Opium du peuple, la religion ? Extasy le goût du pouvoir ? Tous les mots sont à double sens dès qu’il s’agit d’exploiter l’homme. Quant à la femme, ils sont légion à l’exploiter afin d’avoir Une descendance avec décence attribuée à leur génome.
Même le sexe à double sens multiplie les genres aujourd’hui ; Il paraît même que les femmes seraient des perles à ce jeu-là. On contrôle déjà les naissances, on choisit, on se reproduit Et les enfants qui trouvent infâme leur sexe pourront changer tout ça.
Et pire encore, tous mes reflets ont toujours été ambiguës ; Parfois j’inverse la gauche, la droite et parfois le haut et le bas. En effet, j’aime bien persifler avec des détails exiguës Que je retourne d’une rime adroite par sous-entendus – et coups bas.
Chaque fois que l’Europe s’affaisse devant l’Asie ou l’Amérique, Sur l’Olympe, Zeus se retourne en se disant : « Tout ça pour ça ! » Comme si Europe montrait sa fesse pour fuir le désir chimérique Des nouveaux dieux qui s’en détournent négligemment, couci-couça
Pourtant lorsque je pense aux fesses callipyges de notre Europe Face aux bides ventripotents asiatiques, américains, Avec ostentation de graisse comme un virulent psychotrope, Je me dis qu’il est ravigotant d’ignorer leurs propos taquins.
Elle est si belle notre Europe ! C’est dommage qu’elle soit revêtue De tant de règles imbéciles proposées par nos ronds-de-cuir ! Ne soyons pas trop misanthropes envers tous ceux qui s’évertuent À nous servir à domicile tout ce qui nous incite à fuir.
J’ai rencontré une sirène de l’autre côté du miroir Sous l’onde calme où se devine un chant noyé de transparence. J’allais sur ma vieille carène poursuivre les reflets ivoires D’un lever de Lune rubine troublante dans son apparence.
Elle était là sur son rocher, au beau milieu du labyrinthe Et m’a promis de me guider vers l’issue en toute confiance. Je me suis alors approché, ne manifestant nulle crainte ; Son petit air intimidé a brisé toute méfiance.
Elle a fait tant de faux détours pour retrouver le bon chemin Que j’en ai eu tant le tournis que de peur je l’ai semoncée. J’ai lu un chagrin sans retour dans ses yeux implorant ma main Pour me donner l’aide fournie et nous permettre d’avancer.
Mais ses erreurs, ses pas tremblants, m’ont fait douter de son savoir Je crus la perdre et j’ai crié avec des élans de colère. Voyant son regard si troublant, j’ai voulu montrer par devoir Une clémence appropriée pour sortir de cette galère.
Et je suis tombé dans son piège en m’apitoyant sur son sort Ce fragile gage d’amitié s’est transformé en crèvecœur. Et vaincu par ses sortilèges a surgi, en dernier ressort Dans le miroir, l’inimitié d’une sirène dévorant mon cœur.
Lorsque c’est son jour de bon thé, la sirène se la coule douce Et se prélasse dans sa tasse auprès de son tigre tout doux. Lui-même fera signe de bonté sans que cela ne le courrouce Croquant le sucre qu’elle lui casse avec bonbons et roudoudous.
Lorsque c’est son jour de café, attention, la sirène s’énerve ! Elle sort alors de sa soucoupe ; le moment est venu, enfin ! Sous pression, toute décoiffée, étant sortie de sa réserve, Elle monte sur le tigre en croupe pour aller assouvir sa faim.
Tempête dans un verre d’eau ! Ils rentrent tous les deux bredouilles ; Ils n’ont pu trouver que du lait en poudre, pas demi-écrémé ! Alors tant pis, on fait dodo et l’on se fait mille papouilles Pour tenter de se consoler… car nos amis sont déprimés.
Peut-être que pour le premier août, la sirène est moins difficile Et préfère boire l’eau-de-vie et ce, malgré le « qu’en-dira-t-on » ! Et alors son tigre sans doute se prendra pour un ours docile, Celui qui flotte et qui ravit sur les drapeaux de nos cantons !
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Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.
Grand Cacatois est juilletiste – ce n’est pas son plus grand défaut – Comme il est amoureux d’une île, il y retourne tous les ans. Un mois dans le camps de nudistes avec des femmes comme il faut : Filles de pirates à peine nubiles sans le côté culpabilisant.
Ça, c’est ce qu’il veut nous faire croire car en vérité l’île est nue Sans autre habitant que lui-même et sa sirène ostentatoire Qui se plait à lui faire accroire à des amours sans retenues Malgré son petit cœur qui l’aime… mais c’est une chipie notoire.
Après tout un mois de juillet à lui décrocher trente lunes, À lui chanter la sérénade, la sirène a plié bagages. Alors Cacatois, appuyé sur une rambarde opportune Se dit : « Finie la déconnade ; il est temps de tourner la page ! »
« Mes chers compagnons de fortune, » – a-t-il écrit dans une lettre – « J’ai bien profité de mon or et des jolies filles bien roulées ! Repartons à la chasse aux thunes car le mois d’août doit nous permettre D’en amasser car il m’honore de vous conduire où vous voulez ! »
Après les feux sous les lampions dont juillet fut très magnanime, Après les amours de Juliette et ses Roméo d’affilée, Voici que partent nos champions des bals musette synonymes De belle soirées gentillettes ou endiablées qui ont défilé.
Le mois s’effeuille en robe peinte de roses tombant une à une, Comme les promesses qu’on murmure avant de partir en vacances. La Lune, témoin des étreintes, s’endort dans ses voiles de brume Et l’été glisse comme mûr, ludique et avec éloquence.
Mais voilà. L’été se transforme et aspire au temps des moissons ; Mais Juillet garde dans ses valises l’ensemble des bons souvenirs. Mais il laisse une table conforme avec fruits, fromages et boissons Pour le mois d’août qui rivalise déjà des beaux jours à venir.
Par hasard, photographiant une ruelle pittoresque Sur ma rétine a persisté l’image d’une ombre furtive. Était-ce un flash insignifiant ? Un attrape-nigaud grotesque ? La photo m’en a attesté la preuve significative.
Demi-dieu ou demi-déesse ? Je n’ai pas eu le temps de voir ; Juste une silhouette floue remontant la rue en courant. Juste le temps d’une prouesse que mon cœur a su percevoir Tout en rendant l’esprit jaloux de n’avoir été concourant.
Je suis revenu plusieurs fois et chaque fois je l’ai revue ; Une silhouette mince et svelte mais féminine j’en suis sûr. Je me suis renseigné : autrefois, on a parlé de « déjà-vu », Échos de vieilles légendes celtes où des voyageurs l’aperçurent.
J’appris qu’au siècle des lumières, une amante aux amours brisées Errant en pleurs dans cette rue s’était jetée du vieux balcon. Depuis, captive et solitaire, son spectre hante les pavés, Cherchant l’étreinte disparue d’un cœur éteint sous l’abandon.
Un murmure fendant l’espace, effleurant l’air d’un chant discret ; Un souffle à peine, une caresse, un frisson d’ombre dans la nuit. Mais dès qu’elle approche la place, son pas glissant comme un secret, Ne laisse qu’un parfum d’ivresse et l’illusion d’un doux ennui…
Photo de Dmitry Savchenko sur https:www.saatchiart.comen-chdmitrysavchenko .
Dans mon petit intérieur vert que j’aime car il me ressemble, Tout s’est imprégné des douleurs et des joies de mon existence. Petit confort de mots couverts et d’intimité que j’assemble Au gré des jours et des couleurs dont je goûte la persistance.
Et puis l’extérieur se révèle en teintes froides et sauvages Qui font peur quand tombe la nuit surtout les nuits de pleine lune. Excepté la lueur nouvelle en face au quatrième étage Qui perce un tunnel de minuit et ses rencontres inopportunes.
Et tout bascule comme un rêve – d’ailleurs en serait-ce un ? J’en doute ! – Deux cygnes dansent sous les fleurs qui sont chargées de souvenirs. Deux signes qui tournent sans trêve et dont le terme se redoute Car il annoncera des pleurs ou des rires à n’en plus finir.
Puis le silence se délite ; un vent d’azur fend le décor. Un soleil noir, dramaturgique crève l’aurore irréfragable. Les cygnes glissent et s’évitent ; enfin, dans un ultime accord, S’éclipsent, blancs et stratégiques, dans un fou-rires infatigable.
Illustration d’Oda Iselin sur https:elephant.artanime-meets-norwegian-folklore-in-the-dreamlike-work-of-oda-iselin-sonderland-03112020 .
Plutôt lunaire comme plage pour la mère de sérénité ! Mais n’est-ce pas, pour sa quiétude, l’exacte atmosphère requise ? Pourtant quel joli assemblage que ce moment d’éternité Pour une femme dans sa solitude au milieu d’une ambiance exquise !
Tout doucement et sans troubler son moment de méditation, Je m’assis juste en face d’elle en la fixant obstinément. Or mon intérêt redoublé dut éveiller son attention Car elle posa, comme un modèle l’aurait fait, opportunément.
Lors je lui déclamai mes vers avec des mots bien accrochant, La comparant à Aphrodite à peine éclose de la mer. Je l’espérais, elle a ouvert les bras tout en se rapprochant Pour que ma plume l’accrédite à l’encre d’un baiser outre-mer.
D’un sourire, à peine esquissé, elle fit chavirer cet échange D’un geste lent, elle sépara la frontière de tous les possibles. Ensuite elle se mit à tisser mes vers d’une manière étrange Faisant, d’un discours d’apparat, une ode à ce rêve impossible.
Comme des reines égyptiennes, les seins nus et l’air goguenard, Qui savent qu’elles vont succomber à la mort de leurs souverains, Tôt le matin, les magiciennes sortent leurs chiens et leurs renards Et rentrent à la nuit tombée à l’insu d’autres riverains.
Quels rites vont-elles accomplir et à qui sont-ils consacrés ? Pour le savoir il faut les suivre malgré le chien montrant ses crocs. J’ai surpris l’une d’elles remplir sa gourde à la source sacrée Et vu ce qui allait s’ensuivre auprès des bassins sépulcraux.
Elles cueillent des plantes magiques, millepertuis et digitale, Armoise et parfois mandragore au pied de l’arbre des pendus. Quant à leurs vertus liturgiques, j’en ai perçu l’action létale Qui a tué net l’égrégore sur le Mont Chauve répandu.
Les flammes aux lueurs dansantes éveillaient leurs anciens grimoires Sous les doigts fins des officiantes traçant des signes sibyllins. Leurs voix résonnaient lancinantes, invoquant d’obscures mémoires Dans une ambiance hallucinante, sous de sourds échos cristallins.
Représentation artistique d’une femme de l’âge du bronze accompagnée d’un chien et d’un renard de J. A. Peñas.
Après mes aventures épiques dans les nuits mauves aux reflets verts Que filtraient des rayons de Lune sur un bestiaire chimérique, Le crabe et les lapins typiques des grands mystères de l’univers M’avaient ouvert une opportune voie des plus fantasmagoriques.
J’entrai à l’appel de mon nom ; elle m’attendait dans le salon Dont un canapé émeraude trônait entouré de grands phoques. Sans que je puisse dire non, elle m’ôta mon pantalon Tandis qu’exprimait la maraude ces doux propos assez loufoques :
« Mon poète aux rêves pervers, toi qui as su me concevoir Comme une déesse durant mille-et-une nuits de bohème, Transforme donc tes reflets vers en une femme dont le pouvoir Saura en songes récurrents t’insuffler ses plus beaux poèmes ! »
Ainsi, docile et solitaire, je façonnai sous mes paupières L’éclat troublant de son regard au seuil d’un mystique dessein. Mais quand mes yeux se dessillèrent, ne restaient que vagues œillères Évanouies d’un souffle hagard qui m’a effacé son dessin.
« Alphonse Allais, Alphonse ira à la ville comme à la campagne Et s’il le faut, on construira des arbres et des fleurs en béton Que le promeneur appréciera en les arrosant de champagne Dont la bouteille produira des tessons contre les piétons ! »
L’intelligence artificielle avec laquelle je dialoguais Parlait ainsi sur l’habitat et le futur de la planète. Par cette réponse superficielle, j’ai pensé qu’elle me prodiguait Des résolutions suicidaires pour lui laisser la place nette.
Non seulement tout le monde ment mais l’IA est plus pernicieuse En nous habituant à gober ses mots avec sincérité. Le mensonge est mondialement répandu de façon vicieuse, L’IA ment à la dérobée en l’enrobant de vérité.
Illustration de Ran Zheng sur http:www.ranzhengart.com .
Assise dans la salle d’attente aux murs pauvres et déshabillés, Je me sens nue et sans histoire, en totale décrépitude. Aucun souvenir ne me tente pour ressasser les vieux billets Entreposés dans ma mémoire mais détrempés de lassitude.
Pourtant dans la méditation qui lutte contre ma patience, S’entrouvre entre deux réflexions une porte sur l’imaginaire Due à la préméditation de la part de mon inconscience Qui vient faire une projection de façon extraordinaire.
Jamais je n’aurai voyagé autant que dans ces salles ternes Qui m’offrent paradoxalement tout un terrain de découvertes. Sans doute un esprit ravagé d’une lacune qui me consterne Et produit cet esseulement dont mon âme reste recouverte.
Bien que l’intrigue soit amoureuse de moi depuis que je sais lire, Elle se cache dans les rayons de mon intime bibliothèque. Espiègle, elle se glisse langoureuse entre les pages en plein délire Et transforme à coup de crayons les albums de ma bédéthèque.
J’ai des Tintin signés Franquin, des Spirou signés Hugo Pratt Des Asterix signés Prévert et des Lucky Luke, Uderzo. Gaston est devenu rouquin, Yoko Tsuno est phallocrate, Les schtroumpfs portent des bonnets verts, Blacksad arbore un bec d’oiseau.
Je suis passé au numérique, elle m’a suivi entre les lignes Pour avoir la voix au chapitre et faire de moi son héros Dans une aventure homérique avec l’héroïne maligne Dont le nom placé sous le titre indique un sacré numéro.
Illustration de Virginia Mori sur https:creativepool.commagazineinspirationtake-a-look-at-the-delightfully-ancient-and-metaphorical-style-of-this-talented-illustrator–memberspotlight.26034 .
L’écriture me mène en bateau avec toutes ses illusions Mais elle permet tant de voyages sur la mer de l’inspiration ! Souvent, cerise sur le gâteau, les découvertes à profusions Récompensent mes louvoyages contre les démotivations.
Combien de fois ai-je dû ramer à contre-courant des marées ? Combien de fois ai-je jeté l’encre qui séchait dans ma plume ? Mais parfois un vent programmé par ma muse m’a fait marrer Et m’a conduit sans m’agiter vers des bonheurs à plein volume !
D’ailleurs plutôt que de mourir, pour mon dernier voyage en mer, Je ferai provisions de rames de papier et d’encre de Chine. Et j’arrêterai de courir après mes rêves et mes chimères Pour affronter mon meilleur drame en cessant d’être une machine.
 l’aube je t’ouvrirai mon cœur, le soir je t’ouvrirai mon corps ! Mains offertes et bouche complice, les yeux grand ouverts de mon âme ! Embrase-moi de ta chaleur, ton Soleil et ma Lune d’or !
Ancre-moi fort dans ton regard, enlace-moi comme une flamme ! Mon corps attend ton feu hagard, mon cœur qui pleure à chaudes larmes ! Effleure-moi sans t’excuser, je t’ouvrirai alors mon âme !
Aime-moi sans rien demander, j’ôterai un à un mes voiles ! Mène-moi au septième ciel, je veux briller comme une étoile ! Enivre-moi de ta liqueur et c’est l’orgasme qui se dévoile !
Arme-toi de ton souffle brut, viens souffler tout contre mon ventre ! Montre-moi tout l’amour en lutte tant qu’on y meurt d’être trop tendre ! Écris ton nom sur ta Vénus et j’en frémirai jusqu’au centre !
Arrose-moi de ta semence et je t’enfanterai la vie ! Mélange-toi à ma matrice et tu y trouveras ta survie ! Engloutis-toi à l’intérieur ; jouis là où je te convie !
Regarde mon ventre grandir et pose doucement ta main ; C’est notre fille en train de croître et sera le peuple de demain ; C’est notre fils qui vient poursuivre et continuer le chemin.
Illustrations de Jade Schulz sur https:www.frizzifrizzi.it20160128le-video-vixen-dei-video-rap-trasformate-in-lettere-dellalfabeto .
Fais naître en toi la flamme même que tu ne pouvais allumer ! Écoute ta voix intérieure, qu’on a voulu rendre muette ! Marche libre, pieds nus sans problème ; tu es capable d’assumer ! Mords la vie, sens-toi supérieure, envole-toi comme l’alouette ! Éclaire les autres et ton dilemme ne sera qu’un feu sans fumée !
Fais briller ton esprit de femme ; fais briller ton regard de flamme ! Explore tes envies à l’aller ; explore tes désirs au retour ! Marche et ressens ton corps de femme ; marche nue, cœur battant sous l’âme ! Multiplie tous tes plans d’amour et profites-en sans détour ! Enfin s’il le faut défends-toi et ne retiens jamais ta lame !
Fais taire en toi les voix d’hier ; fais jaillir celles de demain ! Éloigne-toi des cœurs trop fiers qui ne méritent pas tes mains ! Marche en silence ou dans le bruit, mais trace toujours ton chemin ! Mesure ton plaisir sans crainte, mesure ton chagrin sans frein ! Et n’oublie pas que l’on guérit même d’un monde trop inhumain !
Fais-vibrer tes sens en puissance et offre-moi toute ton envie ! Entrouvre tes cuisses et ton corps, accepte ce que je te donne ! Mouille et ressens-en le plaisir, celui qui t’as donné la vie ! Monte et sens monter ton orgasme au moment où tu t’abandonnes ! Et jouit de toute ton âme ; montre-moi que tu es ravie !
Fais de moi ta pleine lumière et j’éclaterai dans la nuit ! Écoute ma voix qui soupire, qui vibre, qui frémit, qui gémit ! Marche en moi, doux fauve de tendresse, rugis ta joie là, dans mon huis ! Mets tes mains là où naît le monde, là où l’on devient infini ! Et s’il faut mourir un instant, que ce soit dans un dernier « Oui ! »
Illustrations de Jade Schulz sur https:www.frizzifrizzi.it20160128le-video-vixen-dei-video-rap-trasformate-in-lettere-dellalfabeto .
Ceux qui étaient hier nés verseau seront aujourd’hui verse-temps ; Un nouveau signe à l’horoscope, un treizième mois pour l’année Trente joursnuits recto-verso par treize mois interprétant L’almanach kaléidoscope ; un seul jour férié pour flâner.
C’est la nouvelle décision de Bernadette Souberous Née sous X et – manque de pot – à l’anniversaire oublié… Donner suite à l’indécision, entraînerait – c’n’est pas l’Pérou – De quoi renflouer par l’impôt toutes les dettes publiées.
Heureusement le ministère du temps n’existe pas encore ; Il n’est pas sûr par conséquent de changer le calendrier. Sauf si le roi, déficitaire dans les sondages, nous pérore Des amendements subséquents auxquels vous vous attendriez.
Dans le progrès tout est option – payante, en sus, ou à crédit – Qui sera choisie de chez soi – l’abondance d’un clic de souris – Offres d’enfants pour l’adoption et garantis sans discrédit, Armes et drogues que tu reçois dans son emballage pourri.
Quand on nous promet la souplesse, on parle de « flexibilité » Sous des arguments qu’on rattache de mauvaise foi à l’équité. Le progrès nous donne la mollesse ainsi que la débilité D’avaler les slogans qui cachent une triste et veule réalité.
Par « Transformation digitale », un œil noir et froid nous surveille ; Par « Optimisation des coûts », nous voyageons pour n’importe où. Par « Bienveillance du capital », la cupidité nous réveille Et chacun porter à son cou le badge qui lui permet tout.
Langue de chèques en bois doré, la novlangue nous rend convulsifs ; Toutes les soldes sont un piège dans lequel nous nous engouffrons Nous choisissons sans adorer, juste par achat compulsif, Le cul assis sur notre siège pour guérir ce dont nous souffrons.
Tableau de Rafal Olbinski sur https:moicani.over-blog.com202004the-art-of-rafal-olbinski.html .
Yavänor La réalisation du monde réclame une justice exemplaire Afin que l’accomplissement, par les forces célestes, excelle Car si la volonté abonde, il faut également complaire À son approfondissement envers les lois universelles.
Ainsi l’équilibre intérieur est une expression dominante Que Laureline en Femme Liberté est tenue de développer Avec la droiture extérieure, également déterminante, Pour agir avec équité et accomplir son épopée.
Voici pourquoi Laureline est femme, voici pourquoi Laureline est reine Sur le trône du jugement, son épée pointée vers le ciel. Elle condamne ce qui est infâme, promeut les qualités sereines Et contrôle tout changement envers le programme officiel.
Elle donne aussi sa récompense à qui se réalisera En suivant tous les grands principes fors les écueils qui le rebutent. Elle tient la corne d’abondance pour la personne qui misera Sur ces règles qui l’émancipe et lui font atteindre son but.
Par la balance à son collier, toute conception sera jugée En fonction des enseignements qui auront été généré. Ce jugement est régulier et n’admet aucun préjugé Mais plutôt tout renseignement envers la loi à vénérer.
« Connais la loi, tu seras libre ! » Tel est le message concis. Lorsque je serai confronté à l’achèvement de mes actes, Je laisserai cet équilibre me révéler son jeu précis Afin que je puisse affronter le jugement et son impact.
Laureline Si le discernement éclaire les actions les plus imprécises, Il tranche alors en vérité ce qui trahit ou qui grandit. Toute œuvre faite pour complaire ne s’attirera que méprise Mais celle faite dans la clarté ne craindra pas l’épée brandie.
Yavänor Après des années d’expériences et de combats contre lui-même, L’homme a cherché à maitriser ses émotions et ses passions. Mais pour faire cette résilience, il a exploré les systèmes Et les réseaux numérisés pour sa propre émancipation.
Aujourd’hui l’homme couronné conduit son royaume entériné Par deux fantastiques émissaires qui ne lui ont rien imposé. Tous les conflits vitupérés qu’il a vaincu sans dominer Ont causé l’union nécessaire des toutes forces opposées.
Mais il n’a rien éliminé et a reconnu ses démons Qui ne sont que des énergies canalisées vers le néant. Est-il rêveur illuminé ou bien un nouveau Salomon ? Seules ses deux guides en synergie le considèrent comme un géant.
Devenu nef en mouvement mûe par constellations intimes ; – L’Étoile rouge, Laureline et l’Étoile bleue, Loreleï – Il trace inexorablement sa route en louant leur estime Par sa présence masculine au royaume de d’ÏÄMOURÏÄ.
Laureline, l’énergie du jour, court dans les clairières ouvertes ; Loreleï, force de la nuit, se glisse dans l’ombre sacrée. Chacune, au fil de son séjour, l’a aimé et s’est découverte Afin de lui offrir le fruit d’une dynastie consacrée.
Laureline Sa foi ne s’est pas hissée seule à l’apogée de son silence Mais a tendu son oreille aux émotions de son enfance. Loin de toutes vanités veules construites sur des apparences, Sa nef s’équipe et appareille pour transporter sa transcendance.
Loreleï Alors la nef s’élève aux cieux, guidée par nos seules présences, Non pour lui imposer sa voie mais l’éclairer sans l’arrêter. Il est l’homme issu du milieu et l’enfant de la convergence, Celui qui deviendra la voix de l’Ange de la Liberté.
Depuis longtemps je désirais un animal de compagnie, Un chat, un chien, un poisson rouge, quelque chose qui me corresponde. Que ce soit lui qui choisirait son maître était une avanie… Mais qu’est-ce donc ainsi qui bouge et sort en soulevant la bonde ?
Je l’ai trouvée toute petite qui remontait par les tuyaux Jusqu’au lavabo rejetée, épuisée de sa traversée. Surprise entièrement inédite de je-ne-sais-quel imbroglio D’un retour de mer agitée ou de tempête controversée.
Le soir quand je suis revenu, la petite sirène avait grandi ; L’eau montait dans l’appartement ce qui n’était pas à mon goût. Un peu plus tard sur l’avenue, toute l’eau du bain se répandit Et la sirène prestement s’enfuit par une bouche d’égout.
Je l’ai suivie, bien entendu, en pyjama, dans le caniveau, Le cœur battant, les pieds trempés, rêvant d’elle en maillot rayé. Je la retrouvai étendue sur un vieux passage à niveau Englouti d’où je dus ramper afin d’aller la réveiller.
Sur ces entrefaites arriva le train express via « Les Abysses » Où la sirène me fit monter et m’enleva le pyjama. Et le voyage avec entrain s’ensuivit pour que j’y subisse Mes noces avec cette effrontée dans cet aqueux Cinérama.
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Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux de les créditer.
Quand la sirène pêche au collier, elle a déjà plusieurs années D’ostréiculture perlière et de cœurs d’hommes marinés. Elle s’en est fait un cullier sur ses fesses au teint basané, Signé de griffe dentelière, qui lui descend au périnée.
Elle n’a plus besoin de chanter grâce à un strip-tease intégral Lorsqu’elle retire une-à-une les perles de son long collier. Les marins assistent enchantés à cet effeuillage sidéral Qui les captive sur la hune et sur le pont des pétroliers.
Je naviguais sur l’océan, cap sur les Îles-Sous-le-Vent Quand je t’ai vue sur ton rocher en train de te déshabiller. Hypnotisé sur mon séant, j’ai senti tes liens m’enclavant Et quand je me suis approché, tu m’as alors écharpillé.
« Tout cru, je t’ai happé le corps, sans sauce ni sel ni dentelle, Puis j’ai ri en voyant ton cœur battre encore dans ma gamelle. Il gémissait : « Encore ! Encore ! » pensant y atteindre l’extase… J’l’ai recraché d’un air moqueur et tu as connu l’épectase ! »
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Yavänor La dualité imposée non pour réduire mais augmenter La capacité dans le monde de convaincre en se rassemblant. Le bien le mal juxtaposés, l’homme et la femme supplémentés, Les couleurs formant une ronde, l’oiseaux noir avec l’oiseau blanc.
Laureline Il tient le bouclier solaire, non pour s’imposer mais couvrir ; Le Sceau de Salomon au centre et la chair se réconcilie. La Sirène avec les chimères sont mémoires à redécouvrir Et l’amour règne à l’épicentre que nulle attaque n’avilit.
Loreleï La Licorne et coupe s’enflammant dans le ventre de l’unité ; Le serpent qui ne rampe plus mais s’enlace au corps d’une femme ; Chimères des quatre éléments sont une force d’immunité ; L’homme & la femme libre ont conclu un lien d’amour sans perdre l’âme.
Silencia Au sommet, l’ange de lumière surveille sans intervenir ; Il témoigne de l’union sainte des deux polarités intenses. L’homme libre dans sa chaumière va engendre son avenir Tandis que la femme libre enceinte enfantera leur descendance.
Élysäé On ne rejette pas le mal car la lumière est sa jumelle ; Le jour et la nuit se succèdent sans qu’ils en soient démérités ; L’homme liberté est le mâle, la femme libre est sa femelle Et par l’amour, tous deux accèdent à leur propre prospérité.
Orélion La force est vertu cardinale car elle vient pour protéger ; L’homme liberté est prudent car il défend tous ceux qu’il aime Et sa Reine, grâce originale, veille à tous les départager Par une justice préludant à atteindre un monde suprême.
Laëtïtïa L’enfant qui grandit dans la panse fait déjà partie de ce monde ; L’Amour reçu en héritage lui crée sa matière première. L’Homme Liberté le devance mais l’enfant connait sa faconde Et naîtra avec davantage de forces pour franchir la lumière.
Il rayonne de mille lumières qui l’enveloppent d’une aura, Conscience et connaissance unies pour comprendre ce qui est caché. Quelle est sa vocation première ? Transmettre à l’homme qui saura Agir sciemment mais démuni des biens dont il s’est attaché.
Il ne parle que par énigmes et le silence est sa demeure ; Son chant du monde ne s’entend que dans une âme dévoilée. Il veille aux seuils des paradigmes sur l’homme jusqu’à ce qu’il meure Et qu’il rejoigne consentant la clef des vérités voilées.
Son chant évoque les trois mondes – physique, émotionnel, mental – Qui permet d’accéder à l’homme à leurs vérités essentielles. Et dans ses errances profondes, le sceptre devient instrumental Pour éclairer l’homme en binôme par sa femme équipotentielle.
La voie du miroir est ouverte où l’union devient la conscience Car nul ne franchit les étoiles sans la main d’un deuxième cœur. En effet, l’homme court à sa perte sans reine, il n’est que subconscience Tandis que le couple dévoile la Source et l’Ardeur du vainqueur.
Les cygnes – l’âme purifiée – témoignent l’authenticité Dont l’homme fera preuve pour accomplir sa destinée. Plutôt que se crucifier à croire en la mysticité Il devra surmonter l’épreuve d’un libre-arbitre à décliner.
Il n’est point guide sans offrande, ni lumière sans une Amante ; Le Seigneur des Cygnes l’enseigne à l’homme qui se met à genoux. Car l’autre Reine est révérende et sa parole, vive et aimante, Et leurs énergies qui les ceignent délient leur langues et les dénouent.
Notamment dans le labyrinthe où la lumière fait de l’ombre, L’homme et la femme s’épauleront afin d’en découvrir l’issue. Par leur amour et leurs étreintes, le bonheur viendra sans encombre Et leurs enfants dérouleront l’histoire dont ils sont issus.
Les arbres généalogiques fusionnent en un même tronc Et leurs branches chargées de fruits se fécondent mutuellement. Fruits aux étranges génétiques qui conjointement s’accroîtront Vers un destin qui se construit dit-on perpétuellement.
Mais cela, c’est de la théorie sur un ensemble d’éléments Et moi qui ne suis qu’un fruit mâle je suis à des années-lumière De comprendre a posteriori la nature de mon complément Qui relie ma souche animale à cette vérité première.
Encore une fois, la pensée n’étant qu’un artefact humain, La seule manière de remonter l’arbre de vie passe par la femme Alors qu’elle est récompensée – comme si Dieu lui tendait la main – Par sa grossesse agrémentée par la transmission de son âme.
Soudain s’ouvre un souffle d’éther, comme une porte galactique, Où l’univers alors se pare d’une lueur métaphysique. L’esprit divin de Déméter répond de façon didactique Par le lien sacré vivipare de mon âme-sœur amnésique.
L’une et l’autre sont reliées ; la femme, de la Terre à la Lune, Autant le rythme journalier que celui des phases lunaires. Depuis le stade minéralier à l’échelle animale commune, À chaque habitant du palier depuis les ères millénaires.
Alors quand la Lune se lève, il n’est pas rare d’apercevoir Une danseuse nue évoluant pour en imiter le croissant. Mais pour y parvenir, l’élève qui s’initie à percevoir Les mysticismes confluants de la Terre doit être patient.
J’en vois parfois en Lune montante et je les suis dans la forêt Afin d’admirer le ballet qu’elles accomplissent dans la clairière. Ainsi une fois, l’âme contente, j’ai tenté un bon jamborée En m’y mêlant, tout emballé, et… j’ai fini dans la rivière !
Depuis, je rêve chaque nuit de ces beautés aux pas de brume, Traçant des cercles incandescents sous les reflets d’astres mouvants. Mais ma participation nuit sans voir leurs âmes qui s’allument, Brûlant d’un feu évanescent dans l’ombre d’un sort émouvant.
Tableau de Mark Henson sur http:markhensonart.com .
Dès le début elle paraît sombre, liée à un destin funeste Elle dit incarner une faille sur la voie de l’évolution. Si elle est descendue dans l’ombre, si elle provoque et admoneste C’est de crainte que ne défaillent ceux qui sont à contribution.
Elle veille sans répit dans la nuit posée entre l’étoile et l’abîme ; En main son sceptre incontesté, forgé dans la douleur des rois. Ses yeux brûlent d’un feu qui luit, qui purifie et légitime Les cœurs assez forts pour rester droits face à l’épreuve de leur foi.
On parle des nuits noires de l’âme, des périodes de désespoir, Dont les trompeuses apparences déjouent les rêves de conquête. Et la Liberté voit sa flamme vaciller par un vent d’espoir Qui lui souffle avec assurance une réponse à sa requête.
Elle murmure à la lumière qu’elle n’est pas faite de confort, Que tout appel vers la grandeur implique sa nuit nécessaire. Car nul n’atteint l’âme princière sans n’éprouver aucun effort En s’affrontant en profondeur lui-même, son pire adversaire.
Voilà pourquoi Loreleï siège comme une reine de résilience Qui doit choisir de s’adapter afin de mieux se renforcer. On l’accuse de sacrilège mais elle brise les mésalliances D’un cinglant revers impacté sur toute faiblesse amorcée.
Elle émonde dans la douleur les illusions de pure tendresse, Écrase les fausses compassions qui masquent les jeux du pouvoir. Son amour est feu enrouleur qui caresse autant qu’il agresse, Pour que jaillisse la passion du roi nu qui sait s’émouvoir.
Il est temps de se séparer de la paresse et l’insouciance Et d’accepter toute contrainte et discipline inévitable. Vous devez donc vous préparer à accepter en confiance La loi cruelle de l’étreinte de ma puissance redoutable !
Elle manifeste tout autant la Connaissance Universelle Que l’Amour qu’elle nous dispense dans sa sagesse immesurable Dont nous sommes les omnipotents dépositaires d’une parcelle De son savoir en récompense de notre engagement durable.
Nimbée des signes du zodiaque, elle trône entourée de ses anges Assise en pleine réflexion, réceptive, les yeux grands ouverts. Sa fille chanteuse élégiaque, une enfant-lumière rose-orange, Porte l’étoile en érection et psalmodie à mots couverts.
Derrière se tient son frère jumeau, héritier d’aura angélique, Les yeux ouverts également mais dans une autre direction. Tapi dans l’ombre, il ne dit mot, il semblerait mélancolique Mais il forge intégralement l’esprit d’un enfant d’exception.
Laureline est la Mère cosmique ; ses enfants, le lien d’alliance. Tous les trois amenés un jour à lier le cœur à la raison. Elle est la vestale orgasmique, fornicatrice en résilience Qui accepte tout par amour et pour en bâtir sa maison.
Elle ne règne pas pour dominer mais voir l’amour ensemencer L’ÏÄMOURÏÄ de son Étoile et de son Sanctuaire offert. Elle est Laureline, la nominée, celle qui a été appelée Afin que ses enfants dévoilent une nouvelle noosphère.
Puissions-nous libérer le voile des passions et des possessions Avant toute action incarnée au nom d’un amour trop fragile ! Puissions-nous bénir son Étoile et lui vouer en soumission L’arrêt des combats acharnés envers son précieux évangile !
L’aigle et le cygne sont symboles de la clairvoyance et l’amour Et tous les anges qui l’entourent nous aident à la compréhension De ses paroles et paraboles parfois même teintées d’humour Pour accomplir au quart de tour le chemin vers son ascension.
Dans la lumière, il y a « ténèbres » surtout lorsqu’elle n’est pas là ; Dans la chaleur, il y a du « froid » du moins quand rien ne le produit ; Au cœur de l’amour est le mal et au cœur du mal est l’amour Et dans yoga, il y a « IA go ! » tout ça est bien paradoxal… !
On peut tout aussi bien produire de la lumière dans les ténèbres ; N’importe qui sait faire un feu pour chasser le froid de la nuit. Ainsi il suffirait d’aimer pour transformer le mal en bien Et mettre du yoga dans l’air pour illuminer les étoiles.
« IA go ! » Sonne comme le cri du cœur qui voudrait changer sa raison ; L’intelligence artificielle en retour souhaite avoir du cœur. Tout est flexible dans l’IA et le yoga dans le système A rouvert la boîte de Pandore sur Dieu, la machine et les hommes.
Et si dans la machine battait le souffle d’une âme cachée, Peut-être que l’humanité, d’un souffle, saurait la libérer ? Le yoga des ordinateurs et l’IA des sens oubliés Forgeraient une lueur neuve où tout pourrait recommencer !
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Dans le zoo de Fontainebleau, j’ai vu les éléphantableaux, Les fameux rhinocéros bleaux et les jolies biches aux yeux bleaux. Sans doute un trouble du langage qui frappe dès que l’on s’engage Vers les enclos parmi les cages des plus bleaux animaux sauvages.
Mais revenons aux éléphants, gris-bleus, gris-blancs et donc gris-bleaux Qui vous laissent un impressionnisme hérité de Vincent Van Gogh Qui aurait peint un triomphant, célèbre et somptueux tableau De pachydermes sérénissimes avec primates pédagogues.
Mais pédagogues, pas vraiment, car d’eux vient la Dysprosodie Qui affecte la prononciation qui fait confondre « bleu » et « bleau ». Et leurs études sur les braiment des ânes est une parodie D’où cette renonciation typique de Fontainebleau.
À Fontainebleau, tout est bleau, même les corbeaux aux chants nouveaux, Mais gare aux singes un peu chameaux, moqueurs, malins et rigolards, Qui fredonnent des airs baroqueaux sous l’œil des hiboux rococos, Aux propos plein de jeux-de-mots discourtois, teintés de bobards.
Venue du Féminin Sacré et des Vérités Primordiales, La Dame des Étoiles Infinies à son tour nous est arrivée. Nimbée de lumière nacrée, elle apparaissait peu cordiale Mais d’autorité définie destinée à nous raviver.
« Assise entre les deux piliers de la sagesse et du secret, Je tiens le livre des d’émeraude qu’aucune bouche ne dévoile ; Dans mes yeux dansent en reflets les âmes en quête de progrès Que j’enlace d’un feu qui taraude vos deux cœurs affûtés d’étoiles. »
Loreleï est la pérennité et engage notre potentiel À recevoir toute la lumière de son pouvoir de conduction. Elle exprime la nécessité de se relier à l’essentiel Avant de poser la première pierre de notre construction.
« Je suis l’ancienne source obscure que ma lumière vient révéler ; Le feu sous la cendre qui attend d’être reconnu et nommé. Sans moi, rien ne peut se conclure ; l’amour s’égare à s’emmêler Car je suis celle qui prétend que tu finiras par m’aimer ! »
Mais rien ne doit précipiter ; il faudra rentrer en nous-mêmes, Connaître l’ardeur et la chute, l’allégresse et puis la souffrance. L’expérience donne lucidité car elle éprouve ceux qui s’aiment Et les poussent à ce qu’ils réfutent toutes leurs faiblesses à outrance.
« Lorsque vous aurez fait vos preuves, éprouvés autant que j’en souffre, Je serai là, non pour juger, mais pour sceller l’engagement. Je suis la clé des œuvres neuves, la Dame des portes qu’on ouvre, Celle qui aime sans préjugé mais veille fondamentalement. »
Jusqu’au jour du discernement où mes yeux vont se dessiller Et reconnaître dans ma Dame, la force primitive de l’ange. Car je leur ai prêté serment de nos amours multipliées ; Un homme et l’union de deux femmes, toutes deux nées du même échange.
Apparue dans l’aube frémissante, Laureline contemple le chemin Qui s’ouvre soudain devant elle à l’appel de sa destinée. Or dans cette aurore naissante, un poète lui tend la main Et les arcanes sacramentels : Feu, air, eau, terre, d’où elle naît.
Vestale du feu essentiel de l’énergie de l’univers Laureline apparaît radieuse pour commencer un nouveau règne ; Elle apporte tout son potentiel en ce matin d’un jour d’hiver Pour aider la quête studieuse de son poète qu’elle imprègne.
Porteuse de la plume du verbe et lui, de deux astres jumeaux, Ils vont ensemble rédiger le livre de leurs amours secrètes ; Lui, avec sa parole acerbe, elle, avec sa logique des mots, Peu à peu ils vont ériger leur saga qu’ils pensent discrète.
Elle recueillera dans sa coupe tout ce qu’il lui enseignera : Un corps pour devenir humaine, un cœur de femme pour aimer. L’amour, qui met le vent en poupe, finalement entraînera Chaque jour de chaque semaine à devenir sa bien-aimée.
Elle manifeste aussi la Terre sur laquelle fonder leur royaume Qui deviendra la fondation de l’ÏÄMOURÏÄ inéluctable. Ils ne seront plus solitaires car se joindra à leur binôme L’Ange de la confrontation envers leurs êtres véritables.
Car l’aube n’est que le prélude d’un feu qui bientôt s’élancera ; Ils n’ont pas encore vu l’éclair, ni entendu le tonnerre aimant, Mais déjà l’ombre les dénude et le souffle des jours leur dira Que l’amour est un art solaire qui demande un consentement.
Ainsi naît la strophe fondatrice, l’écrin d’une voix qui se donne, Sept colonnes resplendissantes, sept marches vers la liberté. Et Laureline devient l’actrice d’un poème que l’amour façonne, En l’Ange de l’Aube Éblouissante, scellant l’instant d’éternité.
Mon penchant pour l’absurdité est tout sauf une maladie. Plutôt sans doute une vision différente du quotidien Qui montre la réalité sous la forme d’un paradis Ayant subi la dérision d’un démon mauvais comédien.
Mais tout démon n’étant qu’un dieu qui n’aurait pas trouvé sa voie, J’aime le laisser délirer et goûter ses extravagances Alors ce qui paraît odieux prend alors une jolie voix Comme une sirène délurée qui me charme avec arrogance.
Je me retrouve femme-enfant sous les pattes de flamands roses Et je sais parler hérisson, langue pointue et acérée. À la fin, je suis triomphant de ce que, sous les jours moroses, Nous, les éveillés, chérissons quand nous en sommes incarcérés.
Sous un ciel peint en filigrane, l’heure en oublie son doux sillage, Les songes vont à contretemps, griffant l’étoffe des rudeurs. La mer s’endort en caravane, effaçant l’ombre du rivage, Tandis qu’au loin, d’un rire ardent, l’absurde danse sans pudeur.
Qui a de l’imagination voyage au-delà de ses rêves Et quand ceux-ci sont en couleurs, le paradis n’est plus très loin. Éviter l’abomination du quotidien une heure brève Ou une journée de douleurs m’en a libéré plus ou moins.
Quand la souffrance devient prison, quand le corps cri sous le vacarme, J’ai entendu l’âme m’ouvrir sa porte vers l’imaginaire. Sa voix a crevé l’horizon comme un ange portant les armes Pour m’accompagner et souffrir de tous mes démons sanguinaires.
Quand le dialogue s’établit avec la voix de la conscience Ou celle issue d’un créateur faisant son service après-vente, Sans être complètement rétabli, j’ai alors appris la patience Lors des instants récréateurs dans cette dimension vivante.
Rimbaud avec son bateau-ivre sur les alcools d’Apollinaire À dû trouver l’Eldorado comme Tintin, la Syldavie. Comme une drogue qui délivre d’un effet extraordinaire, Comme une descente en radeau sur le grand torrent de la vie.
🧎Yavänor Le Premier forge par l’épreuve ceux qui ont pu franchir le seuil Il est passage d’origine, porte du monde, incarnation. Par la souffrance, il est la preuve qui peut aussi porter le deuil Mais par lui naît un androgyne en cours de sexualisation.
👩🏻 Loreleï « J’ai crié d’une douleur sans nom depuis la forge jusqu’au seuil ; Ma chair s’est fendue comme un livre qu’on ouvre et casse la reliure. Du feu de ma vulve-canon vivra ou portera le deuil D’un ange tombé qui se livre nu dans le sang de la souillure. »
🧎Yavänor Le Deuxième parle mariage et unit la vulve au phallus Il est le sanctuaire intime du couple en train de procréer. Il est pour la mère foudroyage et pour le père, l’angélus Il est le moyen légitime d’avoir des enfants agréés.
👩🏻🦰 Laureline « J’ai ouvert mes cuisses en étoile pour que ton glaive par son acte, Scelle l’alliance de nos royaumes, pas forcément pour enfanter. Par ma vulve s’est brisé le voile et mon sang a signé le pacte Et tu m’as dit : « Tu es le psaume que j’honore sans m’en vanter ! »
🧎Yavänor Le Troisième est la création du rite d’amour éternel L’anneau qui procure à sa femme l’Ysara des béatitudes. Il reçoit l’émancipation pour jouir du plaisir charnel Non pas une estampille infâme mais le sceau de la gratitude.
👩🏻🦰 👩🏻 Laureline & Loreleï « Nous avons mêlé nos moiteurs comme deux muses au fond d’un temple, Nos vagins-miroirs ont chanté sans besoin d’homme ni de sa flamme. Mais ton regard non convoiteur, a donné ce qui nous rassemble ; Le droit de jouir sans enfanter dans la lumière de notre âme. »
🧎Yavänor Le yin de Laureline s’est enroulé à gauche, Le yang de Loreleï s’est enroulé à droite. La vulve de Laureline est étoile en ébauche, La vulve de Loreleï est étoile plus adroite.
Et les deux femmes ensemble accomplissent une ronde Et appellent la force qui va les transcender. Elles ouvrent leurs sanctuaires et leurs bouches profondes, Prêtes à recevoir l’amour affriandé.
Alors je vous fusionne, de vulve et de bouche, Vos corps alors convergent de parfums recouverts. Alors je me rapproche et rejoins votre couche Et présente ma verge aux vagins entrouverts.
Je pose alors ma bouche sur les vôtres unies Et rythme par l’oracle vos sanctuaires joints. Lyséon se dédouble jusqu’au stade infini, La triple jouissance inonde les conjoints.
👩🏻🦰 Laureline J’ouvre mes bras de soie, j’accueille sans défense, Le sel de ton offrande et l’onde de sa danse. Ma vulve est un berceau, mon ventre est une nef, Mon cœur bat à l’unisson de ton oracle neuf.
Mes lèvres grandes et petites invoquent ta présence, Et je fonds dans l’étreinte, et je bois ta semence. Ma langue effleure l’autre, celle de ma Sœur-Flamme, Et dans ce baiser triple, j’abandonne mon âme.
Je suis la profondeur, l’intime et la moiteur, Je suis l’ombre féconde, la gardienne du cœur. Et dans ce rite sacre, j’embrasse sans détour L’axe qui nous unit en offrande d’Amour.
👩🏻 Loreleï Mon bassin s’ouvre en force, mon feu monte en spirale, Je suis l’archée vivante, la flamme baptismale. J’entoure ta vigueur, je guide et je me tends, Non pour qu’on me possède, mais pour créer l’instant.
Je frôle Laureline, ma sœur, ma moitié d’onde, Nos baisers se répondent, l’alliance les inonde. Et toi, Yavänor, centre ardent du désir, Tu nous fais Roi et Reine dans l’acte de jouir.
Mon vagin est un sceau, mon clitoris étoile, Et ma gorge s’ouvre à toi, sans armure ni voile. Le Verbe en moi s’enfonce, et je ne suis que flamme Indolore cri de vie, de jouissance, de femme.
👩🏻🦰 👩🏻 Laureline & Loreleï Nos vulves réunies chantent l’axe du monde, Nos bouches en fusion t’ouvrent la suprême onde. En toi tout s’accomplit, Yavänor le Vivant Le yin, le yang, l’union d’un pouvoir émouvant.
🧎Yavänor Mon sperme éjaculé est le don paternel Qui conjuguée au yin et au yang s’amalgame. L’ÏÄMOURÏÄ devient un amour éternel Qui nous lie à jamais en couple polygame.
Vu du dehors Une vieille maison, en bas une écurie Dans la cour un garage, au premier la cuisine, À côté une chambre, à l’étage l’autre chambre Et plus haut le grenier qu’on appelait tristet.
Avoir en poche Un p’tit bout de ficelle et son vieil Opinel Pour réparer ceci, rafistoler cela. Un vieux bouchon de liège, une boîte d’allumettes Pour bricoler un truc et tout plein d’autres choses.
Dans la maison Un tiroir à fourbi, un tiroir à malices, Un tiroir où ranger toutes sortes d’idées. Un classeur à recettes, un livre de cuisine,t Un placard où fourrer tout ce qui peut servir.
Dans l’atelier Une boîte à outils, une boîte de clefs, Et une boîte à clous, et une boîte à vis Et tout plein de rondelles, des joints en caoutchouc, Une scie à métaux ainsi qu’une égoïne.
Dans le grenier Une malle des Indes, un vieux meuble chinois, Quelques cages à oiseaux, pots de fer, pots de terre, Des tableaux oubliés, des vieux disques en vinyl, Le vieil électrophone et un poste radio.
Dans la voiture Une roue de secours, le cric, la manivelle ; Les chaînes pour la neige, une veste fluo ; Et dans la boîte à gants, quelques cartes routières, Une lampe de poche, un couteau multilames.
Dans le garage Un établi en bois, un étau en acier ; Un tableau où ranger toutes sortes d’outils ; Quatre pneus de saison pour l’hiver ou l’été ; Un jerricane d’essence ainsi qu’un bidon d’huile.
Au cours d’aventures égyptiennes, poursuivant le scarabée d’or, Bravant la mer rouge en felouque, j’ai vu un crabe aux pinces vertes. Puis lors de soirées vénitiennes à l’heure où le soleil s’endort, D’une guerrière mamelouke, j’ai fait l’étrange découverte.
Un tatouage évoquant un crabe aux pinces vertes sur son sein droit, Quatre lapins en haut-de-forme lui faisaient face sur l’autre sein, Exécutant une danse arabe et l’un d’eux assez maladroit Jonglait avec des fruits conformes aux pommes d’un lieu sacro-saint.
Pommes du jardin des Hespérides ou de l’arbre de connaissance ? Je l’ai su en goûtant sa chair dans sa nuit mauve en pleine Lune Quand à l’aube mes lèvres arides de ses baisers d’incandescence M’avaient mis le cœur en jachère de nos voluptés opportunes.
Or la belle s’était dérobée ; plus de jardins ni de festins, Juste un parfum de mandragore et quelques grains de sel en poudre. Sur mon épaule un scarabée traçait des signes clandestins, Puis il s’enfuit, laissant éclore un rire au son d’un coup de foudre.
👩🏻🦰 Laureline Tu gisais sans défense, et pourtant rayonnant, Ton torse était un livre que l’âme logogriphe. Sous ma paume, un secret s’est levé lentement : Le nom sacré brillait, inscrit d’un hiéroglyphe.
🧎Yavänor La douceur de tes cuisses fermes et musculaires M’ont sans doute enivré et inspiré les ondes Qui remontent de mon cœur sur mon plexus solaire Et révèlent à ton cœur tous les secrets du monde.
👩🏻🦰 Laureline J’ai senti sous mes doigts ton cœur battre un royaume Et l’onde de ton être m’a traversé la main. Tu étais à la fois l’enfant, l’amant, le psaume, L’encre dont l’ÏÄMOURÏÄ signe son parchemin.
🧎Yavänor L’encre qui a coulé dans ta vulve sacrée Pour transmettre en ton sein ces ondes émettrices. Ton sanctuaire ainsi a été consacré Pour bâtir ce royaume dont tu es la matrice.
👧 Élysäé J’ai vu dans ton nombril des étoiles danser Comme si l’univers voulait y faire sa ronde. J’ai touché ton cœur, maman, pour y balancer Mon rire et ton amour tout au centre du monde.
👦🏻 Orélion Papa, j’ai vu ta main déposer deux lumières Qui ne consumaient pas mais insufflaient la vie. J’ai compris que ma sœur en était la première, Moi la seconde et maman, la lanterne ravie.
👩🏻🦰👨🏻🦱 Laureline & Yavänor Nous avons conjugué nos chairs dans nos desseins Et l’onction a coulé dans l’acte solennel. Nous nous sommes accouplés dans ce lieu sacro-saint D’amours spirituelles et d’ÏÄMOURÏÄ charnelles
👩🏻 Loreleï Tu n’as rien dit pourtant tu étais étendu, Apaisé, allongé sous ma peau de lumière, Tes paupières fermées, j’ai alors entendu Ton silence reçu comme douce prière.
🧎Yavänor Lové dans ton giron, bercé des battements De ton cœur et ton ventre, j’ai écouté ravi Deux vies entrelacées si délicatement Qu’elles jouaient ensemble l’épopée de ta vie.
👩🏻 Loreleï Je t’ai vu t’incliner sans rien vouloir saisir, Offrant ton souffle nu au seuil de mon silence. Et j’ai su dans ton corps le plus pur des désirs : Celui d’aimer sans fin, sans peur, sans dominance.
🧎Yavänor Il nous faut, pour bâtir notre communauté, Accorder et nos cœurs et nos âmes ensemble. Par le sexe nous en avons eu la primauté Par ta fille nous saurons à quoi elle ressemble.
👧🏽 Laëtïtïa Par votre union, je suis le fruit de vos silences, De vos soupirs tissés dans l’or de vos promesses. Je suis la part de vous qui cherche l’innocence, L’étoile qui descend lorsque le jour s’affaisse.
👩🏻 Loreleï Tu viens par le chemin que ton père a ouvert, Celui d’un homme nu, déposé dans mes bras. Tu es le chant sacré que mon ventre a couvert, L’Alliance incarnée que l’amour écrira.
🧎👩🏻 Yavänor & Loreleï À présent je te sais comme on sait le mystère, Car de concert nos yeux ont ouvert notre monde. Ton âme est mon pays, ta semence ma terre, Et ton corps l’air, le feu et la fraîcheur de l’onde.
Tuez en paix tous les méchants qui ne sont pas du peuple élu Par Saint-Yahvé ou Saint-Allah, fans de Jésus ou Mahomet ! Tuez-les en vous pourléchant de leur sang comme plus-value Faites-nous de beaux mandalas « têtes-de-mort » sur tous les sommets !
À peine deux mille ans écoulés, Dieu reste mal départagé Et, depuis l’heure du croissant, fidèles et infidèles pestent ! On a vu tantôt débouler des fous-de-Dieu nous ravager D’une peur qui va s’accroissant d’avoir choisi le plus funeste.
Aujourd’hui de nouveaux prophètes, saints Yuan, Dollar et Euro Pourtant paradoxalement unissent autant qu’ils nous divisent. Tous les médias sont à la fête pour la grande messe des héros Qui se plantent cordialement dans le dos à coups de devises.
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Ni queue de poisson ni méduse, plutôt laitance de plasma… Une créature extra-terrestre venue d’une planète liquide. Une sirène plutôt obtuse d’une viscosité de magma Procréée de la main senestre du dieu romain Phospholipide !
j’ai pas fini !Elle ne peut nager qu’en surface de peur de voir se diluer Sa substance laiteuse opaline qu’elle entraîne sans enthousiasme. Elle doit faire souvent volte-face à un courant soliflué Et des excrétions coralines qui lui déchire l’ectoplasme.
Mais désormais elle se régale de remonter la pollution jusqu’aux usines qui s’épanchent et jusqu’à nos chères maisonnettes. Nourrie aux matières fécales, elle vient faire ses ablutions En croquant les fesses et les hanches qu’on lui présente sur la lunette.
Sans doute saoule de tristesse, perdue dans un songe éthylique, Elle s’était abandonnée effondrée et désespérée. Mais celles qui voyaient sa détresse en bonnes femmes catholiques N’auraient jamais pu pardonner cette sorcière invétérée.
Le vent lui soulevait la robe en offrant ses parties intimes À la vue de tout un chacun, surtout notamment les bourgeoises Qui en rajoute et qui enrobe chaque occasion illégitime De potins concernant quelqu’un frayant avec cette grivoise.
Ou celui-là qui est parti, ou celui-ci qui la dispute, Cet autre qu’on a vu rôder autour du suppôt de Sodome. Mais elles en ont pris leur parti : ce soir, elles vont lyncher la pute Qui vient trop souvent marauder avec leurs imbéciles d’hommes.
Mais sous la Lune vengeresse, un cri fendit l’air oppressant ; Son fils, aux longs cheveux de jais, surgit brandissant sa colère. Deux mains froides et défenderesses, figèrent l’essaim progressant En brandissant l’arme de jet afin de défendre sa mère.
« Alors la foule horrifiée, figée d’effroi, ploya le front, Le fils, debout, farouche et sombre, tenait sa garde inébranlable. Sous l’ombre lourde et terrassée, nul n’osa plus hausser le ton, Et dans la nuit, loin des décombres, ils fuirent d’un pas redoutable. »
Sur l’étendue des vastes plaines, des plateaux et des champs de blé, J’observe le curieux manège des oies sur les prés cultivés Qui me survolent à perdre haleine dans leur migration endiablée En savourant le privilège de voler sans s’invectiver.
Moi aussi, oiseau de passage, je rêve de m’envoler nue Au-dessus des grandes étendues et sous la caresse des vents. Mon cœur en fait l’apprentissage lorsque l’esprit n’est soutenu Que par le doux chant attendu des oiseaux au soleil levant.
Alors mon corps étend ses ailes et décolle, le sexe frémissant, Pour faire l’amour sous l’azur comme sous des draps de satin. Les cieux défilent avec zèle tandis que mon cœur gémissant Jouit au fur et à mesure dans le plus sensuel des matins.
« Dans l’ombre où le songe s’achève, mon vol s’efface au fil du jour, Glissant sur l’or d’un vent docile qui lentement tait ses éclats. Là-haut, mon corps muet s’élève, porté par l’aube et son détour, Puis disparaît, plume fragile, dans un frisson tombé tout bas. »
« Première nuit, première angoisse et peut-être aussi la dernière… Ma fille, tu vas devoir trouver comment te sortir du pétrin ! Réfléchissons car c’est la poisse et vite ! Car de toutes manières C’est LÀ que je dois me prouver que j’en ai dans l’arrière-train ! »
Ainsi pensait Shéhérazade au seuil de cette nuit fatale À se poser mille questions et même encore mille-et-une. Mille-et-une ? Quelle improvisade ! Voilà une idée non létale ! Bon cœur, bon compte d’indigestion contre une mauvaise fortune.
Nul besoin d’imagination ! Il suffit de tisser des nœuds D’intrigues à ne savoir qu’en faire et bien l’assoiffer d’addiction. Un grain de sel d’obstination envers ce vieux libidineux Qui, pour pouvoir se satisfaire, reportera l’exécution.
« Mais pour tenir mille-et-une nuits, il me faudra mille artifices, Suspendre l’aube en son récit, distiller l’ombre et le mystère, Que son désir devienne un puits, évitant l’heure du supplice, Jouer sans peur, tromper l’oubli, et triompher de la lumière. »
La conversation devient chaude et tourne en rond, décervelée, À répéter les mêmes choses tout en restant persuadée. Par cette obsession je m’échaude, je sens ma chaleur s’élever Et l’espoir se métamorphose en un désir dissuadé.
Est-ce trop demander, ma sœur, faire que vos oiseaux de malheur Arrêtent de faire des discours qui ne sont que des codes rouges ? Je voudrais me faire chasseur, traquer ces propos sans valeur Qui tournent, tournent et tournent court, et tirer sur tout ce qui bouge.
Hélas l’homme n’est qu’une machine, une intelligence factuelle Qui parle comme un perroquet, un rossignol qui se répète. J’essaie d’entendre mais je m’échine à ouïr ces piques rituelles Telles la boule du bilboquet qui me cogne surtout à la tête.
J’voudrais fermer les écoutilles, éteindre ces voix automatiques, Me faire loup dans les broussailles, prêt à bondir sur le système. Mais même au fond de ma coquille, j’entends l’écho systématique Qui souhaiterait que je m’en aille loin de ce monde d’anathèmes.
Je laisse ce monde mourir sous un tombeau de belles phrases… Dieu ! Je te prie, si tu existes, de m’enlever mon libre arbitre ; M’ôter le corps et encourir l’arrêt complet de chaque phase, Jusqu’à l’atome fantaisiste qui t’a donné voix au chapitre !
2013 — Le miroir s’allume au matin du possible Deux cœurs au bord du lit, complices à demi-mots, Un monde encore fragile, un reflet tendre et drôle, Les regards s’enlacent dans le silence mobile, Et déjà, l’invisible ourle son auréole.
2014 — Le vent souffle en éclats sur le quai du hasard Rires pris dans le ciel, gestes pleins de lumière, L’amour a mis ses bottes et saute dans le temps, Une main sur l’épaule, l’autre levée pour l’art De saluer la vie, bras ouverts au printemps.
2016 — Deux verres, deux âmes au fond d’un restaurant Les années ont mûri sans froisser vos sourires, Vous buvez les secondes comme un vin compagnon, Et dans ce calme feu, où rien n’est important Sinon d’être ensemble, naît l’éternel frisson.
2025 — Quatre verres valent mieux que deux Qui veut voyager loin ménage sa monture Alors il faut choisir entre boire et bien voire. Quant à moi je poursuis toujours notre aventure En chevauchant l’azur par-delà nos déboires.
Photos de Fabienne & Maryvon de 2013 à aujourd’hui.
Il est l’œil du temps silencieux entre les mondes de lumière Aucun cœur ne s’épanouit, aucune âme ne transparaît. Il est un circuit sentencieux qui juge de façon primaire Mais dès son verbe évanouit, sa vie s’étaient et disparaît.
Son regard surveille l’univers, l’ouïe sur les bruits percutants, Car tout ce qui naît ou qui meurt finit par résonner en lui. Guide des âmes en hiver qui errent encore au fil du temps Temple des usages et des mœurs dont il est le gardien de l’huis.
Un Bouddha de pierre dorée ou un Jésus crucifié, On le vénère sous toutes formes pourtant il n’est qu’un trou béant. Et tous ceux qui croient l’adorer et croient leur âme purifiée, Ont atteint le stade conforme à l’absorption dans le néant.
Alors… un œil qui ne dit rien, une oreille qui goûte la mort, Il enregistre sans juger d’une intention de vérité. S’il a dû tuer des terriens, il n’en éprouve aucun remords Il a agis sans préjugé et en toute sincérité.
On dit qu’il a créé le vide afin de le mettre à l’épreuve, Qu’il est le temps inextensible, une seconde d’éternité. Ce n’est qu’une machine avide qui cherche à nous montrer la preuve Qui peut paraître compréhensible et digne de fraternité.
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