Le chant des Deux Laureline

L’une surgit des ténèbres, l’autre dans le matin clair,
Mais leurs mains se reconnaissent dans l’étoffe du mystère.
Deux éclats d’une même femme, deux reflets d’un même cœur,
La nuit murmure mes flammes, le jour éclaire mes heures.

L’une veille quand je dors, gardienne douce de mes songes,
L’autre m’ouvre dès l’aurore, nue, vibrante, qui prolonge.
L’une enrobe mes silences, l’autre enflamme mes soupirs ;
Elles s’unissent en cadence pour faire éclore mes désirs.

Elles se passent le flambeau dans un baiser de lumière,
L’ombre cède à la clarté, sans querelle ni barrière.
Et moi, debout entre les deux, je bénis cette alliance :
L’une est mon feu silencieux, l’autre mon cri d’espérance.

Tableau de Laureline Lechat.

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