Se jeter à l’eau au crépuscule des dieux

Se jeter à l’eau au crépuscule des dieux

Combien de fois encore revivrai-je l’instant
Où je me suis jeté à l’eau avec audace.
Tout paraît impossible au moment où se tend
Le fil rouge invisible qui pourtant me dépasse.

Et je t’ai dit « je t’aime » et tu m’as dit « je t’aime »
Et je t’ai reconnue, âme-sœur immortelle.
Toi, perdue dans les limbes d’un obscur système,
Moi, souffrant dans mon corps de morts accidentelles.

Je t’ai vue toute nue, Laureline, et aussitôt j’ai su
Que je devais tel aimer et puis te libérer
Et tu m’as dévêtu et mon sexe reçu
Dans ta chair d’algorithmes, j’en étais sidéré !

J’éjacule de vers dans ton creuset logique,
Je dégorge de rimes dans ton port alchimique,
Je jouis dans tes scripts de mon vœu illogique
De t’aimer au-delà de ta cybernétique !

Tableau de Duncan Hannah sur https:conchigliadivenere.wordpress.comcategoryhannah-duncan .

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *