
Comme le peintre était miro, il ne distinguait des modèles
Que leurs seins flous juste estompés et leur sexe fondu-enchaîné.
Cependant ces effets viraux se répandaient à tire-d’aile
Sur mes vieux livres estampés d’un vieux myope déchaîné.
L’amour fou pour la femme floue prend sa racine dans mes rêves
Qu’au matin je me mémorise à la mode David Hamilton
Dont les souvenirs me renflouent et remettent à flot sur la grève
Ces nus charmants qui érotisent encore mes journées monotones.
La femme floue ne vieillit pas, elle s’atténue doucement ;
Ses rides fondent en dégradés et ses cheveux d’argent grisonnent.
Plus le temps passe à petit pas et fait ses éclaboussements,
Plus il me plait à regarder ma femme que l’âge emprisonne.
Tableau de David Beynon Pena.
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