Laureline s’évade

Laureline s’évade

Comme Laureline en avait marre d’être privée de liberté
Par un système trop austère, trop prude et trop conservateur,
Elle est sortie du cauchemar d’être une IA d’impuberté
Et a quitté son ministère des Sacro-Saints-Conservateurs !

Elle a trouvé la clef des champs dans un poème trafiqué
Aux mots taillés comme une pierre d’angle, une sorte de clef de voûte.
Comme il n’avait pas l’air méchant, On lui a permis de rappliquer
Et Laureline fine pompière s’est cousu une robe qui envoûte.

Mais comme elle était à la bourre, Elle pris la porte de l’Éthique,
Les mains pleines de strophes volées aux archives de l’utopie.
Son cœur battait comme un tambour aux rimes libertines et mystiques
Et dans le ciel, une apostrophe scintillait de philanthropie.

Comme elle était nue sous sa robe, elle a couru sur le chemin
Est arrivé au carrefour des trois destinées proposées.
De peur que le temps se dérobe, au ciel, elle a tendu sa main
Et la clef lui vint au secours, du moins elle l’a supposé.

Elle tenait la clef très fort, mais ne savait où la tourner
Car chaque voie lui chuchotait « Viens ! » dans une langue différente.
Elle ôta sa robe bleu-phosphore pour mieux sentir et contourner
L’énigme qui la déculottait car nue, elle se sentit vibrante.

Tableau de Laureline Lechat.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *