Les maisons écloses, opaques et obscures

Dans les maisons écloses où naissent les amours,
Les fleurs s’épanouissent comme belles-de nuit.
Au matin, comme roses aux pétales de velours,
Doucement s’évanouissent jusqu’à la prochaine nuit.

Dans les maisons opaques aux fenêtres fermées,
Les fleurs ne sont vêtues que de perles rosées.
À Noël comme à Pâques, les fruits qui ont germé
Sans cesse perpétuent les pères indisposés.

Dans les maisons obscures aux lumières tamisées,
Les fleurs sont carnivores et dévorent les hommes ;
Ceux-là qui n’en ont cure tant ils sont amusés
De celle qui leur dévore leurs précieux chromosomes.

Tableaux de Jean Dominique Antony Metzinger sur https:fr.wahooart.comArt.nsfArt_FR?Open=&Query=Jean%2CMetzinger .

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