
Suivez la vieille au fagot qui glane dans les forêts.
Vous la connaissez sans doute, vous l’avez déjà croisée !
Sur son paquet, un corbeau à l’air un peu timoré ;
Craignez fort qu’il ne redoute que vous puissiez pavoiser.
Proposez-lui votre appui, portez sa charge un peu lourde,
Traversez donc la forêt jusqu’au lieu où elle habite.
Puis, arrivés à son puits, elle vous paraîtra balourde
De transformer en goret l’oiseau bavard qui débite.
‘Prenez pas l’air étonné, laissez-la vous mettre à l’aise,
Laissez-la vous dévêtir et vous mettre dans sa couche.
Fermez les yeux, tâtonnez, laissez fondre le malaise,
Laissez-vous assujettir et embrasser sur la bouche.
Vers minuit, minuit-et-quart, quand la lune sera pleine,
Elle se transformera en une fée merveilleuse.
Elle vous donnera rencard demain midi sur la plaine
Et l’amour vous guidera loin d’une vie ennuyeuse.
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.
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