

J’aime Amanita Muscaria	depuis que je l’ai rencontrée
Dans la forêt des chênes verts	en poursuivant un papillon
Qui cherchait un partenariat	avec une dame de sa contrée
Pour colorer après l’hiver	fleurettes ornées de pavillons.
Ce fut la femme-champignon	que choisit le lépidoptère
Qui rougit au premier contact	comme s’il était frappé de fièvre.
Lorsque partit son compagnon,	elle redevint plus terre-à-terre
Et me proposa avec tact	de l’embrasser du bout des lèvres.
Mais son baiser empoisonné	et en outre hallucinogène
M’a entraîné dans un voyage	aux paysages psychédéliques.
Je m’suis retrouvé cloisonné	dans une conque comme Diogène
Avec programme nettoyage,	lavé d’amours machiavéliques.
Quand j’ai retrouvé la raison,	tout nu, coiffé de son chapeau
Et sa collerette sur mes hanches,	la mignonne avait disparu.
Une fois rentré à la maison,	des picotements sur ma peau,
Puis, sur le sexe, des taches blanches	sont soudainement apparus.
Illustrations de Damian Świderski sur damianswiderski.artstation.com .

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