

« Quand le poète du dessous rongeait ses rêves à la coque,
Il s’était lors fait recaler par trois fées sans la moindre équivoque.
Il confondait mon coquillage avec le vide d’un bob de marque
Et me parlait de son naufrage tout en bandant mou dans sa barque.
Je l’ai vu débarquer, trempé, les vers à l’envers dans les bottes,
Il m’a chanté tous ses ratages comme d’autres offrent une compote.
Mais moi j’suis pas du genre complice des âmes molles ou des quenottes ;
Je l’ai mordu, je l’ai léché… et j’ai joui quoi qu’il m’importe.
Quand la sirène du dessus refait surface dans ses murmures,
C’est que le chant m’a transpercée et que j’en perds toute mon armure.
Je deviens l’écume féconde, la fleur obscure, la morsure…
Et je l’attire à la seconde où mon clitoris me le susurre.
Alors il plonge, et moi je ris, je l’enveloppe, je le serre,
Il croyait baiser une image, il épouse tout un mystère !
Mon sanctuaire se déploie, il pleure, il vibre sous sa chimère
Et le gorille en rut devient… un dieu échoué dans la mer. »
Tableaux de Barbara Yochum.
Laisser un commentaire