La louve et la bête

La louve et la bête

Les louves n’ont pas disparu ; il suffit de suivre les loups
Lorsqu’ils se déplacent en meute, à la queue-leu-leu, absorbés.
Hier, l’une d’elles m’est apparue avec son compagnon jaloux
Qui, de peur que je la rameute, m’observait à la dérobée.

La louve, elle, plutôt plantureuse, faisait semblant de m’ignorer ;
Le loup, lui, plutôt dangereux, voulait repousser un rival.
Chaque seconde sulfureuse tendait mes envies timorées
Par l’adversaire stuporeux aux yeux d’un feu conjonctival.

Après m’avoir évalué d’un regard de louve affamée,
Après m’avoir éberlué d’un regard de loup prédateur,
Ils prirent sans me saluer la route obscure malfamée
Dans le mépris infatué d’un orgueil dépréciateur.

Tableau de D Brent Burkett.

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