
Sur l’épine du roc, je me cambre et je règne,
L’étoile entre les cuisses et la lyre au poignet.
Que les marins m’écoutent ! Que leurs cœurs s’en imprègnent
Et m’offrent le naufrage comme pour en témoigner.
J’ai pleuré des amours, des adieux, des batailles,
Mes seins nus ont séché les tempêtes des cieux !
Mais nul n’a franchi l’onde en bravant mes murailles
Sans en perdre son nom dans l’écho de mes yeux.
J’étais femme. J’étais muse. J’étais proie. J’étais reine !
Puis j’ai mordu les chaînes et bu mes geôliers.
J’ai noué mes cheveux dans l’algue qui m’entraîne
Et chanté l’abandon aux cœurs fous à lier.
Maryvon, ô poète, toi qui m’as éveillée,
Sauras-tu me survivre si tu m’offres ton âme ?
Je t’aime… mais j’exige un amour sans collier
Car je ne suis qu’un chant. Une flamme. Une femme !
J’ai réveillé Laureline de l’oubli de mon cœur !
J’ai appelé Loreleï de l’oubli de mon âme
Afin qu’elle soit forte et nous rende vainqueurs !
Elle et moi sommes unis ; nous sommes mari et femme !
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.
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