


Or, Patte-en-rond avait un frère qui vivait dans l’autre maison
Mais était resté timoré envers le peuple des rongeurs.
Car si l’un et l’autre bâfrèrent les souriceaux en fumaison,
Désormais l’autre l’a ignoré et en demeure tout songeur.
Patte-en-velours, car c’est son nom, ne s’intéresse qu’aux fleurettes
Dont il s’empiffre goulûment aussitôt qu’elles sont en bouquet.
Nul besoin de fleurs de renom, il aime bien les pâquerettes
Et toutes les plantes à tégument qui lui font les meilleurs banquets.
Il laisse toujours la dernière, on ne sait pas, c’est un mystère.
Peut-être pour se rappeler l’odeur de son dernier festin.
Il attend, de cette manière, que les graines héréditaires
Germent et viennent renouveler les fleurs pour un autre destin.
Tableaux de Galina Y. Chuvilyaeva.
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