
Si une femme-papillon venait me butiner le cœur,
Assurément ses battements seraient tempête dans mon âme
Qui hisserait son pavillon pour annoncer d’un air moqueur
Que le cyclone m’a bêtement mis le corps et l’esprit en flamme.
Je le savais, je la craignais et je l’ai laissée s’approcher
Pensant que j’étais réfractaire à son frémissement subtil.
Et tandis que je m’astreignais à garder mon cœur accroché,
Un Cupidon lépidoptère m’a décoché sa flèche utile.
Et j’ai fondu d’amour pour elle, me suis fait tout p’tit devant elle,
Et ses antennes connectées m’ont soudain rendu luxurieux.
Puis elle a refermé ses ailes et de nos amours immortelles
Sont nés des enfants suspectés de générer des vents furieux.
Mais soudain sa grâce m’emporte dans un tourbillon d’arc-en ciels
Où deux amants, fous de vertige, frôlent l’azur d’un seul élan.
Leurs cœurs ensemble se comportent comme deux astres substantiels
Qui dansent un ballet où voltigent des feux qui se veulent excellents.
Tableau de Xue Duan.
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