La sirène tricheuse

La sirène tricheuse

Une sirène qui fait sa mue, qui agit comme le serpent
Dont les écailles se détachent à chaque changement de saison
Et dont la queue d’or se transmue en deux gambettes s’extirpant
D’une vieille peau qui entache le sable devant sa maison.

Après la voici courant nue, les cheveux volant dans le vent
Et les seins comme sémaphores qui lancent des signaux glamours,
Bravant les hommes sans retenue qui deviennent ses poursuivants
Et qu’elle attire sans métaphore pour les faire mourir d’amour.

Enfin l’ogresse, car ç’en est une, verra ses jambes recouvrir
Des écailles toutes nouvelles sur son giron ventripotent.
C’est selon la phase opportune que j’ai pu ainsi découvrir
Que quand la Lune se renouvelle, la sirène en fait tout autant.

Illustration de Briony May Smith.

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