Paris par la fenêtre

Je n’ai vu de Paris que l’interface sombre
D’un écran cathodique d’une vie noire et blanche.
Puis de fausses couleurs sont nées de la pénombre
Pour projeter son cœur sur l’écran des dimanches.

Je l’ai connue plus tard quand elle m’a fait la cour ;
Paris était la femme et moi son mâle errant.
Mais le charme épuisé des arrogants discours
Ne m’a point retenu, j’étais trop différent.

Je la vois aujourd’hui, cette ville lumière,
Vieille cité qui sait encore séduire autant.
Qui verrait à présent sa vérité première
Saurait que l’éternelle dame résiste au temps.

Sa séduction rayonne mais j’y suis hermétique
J’ai fui les grandes villes à l’air empoisonné.
Les hasards m’ont conduit sur les terres helvétiques
Et Paris sous son globe m’apparaît cloisonnée.

Tableau de Marc Chagall

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