Le souffle de vie

Je m’suis retrouvé transformé en pain d’argile modelé
Qu’un dieu venait de prélever sur les terres bordant la mer.
Je n’avais pas l’esprit formé, juste le corps écervelé
Lorsque je sentis s’élever un souffle immense d’outremer.

Je me suis ainsi éveillé avec d’étranges sensations ;
Mon horloge s’est mise à battre, mes poumons se sont animés,
Mes yeux se sont émerveillés devant la représentation
D’un monde nouveau à débattre que l’on m’avait légitimé.

Puis mes oreilles ont entendu la voix du père créateur
Qui, après son souffle de vie, m’a appelé depuis le ciel.
Comme j’étais encore étendu, j’ai pris un air appréciateur
En m’asseyant sur le parvis sous un soleil providentiel.

J’appris que j’étais fils de Dieu et que bientôt je peuplerais
La Terre entière de tous les clones que je procréerais, triomphant.
Sur un ton miséricordieux, il m’a dit que je trouverais
Bientôt comme un coup de cyclone : l’arrivée d’une femme-enfant.

Sculptures de Tomàs Barceló sur https://www.artstation.com/artwork/GaeowN

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