Le paradis des mille vierges

Le paradis des mille vierges

Ne cherchez plus, je l’ai trouvé, le paradis des mille vierges !
Sauf que pour y être invité, le prix est abasourdissant.
J’y ai, par moi-même, éprouvé tous les délices qui convergent
Aux béatitudes incitées par leurs baisers étourdissants.

Comment ai-je pu accéder à ce tarif exorbitant ?
J’y suis tombé par accident après une chute qui m’atterre,
Suite à une course, excédé par un survol nécessitant
D’aller d’orient en occident en orbite autour de la Terre.

Je suis rêveur, comprenez-vous ? Éternellement dans la Lune ;
Comme je suis léger d’argent, je m’envole au moindre courant d’air.
Une tempête, je vous l’avoue, m’a jeté pour toute infortune
Dans ce nirvâna partageant les bonheurs les plus légendaires.

Hélas je ne puis en sortir et suis condamné au plaisir !
Cent fois par jour, à tour de rôle, elles veulent prendre leurs panards.
Mais si quelqu’un veut consentir un splendide échange à saisir,
Je lui en donne ma parole, qu’il prenne ma place au lupanar !

Tableau de Maria Filopoulou.

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