
Entre le blues d’une journée et la Lune rousse qui saigne,
Je prends un bain de nostalgie dans leurs couleurs complémentaires.
Le spleen me propose sa tournée et je suis à la bonne enseigne
Entre les verres de névralgie qui, l’âme vide, désaltèrent.
Et c’est l’ivresse du couchant qui a raison de ma tristesse
Avec la Lune qui remonte comme un réverbère halogène.
Le spleen est moins effarouchant et la nuit vient avec tendresse
M’illuminer par un acompte d’étoiles hallucinogènes.
L’obscurité tel un buvard absorbe l’encre de mes craintes
Qui disparaissent dans le trou noir de l’ange collecteur des peurs.
Et dans le silence bavard riche d’invisibles empreintes,
Je vide toutes les mémoires de cette journée de labeur.
Puis viendra l’ascension des rêves qui purge tous mes souvenirs
Qui passent à travers l’écumoire des contes les plus incroyables.
L’image apparaitra trop brève, celle qui révèle mon avenir
Vite effacé de ma mémoire par une aurore impitoyable.
Illustration de Beidak.
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