
L’heure entre chien et loup-de-mer dépose un filtre daltonien
Qui transforme le paysage entre le pourpre et l’orangé.
Et dans ces couleurs douces-amères, aux camaïeux hamiltoniens,
J’aime sentir sur mon visage mes cheveux, au vent, effrangés.
J’aime la brume qui étouffe les cris des mouettes rieuses,
J’aime le fondu-enchaîné sur l’écran d’embruns saturé,
J’aime les dernières esbroufes d’ultimes lueurs resquilleuses
Et, sous le soleil rengainé, un rayon vert s’aventurer.
Illustration de Pascal Campion.
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