

Je le sais, la femme est une île protégée par mille coraux
Qui sont frontières infranchissables pour un pirate trop zélé.
D’ailleurs sa beauté juvénile attire tant de jeunes héros,
Qu’elle se doit d’être insaisissable sous peine d’être dépucelée.
Comme l’arbre cache la forêt, souvent la femme cache son cœur
Sous des artifices mondains et des tonnes de bavardage.
Mais plus elle va élaborer ses trucs épiques et moqueurs
Et plus une nuée de gandins se lanceront à l’abordage.
Moi qui ne suis que voyageur, je navigue entre ces pucelles
En traçant la cartographie de leurs reliefs démantelés.
Leurs pires récifs ravageurs m’ont souvent ruiné la nacelle
À cause d’une topographie particulièrement dentelée.
Mon atlas s’est constitué de mes précieuses découvertes ;
Je le publie au jour le jour comme un poème visionnaire.
Pourtant chaque île est située dans une page toujours ouverte
Où mon cœur vient rêver d’amour lors d’un fantasme embryonnaire.
Tableaux de Jean-Michel Bihorel sur https://www.artstation.com/jmbihorel
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