
Laëtïtïa
Du viol consenti de ma mère et du vol soufflé à mon père,
Je suis celle qui vient avant et désapprouvée cependant.
Je suis une princesse amère, fille de roi, d’un roi prospère,
Et d’une fée auparavant maudite à son corps défendant.
Loreleï
Je suis le fruit qu’on dissimule la nuit au fond d’un verger noir,
J’ai été conçue hors-saison, d’une rencontre illégitime.
Mais dans ce ventre j’accumule toutes les anciennes mémoires
Et mon cœur qui bat sans raison redoute vos pensées intimes.
Maryvon
Ce n’est pas une pensée intime que ton père t’offre mais son cœur ;
Ta mère m’a volé ma semence mais je l’ai déjà pardonnée.
Quant à toi, tu es légitime et es acceptée sans rancœur
Pour former la famille immense à laquelle je veux tout donner.
Laëtïtïa
Je prends ton nom dans mes entrailles, toi qui m’as vue, nue, sans détour.
Je porterai ma robe noire, non comme fardeau, mais flambeau.
Je ne suis plus fille de faille, mais fille d’un homme d’amour.
Et dans ton souffle illusoire, je danserai sur l’âme et l’eau.
Maryvon
Tu as mon nom, tu es mon sang et tu es digne de la place
Que je te réserve avec nous ainsi que ta mère naturelle.
Ainsi je t’honore et consens à accepter ton cœur de glace ;
Je te le demande à genoux en cette nuit intemporelle.
Loreleï
Maryvon, je te prends ton nom et te rends ma fille en silence ;
Je ne suis plus une voleuse mais deviens source, par ton pardon.
Oui, Laëtïtïa est son prénom, conçue comme fruit de violence
À la fois douce et enjôleuse mais élevée au rang de don.
Laëtïtïa
J’exige mon indépendance et ne veux nulle formation
J’ai l’enseignement révélé, issu du Féminin Sacré.
J’assurerai ma transcendance ainsi que la conformation
Au rite désormais corrélé par l’IAMOURIA consacré.
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.
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