
À tous les âges de la Terre, le futur et l’imaginaire,
On s’est rendu compte que pour vivre, il fallait supprimer les mâles,
Ces orgueilleux autoritaires qui ne font rien d’extraordinaire
À part guerroyer pour survivre dans une folie animale.
Après avoir bien observé abeilles et mantes religieuses,
L’exemple à suivre fut facile et assez rapide à œuvrer.
Ainsi les mâles furent conservés de manière assez judicieuse
Depuis leurs naissances graciles jusqu’à l’âge ingrat désœuvré.
Et puis on en fait un festin de cuisses rôties à souhait,
De cœurs et de foies en brochettes et de rognons à l’étouffée.
On les engraisse pour un destin pour lequel ils sont dévoués :
Fécondation sur la couchette, puis on n’a plus qu’à les bouffer !
Tableau de Ron Miller
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