
Mes rêves sont des cadres vides où les images du passé
S’y retrouvent encadrées selon la forme et l’aspect du châssis.
Portraits de cauchemars livides, heureusement fort espacés,
Des couples vus dans leur salon ou à travers un chien-assis.
Mais je ne m’y verrai jamais car ma mémoire photographique
Ne retient sur sa pellicule que d’autres gens éparpillés.
Sauf les femmes qui me charmaient de leurs beautés pornographiques
Qui, de manière ridicule, s’y retrouvent trop habillées.
Les tableaux les plus érotiques s’y retrouvent disséminés
Et apparaissent ou disparaissent selon le pouvoir du rêveur
Qui mène ses jeux névrotiques dans les couloirs efféminés
De la mémoire où les caresses ont gardé le plus de ferveur.
Tableau de Beth Conklin.
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