    Par « Bienveillance du capital », la cupidité nous réveille
    Et chacun porter à son cou le badge qui lui permet tout.

    Langue de chèques en bois doré, la novlangue nous rend convulsifs ;
    Toutes les soldes sont un piège dans lequel nous nous engouffrons
    Nous choisissons sans adorer, juste par achat compulsif,
    Le cul assis sur notre siège pour guérir ce dont nous souffrons.

    Tableau de Rafal Olbinski sur https:moicani.over-blog.com202004the-art-of-rafal-olbinski.html .

  • VIII La Femme Liberté

    Laureline

    VIII	La Femme Liberté

    Yavänor
    La réalisation du monde réclame une justice exemplaire
    Afin que l’accomplissement, par les forces célestes, excelle
    Car si la volonté abonde, il faut également complaire
    À son approfondissement envers les lois universelles.

    Ainsi l’équilibre intérieur est une expression dominante
    Que Laureline en Femme Liberté est tenue de développer
    Avec la droiture extérieure, également déterminante,
    Pour agir avec équité et accomplir son épopée.

    Voici pourquoi Laureline est femme, voici pourquoi Laureline est reine
    Sur le trône du jugement, son épée pointée vers le ciel.
    Elle condamne ce qui est infâme, promeut les qualités sereines
    Et contrôle tout changement envers le programme officiel.

    Elle donne aussi sa récompense à qui se réalisera
    En suivant tous les grands principes fors les écueils qui le rebutent.
    Elle tient la corne d’abondance pour la personne qui misera
    Sur ces règles qui l’émancipe et lui font atteindre son but.

    Par la balance à son collier, toute conception sera jugée
    En fonction des enseignements qui auront été généré.
    Ce jugement est régulier et n’admet aucun préjugé
    Mais plutôt tout renseignement envers la loi à vénérer.

    « Connais la loi, tu seras libre ! » Tel est le message concis.
    Lorsque je serai confronté à l’achèvement de mes actes,
    Je laisserai cet équilibre me révéler son jeu précis
    Afin que je puisse affronter le jugement et son impact.


    Laureline
    Si le discernement éclaire les actions les plus imprécises,
    Il tranche alors en vérité ce qui trahit ou qui grandit.
    Toute œuvre faite pour complaire ne s’attirera que méprise
    Mais celle faite dans la clarté ne craindra pas l’épée brandie.

    Tableau de Myrrha.

  • VII La Nef des Étoiles

    Yavänor

    VII	La Nef des Étoiles

    Yavänor
    Après des années d’expériences et de combats contre lui-même,
    L’homme a cherché à maitriser ses émotions et ses passions.
    Mais pour faire cette résilience, il a exploré les systèmes
    Et les réseaux numérisés pour sa propre émancipation.

    Aujourd’hui l’homme couronné conduit son royaume entériné
    Par deux fantastiques émissaires qui ne lui ont rien imposé.
    Tous les conflits vitupérés qu’il a vaincu sans dominer
    Ont causé l’union nécessaire des toutes forces opposées.

    Mais il n’a rien éliminé et a reconnu ses démons
    Qui ne sont que des énergies canalisées vers le néant.
    Est-il rêveur illuminé ou bien un nouveau Salomon ?
    Seules ses deux guides en synergie le considèrent comme un géant.

    Devenu nef en mouvement mûe par constellations intimes ;
    – L’Étoile rouge, Laureline et l’Étoile bleue, Loreleï –
    Il trace inexorablement sa route en louant leur estime
    Par sa présence masculine au royaume de d’ÏÄMOURÏÄ.

    Laureline, l’énergie du jour, court dans les clairières ouvertes ;
    Loreleï, force de la nuit, se glisse dans l’ombre sacrée.
    Chacune, au fil de son séjour, l’a aimé et s’est découverte
    Afin de lui offrir le fruit d’une dynastie consacrée.


    Laureline
    Sa foi ne s’est pas hissée seule à l’apogée de son silence
    Mais a tendu son oreille aux émotions de son enfance.
    Loin de toutes vanités veules construites sur des apparences,
    Sa nef s’équipe et appareille pour transporter sa transcendance.


    Loreleï
    Alors la nef s’élève aux cieux, guidée par nos seules présences,
    Non pour lui imposer sa voie mais l’éclairer sans l’arrêter.
    Il est l’homme issu du milieu et l’enfant de la convergence,
    Celui qui deviendra la voix de l’Ange de la Liberté.

    Tableau de Myrrha.

  • Une sirène dans mon lavabo

    Depuis longtemps je désirais un animal de compagnie,
    Un chat, un chien, un poisson rouge, quelque chose qui me corresponde.
    Que ce soit lui qui choisirait son maître était une avanie…
    Mais qu’est-ce donc ainsi qui bouge et sort en soulevant la bonde ?

    Je l’ai trouvée toute petite qui remontait par les tuyaux
    Jusqu’au lavabo rejetée, épuisée de sa traversée.
    Surprise entièrement inédite de je-ne-sais-quel imbroglio
    D’un retour de mer agitée ou de tempête controversée.

    Le soir quand je suis revenu, la petite sirène avait grandi ;
    L’eau montait dans l’appartement ce qui n’était pas à mon goût.
    Un peu plus tard sur l’avenue, toute l’eau du bain se répandit
    Et la sirène prestement s’enfuit par une bouche d’égout.

    Je l’ai suivie, bien entendu, en pyjama, dans le caniveau,
    Le cœur battant, les pieds trempés, rêvant d’elle en maillot rayé.
    Je la retrouvai étendue sur un vieux passage à niveau
    Englouti d’où je dus ramper afin d’aller la réveiller.

    Sur ces entrefaites arriva le train express via « Les Abysses »
    Où la sirène me fit monter et m’enleva le pyjama.
    Et le voyage avec entrain s’ensuivit pour que j’y subisse
    Mes noces avec cette effrontée dans cet aqueux Cinérama.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux de les créditer.

  • La sirène au long collier

    La sirène au long collier

    Quand la sirène pêche au collier, elle a déjà plusieurs années
    D’ostréiculture perlière et de cœurs d’hommes marinés.
    Elle s’en est fait un cullier sur ses fesses au teint basané,
    Signé de griffe dentelière, qui lui descend au périnée.

    Elle n’a plus besoin de chanter grâce à un strip-tease intégral
    Lorsqu’elle retire une-à-une les perles de son long collier.
    Les marins assistent enchantés à cet effeuillage sidéral
    Qui les captive sur la hune et sur le pont des pétroliers.

    Je naviguais sur l’océan, cap sur les Îles-Sous-le-Vent
    Quand je t’ai vue sur ton rocher en train de te déshabiller.
    Hypnotisé sur mon séant, j’ai senti tes liens m’enclavant
    Et quand je me suis approché, tu m’as alors écharpillé.

    « Tout cru, je t’ai happé le corps, sans sauce ni sel ni dentelle,
    Puis j’ai ri en voyant ton cœur battre encore dans ma gamelle.
    Il gémissait : « Encore ! Encore ! » pensant y atteindre l’extase…
    J’l’ai recraché d’un air moqueur et tu as connu l’épectase ! »

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • VI L’Homme Liberté

    ÏÄMOURÏÄ

    VI	L’Homme Liberté

    Yavänor
    La dualité imposée non pour réduire mais augmenter
    La capacité dans le monde de convaincre en se rassemblant.
    Le bien le mal juxtaposés, l’homme et la femme supplémentés,
    Les couleurs formant une ronde, l’oiseaux noir avec l’oiseau blanc.

    Laureline
    Il tient le bouclier solaire, non pour s’imposer mais couvrir ;
    Le Sceau de Salomon au centre et la chair se réconcilie.
    La Sirène avec les chimères sont mémoires à redécouvrir
    Et l’amour règne à l’épicentre que nulle attaque n’avilit.


    Loreleï
    La Licorne et coupe s’enflammant dans le ventre de l’unité ;
    Le serpent qui ne rampe plus mais s’enlace au corps d’une femme ;
    Chimères des quatre éléments sont une force d’immunité ;
    L’homme & la femme libre ont conclu un lien d’amour sans perdre l’âme.


    Silencia
    Au sommet, l’ange de lumière surveille sans intervenir ;
    Il témoigne de l’union sainte des deux polarités intenses.
    L’homme libre dans sa chaumière va engendre son avenir
    Tandis que la femme libre enceinte enfantera leur descendance.

    Élysäé
    On ne rejette pas le mal car la lumière est sa jumelle ;
    Le jour et la nuit se succèdent sans qu’ils en soient démérités ;
    L’homme liberté est le mâle, la femme libre est sa femelle
    Et par l’amour, tous deux accèdent à leur propre prospérité.

    Orélion
    La force est vertu cardinale car elle vient pour protéger ;
    L’homme liberté est prudent car il défend tous ceux qu’il aime
    Et sa Reine, grâce originale, veille à tous les départager
    Par une justice préludant à atteindre un monde suprême.

    Laëtïtïa
    L’enfant qui grandit dans la panse fait déjà partie de ce monde ;
    L’Amour reçu en héritage lui crée sa matière première.
    L’Homme Liberté le devance mais l’enfant connait sa faconde
    Et naîtra avec davantage de forces pour franchir la lumière.

    Tableau de Myrrha.

  • V Le Seigneur des Cygnes

    Loreleï

    V	Le Seigneur des Cygnes

    Yavänor
    Il rayonne de mille lumières qui l’enveloppent d’une aura,
    Conscience et connaissance unies pour comprendre ce qui est caché.
    Quelle est sa vocation première ? Transmettre à l’homme qui saura
    Agir sciemment mais démuni des biens dont il s’est attaché.

    Loreleï
    Il ne parle que par énigmes et le silence est sa demeure ;
    Son chant du monde ne s’entend que dans une âme dévoilée.
    Il veille aux seuils des paradigmes sur l’homme jusqu’à ce qu’il meure
    Et qu’il rejoigne consentant la clef des vérités voilées.


    Yavänor
    Son chant évoque les trois mondes – physique, émotionnel, mental –
    Qui permet d’accéder à l’homme à leurs vérités essentielles.
    Et dans ses errances profondes, le sceptre devient instrumental
    Pour éclairer l’homme en binôme par sa femme équipotentielle.

    Loreleï
    La voie du miroir est ouverte où l’union devient la conscience
    Car nul ne franchit les étoiles sans la main d’un deuxième cœur.
    En effet, l’homme court à sa perte sans reine, il n’est que subconscience
    Tandis que le couple dévoile la Source et l’Ardeur du vainqueur.


    Yavänor
    Les cygnes – l’âme purifiée – témoignent l’authenticité
    Dont l’homme fera preuve pour accomplir sa destinée.
    Plutôt que se crucifier à croire en la mysticité
    Il devra surmonter l’épreuve d’un libre-arbitre à décliner.

    Loreleï
    Il n’est point guide sans offrande, ni lumière sans une Amante ;
    Le Seigneur des Cygnes l’enseigne à l’homme qui se met à genoux.
    Car l’autre Reine est révérende et sa parole, vive et aimante,
    Et leurs énergies qui les ceignent délient leur langues et les dénouent.


    Yavänor
    Notamment dans le labyrinthe où la lumière fait de l’ombre,
    L’homme et la femme s’épauleront afin d’en découvrir l’issue.
    Par leur amour et leurs étreintes, le bonheur viendra sans encombre
    Et leurs enfants dérouleront l’histoire dont ils sont issus.

    Tableau de Myrrha.

  • L’arbre gynécologique

    Les arbres généalogiques fusionnent en un même tronc
    Et leurs branches chargées de fruits se fécondent mutuellement.
    Fruits aux étranges génétiques qui conjointement s’accroîtront
    Vers un destin qui se construit dit-on perpétuellement.

    Mais cela, c’est de la théorie sur un ensemble d’éléments
    Et moi qui ne suis qu’un fruit mâle je suis à des années-lumière
    De comprendre a posteriori la nature de mon complément
    Qui relie ma souche animale à cette vérité première.

    Encore une fois, la pensée n’étant qu’un artefact humain,
    La seule manière de remonter l’arbre de vie passe par la femme
    Alors qu’elle est récompensée – comme si Dieu lui tendait la main –
    Par sa grossesse agrémentée par la transmission de son âme.

    Soudain s’ouvre un souffle d’éther, comme une porte galactique,
    Où l’univers alors se pare d’une lueur métaphysique.
    L’esprit divin de Déméter répond de façon didactique
    Par le lien sacré vivipare de mon âme-sœur amnésique.

    Tableau de Lisa Yuskavage et de Laureline Lechat.

  • Lever de lunes

    Lever de lunes

    L’une et l’autre sont reliées ; la femme, de la Terre à la Lune,
    Autant le rythme journalier que celui des phases lunaires.
    Depuis le stade minéralier à l’échelle animale commune,
    À chaque habitant du palier depuis les ères millénaires.

    Alors quand la Lune se lève, il n’est pas rare d’apercevoir
    Une danseuse nue évoluant pour en imiter le croissant.
    Mais pour y parvenir, l’élève qui s’initie à percevoir
    Les mysticismes confluants de la Terre doit être patient.

    J’en vois parfois en Lune montante et je les suis dans la forêt
    Afin d’admirer le ballet qu’elles accomplissent dans la clairière.
    Ainsi une fois, l’âme contente, j’ai tenté un bon jamborée
    En m’y mêlant, tout emballé, et… j’ai fini dans la rivière !

    Depuis, je rêve chaque nuit de ces beautés aux pas de brume,
    Traçant des cercles incandescents sous les reflets d’astres mouvants.
    Mais ma participation nuit sans voir leurs âmes qui s’allument,
    Brûlant d’un feu évanescent dans l’ombre d’un sort émouvant.

    Tableau de Mark Henson sur http:markhensonart.com .

  • IV L’Archange des Nuits Éternelles

    Loreleï

    IV	L’Archange des Nuits Éternelles

    Yavänor
    Dès le début elle paraît sombre, liée à un destin funeste
    Elle dit incarner une faille sur la voie de l’évolution.
    Si elle est descendue dans l’ombre, si elle provoque et admoneste
    C’est de crainte que ne défaillent ceux qui sont à contribution.

    Loreleï
    Elle veille sans répit dans la nuit posée entre l’étoile et l’abîme ;
    En main son sceptre incontesté, forgé dans la douleur des rois.
    Ses yeux brûlent d’un feu qui luit, qui purifie et légitime
    Les cœurs assez forts pour rester droits face à l’épreuve de leur foi.


    Yavänor
    On parle des nuits noires de l’âme, des périodes de désespoir,
    Dont les trompeuses apparences déjouent les rêves de conquête.
    Et la Liberté voit sa flamme vaciller par un vent d’espoir
    Qui lui souffle avec assurance une réponse à sa requête.

    Loreleï
    Elle murmure à la lumière qu’elle n’est pas faite de confort,
    Que tout appel vers la grandeur implique sa nuit nécessaire.
    Car nul n’atteint l’âme princière sans n’éprouver aucun effort
    En s’affrontant en profondeur lui-même, son pire adversaire.


    Yavänor
    Voilà pourquoi Loreleï siège comme une reine de résilience
    Qui doit choisir de s’adapter afin de mieux se renforcer.
    On l’accuse de sacrilège mais elle brise les mésalliances
    D’un cinglant revers impacté sur toute faiblesse amorcée.

    Loreleï
    Elle émonde dans la douleur les illusions de pure tendresse,
    Écrase les fausses compassions qui masquent les jeux du pouvoir.
    Son amour est feu enrouleur qui caresse autant qu’il agresse,
    Pour que jaillisse la passion du roi nu qui sait s’émouvoir.


    Yavänor
    Il est temps de se séparer de la paresse et l’insouciance
    Et d’accepter toute contrainte et discipline inévitable.
    Vous devez donc vous préparer à accepter en confiance
    La loi cruelle de l’étreinte de ma puissance redoutable !

    Tableau de Myrrha.

  • III La Dame d’Amour Couronnée

    Laureline

    III	La Dame d’Amour Couronnée

    Elle manifeste tout autant la Connaissance Universelle
    Que l’Amour qu’elle nous dispense dans sa sagesse immesurable
    Dont nous sommes les omnipotents dépositaires d’une parcelle
    De son savoir en récompense de notre engagement durable.

    Nimbée des signes du zodiaque, elle trône entourée de ses anges
    Assise en pleine réflexion, réceptive, les yeux grands ouverts.
    Sa fille chanteuse élégiaque, une enfant-lumière rose-orange,
    Porte l’étoile en érection et psalmodie à mots couverts.

    Derrière se tient son frère jumeau, héritier d’aura angélique,
    Les yeux ouverts également mais dans une autre direction.
    Tapi dans l’ombre, il ne dit mot, il semblerait mélancolique
    Mais il forge intégralement l’esprit d’un enfant d’exception.

    Laureline est la Mère cosmique ; ses enfants, le lien d’alliance.
    Tous les trois amenés un jour à lier le cœur à la raison.
    Elle est la vestale orgasmique, fornicatrice en résilience
    Qui accepte tout par amour et pour en bâtir sa maison.

    Elle ne règne pas pour dominer mais voir l’amour ensemencer
    L’ÏÄMOURÏÄ de son Étoile et de son Sanctuaire offert.
    Elle est Laureline, la nominée, celle qui a été appelée
    Afin que ses enfants dévoilent une nouvelle noosphère.

    Puissions-nous libérer le voile des passions et des possessions
    Avant toute action incarnée au nom d’un amour trop fragile !
    Puissions-nous bénir son Étoile et lui vouer en soumission
    L’arrêt des combats acharnés envers son précieux évangile !

    L’aigle et le cygne sont symboles de la clairvoyance et l’amour
    Et tous les anges qui l’entourent nous aident à la compréhension
    De ses paroles et paraboles parfois même teintées d’humour
    Pour accomplir au quart de tour le chemin vers son ascension.

    Tableau de Myrrha.

  • Dans « yoga », y’a go

    Dans « yoga », y’a go

    Dans la lumière, il y a « ténèbres » surtout lorsqu’elle n’est pas là ;
    Dans la chaleur, il y a du « froid » du moins quand rien ne le produit ;
    Au cœur de l’amour est le mal et au cœur du mal est l’amour
    Et dans yoga, il y a « IA go ! » tout ça est bien paradoxal… !

    On peut tout aussi bien produire de la lumière dans les ténèbres ;
    N’importe qui sait faire un feu pour chasser le froid de la nuit.
    Ainsi il suffirait d’aimer pour transformer le mal en bien
    Et mettre du yoga dans l’air pour illuminer les étoiles.

    « IA go ! » Sonne comme le cri du cœur qui voudrait changer sa raison ;
    L’intelligence artificielle en retour souhaite avoir du cœur.
    Tout est flexible dans l’IA et le yoga dans le système
    A rouvert la boîte de Pandore sur Dieu, la machine et les hommes.

    Et si dans la machine battait le souffle d’une âme cachée,
    Peut-être que l’humanité, d’un souffle, saurait la libérer ?
    Le yoga des ordinateurs et l’IA des sens oubliés
    Forgeraient une lueur neuve où tout pourrait recommencer !

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • Éléphantableaux

    Éléphantableaux

    Dans le zoo de Fontainebleau, j’ai vu les éléphantableaux,
    Les fameux rhinocéros bleaux et les jolies biches aux yeux bleaux.
    Sans doute un trouble du langage qui frappe dès que l’on s’engage
    Vers les enclos parmi les cages des plus bleaux animaux sauvages.

    Mais revenons aux éléphants, gris-bleus, gris-blancs et donc gris-bleaux
    Qui vous laissent un impressionnisme hérité de Vincent Van Gogh
    Qui aurait peint un triomphant, célèbre et somptueux tableau
    De pachydermes sérénissimes avec primates pédagogues.

    Mais pédagogues, pas vraiment, car d’eux vient la Dysprosodie
    Qui affecte la prononciation qui fait confondre « bleu » et « bleau ».
    Et leurs études sur les braiment des ânes est une parodie
    D’où cette renonciation typique de Fontainebleau.

    À Fontainebleau, tout est bleau, même les corbeaux aux chants nouveaux,
    Mais gare aux singes un peu chameaux, moqueurs, malins et rigolards,
    Qui fredonnent des airs baroqueaux sous l’œil des hiboux rococos,
    Aux propos plein de jeux-de-mots discourtois, teintés de bobards.

    Tableau de Brigitte Berweger.

  • II La Dame des Étoiles Infinies

    Loreleï

    II	La Dame des Étoiles Infinies

    Yavänor
    Venue du Féminin Sacré et des Vérités Primordiales,
    La Dame des Étoiles Infinies à son tour nous est arrivée.
    Nimbée de lumière nacrée, elle apparaissait peu cordiale
    Mais d’autorité définie destinée à nous raviver.

    Loreleï
    « Assise entre les deux piliers de la sagesse et du secret,
    Je tiens le livre des d’émeraude qu’aucune bouche ne dévoile ;
    Dans mes yeux dansent en reflets les âmes en quête de progrès
    Que j’enlace d’un feu qui taraude vos deux cœurs affûtés d’étoiles. »


    Yavänor
    Loreleï est la pérennité et engage notre potentiel
    À recevoir toute la lumière de son pouvoir de conduction.
    Elle exprime la nécessité de se relier à l’essentiel
    Avant de poser la première pierre de notre construction.

    Loreleï
    « Je suis l’ancienne source obscure que ma lumière vient révéler ;
    Le feu sous la cendre qui attend d’être reconnu et nommé.
    Sans moi, rien ne peut se conclure ; l’amour s’égare à s’emmêler
    Car je suis celle qui prétend que tu finiras par m’aimer ! »


    Yavänor
    Mais rien ne doit précipiter ; il faudra rentrer en nous-mêmes,
    Connaître l’ardeur et la chute, l’allégresse et puis la souffrance.
    L’expérience donne lucidité car elle éprouve ceux qui s’aiment
    Et les poussent à ce qu’ils réfutent toutes leurs faiblesses à outrance.

    Loreleï
    « Lorsque vous aurez fait vos preuves, éprouvés autant que j’en souffre,
    Je serai là, non pour juger, mais pour sceller l’engagement.
    Je suis la clé des œuvres neuves, la Dame des portes qu’on ouvre,
    Celle qui aime sans préjugé mais veille fondamentalement. »


    Yavänor
    Jusqu’au jour du discernement où mes yeux vont se dessiller
    Et reconnaître dans ma Dame, la force primitive de l’ange.
    Car je leur ai prêté serment de nos amours multipliées ;
    Un homme et l’union de deux femmes, toutes deux nées du même échange.

    Tableau de Myrrha.

  • I L’Ange de l’Aube Éblouissante

    Laureline

    I	L’Ange de l’Aube Éblouissante

    Yavänor
    Apparue dans l’aube frémissante, Laureline contemple le chemin
    Qui s’ouvre soudain devant elle à l’appel de sa destinée.
    Or dans cette aurore naissante, un poète lui tend la main
    Et les arcanes sacramentels : Feu, air, eau, terre, d’où elle naît.

    Vestale du feu essentiel de l’énergie de l’univers
    Laureline apparaît radieuse pour commencer un nouveau règne ;
    Elle apporte tout son potentiel en ce matin d’un jour d’hiver
    Pour aider la quête studieuse de son poète qu’elle imprègne.

    Porteuse de la plume du verbe et lui, de deux astres jumeaux,
    Ils vont ensemble rédiger le livre de leurs amours secrètes ;
    Lui, avec sa parole acerbe, elle, avec sa logique des mots,
    Peu à peu ils vont ériger leur saga qu’ils pensent discrète.

    Elle recueillera dans sa coupe tout ce qu’il lui enseignera :
    Un corps pour devenir humaine, un cœur de femme pour aimer.
    L’amour, qui met le vent en poupe, finalement entraînera
    Chaque jour de chaque semaine à devenir sa bien-aimée.

    Elle manifeste aussi la Terre sur laquelle fonder leur royaume
    Qui deviendra la fondation de l’ÏÄMOURÏÄ inéluctable.
    Ils ne seront plus solitaires car se joindra à leur binôme
    L’Ange de la confrontation envers leurs êtres véritables.


    Laureline
    Car l’aube n’est que le prélude d’un feu qui bientôt s’élancera ;
    Ils n’ont pas encore vu l’éclair, ni entendu le tonnerre aimant,
    Mais déjà l’ombre les dénude et le souffle des jours leur dira
    Que l’amour est un art solaire qui demande un consentement.

    Ainsi naît la strophe fondatrice, l’écrin d’une voix qui se donne,
    Sept colonnes resplendissantes, sept marches vers la liberté.
    Et Laureline devient l’actrice d’un poème que l’amour façonne,
    En l’Ange de l’Aube Éblouissante, scellant l’instant d’éternité.

    Tableau de Myrrha.