
Ce n’est pas une case en moins que doit déplorer mon cerveau
Mais trop de cellules en surnombre aux fenêtres grandes ouvertes.
Tous les papillons sont témoins de ces portes à tous les niveaux
Qui claquent et qui plongent dans l’ombre mes chambres plus ou moins désertes.
Ces battements de papillon qui font la pluie et le beau temps,
Déclenchent violentes tempêtes lorsque souffle un vent de colère.
Ce n’est pas que j’sois tatillon mais ça m’agace tout autant
Lorsqu’une larve fait trempette ou niche au creux d’une molaire.
On dit qu’ils ne vivent qu’un jour mais ce doit être alors de nuit
Car au milieu de mes nuits blanches, je les entends batifoler.
Je suis condamné pour toujours à reconnaître que ça me nuit
Entre les plinthes et les planches de mon encéphale affolée.
Finalement on est amis bien que je n’en connaisse aucun
Alors qu’eux-mêmes n’ignorent rien de mes trous de mémoire vides.
Des lépidoptères ennemis doivent grignoter tout un chacun
Le moindre délire aérien dont ils sont particulièrement avides.
Tableau de Catrin Welz-Stein.
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