L’erreur d’une profonde nuit

L’erreur d’une profonde nuit

C’était pendant l’erreur d’une profonde nuit,
Le mystère rôdait dans les ombres opportunes.
Un voyageur transi, fatigué, qui s’ennuie
Et un amoureux prêt à décrocher la Lune.

Ce jeune itinérant de quatre-vingt-dix ans
Lisait, mains dans les poches, un journal illisible
Sous la clarté obscure de quelques vers luisants
À travers les carreaux d’une fenêtre invisible.

Quand le jour se leva, la Lune était tombée
Dans les amours perdues derrière l’horizon.
La faute apparemment était à incomber
Aux cœurs désabusés de vaines trahisons.

Illustration de Quint Buchholz.

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