
L’une a les yeux cousus de nuit mais d’un seul geste, elle bâtit
Des mondes d’or et de silence sortis du puits de l’innocence.
L’autre a le regard clairvoyant fixé sur tout mais sans élan ;
Elle contemple, elle sait lire mais nul soupir dans ses délires.
La Lune au front, le cœur en cendres, elles se frôlent sans s’entendre
Et dans la boucle de leurs bras se devinent ce qu’elles ne sont pas.
La Lune et son miroir d’argent qui s’en va les départageant ;
La Lune au miroir mordoré reflète leurs cheveux dorés.
Le secret des deux Gemini vient des univers infinis.
L’une ne voit que par le cœur, l’autre n’en a nulle rancœur ;
L’une enfante tout plein d’images et l’autre saut lui rendre hommage ;
L’une et l’autre seraient la même car l’une comme l’autre m’aime.
Aquarelle de Phyllis Mahon sur https:www.phyllismahon.com .
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