La reine des orgues

La reine des orgues

Reconnue à la cantonade, elle régnait sur les grandes orgues ;
Elle excellait dans ses aubades le matin dès potron-minet
Puis, maîtrisait les sérénades quand le soir précédait la sorgue
Et de fugues en dérobades, sa journée était terminée.

Je sais son organe secret qui surpasse les harmoniques ;
Je sais ses touches délicates qui surclasse son jeu de montre ;
Je sais son féminin sacré et le petit chant orgasmique
Qui sort des lèvres écarlates à chacune de nos rencontres.

J’entre au sous-sol en clef de Fa et je remonte l’escalier,
Puis je traverse l’entresol et surprends son intimité.
Étendue nue sur le sofa, elle se lève et va aux claviers
Jouer la toccata en sol d’une durée illimitée.

Alors je caresse son dos en redescendant les octaves
De sa colonne vertébrale jusqu’à ce que je puisse entendre
« Do Si La Sol Fa Mi Ré Do », du plus aiguë jusqu’au plus grave,
Toutes nos amours orchestrales chantent la partition du tendre.

Tableau de Ciro Marchetti sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201606Ciro-Marchetti.html .

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