Des tresses en écheveau

Des tresses en écheveau

Au pays des terres ondulées, les herbes poussent en torsades,
Les chevelures abondantes croissent plus vite par temps d’orage.
Toutes les fleurs pédonculées frisent après l’éclaboussade
Par des averses redondantes qui crêpent même le fourrage.

Les femmes portent alors des tresses, et leurs maris, et leurs chevaux
Dont les folles crinières longues s’entrelacent dans les sabots.
Ainsi donc, en cas de détresse, imaginez-vous l’écheveau
De ces créatures oblongues et leurs nattes plein les jabots !

Les jours d’orages tirebouchonnent les cheveux qui s’mettent à friser
Et les dames coquettes se plaignent qu’ils sont plus difficiles à peigner
Car à mesure qu’elles bichonnent leurs queues-de-cheval électrisées,
Celles-ci poussent à perdre haleine plus vite qu’une toile d’araignée.

Tableau de Hanna Silivonchyk.

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