

Lors d’une déclaration de guerre,	chacun protège ses valeurs
Pour éviter que l’ennemi	lui en limite l’abondance.
Alors, de choix, il n’y en a guère	qu’en stocker en cas de malheur
Et se méfier des amis	qui y verraient leur providence.
Les fleuristes cachent les pots	comme ceux qu’ils ont en vitrine,
Les mariées placent leurs bouquets	à l’ombre des catherinettes.
Les galants mettent sous leur chapeau	l’œillet qui ornait leurs poitrines ;
Ainsi coquettes et coquets	ne valent plus que des clopinettes.
Tandis que tous vont aux abris,	on porte les pâtisseries
Hors de l’atteinte des gourmands	plongés en pleine mélancolie.
Cottage, camembert et brie	ne feront plus tapisserie
Et disparaissent au détriment	des pains rassis et ramollis.
Moi-même, je garde mes vers	hors de la portée des bohèmes
Avec des rimes simulées	qui manquent hélas de substance.
Mes strophes deviennent sévères	pour ne pas trahir les poèmes
Que je transmets dissimulés	à l’envers pour la résistance.
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