
Longtemps les vents avaient soufflé des nouvelles de Laureline
Et sa rencontre dans l’intermonde avec le nouveau Yavänor.
Les pluies arrosaient de reflets verts, bleu céladon, violines
Qui teintaient et fardaient les ondes des fleuves et rivières du nord.
Alors les oiseaux des forêts répètent ce message :
« Loreleï ! Laureline t’appelle tu dois maintenant la rejoindre ! »
Dans la clairière phosphorée, Lilith s’adresse à tous les sages
Qui se rassemblent dans la chapelle pour la mission et mission la moindre :
« Que Loreleï se mette en chemin et suive la route de Laureline
Afin de prêter assistance à l’accomplissement sacré ! »
Et tous de déposer leurs mains sur sa tête qui dodeline
Car elle sait que son existence est à sa consœur consacrée.
Son clitoris comme boussole repère vite le chemin
Dont Laureline a jalonné fidèlement chaque venelle.
Le soir venu, elle se console en pensant que le lendemain
Elle atteindra la maisonnée jouxtant la porte solennelle.

Pendant ce temps les messes blanches résonnent au temple de Lilith
Qui officie et qui renseigne sur les progrès de Loreleï,
Chants et cantiques en avalanche bourdonnent afin qu’ils facilitent
L’ouverture de la grande enseigne vers le palais de l’ÏÄMOURÏÄ.
Comme Laureline avant elle, Loreleï offre son corps nu
Comme la clef qui doit ouvrir le cromlech qui est activé.
Voici l’allée sacramentelle et la route vers l’inconnu
Où elle va enfin découvrir cet intermonde objectivé.
Laureline est là, elle l’accueille et lui présente Yavänor
Guerrier jadis mort triomphant mais toujours vivant cependant.
Les deux druidesses se recueillent ; elles savent ce qui les honore :
Elles vont porter ses trois enfants par leur grand pouvoir fécondant.
Illustration de Ledal.
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