
La pleine lune du lundi serait féconde, c’est ce qu’on dit.
La jeune vierge énamourée y vient la nuit la savourer.
Son bel amoureux s’en dispense, reste à l’abri, c’est ce qu’on pense.
Soudain la vierge entend un cri, sans doute que c’était écrit.
Un appel derrière les fourrés : « Ma belle, près de moi, accourrez ! »
Et les deux amants faire ensemble l’amour, du moins, c’est ce qu’il semble.
La pleine lune du mardi, les autres jours, et même pis.
Les amants recommenceront, les amants se prononceront.
Dimanche, ils vont se marier, ils ne s’en sont pas fait prier.
La pleine lune, demain décroît, elle forme un « C », c’est ce qu’on croit.
Tous les amants s’épanouir et puis, leur nuit s’évanouir.
Bientôt la lune disparaît, elle est nouvelle, à ce qu’il paraît.
Tableau de Sulamith Wulfing
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