Les villages de moi-même

J’ai subi l’immaturité d’une enfance trop engourdie ;
J’ai rêvé de grandes échasses pour m’élever plus promptement.
Et j’ai crevé l’obscurité en me croyant plus dégourdi
Au risque de perdre la face dans de nombreux égarements.

J’ai emprunté d’autres chemins plutôt que ceux déjà tracés
Mais qui n’étaient pas adaptés à ma manière de survivre.
J’ai connu d’autres lendemains qui m’auront laissé harassé
Mais j’ai fini par adopter ma plus belle raison de vivre.

Je ne voulais pas ressembler à ceux qui semblaient des machines
Alors j’ai pris d’irrationnelles façons de vivre pour m’éveiller
À ne pas devoir assembler une vie cadrée à la routine
Mais suivre ma voie personnelle quel que soit le prix à payer.

Je me suis construit ma maison au fil des jours et des années ;
Les portes ne ferment pas à clef car il n’y a rien à voler.
J’ai abandonné la raison au profit d’un cœur spontané
Qui n’aura jamais renâclé à composer à la volée.

Tableaux de Michiel Schrijver.

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