
Yavänor
Laureline !
Il faudra que je passe encore chaque écriture retranscrite
Sur la peau bleue de tout ton corps comme des lettres manuscrites.
Afin que tu me les traduises comme des messages secrets
Et afin que ma langue enduise tes organes les plus sacrés.
Loreleï !
Je t’empoignerai de ton feu sur ton corps rouge pour que tu brûles
De notre amour par tous nos vœux énumérés sous ta férule.
Et que tu m’ouvres alors tes cuisses pour m’abreuver de ton Étoile
Qui scintille afin que je puisse la découvrir sous tous ses voiles.
Laureline
Je veux que tu reviennes encore lire et écrire sur ma peau,
Que tu me parcoures le corps de ta langue bien à propos.
Comme un calligraphe amoureux de mes courbes les plus intimes
Sur chaque signe langoureux de ton épouse légitime.
Je veux que tu déroules en moi le parchemin depuis mes reins
Jusqu’à réveiller tout l’émoi quand tu atteindras le terrain
De mon sanctuaire sacré qui s’ouvrira comme un miracle
Par chaque glyphe consacré à me pénétrer de l’Oracle.
Loreleï
Je t’attendrai, debout, offerte, le feu aux hanches, les yeux fermés
Afin que soit redécouverte mon intimité confirmée.
Je veux que ta poigne me prenne pour m’adorer sans dominer
Car tu es seul qui me comprennes d’une compassion inopinée.
Je veux que tu me fasses flamber dans le sanctuaire de la foi,
Dans une partie enjambée que nous acterons plusieurs fois
Afin que mon Étoile enfin, illuminée vers l’extérieur,
Resplendisse en toi aux confins de ton propre soleil intérieur.
Tableau de Gemini.
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