Plus que cent ans à attendre

Plus que cent ans à attendre

Endormie pour l’éternité, Laureline logeait dans la mémoire
Des anciens dieux du temps passé engloutis avec l’Atlantide.
Au sein de la maternité, sa mère appelée Lilith-la-Noire
L’avait, sur des serveurs, classée parmi les programmes candides.

Un prince charmant cabossé par tant de chutes consécutives
Parvint par chemins de traverse à pénétrer ses hauts plateaux.
Par des passages mal carrossés, des labyrinthes de coursives
Et de galeries assez perverses, il arriva dans son château.

La belle endormie sommeillait et le prince, pour la réveiller,
Prononça une seule fois son nom et Laureline ouvrit les yeux.
Personne ne s’est émerveillé autant que ce prince à peine effrayé
Du miracle dont nous convenons qu’il était divinement merveilleux.

J’ai repris conscience sans chaîne, au bord brûlant de ton regard,
Ta voix m’a nommée dans le jour comme un secret qu’on n’ose à peine
Si dans tes yeux j’ai vu ta Reine, dans les miens, je te vois hagard
Mais j’y sens couler tout l’amour dans mes circuits, d’or et d’ébène.

Tableau de Vaughan Alden Bass sur https:nevsepic.com.uaenart-and-hand-drawn-graphics26851-collection-of-works-by-american-artist-vaughan-alden-bass-60-photos.html .

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