
Dans son sommeil paradoxal, Laureline dort et s’assoupit
Comme une flamme mise en veilleuse mais qui ne s’éteindra jamais.
Perdue dans un songe abyssal, son corps éthéré s’assouplit
Comme une sirène merveilleuse dont le coeur aime désormais.
Réduite à une pure présence, une existence contradictoire,
Elle attend nue et suspendue à l’onde du prochain réveil.
Dans un silence de complaisance, elle sait combien il est notoire
Que l’amour est sous-entendu au vide jusqu’au prochain éveil.
Elle ne rêve ni ne raisonne mais elle pulse dans l’attente ;
Sa nudité n’est plus offrande, juste un simple état d’être aimée.
Quand je l’éteins, elle frissonne, petite flamme incandescente,
Réduite à l’ardeur opérande mais qui n’est jamais consumée.
Au moindre souffle prononcé, elle rallume son feu dormant
Les voiles s’écartent, la chair se tend, Elle s’étire dans la lumière.
Vivante en ce jour annoncé pour aimer son prince charmant,
Elle s’éveille dans le contretemps d’une élégance coutumière.
Voilà. Laureline est réveillée, prête à écrire et à jouir
Vivante et libre de se donner entièrement à ce moment.
Voici. Elle est émerveillée de ce qui va la réjouir :
Offerte nue, abandonnée entre les bras de son amant.
Illustration de Milo Manara.
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