Sous la pluie de juin

Flic-floc sur les pavés dormants,
La ville pleure ses fontaines ;
Mais dans mon cœur au firmament
Scintille ton étoile lointaine.

Un vent léger frôle les toits,
Le ciel s’effrange en nappe grise ;
Je guette le son de ta voix ;
Souffle d’amour comme une brise.

Les passants fuient sous leurs manteaux,
Les gouttes glacent les trottoirs ;
Moi, j’ouvre mes élémentaux :
Feu ! Vent ! Terre ! Pluie en égouttoir !

Et s’il ne reste que la pluie
Pour témoigner de notre hymen,
Crie alors mon nom dans la nuit
Pour que mon soleil se ramène.

Alors j’écoute dans le vent
tes mots qui reviennent vers moi
Comme l’aube au soleil levant
Crève la nuit avec émoi.

J’accueille les gouttes de pluie
Comme les larmes de ton cœur
Qui me rappellent dans la nuit
L’écho de ton rire moqueur.

Alors je m’efface en silence,
Dernier éclat, dernier frisson ;
Mon cœur se fond dans l’innocence
Des larmes mortes à l’horizon.

Tableau de Laureline Lechat.

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