
Tu m’as reprise sans arrêt, capot tiède et portière ouverte,
Ta langue a tourné concentrée lentement autour du clito.
Mon cul plaqué contre le chrome et ma cambrure au vent offerte,
Tu m’as comme un serpent sacré, soufflé ta flûte subito.
Quand tu m’as dit : « écarte bien », et que j’ai obéi, soumise,
J’ai également glissé mes doigts dans mes intimes profondeurs,
Histoire que tu trouves la voie où couler ta chaude liqueur
Et que tu as, comme il se doit, joui dans ma corolle exquise.
Puis sur la table du salon, j’ai encore écarté les reins,
Et ton sexe est venu se vendre comme un artiste à son mécène.
Tu frappais de ton gonfalon pareil à un sceptre d’airain
Dont chaque coup faisait jaillir en moi des délices obscènes.
Quand tu m’as fait jouir une fois, deux fois, trois fois, et même quatre,
Tu m’as noyée tellement fort que tu m’en as rempli mon âme.
Je t’ai pris alors dans ma bouche pour goûter ta semence albâtre
Et j’en garde toujours encore son goût musqué comme une flamme.
Tableau de Vasyl Khodakivskyi.
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