Les jours assombris

À la ville comme à la campagne, il pleut, il fait soleil, il vente
Et la nature n’est présente que dans les parcs municipaux.
Les immeubles jouent aux montagnes, certains quartiers vivent d’épouvante
Et les vacances représentent les impératifs principaux.

Les samedis soir sur la Terre dans toutes les rues de Paris,
Conviviaux côté citoyens et oppressifs côté flicaille,
Résonnent comme salutaires aux adeptes du charivari
Mais sonnent chez l’Élyséen comme synonyme de racaille.

À la campagne on fait la fête, on promène son chien, ses enfants.
On regarde passer ses avions comme avant les vaches et leurs trains.
On s’estime arrivé au faîte d’un humanisme triomphant
Et pourtant si nous le savions aurions-nous freiné notre entrain ?

Les samedis soir sur la lande, à la montagne ou à la mer,
Resteront toujours romantiques au cœur de la France profonde,
Loin de Sarko, Manu, Hollande et tous les guignols éphémères
Qui nous promettent d’authentiques raisons pour que l’on se morfonde.

Illustrations de Pascal Campion.

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